Radio et TV publiques à Rennes, réunies dans la forme... Quant au fond, dans le déni du rapprochement, les équipes des locales donnent de la voix, en mode "irréductible village gaulois". (le 21-05-2025) |
C’est comme si, en Armorique au pays d’Asterix, le village audiovisuel public de l’Est Bretagne-gauloise ne faisait plus de résistance !
Belle photo de façade ce mercredi, relayée sur les réseaux sociaux par des collaborateurs de RF et FTV, pour ce qui s’apparente à un retour vers le futur…
La radio locale de service public à Rennes réintègre les locaux qui abritent également la télévision régionale, ainsi que les bureaux de l’INA. ICI, côté Radio France, affiche fièrement une cohabitation immobilière programmée depuis des années, bien avant que la tutelle ait vraiment haussé le ton pour exiger au-delà de la forme, une optimisation de l’action régionale de service public et affirme sa volonté de voir, au fond, une évolution franche et massive de la coopération entre les équipes de radio et celles de la télévision.
Voilà 5 ans que partout en France le chantier avance, mais à tous petits pas. A pas feutrés de la part des instances dirigeantes de chaque réseau par crainte de mouvements sociaux, avec plus de nerfs tout de même ici ou là suivant les régions et leurs managers plus ou moins pro-actifs sur leurs territoires …
C’est comme si, depuis Rennes ce mercredi, un pesant silence radio résonnait pour ne pas parler de cet objectif dont personne en réalité encore ne tient ... les rênes … Delphine Ernotte Cunci, la Présidente de France Télévisions reconduite la semaine dernière pour un 3ème mandat a pourtant en partie regagné son siège face à l’Arcom en s’appuyant sur cette question, et en s'engageant par ailleurs à accompagner les équipes via un plan de formation pour emporter l'adhésion et faire évoluer les savoir-faire.
Cet aménagement en Armorique est pourtant symbolique de ce que doit devenir, comme le souhaite l’état qui est donneur d’ordre et financeur, l’audiovisuel public de proximité partout dans l’hexagone, comme c’est déjà le cas dans les 9 territoires ultramarins : Radio + TV + web (site et réseaux sociaux) unis dans l’intérêt général. Mais, au-delà du déménagement rennais et de quelques initiatives locales éparses, le silence demeure de mise comme s’il n’était pas question de parler de ce qui fâche.
C'est à l’image de la récente réunion à Paris des dirigeants des 44 radios locales durant laquelle le rapprochement avec France 3 n’a qu’à peine été évoqué. A l’image également des lettres ouvertes qui se multiplient ces derniers jours de la part des équipes locales.
Parties de Perpignan, ces dénonciations de la stratégie de la direction se multiplient sans qu’aucune n’évoque justement la question du rapprochement avec la télévision ! Les cadres, comme les équipes donc, s’évertuent à la manière du village gaulois d’Astérix, à afficher une forme de résistance en mode conservateur, n’invoquant que des thématiques purement radiophoniques.
Pour nombre d’observateurs, elles ne sont pas pour autant dénuées de bon sens et de questionnements.
Pêle-mêle, 3 exemples, où il n'est donc question que de radio ...
"Nos programmes de l'après-midi sont devenus un robinet musical, vidé de tout contenu local et largement déshumanisé. Les animateurs sont quasiment réduits au silence et incités à singer des radios privées en perte de vitesse, à lancer des éléments nationaux sans lien avec notre département. Les techniciens, de leur côté, doivent renoncer à toute créativité et abandonner l’antenne pour alimenter les réseaux sociaux avec des vidéos. Le développement de ces nouveaux produits numériques ne peut se faire au détriment d’une antenne de qualité. Pourtant, la grille de rentrée de septembre proposera encore davantage de musique et de micros préenregistrés. Une radio en kit et sans âme, imaginée loin de nos territoires et s'appuyant sur des procédures infantilisantes et standardisées, et ce dans tous les services. D’artisans, nous deviendrions des ouvriers à la chaîne".
"Nous devrions également abandonner des rendez-vous marqueurs de notre antenne depuis plus de 20 ans, comme les émissions foot, être moins présents encore sur le terrain, perdre toujours davantage de contenus locaux alors que nous avons déjà réduit la place accordée à l’info locale dans nos matinales depuis la refonte des journaux de 6h30, 7h30 et 8h30".
