A la veille du scrutin … ZOOM sur les Réseaux Sociaux et leur rôle en parallèle des médias tradis, sur la campagne de l’élection européenne.

 

L’un des évènements médiatiques que l’histoire retiendra est sans doute le face à face organisé le 23 mai par France 2

entre Gabriel Attal, le Premier ministre,

et Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement National.

3, 6 millions de personnes face à leur petit écran,

soit 18% de part d’audience.

 

Sorry its not set :(

 

Alors qu’ensuite,

en deuxième partie de soirée ...

Les autres leaders Manon Aubry (LFI), François-Xavier Bellamy (LR), Marie Toussaint (Les Ecologistes) et Marion Maréchal (Reconquête !)

ne réunissaient plus que la moitié de ces téléspectateurs.

 

Sorry its not set :(

 

Les chaînes info ont-elles aussi monté plusieurs débats,

comme BFM TV, C NEWS ou LCI

en réunissant en moyenne autour des 800 000 téléspectateurs.

 

Sorry its not set :(

 

Pour nombre d’observateurs, malgré la mobilisation des radios et télévisions traditionnelles,

c’est dorénavant plutôt sur les réseaux sociaux que l’opinion se forge.

Les différents partis y engagent d'ailleurs toujours plus de moyens...

 

Sorry its not set :(

 

Jordan Bardella par exemple a lancé sa campagne sur TikTok dès le début d’année

avec une vidéo dans une boîte de nuit, mitraillé par les smartphones de ses fans et au son de la chanson “En bande organisée”.

Largement partagée, cette publi lui aurait permis de se donner le statut de "copain de soirée",

sans pour autant évoquer son programme.

Le Président du RN comptabilise 1,3 million d’abonnés, rien que sur ce réseau social.

Il est le troisième homme politique le plus suivi sur la plateforme en France,

après Emmanuel Macron

(4,1 millions de followers)

et Jean-Luc Mélenchon

(2,2 millions).

 

Sorry its not set :(

 

Ces dernières semaines,

le Centre de recherche de Sciences Po s'est intéressé au rapport d'usagers d'Instagram, TikTok, LinkedIn, X (ex-Twitter) et Snapchat à la politique.

"Gare aux idées reçues !"

explique au journal Les Echos l'auteur du rapport :

"La confiance dans la politique augmente à mesure que l'on utilise davantage les réseaux sociaux,

contrairement à l'idée convenue selon laquelle ces réseaux offriraient un espace public de pure contestation.

 

Rien n'indique que leur usage intensif conduit à opter pour une offre politique radicale de droite ou de gauche.

Concrètement,

le vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon ou de Marine Le Pen n'évolue pas en fonction du rythme d'utilisation de ces réseaux.

 

Seule différence notable :

les usagers intensifs seraient plus abstentionnistes (36 %)

que ceux qui les utilisent occasionnellement (22 %).

"Les réseaux sociaux sont des chambres d'écho de problèmes sous-jacents", poursuit-il.

"Ce sont avant tout des facteurs sociologiques qui expliquent le vote de chacun."

 

Sorry its not set :(

 

Les utilisateurs intensifs restent toutefois plus proches des extrêmes que les autres.

La proximité avec le Rassemblement national (RN) concerne 19 % des utilisateurs intensifs

contre 14 % des utilisateurs occasionnels.

L'effet est plus fort encore pour La France Insoumise :

14 % chez les premiers

contre 3 % chez les seconds.

 

Sorry its not set :(

 

Pour cibler les publics des plateformes, les partis politiques misent sur la forme, en essayant d'être le plus percutant possible explique à Mouv’,

la radio "jeune" de Radio France,

Laurence Allard, maîtresse de conférences en sciences de la communication et chercheuse à l'université Sorbonne Nouvelle :

"Les politiques essaient d'enchainer quelques idées en articulant plusieurs vidéos les unes après les autres. Il y a donc un discours qui est émis au-delà de la phrase d'accroche ou d'un slogan un peu répétitif. Mais, cela reste une approche très synthétique, très martelante de l'actualité, de l'information ou de la politique. C'est une première approche, il faut ensuite se tourner vers d'autres médias pour creuser le sujet."

 

Sorry its not set :(

 

Enfin ... 

Si la publicité politique à proprement parler est interdite en France,

nombre de nos voisins ont vu leurs différentes plateformes inondées par des messages achetés à grand frais ...

Et les extrêmes ne sont pas les seuls à utiliser les publicités Google.

Renew Europe par exemple,

le groupe politique centriste du président Emmanuel Macron,

a dépensé environ 50 000 euros pour une publicité

comparant le fait de voter pour la première fois aux premiers pas d'un bébé ou au premier baiser d'un adolescent.

 

 

A souligner encore que toutes les publicités de campagne ne sont pas seulement destinées aux candidats ou à leurs programmes.

Comme le note la chaîne Euronews...

 

Sorry its not set :(

 

Les organisations non gouvernementales paient également pour des promotions sur les médias sociaux, et le mois dernier,

le Parlement européen lui-même a dépensé plus de 183 000 euros rien qu'en France et en Allemagne pour des publicités sur Facebook encourageant les gens à aller voter.

 

A l'intar des pros de la presse, de la radio et de la télévision,

les acteurs des campagnes électorales se doivent en tous cas de composer eux aussi avec l'évolution du mode de consommation des médias.

Comme le démontre le désintérêt des partis pour l'affichage électoral officiel, dans nombre de communes de France !

 

Sorry its not set :(

 

Les derniers chiffres publiés il y a quelques heures sur les intentions de vote,

par l’institut IPSOS.

https://www.ipsos.com/fr-fr/europeennes-2024/europeennes-2024-intention-de-vote-et-chiffres-cles

 

Thierry Mathieu,

e-crossmedia,

le 8 juin 2024.

 

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