2ème cyclone en vue à Mayotte en 28 jours après Chido. L'info demeure une priorité, malgré toujours de très grandes difficultés. (le 11-01-2025) |
Informer, alors qu’une alerte pour l’arrivée d’un violent cyclone est lancée, reste une priorité … L’eau, l’électricité, l’apport de vivres, de secours … Autant de problématiques traitées depuis le passage de Chido il y a 28 jours, comme les communications qui commencent à peine à fonctionner pour les habitants du territoire.
Les autorités donnent depuis ce vendredi soir leurs consignes aux populations via les réseaux sociaux, mais le réseau internet n’est toujours pas totalement rétabli … Comme le montre cet état des lieux quotidiens publié sur le web .
De son côté, Mayotte la1ere a relancé son groupe Facebook "Tous concernés" qui avait été créé en décembre 2019 au moment de la pandémie de Covid. Le directeur de la station publique confie à l’INA qu’en 3 jours après Chido, le nombre de membres a été multiplié par 5. Radios et télévisions commencent à être à nouveau d’importants outils pour s’informer …
Si tant est que les émetteurs terriblement impactés ont pu être remis en état pour fonctionner, et que les populations bénéficient d’électricité pour leurs récepteurs... Les infos sont diffusées en français mais aussi en mahorais .
Les pros de l’info s'activent en tous cas toujours dans des conditions très difficiles comme le raconte le directeur local de la 1ère : "On a vraiment travaillé dans le vide pendant deux, trois jours au passage de Chido. Les antennes satellites sont tombées à cause du cyclone, donc ceux qui nous écoutaient étaient surtout des gens hors de Mayotte, qui le pouvaient grâce à Internet".
Dès le matin du passage de Chido, e-crossmedia avait consacré une série d’articles, à lire ou relire ici :
Depuis le passage de Chido, et avec les déplacements des personnalités, une armada de journalistes nationaux est arrivée sur l’île comme le note également l’INA. Sans hôtels ni logements, ces envoyés spéciaux ont trouvé refuge dans la station de Mayotte la1ere, qui héberge "presque toute la presse nationale et internationale", souligne son directeur.
Sur place, les journalistes s’entraident, notamment pour trouver des fixeurs ou indiquer les lieux accessibles : "Il y a une bonne collaboration", se réjouit Toufaili Andjilani.
"Malheureusement, à Mayotte, ils ne viennent que pour les crises, regrette tout de même Alexis Duclos de Mayotte Hebdo. À l’année, il n'y a pas de correspondants AFP, ni du Monde ici".
Un peu plus de sinistrés, pourront peut-être s'informer sur l'évolution et les conséquences de ce deuxième cyclone, à la différence d’y il y a 28 jours. En tous cas, à nouveau, le monde entier suivra la situation via internet. Si tant est que ce qui a pu être réparé dans l’urgence résiste aux vents violents redoutés …
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 11 janvier 2025.
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L'actualité a du talent pour les généralistes, triste chanson pour de nombreuses musicales ... Médiamétrie révèle surtout ce jeudi un record depuis plus de 20 ans pour France Inter ! (le 09-01-2025) |
Retour vers le futur ! Pour France Inter, cette vague de sondage renvoie au bon vieux temps d’avant la révolution du mode de consommation des médias … Avec 7,5 millions d’auditeurs quotidiens, soit 13,3% en audience cumulée. Elle totalise le même nombre de fidèles que la meilleure des stations avant l’émergence d’internet et l’apparition des smartphones, il y a donc plus de 20 ans.
Cette vague continue à confirmer pourtant pour l’ensemble des stations une baisse générale de l’audience. Près de 200 000 personnes de moins que l’an dernier à la même époque écoutent les radios, ce qui fait tout de même encore 38, 5 millions de français de l'hexagone, Après un début de saison difficile et une rentrée historiquement faible après l’été, 680 000 paires d’oreilles ont rallumé leur poste, et surtout les généralistes compte tenu de la très forte actualité : instabilité politique en France, réélection de Trump aux Etats Unis ou encore la tragédie des inondations en Catalogne.
A ce jeu-là, et dans la continuité des JO, franceinfo: comme sa grande sœur conserve une forme olympique et reste sur la 2ème marche du podium avec 9,3%. 5,2M d'auditeurs. La radio enregistre sa 2e meilleure audience depuis 21 ans !
RTL doit se contenter de la 3ème place pour la deuxième vague consécutive, à 8,8%, soit un demi-point derrière "franceinfo:" Même si certains signes de redressement grâce, dit-on, au renforcement de l’offre d’info justement, redonnent un peu le sourire à l’équipe du groupe M6.
Au classement des radios, il faut ensuite descendre au 6ème rang pour trouver les autres généralistes
RMC... 3 millions d'auditeurs , en baisse de 200 000 en un an mais avec une remontée sur cette vague.
Et le réseau France Bleu :
2,7 millions de fidèles pour l'ensemble des 44 stations locales rebaptisées "ICI" il y a 4 jours : 4,8% en AC, comme l'an dernier à la même époque. La directrice du réseau Céline Pigalle expliquait sa stratégie dès l’ouverture de l’antenne et argumentait sur le changement de nom, ce lundi matin.
ICI et RMC … 2 offres qui s’investissent dans leur rapprochement avec la télévision avec, pour le groupe CGA CGM, ses chaînes TNT comme BFM et les 2 RMC, et France 3 en région, côté France Télévisions.