"La direction fait la girouette. En début de saison, on nous affirme haut et fort qu’il faut plus d’ancrage local et de proximité. C’est tout le sens, par exemple, de notre chronique « La Nouvelle Scène » qui met en valeur des artistes et des musiciens berrichons. Quelques mois plus tard, les animateurs et les responsables des programmes apprennent qu’ils n’auront plus la main sur la programmation musicale. Nous ne sommes pas prêts à tout accepter. Les premiers responsables de la déroute des audiences sont celles et ceux qui nous imposent une stratégie brouillonne".
Il y a quelques semaines pourtant l’un des cadres dirigeants des radios locales confiait à e-crossmedia, en mode Assurancetourix au lendemain du sondage qui ne plaçait le réseau qu’à 4,3 % d’audience … "C’est parce que les temps sont difficiles qu’il faut garder un cap ferme. On a une bonne patronne, un patron de l’info qui a une Vision et une équipe des programmes hyper pro. On est tous sur la tâche et à la fin on va gagner. Mais il ne faut pas trembler".
Thierry Mathieu e-crossmedia le 21 Mai 2025.
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Moins de pub sur les radios en France : baisse de plus de 10% de la durée des écrans en 1 an : étude de l'institut Kantar. (le 20-05-2025) |
En un an, la durée de la pub a baissé de 11,1% en moyenne sur les radios en France. Voilà le principal enseignement de l’étude que vient de publier Kantar à propos du 1er trimestre 2025 pour le marché de la publicité et de la communication. L'institut rapproche ses données de pression publicitaire avec les dépenses des annonceurs déclarées à France Pub et les recettes publicitaires des régies recueillies par l’IREP.
Baisse significative, donc, de la durée de la pub sur les antennes : c’est la conséquence de la réduction volontaire des écrans, amorcée dès 2020 par NRJ Group sur ses 4 offres en FM NRJ Nostalgie, Chérie FM et Rire et Chansons. Selon Cécile Chambaudrie, Directrice Générale en charge du développement commercial et des développements numériques, la publicité est mieux acceptée dorénavant, par 91 % des auditeurs.
dit-elle au site The Media Leader. "L’attention est optimisée et cela se traduit par une efficacité, par exemple. Le critère considération / envie d’achat progresse de 18 points. Notre contrat d’écoute avec les auditeurs est renforcé avec une progression de 7% d’audience et une augmentation de la durée d’écoute de 15 minutes".
Cette initiative de réduction de la pub est suivie depuis quelques mois par le groupe M6. Elle impacte plus lourdement encore RTL 2 et FUN, les stations musicales que la généraliste RTL.. "Nous sommes conscients que RTL doit améliorer la qualité d'écoute des auditeurs", expliquait Régis Ravanas le Président d’RTL il y a quelques temps à CB News.
"Nous passons de six écrans publicitaires par heure à quatre. Concrètement, le volume des publicités est limité à 12 minutes par heure en moyenne sur la journée contre 15 jusqu’à maintenant. En fait ce sont 10 minutes de pub par heure durant la matinale, et 13 minutes par heure sur le reste de la grille.
La radio dans son ensemble compte 4 149 annonceurs… Mais seulement 3% d’entre eux jouent le cross-média, en investissant sur les 3 voies de diffusion pour toucher les auditeurs-internautes : le flux, donc les écrans publicitaires au fil de l’antenne en direct, le « display » en étant présent sur le site des chaînes, et l’audio digital, c’est-à-dire en affichant son visuel ou une vidéo associés à des podcasts.
En 2024, concernant les annonceurs … E.Leclerc reste 1er pour la 2ème année consécutive. L’enseigne affiche une progression de son budget annuel à +2,2% et une présence plus marquée en radio et en télévision.
Procter & Gamble enregistre une croissance à deux chiffres de +30,8%, qui profite à tous les médias, ce qui lui permet d’atteindre la 3ème place du classement annuel, c’est 3 rangs de mieux qu’en 2023.
Peugeot et Ferrero observent également une croissance notable et grimpent respectivement de 2 et 4 rangs. Carglass a fait son entrée dans le Top 10.
À l’inverse, Lidl (-2,2%) et Orange (-2,3%) ont vu leur budget publicitaire légèrement diminuer en 2024 mais occupent toujours le même rang tandis qu’Intermarché (-1,8%) et Renault (+0,1%) reculent.
Au-delà de la radio, en prenant en compte aussi la télévision, la presse, l’affichage et le numérique … "Au 1er trimestre 2025, le marché publicitaire affiche une certaine résistance malgré le contexte géopolitique complexe et les incertitudes qu’il produit.
L’année 2024 avait été exceptionnellement performante du fait d’évènements sportifs majeurs avec les JO de Paris 2024 et l’Euro 2024 de football.
