Publier, sur un média pro ou les RS, c'est comme conduire : il y a un code à respecter pour partager la route en responsabilité.

 

Où l'on voit comment n’importe quelle info,

vraie ou fausse,

peut faire boule de neige

sur les réseaux sociaux, 

bien plus vite

que via des médias

traditionnels …

 

Sorry its not set :(

 

C’est l’une des questions traitées par le Think Tank

"L'Observatoire du Long Terme"

qui publie une analyse pluridisciplinaire

sur les risques de désinformation de grande ampleur

nés du déploiement des usages numériques.

 

Sorry its not set :(

 

Par exemple,

l’organisation américano-britannique Center for Countering Digital Hate

étudie les mois de février et mars 2021

à propos des publications antivax.

Seulement quelques internautes malintentionnés,

exercent alors une influence considérable !

Simplement 12 utilisateurs de Facebook,

certains sans aucune notoriété,

sont à l’origine de 73 % des contenus antivaccins en anglais

diffusés durant ces 2 mois analysés !

 

Sorry its not set :(

 

Ce groupe est également responsable

de 65 % des contenus antivaccins

diffusés sur Instagram et sur Twitter !

Facebook a aussi mené sa propre analyse interne

pour comprendre la propagation des contenus antivaccins sur sa plateforme.

111 utilisateurs individuels ont contribué à eux seuls

à la moitié de l’ensemble du contenu exprimant et valorisant une hésitation à la vaccination.

Par ailleurs

17 % des 120 000 tweets antivax publiés durant cette période

font référence aux douze principaux antivax en ligne !

 

Sorry its not set :(

 

Pourtant en 2015,

il y a 10 ans déjà et donc avant la crise covid 19,

la Cour européenne des droits de l’homme se montrait consciente de ce risque …

"La possibilité pour les individus de s’exprimer sur Internet

constitue un outil sans précédent d’exercice de la liberté d’expression.

Cependant, les avantages de ce média s’accompagnent d’un certain nombre de risques.

Des propos clairement illicites,

notamment des propos diffamatoires, haineux ou appelant à la violence,

peuvent être diffusés comme jamais auparavant dans le monde entier,

en quelques secondes

et parfois demeurer en ligne pendant fort longtemps."

 

Sorry its not set :(

 

Pourtant, 

à l’instar des journalistes qui se doivent, eux, de respecter la déontologie,

tout citoyen internaute est aussi engagé dans l'expression de son opinion.

"Dès lors qu’il est actif

sur une plateforme sociale,

il est doté d’une capacité nouvelle à faire circuler une opinion,

et à ajouter sa propre contribution au stock d’informations

qui resteront sur internet,

et contribueront à orienter les moteurs de recherche

et à entrainer les modèles d’intelligence artificielle...

Le web 2.0 confère à l’internaute les pouvoirs d’un éditeur

et d’un diffuseur de contenus !"

 

Sorry its not set :(

 

Ce qui est nouveau à l’ère du numérique tient à trois éléments :

la capacité d’amplification décuplée

puisqu'on peut réunir des millions de personnes de pays différents,

un coût de diffusion très faible

et les difficultés d’identification de la source d’opinion

et de l’identité des membres.

Ces trois éléments peuvent permettre la mise en scène fallacieuse d’un mouvement d’opinion :

la campagne électorale de la présidentielle 2022 en France

en a donné quelques exemples,

avec " #lesprofsavecZemmour "

ou des hashtags équivalents.

Ils étaient poussés artificiellement par des militants

cherchant à apparaître comme des individus isolés

publiés dans la rubrique

"Ce qui se passe" de Twitter

ou d’autres plateformes.

 

Sorry its not set :(

 

Dans l’absolu,

une telle pratique s’apparente à ce qu’en droit financier on appelle

une "action de concert" :

agir ensemble

mais cacher cette coalition

afin de la faire passer pour un mouvement populaire.

Mais en réalité

sauf cas extrêmes,

on ne trouve toutefois rien qui ne sorte vraiment des clous de la légalité,

ou qu’une réponse citoyenne ou partisane

ne puisse contrer.

 

Sorry its not set :(

 

Mésinformation,

désinformation …  

L'Observatoire du Long Terme propose une série de mesures pour limiter les dégâts

et faire que les sources d’infos professionnelles ne soient pas,

tout en respectant la liberté d’expression de tout à chacun,

noyées dans la jungle du web et surtout des réseaux sociaux.

 

Sorry its not set :(

 

Il s’agit tout d’abord de restaurer la confiance dans les informations fiables,

développer l’intérêt pour l’information.

"Accroître très légèrement,

de 1 ou 2 %,

l’acceptation des informations fiables aurait autant d’effets

que de réduire à néant l’acceptation des fake news par les internautes.

La plupart des gens et certaines franges de la population,

comme les jeunes des milieux populaires,

ne se soucient pas de la désinformation.

Ils suivent peu l’actualité et la politique.

Il faut vraiment garder cela à l’esprit.

L’un des objectifs majeurs est moins d’accroître la vigilance que de susciter l’intérêt

et de restaurer la confiance envers les informations fiables."

 

Sorry its not set :(

 

Le Think Tank propose,

en guise de conclusion

cette parabole :  

conduire un véhicule

c’est comme piloter son smartphone ou son ordinateur …

"Il ne tient qu’à nous de mieux utiliser ce potentiel

tout en redonnant à chacun le contrôle de son véhicule,

en verbalisant les chauffards,

en traquant les convois de go-fast envoyés par des groupes criminels,

en adaptant le code de la route à l’évolution des véhicules

et en faisant la promotion de la courtoisie au volant

tout en veillant à ce que le code de la route reste aussi simple que possible !"

 

Le rapport complet, à consulter ici :

https://c-olt.eu/Rapports/desinformation-manipulation-democratie.pdf

 

Ce dimanche ...

Avec déjà plus de 150 interviews,

c'est le 600 ème article publié sur e-crossmedia.com !
Débutée pendant le 1er confinement

cette série d'articles est-elle un bon virus ? 

 

Thierry Mathieu,

e-crossmedia

le 8 juin 2025.

 

 

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