Concernant les généralistes toujours, cette vague valide l’indéniable renaissance désormais de Europe 1, qui mise elle aussi sur le crossmédia avec CNews au sein du groupe de Vincent Bolloré. Le positionnement éditorial revendiqué porté par Pascal Praud et Laurence Ferrari en co-diffusion, mais aussi Cyril Hanouna et la matinale permettent à cette offre de revenir à son score de 2021, avec près d’un demi-million d’auditeurs à nouveau séduits en un an.
France Culture demeure à un niveau très élevé malgré un léger fléchissement sur cette vague, avec toujours 3% en audience cumulée.
Pour les musicales, ce n’est pas la même chanson …
Plusieurs affichent des chiffres à la baisse, comme NRJ qui conserve tout de même la 4ème place avec 4 millions de fidèles, mais pleure l'égarement de quelques 400 000 auditeurs.
Nostalgie elle aussi voit sa courbe légèrement fléchir sur cette vague, même si son format semble décidément correspondre à la génération qui demeure fidèle au média radio.
Skyrock accuse une baisse importante et perd un demi million de fans en un an. Les amateurs de musiques urbaines n'échappent pas à la séduction des plateformes ...
RTL 2 et Fun, elles, s’en tirent plutôt bien en progressant légèrement chacune autour des 2 millions de fidèles. Satisfaction du côté du groupe M6 :
Chez Vincent Bolloré en revanche, RFM et surtout Europe2 sont en difficulté : toutes les 2 à leur plus bas niveau jamais enregistré. Malgré l'arrivée de Benjamin Castaldi au morning de l'ex Virgin rebaptisée il y a 2 ans.
Moins de fausses notes pour les 3 formats musicaux plus culturels qui séduisent en majorité la génération qui demeure fidèle à la radio. Ils résistent plutôt bien et apparaissent stables. France Musique, Radio Classique ... Progression même de FIP par rapport à l'an dernier, et record historique. 837 000 auditeurs en moyenne chaque jour.
Le groupe des "Indés" qui rassemble une centaine de radios privées, dont Sud Radio en conquête via sa co-diffusion sur les plateformes du web, et des stations locales parfois leader sur leur terrain peut revendiquer au total 12,5% en auduience cumulée, comme à la vague précédente.
Au final, s'impose la suprématie du service public de la radio : Radio France et ses 7 offres en linéaire et ses succès en numérique avec également des records d'audience pour les podcasts de toutes ses chaînes.
Ce qui ne décourage pas que le groupe M6 qui s'auto-congratule, sur ses réseaux sociaux.
C Ce Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 9 janvier 2025.
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Donner la parole à Le Pen ? Quand la question se posait ... Edito. (le 07-01-2025) |
"Bonjour Mr le Président. Merci de nous accorder quelques instants pour cette interview ..."
Nous sommes en 2002 durant la campagne présidentielle. Je m’adresse à Jean-Marie Le Pen au téléphone, et son assistante, avant de lui passer mon appel, vient d’insister : "Dites bien Monsieur le Président ... Sinon votre conversation ne se passera pas bien !"
Rédacteur en chef de France Bleu Sud Lorraine, je me trouve en studio pour donner la parole au Président du Front National. Il s’apprête à tenir le lendemain un meeting dans notre région.
Plus tôt, en conférence de rédaction, la question de diffuser ses propos s’est posée avec mes collègues. L’avis général est alors négatif. En charge d’une antenne de service public et du nécessaire pluralisme à honorer, c’est moi qui hérite donc de ce qui apparaît alors comme une corvée.
L’entretien se passe tout de même de manière cordiale. Le leader d’extrême droite exprime son point de vue, ses arguments de campagne, sans outrance… Même si son parti ne réalise pas encore à cette époque au niveau national les résultats à 2 chiffres que l’on connaît aujourd’hui, j’ai le sentiment d’honorer dignement ma fonction. Tant de confrères ont vécu celà ...
Cette humble anecdote personnelle n’est pas un détail de mon histoire professionnelle. Dans ce petit studio-cabine destiné à l’enregistrement de conversations téléphoniques, face à mon micro alors que j’enregistre l’interview de ce Président de Parti qui ne représente pas encore un tiers du vote des français, je me souviens me sentir un peu seul face à ma conscience. J’ai comme tout à chacun en tête ses sorties scandaleuses, ses faits d’armes sulfureux. Comme tout à chacun j’ai en mémoire sa passe d’arme avec Bernard Tapie avec les gants de boxe si maladroitement posés sur la table du plateau de télévision par Paul Amar, et tant d’autres épisodes nauséabonds sur différentes antennes.
Ce jour-là, je n’ai pas encore conscience qu’en réalité le Front National est parmi les premiers à avoir investi internet. Bien avant qu'il soit reformaté en "Rassemblement" par sa fille, le parti sait contourner les médias institutionnels, professionnels pour y exercer sa propagande, comme le fera ensuite Jean Luc Mélenchon et La France Insoumise à l’autre extrême de l’échiquier politique. Tous les 2 prétendent ainsi contourner une prétendue pensée unique …
Même si depuis le 1er février 1984, de part la volonté du Président Miterrand, l'accès aux grands médias lui était ouverte : la fameuse "Heure de vérité" ... Il est alors reçu sur les antennes, et ceux qui l'interview sont marqués par l'animal politique. Même si beaucoup se pincent le nez...
L’insécurité, l’islam, l’immigration… Déjà à l’époque c’était en large partie les préoccupations quotidiennes des citoyens, en tous cas dans la France dite "périphérique" comme en Lorraine évidemment, celles que percevaient moins, d'évidence, les rédactions nationales qui siègent à Paris.