Mais 2025 reste globalement bien orientée mais pas pour les supports traditionnels : grâce au digital !
Thierry Mathieu e-crossmedia le 20 Mai 2025.
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J-20 pour le changement de numérotation sur la TNT et la création de la première des nouvelles chaînes autorisées par l'Arcom : 6 français sur 10 concernés ! (le 18-05-2025) |
Les modes de consommation des médias évoluent vers plus de numérique dans la forme et vers d’autres offres que les chaînes traditionnelles dans le fond. Les boxs et les plateformes comme Netflix, via le web, ont le vent en poupe, et la réception par satellite continue comme c’est souvent le cas outremer, mais la bonne vieille télévision hertzienne captée par une antenne sur le toit demeure la plus regardée !
Dans le détail selon une étude récemment publiée par TDF : 62% des Français ont recours à la plateforme hertzienne pour regarder la télévision, 58% sur leur téléviseur principal auxquels s’ajoutent 4% pour les téléviseurs secondaires. Parmi eux, 35% ont, en plus, un accès à la télévision via la fibre ou l’ADSL.
D’où l’importance du changement de numérotation des chaînes qui sera effectif le 6 juin. Techniquement, la grande majorité des téléviseurs effectuera automatiquement la mise à jour de la numérotation dans la nuit du 5 au 6 juin 2025, ou la proposera à l’allumage du téléviseur le 6 juin. Dans de rares cas, certains usagers devront procéder manuellement à un "rescan".
Côté offres, plusieurs évolutions : L’attribution du canal 4 à France 4 et du 8 à LCP - Assemblée nationale / Public Sénat. En 12 ème position, ce sera désormais Gulli.
La plus grande nouveauté interviendra ensuite : le regroupement des chaînes d’information en continu, alors que 2 d’entre-elles sont aujourd’hui encore reléguées en fin de liste.
13 : BFMTV, 14 : Cnews 15 : LCI 16 : franceinfo:
Avec cette renumérotation globale due à l’arrêt de C8 et de NRJ 12, ainsi que le départ des chaines du groupe Canal +, la nouvelle chaîne T18 trouvera sa place, comme son nom l’indique en 18ème position.
Une grande émission spéciale en direct sera animée par Laurent Ruquier précisément le 6 juin, le jour de l'inauguration. Il présentera la ligne éditoriale de T18, ses futurs programmes et ses présentateurs dont Matthieu Croissandeau ex-BFMTV et Ava Djamshidi, la rédactrice en chef de Elle.
Le film de la soirée débutera plus tôt que sur les autres chaines, entre 20h45 et 21 heures. L’initiateur de ce projet est le propriétaire de CMI France, Daniel Křetínský. Milliardaire tchèque, considéré comme progressiste plutôt à gauche, il est déjà entré au capital du groupe Le Monde fin 2018, possède les magazines Elle et Franc-tireur, et est créancier de Libé.
La seconde nouvelle offre NOVO 19, qui sera donc en 19ème position portée par Ouest-France ne commencera à émettre que le 1er septembre. Selon le directeur du journal, la chaîne entend présenter "ce que vivent les Français et portera un regard à la fois divertissant et ancré dans le réel". Son ambition : défendre la démocratie, la liberté de l’information, en s'intéressant particulièrement aux sujets et problématiques touchant à la ruralité. Sa cible : les jeunes adultes de 25 à 49 ans qui vivent en dehors des centres-villes.
Thierry Mathieu e-crossmedia le 18 mai 2025.
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L'Eurovision ... Toujours super star des audiences ce samedi soir pour soutenir Louane qui représente la France ? (le 17-05-2025) |
Entre 150 et 200 millions de téléspectateurs sont attendus pour le concours de l’Eurovision ce samedi soir ! Plébiscitée par les uns et considérée comme ringard par les autres, l'émission reste l’un des rendez-vous les plus forts en termes d’audience chaque année, c’est l’un des rares programmes de divertissement capable de rivaliser avec les grands évènements sportifs.
Mais il ne supporte tout de même pas la comparaison avec le dernier rendez-vous en date qui a marqué les esprits : la soirée d’ouverture des jeux olympiques de 2024 : quelques 3,4 milliards de personnes étaient ce 26 juillet dernier devant leur petit écran à travers le monde, dont 23, 4 millions rien qu’en France !
Il est chaque année question de la dimension politique à l'Eurovision, les votes des jurys et du public reflètent parfois des alliances ou des tensions entre pays. Certains artistes abordent également des thèmes politiques dans leurs chansons, ce qui ajoute une dimension supplémentaire. Entre appels à l'exclusion d'Israël et incidents avec les candidats, la guerre à Gaza avait par exemple parachuté l'Eurovision dans une zone de turbulences l’an dernier.
Pour ce samedi soir, l'organisation joue l'apaisement. Pour revenir à la fête, les candidats ne pourront brandir d'autres drapeaux que ceux du pays qu'ils représentent ou de leur région, même celles en conflit comme le Haut-Karabagh ou la Palestine, ou encore avec des bannières aux couleurs de la communauté LGBT+.
"Le concours nous rassemble tous, même si je sais que ça sonne un peu mièvre" dit Marc Green, le directeur.
"Comme la Suisse, l'Eurovision est apolitique et strictement neutre", ajoutent des animatrices qui ont lancé un sketch pendant la retransmission de la première demi-finale mardi dernier…
La chanteuse qui représentera ce samedi soir Israel , Yuval Raphael, est une rescapée de l'attaque du 7-Octobre. Pendant une répétition publique cette semaine, son passage sur scène a été perturbé par des coups de sifflets.
Pas de tension dans le camp français autour de Louane …
L’idée de l’Eurovision est venue en 1956 dans le but de rassembler les peuples et la première émission a eu lieu en Suisse, comme cette année. 7 pays y participaient et la retransmission était assurée par 10 radiodiffuseurs. Le décor de la scène était très modeste avec juste un parterre de fleurs sur le devant et un drapé en arrière-fond. L'orchestre était placé à gauche et les artistes, à droite. Chaque pays participant avait envoyé à Lugano un commentateur, et quatre millions de téléspectateurs avaint suivi le direct. Et c’est une chanteuse suisse Lys Assia qui avait remporté le concours.
Thierry Mathieu e-crossmedia le 17 mai 2025.
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Delphine Ernotte Cunci : 3ème mandat à la tête de FranceTélévisions : Pour plus de proximité avec les publics, ses équipes, et celles de Radio France ... (le 14-05-2025) |
Delphine Ernotte Cunci est reconduite à la présidence de France Télévisions pour un 3ème mandat, avec une inconnue : pour combien temps ? Le mandat est fixé à 5 ans, mais si la loi de création d’une holding rassemblant des entreprises de l’audiovisuel public finit par être adoptée, le scénario s’écrira différemment. La Présidente de France Télévisions comme ses collègues de Radio France et de l’INA ne deviendront que des Directeurs Généraux, sous la coupe d’une autorité en charge de fédérer l’ensemble.
Delphine Ernotte Cunci, ce lundi, devant l'ARCOM :
Parmi les dossiers qui ont pesé lourd dans sa re-nomination … Celui de la proximité. Extraits choisis du dossier de candidature de Delphine Ernotte Cunci : "Le regard que nous portons aujourd’hui sur la France, souvent depuis Paris, est forgé par le constat de fractures profondes, tous azimuts, creusées par les crises successives traversées par notre pays. Devenu proverbial jusqu’à la caricature, "l’archipel français", constitué d’une multitude d’îlots sans ponts ni liens, serait sous cet angle impossible à réunir, condamné à s’éloigner toujours plus et à se parler de moins en moins. Si les inégalités de tous ordres sont une réalité incontestable, le service public se distingue depuis toujours en renonçant pour sa part à souffler sur les braises et à en faire le ferment d’une division nationale (…) Plutôt que de cultiver les antagonismes, le rôle du média public est de révéler les solidarités".
Mais la Présidente reconnaît que le défi de faire évoluer les équipes n’est pas si simple à relever … "La réforme ICI ou la réorganisation de la vidéo mobile sont des exemples de projets stratégiques qui ont suscité des désaccords internes, renforcés ces derniers mois par le contexte d’incertitude budgétaire. Notre ambition stratégique appelle à favoriser une culture de la négociation autour d’un agenda partagé de la transformation."
Nombre d’observateurs font toujours état, en effet, des difficultés à faire adhérer les équipes de France 3... S’agissant par exemple des matinales des ex France Bleu relayées en régions, il se dit que les équipes ne s’approprient pas le programme. Pour elles, leur chaîne ne fait que diffuser une offre qui leur est étrangère. On est encore loin d’un fonctionnement et d’une ligne éditoriale commune avec les équipes de radio…
Proposition, désormais, de Delphine Ernotte Cunci : "Le premier levier sera la formation, pour favoriser l’employabilité et encourager les parcours professionnels audacieux au sein de l’entreprise. France Télévisions est en théorie un formidable terrain de jeu pour le développement des compétences et des carrières. Force est pourtant de constater que le cloisonnement des métiers et des organisations ne permet pas pleinement aux salariés de s’investir ni de s’autoriser la projection dans un avenir professionnel en dehors de leur couloir de nage".