Manifestement l’heure n’est plus aux états d’âme, aux questionnements idéologiques que certains continuent toutefois à considérer comme fondamentaux. Force est de constater que les idées portées par le leader décédé ce mardi ne relèvent plus, quitte à le regretter, de l’outrance. Les faits d’actualité qui apparaissaient pour beaucoup comme de l’indécente fiction relèvent désormais de la réalité. En témoigne le marasme actuel, issu des urnes. Aujourd’hui, l’ensemble des médias professionnels les regardent, plus ou moins, en face pour tenter de continuer à exister face aux réseaux sociaux pour ne pas dire du dark web.
La question de parler ou non de l’extrême droite ne se pose plus. Depuis la mi-journée ce mardi, tous les médias d’info sont en édition spéciale …
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 7 janvier 2025.
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6 janvier … 1975 et 2025. Il y a 50 ans, radios et tv publiques se séparent avec la dissolution de l’ORTF. Aujourd’hui comme dans le privé, elles se rapprochent : retournement de l'histoire ? (le 06-01-2025) |
En 1975, la tutelle comme les professionnels savent avoir de l'audace, et singulièrement le service public qui, depuis, sait toujours innover. Avec la dissolution de l'ORTF, le législateur permet à la radio comme à la télévision de répondre aux attentes de l'époque...
En 2025, ICI est depuis ce lundi le nom des 44 radios locales de Radio France, une marque partagée avec les antennes régionales de France 3, et l’appli commune à Radio France et France Télévisions dédiée à l’actualité locale. Même si à l'antenne, la directrice du réseau n'insiste que sur la forme, la nouvelle appellation. Elle ne met pas l’accent sur le fond : le rapprochement avec la télévision et France 3…
"franceinfo: "se doit elle aussi de booster les complémentarités entre la FM désormais 2ème des audiences radio, et le canal TV qui ne sera bientôt plus relégué en 27ème position de la TNT .
BFM et RMC du côté de CGA-CGM travaillent également la complémentarité de la radio et de la télévision avec ses chaînes sur la TNT, tout en pariant sur le DAB+ avec la montée en puissance de BFM Radio… Le groupe M6 joue aussi la carte de co-diffusion de certaines tranches d'RTL sur la chaîne prémium, et le morning d’RTL2 sur W9. Chez Lagardère, les émissions de CNews et Europe 1 disponibles tant en FM qu’en TNT rencontrent d’indéniables succès d’audience…
L’époque est donc à l’union avec l’ambition de rester en contact, sinon de conquérir, les publics là où ils sont. La prééminence de l’image et le rôle central du web, conduisent tous les acteurs à optimiser leurs canaux de diffusion, tout en gérant les contraintes économiques.
En un demi-siècle, la table a donc été renversée … Il y a 50 ans jour pour jour en effet, l’ORTF est remplacée par sept sociétés différentes : Radio France pour la radio, trois sociétés nationales de télévision (TF1, A2 et FR3), enfin, trois établissements publics : Télédiffusion de France (TDF), Société Française de Production (SFP) et Institut National de l'Audiovisuel (INA). Comme le rappellent les acteurs de l’époque, Valéry Giscard d'Estaing, nouvellement élu à l’Elysée, joue un rôle déterminant dans la conception d’une réforme qui a pour lui un caractère hautement symbolique : la disparition d’un sigle lié au régime gaulliste. Et la loi du 7 août 1974 incarne les principes du libéralisme dont se réclame le nouveau président : libéralisme économique, politique et idéologique.
Loin d’imaginer l’évolution du mode de consommation des médias que nous vivons depuis quelques années, à la suite de la libération de la bande FM, de l’apparition d’internet puis des smartphones ensuite, les politiques en 1975 décident de différencier les savoir-faire des pros de l’audio et de l’image.
Comme l’explique Jacqueline Baudrier, première Présidente de Radio France, à l'un de ses proches collaborateurs quelques années après la réforme : "La radio n’aurait pas pu se développer à l’ombre de la télévision … Elle avait besoin d’un espace bien à elle".
À ses côtés venu lui aussi de la télévision, René Marchand, qui vient de disparaître. Il poussera à bien des innovations à travers l’expérimentation, puis le développement, des radios locales et thématiques.
"Autonomie, responsabilité et concurrence" président à la création des nouvelles entités en 1974 … "La réforme avait pour but de lui substituer des "unités à échelle humaine" dans lesquelles les responsabilités pourraient vraiment s’exercer. Elles devraient fonctionner "comme des sociétés privées avec des obligations de service public". L’idée était de s’approcher autant que possible de la compétitivité du privé ».
A l’époque le gouvernement s’oppose donc, contrairement au projet actuel, à l’introduction de toute structure de coordination. Il acceptera juste un amendement créant un établissement public à caractère industriel et commercial, pour accueillir des missions communes - archives, formation et recherche - qui deviendra l’Institut National de l’Audiovisuel.
Pour mémoire comme le rappelle également l’INA, l’éclatement de l’ORTF c’est aussi … Plus de 15 % des personnels, soit environ 2 700 personnes, qui n’ont pas retrouvé de place dans les 7 nouvelles sociétés ... "1 000 licenciements avaient été demandés par le gouvernement à la direction de l’Office ; ceux-ci ont été réduits à environ 350, au terme de trois mois de conflit quasi permanent. 900 suppressions d’emploi ont consisté en des mises à la retraite anticipée, ou des transferts dans la fonction publique. le départ de l’ORTF a été souvent durement ressenti par ces personnels qui avaient un lien quasi affectif avec l’entreprise".