"Il sera demain de la responsabilité des managers, en lien avec les ressources humaines et l’Université, de proposer à chaque salarié des formations adaptées permettant à chacun soit de s’emparer des nouvelles possibilités induites par les ruptures technologiques ou les inflexions stratégiques, soit de se projeter dans l’acquisition d’un nouveau métier. Cette dynamique de formation adaptée et personnalisée constituera l’un des piliers essentiels de la stratégie de l’entreprise".
En métropole, le média de service public de proximité s’identifie aujourd’hui sous la marque ICI qui réunit désormais TV, Radio et numérique, comme c’est déjà le cas dans les 9 territoires ultramarins avec le réseau des 1ères. Mais pas seulement dit Delphine Ernotte Cunci … "Dans un contexte de globalisation de l’information et de croissance d’un sentiment de relégation des citoyens à la périphérie, le développement des médias de proximité demeure un axe de développement majeur pour les médias publics. Eux seuls sont susceptibles de battre au pouls de la vie locale, de faire rayonner la vie culturelle, associative, économique et citoyenne partout en France. Plus que jamais, se fait ressentir l’urgence de "déparisianiser" l’actualité. Le développement de l’offre de proximité au cours des dernières années a permis de renforcer la lisibilité de sa promesse. Le rapprochement avec Radio France, quelle qu’en soit la forme, constitue une occasion de penser ensemble un défi commun : devenir un média social incontournable au cœur de la vie locale. Il s’agit de conjuguer résolument la proximité et le numérique pour conquérir une légitimité renouvelée à l’horizon 2030.".
Et elle entend bien donc, comme elle s’y est engagée face à l’ARCOM, réussir cette évolution. Pour les personnels c’est même une REVOLUTION : le web est désormais au centre ! "Il s’agit d’une profonde évolution éditoriale, qui implique de ne plus penser les contenus en fonction des "cases" linéaires, mais avec une volonté affirmée d’emblée d’être des offres pertinentes sur le numérique, aussi bien pour l’information que pour les autres programmes. "
Explication : la présidente prend l’exemple des élections qui viennent de se jouer en Roumanie, non plus sur les mass médias, mais sur les réseaux sociaux … Quid de la prochaine présidentielle en France dans 2 ans ?
Et la dimension de proximité y a sa place. "Une première clarification sera opérée à court terme pour faire vivre la promesse commune d’un média 100% local : ICI regroupera en 2025 l’ensemble des propositions locales du service public, qu’il s’agisse de vidéos, d’articles ou de documentaires régionaux. En cohérence, les publications des réseaux sociaux des antennes de proximité se feront sous la bannière ICI, avec le souhait toujours intact pour France Télévisions d’opérer ces réseaux en commun avec Radio France.".
Projet concret d’ores et déjà et symbolique : la relocalisation de l’équipe de direction du réseau ICI dès l’an prochain à Marseille.
D’aucuns diront : "Ça va déménager !"
Thierry Mathieu e-crossmedia le 14 mai 2025.
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La TV et les Présidents ... En amont de l'émission évènement de TF1 ce mardi, petite histoire des relations entre les chefs d'état et le petit écran. (le 13-05-2025) |
Le social et les retraites avec Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, les finances publiques avec la lobbyiste Agnès Verdier-Molinié, l’insécurité avec le maire de Béziers Robert Ménard, le coût des héritages avec l’ex-ministre Cécile Duflot, ou encore la fin de vie avec le journaliste Charles Bietry atteint par la maladie de Charcot … Il sera aussi question du sport à l’école avec Tibo InShape, le YouTuber le plus suivi en France.
Ajoutez un sondage sur le moral des français, et des questions posées par des anonymes qui ont envoyé des vidéos ...
TF1 tente, dans la forme, de rénover le format des rendez-vous politiques pour son rendez-vous avec le Président de la République à 20h10 ce mardi. 2 heures d’émission spéciale qui ambitionne d’être rythmée, alliant les questionnements de journalistes, d'invités, et de téléspectateurs …
En face, ce mardi soir sur France 2 un autre "spectacle" : l'ouverture du Festival de Cannes !
Tous les présidents ont joué avec le petit écran, voulu le séduire, le dompter quand ce n'est pas le contrôler. Rien n'est simple avec un tel objet de pouvoir, qu'il ne suffit pas de contrôler : encore faut-il savoir s'en servir, en comprendre les règles et le langage. Tous ne sont pas égaux devant la caméra... malgré les efforts de chacun pour y arriver.
Comme le racontait Canal + en 2021 dans son doc "Les présidents et la télévision, dans les coulisses de la com’ et du pouvoir " … Le général a fait appel à Louis de Funès pour lui demander conseil !
Ses prestations, théâtrales, s’en ressentent : le chef d’État savait mettre les journalistes dans sa poche avec quelques blagues bien senties.
Valéry Giscard d’Estaing, lui, ira beaucoup plus loin, décidant de supprimer l’ORTF en 1974. Avec JFK pour référence, il a le goût du spectacle et de la mise en scène. Jusqu'au dernier soir ...
François Mitterrand, qui prend la suite, a bien retenu la leçon : lui ne pèchera pas par orgueil. Problème : il est di-t-on alors "mauvais comme un cochon" à la télévision… Ce qui ne l’empêchera pas d’inspirer une star du petit écran, Kermitterrand du Bébête Show.
Ni de se prendre les pieds dans le tapis de temps en temps, comme lors d'un 13h sur TF1 en 1985, durant laquelle Yves Mourousi lui demande s’il sait ce qu’est le "chébran"… Episode sur lequel revient alors la chaîne conccurente Antenne 2 :
La télévision n’était pas l’amie de Jacques Chirac, qu’on voyait pourtant comme une bête cathodique née.
Nicolas Sarkozy, créé, lui, l’événement chaque jour pour les chaînes d’info …
François Hollande ensuite est souvent considéré comme trop naturel, trop "normal".
Tout le contraire du style "jupitérien "d’Emmanuel Macron, avec son investiture grandiose au Louvre et ses dérapages contrôlés, ses interviews accordées aux nouveaux médias du web ou ses interventions en direct via les réseaux sociaux ...
Thierry Mathieu e-crossmedia le 13 mai 2025.
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Vatican : l'info c'est qu'il n'y a pas - encore - d'info ! Mais tous les médias de la planète y sont en direct, pour le meilleur ou pour le pire... (le 08-05-2025) |
Près de 5000 journalistes du monde entier couvrent l'élection du prochain pape ... Comme Moscou, Kiev, ou Washington, pour d’autres raisons, Rome est le centre médiatique du monde. Le reporter de TF1 Paul Larrouturou en a été témoin ce mercredi lors de la dernière entrée solennelle des cardinaux en congrégation générale.
Médiatiquement, un conclave est un immense paradoxe ... Un universitaire italien le décrit d'aileurs comme "un évènement médiatique non médiatique par excellence" : Toutes les caméras du monde sont braquées sur des portes fermées, tout le monde guette une fumée qui ne vient pas, ou peut-être pas tout de suite. Comme le remarquent des journalistes mobilisés place Saint Pierre, l'Église a l'occasion de s'adresser en direct à une part très importante de l'humanité, et pour autant, à première vue, elle ne va rien dire !
Pour Olivier Mathonat directeur-adjoint des études à l'Ircom à Angers et qui travaille sur une thèse justement consacrée aux médias et conclave, ce qui se passe cette fois au sein de la chapelle sixtine est forcément différent des fois précédentes … "Avec l’accélération médiatique les canaux extrêmement divers, les réseaux sociaux ... La tendance existait déjà en 2013 mais elle s'est accentuée."
"On assiste à un phénomène nouveau, on voit effectivement des cardinaux qui se prennent en selfie, certains se pensent maintenant comme des médias eux-mêmes ! En tout cas, ils se rendent compte qu'ils ont un impact quand ils communiquent et quand ils le font en leur nom."
"On a vu aussi apparaître certains réseaux, venant de certaines sphères très actives et qui ont créé des supports un peu hybrides qui parfois prennent des codes institutionnels même s'ils restent des médias. Certains d'entre eux ont une ligne éditoriale extrêmement forte !"
Les médias catholiques eux sont au centre du jeu, avec leurs publics comme les Médias officiels du Vatican disponibles sur YouTube . Vatican média : https://www.youtube.com/live/K-zknhNgt7Y
Ou les radios catholiques françaises comme Radio Notre dame et le réseau RCF, ou à ktoTV ktoTV : https://www.youtube.com/live/hh56_Xs2xmE
Pour Olivier Mathonat … "Je crois qu'il faut des médias catholiques qui comprennent le parti-pris de l'Église, qui comprennent son intention, ses enjeux. Et je pense que des journalistes non catholiques apportent aussi un regard nouveau, peut-être un peu plus disruptif, un peu moins loyal, mais qui me semble important aussi. Peut-être que ce double rapport, cette double couverture permet de travailler à partir du point de vue de l'Église, même si évidemment, les médias confessionnels ne sont pas aux ordres, mais cette complémentarité me semble importante et nécessaire."