Résistance au changement, que le vent aille dans un sens ou dans l’autre ? Depuis 50 ans le Paysage Audiovisuel Français a connu bien des évolutions, pour ne pas dire des révolutions …
Demeure donc à chaque fois, aujourd’hui comme il y a 50 ans, une question qui devrait prévaloir ... Au-delà des enjeux financiers, quels services rendre aux publics, comment satisfaire leurs attentes, en épousant l’époque …
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 6 janvier 2025.
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"ICI" remplace "France Bleu" dès ce lundi ... Pas de hasard, pour redevenir star, c'est tout un art ! (le 04-01-2025) |
Qu'il s'agisse d'innovations technologiques, de nouvelles tendances du marché, de fusions ou d'acquisitions, un environnement en constante évolution peut nécessiter un rafraîchissement de la marque pour maintenir sa pertinence et s'adapter au paysage actuel… Le rebranding s'avère être un moyen efficace de communiquer ces changements et de donner un nouvel élan à une entreprise.
Ce n’est pas un hasard … Le PAF est de plus en plus en mutation, concurrentiel, dynamique et rempli d'offres diversifiées nouvelles sur le numérique : il est donc vital de se différencier des concurrents, de forger des liens émotionnels avec la cible et d'être prêt à prendre des décisions qui modernisent, rafraîchissent et repositionnent la marque. C’est ce que les "pubars" appellent le "rebranding" ! C’est un processus de renouvellement de l'identité, une opération de marketing qui implique la création d'une nouvelle image …
Véritables phares de l’actu et du divertissement les stations crées par Radio France à partir de 1980 ont leur propre dénomination. Elle met en avant leur zone de diffusion, sans même que l’appellation du groupe soit évoquée.
Alors que ces stations deviennent stars sur leurs territoires, "Radio France" est rapidement mis en avant dès 1983, avec la volonté d’afficher la création d’un réseau de stations qui ne cesse de faire progresser le maillage du territoire sur l’ensemble de l’hexagone.
Avec un nouveau regard il y a 25 ans, c’est le positionnement stratégique de ces radios locales qui est repensé avec la création de "France Bleu". Tout en réaffirmant leur mission de proximité, elles doivent alors évoluer vers une offre qui s’adresse au public populaire adulte.
Il s’agit pour le service public de la radio dont les chaînes sont plutôt perçues comme élitistes, de conquérir cette cible qui est alors en effet plutôt fidèle aux offres privées comme RTL, Europe 1 ou RMC, voire également certaines musicales.
Comme le choix d’un nouvel avatar, changer de marque, c’est un processus délicat … Selon le magazine Forbes qui fait autorité en matière de marketing ... "La refonte totale d'une marque peut prendre entre 12 et 18 mois. Et comme le rapporte aussi le magazine "Entrepreneur" ... "La plupart des entreprises envisagent de procéder à une refonte majeure de leur image de marque tous les 7 à 10 ans et procèdent constamment à de petits changements pour améliorer leur identité visuelle".
Pas de pétard mouillé, ni de réels feux d’artifice pour ce lancement … Ce 6 janvier, tout en conservant ce cahier des charges et sans le claironner, c’est une autre évolution structurelle qui entend être symbolisée par l’arrivée de la marque ICI : le rapprochement avec France 3 …
Les 44 radios locales sont déjà unies avec leurs cousines télévisuelles régionales de France 3 depuis avril 2022. Leur appli commune dédiée à l’information de proximité fidèlise près de 12,4 M de visiteurs uniques par mois... En attendant un site web commun ?
Dans son propos, pas très bavard sur les réseaux, la directrice du réseau Céline Pigalle entend rassurer les fidèles des 44 stations.
Rusé comme un renard, chaque support radio, tv, web, entend conserver son ADN, tout en imaginant des complémentarités pertinentes, des émissions coproduites, voire co-diffusées ... C’est déjà le cas de 37 des matinales "radio" retransmises en direct sur la 3 de 6h30 à 9 heures, ou d'émissions évènementielles déjà proposées de temps à autre en région…
En tous cas, y’en avait marre … Voilà ce que beaucoup d’observateurs et d’anciens collaborateurs n’hésitaient pas à penser, vu la perte de près de la moitié des auditeurs du réseau France Bleu depuis 2013…
Même si les chiffres d’audience semblent à nouveau un peu progresser, depuis quelques mois.
ICI, constituera-t-elle un rempart contre la chute d’audience ? "Le rebranding est souvent considéré comme une solution pour restaurer une réputation compromise ou réparer les dommages causés à l'image, en particulier après une période de crise…" dit l’agence MBE France.
"Un renouvellement de l'image, s'il est bien pensé et capable d'exprimer la trajectoire de croissance, peut véhiculer de manière convaincante la résolution des problèmes de l'entreprise, contribuant ainsi à restaurer la confiance du public. Cette remise à zéro stratégique de l'image de marque est un outil de communication puissant, qui fournit des preuves tangibles de l'évolution et transmet un message positif qui aide à regagner l'estime et la confiance de son public".