Toujours est-il que toutes les sources d’info sont considérées, y compris par les cardinaux eux-même … Selon plusieurs médias, nombre de ceux réunis en conclave et qui n’y ont encore jamais participé, ont vu le film Conclave : le réalisme de cette fiction du 7ème art est en effet salué par la critique … Même si certains internautes soulignent des similitudes avec certaines scènes de Star Wars !
A propos de fiction … De nombreuses fake-news circulent en ligne pour tenter de semer la confusion sur l'issue du vote des 133 cardinaux électeurs. Euroverify a identifié plusieurs affirmations infondées selon lesquelles le pape aurait déjà été élu avant la tenue du conclave ! Dès le 21 avril, une vidéo est apparue sur YouTube, affirmant que le cardinal philippin Luis Antonio Tagle avait été choisi.
A Londres, The Guardian a également été visé par une campagne de fake news. Une fausse capture d'écran imitant un article intitulé "Le prochain pape doit être musulman ou il y aura de la violence dans les rues d'Europe" a circulé en ligne !
Thierry Mathieu e-crossmedia Le 8 mai 2025 |
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La guerre des ondes, même après la capitulation de l'Allemagne nazie, il y a 80 ans ... L'indépendance politique et financière de la presse fait aussi l'actualité, déjà, en mai 1945 ! (le 04-05-2025) |
Il aura fallu 5 jours aux alliés, en mai 1945, pour faire taire les ondes nazies !
12 ans plus tôt, dès l'arrivée au pouvoir des nationaux-socialistes fin janvier 1933, la presse et singulièrement la radio sont considérées comme de véritables affaires d'État. Les nazis voient en elles des instruments centraux de propagande politique, elles sont contrôlées par le ministère de la propagande de Goebbels. La radio émet à partir de juin 1940 deux programmes pour l’ensemble du territoire du Troisième Reich.
"Grossdeutsher Rundfunk", la radio du IIIe Reich qui a compté jusqu’à une centaine d’émetteurs au plus fort de son influence, ne dispose plus le 8 mai 1945 que de celui de Flensburg dans le nord, près de la frontière danoise.
Celui de Berlin s’est tu juste après minuit le 30 avril, après avoir annoncé la mort d’Hitler.
C’est sur cette antenne au nord du pays donc que le 8 mai est diffusé le communiqué de capitulation, Comme le raconte le site www.radiotsf.fr : "Le haut commandement allemand annonce qu’à partir du 9 mai, à une heure du matin, toutes les unités armées allemandes se trouvant sur tous les théâtres des opérations doivent cesser les hostilités. Ne détruire ni les munitions, ni l’équipement, ni aucun matériel de guerre. Ne saborder aucun navire. Les actes contraires constitueraient une violation des termes de la capitulation acceptés par le haut commandement. Cet ordre s’adresse à quiconque n’aurait pas eu connaissance de l’ordre précédent. A partir du 9 mai à une heure, tous les messages-radio doivent être transmis en clair aucun code ne doit plus être utilisé."
Le général De Gaulle intervient lui aussi sur les ondes de Radio Londres le 8 mai, dès 15 heures.
Partout dans le monde, les radios diffusent la nouvelle de la capitulation de l’Allemagne nazie. Parfois avec des émissions spéciales comme ici sur Radio Canada.
Ou sur la radio nationale belge ...
A Berlin, les dirigeants nazis déchus rencontrent les alliés qui occupent désormais le terrain. Et ils tentent de les diviser … La radio reprend ses émissions le 10 mai dans l’après-midi. Le gouvernement nazi de Flensburg cherche à se faire reconnaître, D’ailleurs le lendemain soir, le Maréchal Ernst Busch est au micro.
Il annonce prendre, avec soit-disant l’agrément des Britanniques, le commandement de la région du Schleswig-Holstein et des territoires occupés par les troupes de Montgommery.
Londres répond immédiatement : Churchill donne l’ordre de réduire au silence la radio de Flensburg. Le 13 mai au matin, l’armée britannique occupe la ville. A 10h45, les Anglais prennent le contrôle de la radio.