L’ambition est que cette nouvelle offre globale - radio TV digital - s’impose comme le nectar des médias de proximité … Dans la forme, l’offre "ICI" apparaît donc désormais bel et bien en marche avec ce nom puissant, comme disent les communicants ... une marque "à 3 lettres", à la manière de RTL, NRJ, RMC, BFM, LCI, TF1 … Il s’agit, face à l’évolution du mode de consommation des médias et à la concurrence, de ne pas être en retard …
Mais dans le fond, pour que l’opération ne tourne pas au cauchemard pour des raisons organisationnelles, structurelles, et sociales dans chacune des 2 entreprises concernées, la promesse de complémentarité peine encore à progresser...
C’est qu’à l’origine, ce rapprochement des missions de proximité des 2 entreprises de l’audiovisuel public, est une volonté de politicards ! Elles, et ils, y voient peut-être d'abord une source de rationalisation des moyens et à termes d’économie.
Reste qu’il n’y a pas de hasard … Il faut que les femmes et hommes de l’Art, avec détermination et volontarisme, s’en emparent !
Que dans chaque région, les cadres des 2 entreprises travaillent vraiment, et quotidiennement, ensemble leurs choix éditoriaux, et qu'ils les déclinent en complémentarité sur leurs supports ...
Que la radio valorise la TV, qu'elle valorise le digital, qu'il valorise lui aussi la radio et la TV ... Que l'union dans l'intérêt des publics fasse la force !
Le cross-media de service public de proximité, maintenant, ICI ! Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 4 janvier 2025.
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"Un défi pour ceux qui partent, du rêve pour ceux qui restent”. Thierry Sabine. Le Dakar, une aventure aussi pour les médias ! (le 03-01-2025) |
Même si ce sont surtout les images qui captent aujourd’hui l’attention des fans, pourquoi ne pas se souvenir à l’occasion du départ de la 47e édition, qu’à l’origine, c’est la radio qui, la première, à d’abord fait rêver. Les directs en TV étaient alors très compliqués !
En 1978, pour l’organisateur Thierry Sabine, la couverture presque intégrale de la course, comme pour le Tour de France cycliste, est une priorité… Mais les pistes africaines n'ont pas la même accessibilité que les routes de la Grande boucle : la transmission d’images nécessite alors une immense antenne
Pour la première édition, c’est donc la radio, aux contraintes techniques moins lourdes, qui s’avère être la plus adaptée. Avec une pionnière : RTL.
Sabine rencontre Max Ménier le célèbre animateur d’RTL et lui soumet son projet : une grande course à travers l'Afrique mêlant autos, motos et camions. Max se retrouve au volant d’un 4X4 avec Francis Zégut comme copilote et Christian Boudas comme mécano ! Ils assurent une émission quotidienne en direct au moment du bivouac. La magie de l'aventure africaine débute alors sur les ondes …
Les années suivantes, toutes les stations couvrent le roi des Rallye Raid…
Les caméras de télévision, présentes dès le premier jour, gagnent ensuite du terrain avec leurs images spectaculaires d'année en année ...
Pour les amateurs de sports mécaniques, les images du Dakar inspirent alors des vocations. A l’instar du recordman de victoires en moto et auto : Stéphane Peterhansel …
Pour cette édition 2025 , l’engouement des médias ne se dément pas … Plus de 600 pros des médias de 56 pays soint accrédités dont ... 130 photographes de presse, d’agences ou de teams embarqués dans 80 véhicules, 5 hélicoptères TV, 7 véhicules TV sur les pistes, 23 camions de production et transmission d’images 22 caméramans et 26 caméras embarquées …
En France, La Chaine L’Equipe a conquis en nombre les téléspectateurs l'an dernier à l’occasion de la dernière édition : 600 000 en moyenne pour le "Grand Résumé" avec des pics d’audience à 1 million. Le succès enregistré par l’unique chaine gratuite 100 % sport l’a incité à ouvrir encore plus largement son antenne pendant les deux semaines de course, passant de 70 à 100 heures de programmes dédiés. Comme ce vendredi matin à l'issue du prologue avec Sébastien Loeb.
Diffuseur historique, France Télévisions garde plusieurs fenêtres avec vue sur le Dakar, et en particulier "Tout le Sport", qui réunit en moyenne 1,1 million de téléspectateurs sur France 3. Comme ce jeudi soir avec le même favori en auto …
Des sujets seront évidemment repris le dimanche dans Stade 2, ou l’Image du jour à 20h10 sur France 3. En numérique, un « Journal du Dakar » dans un format quotidien de 15 minutes est disponible sur la plateforme France.tv.
Eurosport ouvre ses antennes pendant trois heures chaque jour, dans les 63 territoires de sa zone de diffusion.
Enfin … Plus de 8 millions d’abonnés suivent les réseaux sociaux du Dakar ... Sur Facebook, X, Instagram, TikTok ou encore Weibo, l’équipe des neuf community managers qui suivent le rallye se charge de produire environ 250 contenus par jour : reels d’action, interviews décalées, stories en direct, threads avec des concurrents, mécanos, assistants…
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 3 janvier 2025.
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Meilleurs vœux au paysage audiovisuel français plus que jamais en mutation. Quels bouleversements prévisibles pour 2025 ? (le 31-12-2024) |
Radio, télévision, presse écrite … Les médias traditionnels sont contraints d’épouser l’époque pour que continuent à vivre leurs offres linéaires, toujours plus concurrencées par le digital.
Ce sont bien leurs savoir-faire fondamentaux qu’il s’agit de repenser ... Au-delà des nécessaires revalorisations de l’image des offres pour conquérir les nouveaux publics et satisfaire leurs attentes : d'où la mise en avant de complémentarité entre les supports, voire carrément la création d’une nouvelle marque...
Une leçon de marketing s’impose à tous, comme au bon vieux temps de Buitoni avec ses raviolis : L’important c’est ce qu’il y a dans la boite ! Ce sera le cas des 2 nouvelles chaines de TNT qui apparaitront ces prochains mois. Celle du groupe Ouest France avec sa promesse de devenir le haut-parleur des territoires, et la seconde du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky qui possède de nombreux titres de presse écrite comme Elle, Télé 7 Jours, Franc-Tireur, Ici Paris, France Dimanche qui alimenteront les émissions en intervenants et contenus.
Dans d’autres cas, le challenge est de parvenir à faire du neuf avec de l’ancien, pour ne pas dire du patrimonial ! Ce sera l’ambition dès le 6 janvier de la marque qui remplacera France Bleu pour les 44 radios locales de service public de proximité dans l’hexagone. Elles convolent en justes fiançailles avec leurs cousines télévisuelles France 3, dont les programmes dédiés aux régions sont déjà estampillés, comme l’application commune aux 2 chaines pour l’actualité de proximité ... "ICI".
Mais gare ... Ne parlez plus de mariage, ou donc de fusion ! C'est devenu politiquement incorrect ...
La promesse "Radio, TV, Digital" est en tous cas clairement affichée, comme c’est déjà le cas outremer depuis 2010 avec le réseau des 1ères, mais aussi dans le privé avec le groupe BFM–RMC désormais propriété de CGA-CGM.
Au delà de France Bleu-France 3, un autre dossier de rapprochement des forces du service public est en chantier depuis des années. Celui de franceinfo: qui sur la TV ne sera bientôt plus au bout de la TNT sur le canal 27, avec la renumérotation des chaînes qui va regrouper toutes les chaines d'info continue, et de la radio. "franceinfo:", désormais 2ème radio de France !
Tous les acteurs du marché s’engagent dans cette évolution qui apparaît "nécessaire", mais qui n’est souvent pas vécue comme "suffisante" par les équipes concernées, souvent attachées à leur propre culture d’entreprise ou à leurs conventions collectives…
Se pose surtout aussi la question du fond et de la forme … Ce qui pousse les entreprises à faire interagir les médias traditionnels avec les supports digitaux. c'est d’abord l’optimisation des moyens, pour ne pas dire la recherche d’une meilleure productivité : il s'agit surtout de faire des économies !
OK, mais à quel prix ? Comment s’assurer par exemple que la radio conserve son identité et ne se fasse pas manger par la télévision, les pros de l’image ayant toujours tendance à considérer l’audio comme un canal mineur. Les concepteurs de ces nouvelles races de médias ont en tête les préceptes démontrés par les mathématiciens : on peut multiplier ou diviser les forces en présence, ou bien leur additionner ou leur soustraire un nombre. Toujours est-il que pour résoudre une équation, il s’agit de déterminer les solutions de cette équation...
OK, à nouveau ... Mais pour faire quoi ? Les auditeurs–téléspectateurs qui eux ont opéré leur mue vers le web, et plus vite que les pros du marché, font leurs choix et s’approprient les déclinaisons digitales proposées comme les podcasts ou le streaming. Certaines plateformes connaissent déjà des chiffres d’audience supérieurs aux médias traditionnels ! Voilà pourquoi certaines offres comme TPMP de Cyril Hanouna renaîtra sans doute sur le web, après la fin d’autorisation d’émettre de C8 décidée par l’Arcom suite à de nombreuses infractions à la législation : les fidèles de ce programme sauront aller regarder le trublion du paf et son équipe via internet, sur lequel le régulateur n’est pas en mesure d’opérer un contrôle des contenus. En témoignent déjà certaines offres comme "Le Média" créé il y a 3 ans par le psychanalyste Gérard Miller et l’Insoumise Sophia Chikirou. Ils connaissent un succès certain sans avoir obtenu un canal en télévision numérique terrestre.
Leur ambition est de concurrencer CNews, dont la ligne éditoriale est positionnée à l’autre bout de l’échiquier politique.
A l’orée de 2025, la révolution des offres et des usages est dans tous les cas bel et bien en marche. La rencontre d’une radio avec son public ne s’évalue plus seulement avec son programme de flux mais également en fonction du succès de son offre de podcasts.
En relative perte d'audience, comme les généralistes, les radios musicales investissent toujours plus sur les offres complémentaires sur le web pour lutter contre les plateformes. A l'image du Groupe NRJ et de sa station "adulte" qui est l'une des rares à avoir le vent en poupe : Nostalgie !
Alors que le jeune public délaisse la bande FM pour le streaming sur les smartphones, d'autres stations au format "adulte" sont également en conquête de notoriété et d'audience au delà de leurs antennes de flux, via internet. Comme France Musique, Radio Classique, ou FIP.
Idem côté TV ... Les offres digitales complémentaires s’avèrent précieuses pour certaines figures comme Samuel Etienne, très puissant avec sa chaine Twitch ou même Elise Lucet désormais sur YouTube.
Les chaînes dans leur ensemble voient leurs offres digitales complémentaires couronnées de succès. France Télévisions l’a démontré l’été dernier avec sa chaîne dédiée à Paris 2024 ...
Comme le fait ces jours-ci encore TF1 avec le canal dédié à la Star Académy ...
Ou la nouvelle BFM2, dès que l’actualité le permet, pour compléter l’offre prémium sur le canal 15 de la TNT.
Dans tous les cas ce sont des femmes et des hommes qui doivent penser et mettre en œuvre ces nouvelles races de médias, et non pas seulement leurs tableaux Excel dédiés à leur comptabilité.
Et si l’IA très "tendance" peut aider à relever les défis éditoriaux et organisationnels, ce sont bien des sensibilités et des savoir-faire humains qui se doivent d’opérer les évolutions, pour ne pas dire "Révolutions" attendues sur les 3 supports en complémentarité : ne jamais oublier son ADN, surtout soigner les fondamentaux.
Un acteur historique de la radio en France est en but à cette problématique : innover mais ne pas s'éloigner de son public... RTL, en difficulté est aujourd'hui sur la 3 ème marche du podium.
Parce qu’in fine, c’est le public qui, lui, a toujours raison !
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 31 décembre 2024. |
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Confiance en l'info ? Une alarmante étude, une de plus, sur l'évolution du mode de consommation des médias ... (le 28-12-2024) |
Environ 30 millions de français sont chaque jour sur Facebook, 20 millions sur Instagram et YouTube, 5 millions sur X et Spotify...
Quasiment aucun média d’information, même les plus puissants d’entre eux comme Le Monde, Le Figaro, Le Parisien ou France Info ne dépasse les 5 millions d’utilisateurs quotidiens sur Internet…
Voilà le constat de la Fondation Jean Jaures qui publie avec Arte sa deuxième enquête sur la "Fatigue informationnelle". Cette étude valide celle de l'institut Reuters. La confiance dans les médias en 2024 s'établit à 31% en France, au même niveau que la République tchèque et légèrement au-dessus de la Bulgarie, en bas du classement EU ... Par comparaison, en Finlande, la confiance dans les médias atteint environ 70%.
L’audiences des médias traditionnels vieillit, les conditions de marché se durcissent et fragilisent toujours plus l’économie de l’information. Même sur les déclinaisons numériques des médias traditionnels, les abonnements ont de moins en moins de succès.
Décidément le mode de consommation des médias est en pleine révolution. Longtemps, la presse écrite, la radio et la télévision rendaient compte de divers avis et donnaient un visage aux diversités. Aujourd’hui avec les nouveaux médias dits "sociaux", la diversité a été remplacée par la multiplication de supports dédiés chacun à leur minorité.
Selon la Fondation Jean Jaures et Arte … "Ces blocs hermétiques, enfermés sur eux-mêmes, refusent de cohabiter et de dialoguer avec les autres. L’opinion des autres ne les intéressent pas, ils les considèrent même comme des adversaires. Ces blocs se nourrissent de la peur du déclassement, voire de l’invisibilisation dans les médias. Après avoir d’abord touché les classes populaires, ce "mal-être" à force d’être "mal vu" atteint désormais la classe moyenne. Or, celle-ci a toujours constitué la clé de voute de notre société. Elle représente la majorité, qui a toujours consenti au commun et à la représentation élective. En quelque sorte, un véritable pôle de stabilité ».
Les populistes, sous toutes leurs formes, ont compris que cette bascule de l’opinion peut être l’une des clés pour accéder au pouvoir. "De fait, dans ce but, les minorités sont instrumentalisées. L’objectif n’est plus de rassembler, mais de cliver pour capter des minorités auxquelles sont tenus des discours faisant mine de prendre en compte leurs différences".
C’est tout le rapport à la vérité qui s’en trouve remis en cause. Les politiques sont critiqués parce qu’ils seraient déconnectés de la vie réelle. L’opinion reproche aussi aux médias de ne plus rendre compte des réalités… La complexité de l’actualité est occultée au profit de la croyance et de la conflictualité. La vérité est de moins en moins la valeur de base, elle devient secondaire. Les faits ne sont plus fondamentaux, ils sont surtout matière à question.
Conclusion de la fondation Jean Jaures, avec Arte : "Si les médias sont une partie du problème, ils détiennent une partie de la solution : le journalisme. Ce sera toujours la meilleure voie pour enrayer l’exode, à tout le moins le freiner, ainsi que pour donner des signes d’écoute et de confiance aux fatigués de l’information, dont les médias sont la principale cause à leurs yeux".
"Rien ne peut remplacer l’intelligence humaine pour raconter le monde tel qu’il est, et non pas tel que certains systèmes de pensée voudraient qu’il soit. Dans le cas contraire, chaque désert informationnel se transformera inéluctablement en désert civique. La perspective est menaçante, mais de moins en moins une illusion d’optique. Il est grand temps d’en prendre conscience et d’agir !"
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 28 décembre 2024.
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Chido, la tragédie. Retour sur notre série d'articles en ce jour de deuil national. (le 23-12-2024) |
Comme à chaque évènement hors norme, e-crossmedia, agence de formation et de consulting pour les médias, les entreprises, les élus et les collectivités locales, a consacré quotidiennement des publications à la crise climatique qui a dévasté l’archipel français de l’Océan Indien.
En ce 23 décembre, avec à 11 heure la minute de silence en hommage aux victimes qu’il est toujours impossible de chiffrer, voici les liens de nos publications: Elles abordent au jour le jour divers aspects de l’impact de Chido sur la vie des médias, sur place, comme ailleurs outremer, et dans l'hexagone.
Dès les premières heures le 14 décembre, alors que le cyclone quitte seulement Mayotte : 1er article :
Au lendemain de la catastrophe : 1er état des lieux. Il apparaît évident que Chido sera la pire catastrophe naturelle jamais connue sur un territoire français
2 jours après Chido, un constat... Tant bien que mal, les infos parviennent aux internautes, auditeurs et téléspectateurs partout dans le monde, mais pas sur place.... Plus d’électricité, plus de réseau internet, et plus d’émetteurs hertziens :
L’élan de solidarité s’organise, depuis la Réunion à 1500 kilomètres, en passant par la base militaire de Djibouti, et évidemment en métropole. Dans les médias aussi ...
Tous les médias de la planète font leur une sur la tragédie. En particulier là où ce type de catastrophe ravage régulièrement les territoires comme aux Antilles.
Sur place, l’accès à l’info apparaît vital pour les populations. Mais si les médias locaux et nationaux sur le terrain traitent de l’évolution de la situation, les mahorais sur place ont bien des difficultés à y avoir accès …
Une semaine après le passage de Chido ... L’ensemble des médias semble redécouvrir que Mayotte, comme nos autres outremers, est l’un des territoires français qui mériterait une couverture quotidienne au même titre que les départements de l’hexagone …
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 23 décembre 2024.
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Dati : Belotte, rebelotte … Et dix de der ? Le gouvernement fera-t-il du projet de holding de l’audiovisuel public, cette fois, un sujet de réforme et d’économie. (le 22-12-2024) |
Re Nomination de Rachida Dati à la Culture, au soir de la journée de deuil national en hommage aux victimes de Mayotte.
Alors que débute la saison 3 de cette série au suspens usé jusqu’à la corde, quel peut être le scénario pour les épisodes à venir : la ministre de la Culture parviendra-t-elle à ses fins, à propos de l'audiovisuel public, au sein du gouvernement de François Bayrou ? Après avoir livré bataille dès son arrivée en début d'année au ministère avec Gabriel Attal ...
... Rachida Dati doit renoncer, à cause de la dissolution, à son désir de fusionner les différentes entités.
Mais, reconduite au sein de l’équipe de Michel Barnier, elle a œuvre avec le parlement pour que le dossier ne reste pas totalement lettre morte.
Il y a un mois, le 20 novembre, les députés votent la réforme du financement en évitant donc à France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et Arte le scénario de la budgétisation…
Et le projet de réforme de la gouvernance est relancé aussitôt ! Même si désormais, il n'est plus question de fusion... Cela aurait ressemblé à la création d’une "BBC à la française", pour ne pas dire à un remake de l’ORTF, démantelée il y a 50 ans. Mais, sur le fond, pas de changement : Rachida Dati reste sur les mêmes convictions, déjà détaillées face au Sénat au mois de mai, et ne parle plus que de "holding".
Désormais, le projet ne concernerait plus que Radio France et France Télévisions. Le texte "relatif à l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle" voté par les sénateurs le 13 juin, sur lequel l’Assemblée nationale est maintenant appelée à se pencher, ne porte plus que sur la création d’une holding, nommée "France Médias" qui devrait être constituée pour le 1er janvier 2026.
Pour l’opposition, comme le dit l’Humanité : "Rachida Dati doit arrêter de se faire la sauveuse de l’audiovisuel public par cette proposition de loi organique qui a pour seul effet d’éviter le pire mais ne résout rien. Car les décisions déjà prises et les orientations annoncées par le pouvoir ces dernières années n’ont eu de cesse de le fragiliser".
Le nerf de la guerre demeure évidemment le budget .. Réuni en congrès à Nancy en octobre dernier le Syndicat National des Journalistes alertait déjà le gouvernement sur le montant du budget de l’audiovisuel public pour 2025, annoncé en baisse de 80 millions d’euros par rapport à la trajectoire prévue par Michel Barnier. "C’est un renoncement majeur qui se prépare, en contradiction avec les engagements pris et formalisés dans les Contrats d’Objectifs et de Moyens de chacune des entités. ses téléspectateurs, auditeurs, lecteurs, et pour les salariés qui le font vivre".
Pour la CGT … "Nous sommes en alerte face à la menace de diminution des effectifs, de dégradation des conditions de travail ainsi qu’aux renégociations de couvertures conventionnelles que cela pourrait entraîner".
Sans réforme structurelle votée, certains rapprochements continuent tout de même, déjà, à se renforcer, entre Radio France et France Télévisions.
Dans 13 jours par exemple, les 44 radios locales de Radio France sont rebaptisées ICI, comme le sont déjà à l’écran les programmes dédiés aux régions sur France 3.
Signe tout de même que ce changement de marque n’est pas toujours bien vécu en interne au sein des 2 entreprises … La présidente de Radio France et la directrice de France Bleu ont reçu le 13 décembre une assignation en référé des CSE pour obtenir une information-consultation sur ce projet "qui a et aura nécessairement des impacts organisationnels, éditoriaux, et sur les conditions de travail des salariés.
Après une grève à France 3 le 4 novembre, Philippe Martinetti le directeur délégué en charge de l'offre régionale de France Télévisions rappelait de son côté que cette nouvelle étape n'est que le renforcement d'une démarche commencée depuis plus d'un an. "ICI existe sur nos antennes régionales depuis septembre 2023 à travers nos éditions d'informations". Il assure également qu'il mène avec les directions régionales, "un travail pour expliquer l'importance d'avoir cette marque commune qui va vivre et cheminer avec France 3".
Toujours est-il qu'une fois encore ... Compte tenu des premières réactions à la composition de ce quatrième gouvernement en un an ...
... et des grands dossiers prioritaires comme celui des retraites, les acteurs du secteur se demandent si il ne sera pas, une nouvelle fois, "urgent d'attendre" ...
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 24 décembre 2024.
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