Le jour de la capitulation, côté presse écrite en France, une surprise : les journaux du 8 mai annoncent dès le matin un événement qui en réalité ne sera officiel que plus tard dans la journée !
Comme le raconte le Figaro … "Il y a deux raisons : a capitulation est signée une première fois à Reims le 7 mai. et à cause de la susceptibilité de Staline, une seconde capitulation est entérinée le 8 mai à Berlin. Et puis ... Cet événement était tellement attendu, que les journaux et les imprimeries ont réalisé de nouveaux tirages !"
L’histoire retient en ces jours de liesse une volonté, qui fait écho aux difficultés que connaissent aujourd’hui les médias : préserver l’indépendance de la presse contre l’influence ouverte ou occulte des puissances financières et des gouvernements étrangers. Premier principe affirmé par le gouvernement provisoire : la presse sera transparente, les journaux devront afficher le nom des responsables, publier régulièrement leurs budgets et les chiffres de leur diffusion, indiquer leurs tarifs de publicité, les noms des actionnaires seront publics. Toute subvention d’un gouvernement étranger sera illicite. Sur le plan de l’organisation industrielle, la presse sera strictement encadrée : limitations à la concentration tant verticale (du papier à la distribution) qu’horizontale (nul ne peut, par exemple, diriger plus d’un quotidien)... Autant de mesures supposées favoriser un développement démocratique des journaux…
Cela fait donc 80 ans ... Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 6 mai 1945
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Mêmes combats partout sur la planète : la guerre des nerfs pour le financement des service publics audiovisuels ... Aux USA, TRUMP ne prend pas de gants ! (le 03-05-2025) |
"Ce sont deux médias horribles et complètement biaisés … NPR et PBS ont alimenté le militantisme et la propagande de gauche avec l'argent des contribuables, ce qui est tout à fait inapproprié et constitue une utilisation abusive de l'argent des contribuables".
Voilà ce qu’affirme la Maison Blanche en annonçant cesser le financement fédéral de National Public Radio (NPR) qui est le principal réseau de radio public des États-Unis et du Public Broadcasting Service (PBS), son alter ego pour la télévision. Comme le souligne RFI : La Maison Blanche assure par exemple que sur une période de six mois, l'émission "PBS News Hour" a utilisé le terme "extrême droite" 162 fois, mais "extrême gauche" seulement six fois". L'administration Trump critique notamment le traitement par NPR de sujets liés à la communauté LGBT+, à Black Lives Matter et aux initiatives de diversité, équité et inclusion.
Alors d'ores et déjà les équipes concernées se mobilisent sur leurs terrains : "Nous sommes toujours avec vous, où que vous soyez !" promet l'animateur @radiogrego qui partage sur ses réseaux sociaux quelques projets pour son émission pour les jours qui lui restent à @NPR
Comme pour beaucoup de dossiers durant les 100 jours depuis l’installation de l’administration Trump, ce sont surtout en réalité des raisons économiques qui sont mises en avant : Le décret affirme que si le financement fédéral des médias se justifiait lors de la création du CPB en 1967, il est aujourd'hui "dans un paysage médiatique riche, divers et innovant ", donc devenu pour l'administration "dépassé, non nécessaire" et "corrosif pour l'apparence de l'indépendance journalistique".
Plus de 40 millions d'Américains écoutent chaque semaine la radio publique NPR et 36 millions regardent chaque mois une télévision locale du réseau de PBS. La décision de Trump peut encore être contestée au Congrès puisque le financement est toujours assuré pour l’instant jusqu’en 2027. Si elle devait toutefois être validée les deux médias ne seraient que "fragilisés" car ils ne reçoivent qu'une petite partie de leur financement du gouvernement fédéral … L’essentiel provient de donateurs et de sponsors. NPR affirme ne toucher qu’environ 1% de son budget directement du gouvernement fédéral, et ses 246 institutions membres, qui exploitent plus de 1 300 stations de radio, reçoivent en moyenne 8% à 10% de leurs fonds du CPB.
Alors les stations lancent déjà des campagnes pour recueillir des dons comme ici au Texas : "Soutenez votre radio publique locale !"
La situation est beaucoup plus délicate pour les télévisions locales de service public. PBS et ses stations reçoivent en effet 15% de leurs revenus des fonds fédéraux du CPB. La plupart des montants destinés aux médias publics sont alloués aux stations locales, et servent en grande partie à subventionner la télévision, bien plus chère à produire que la radio.
Reporters sans frontières dénonce ce vendredi une "dégradation inquiétante de la liberté de la presse aux Etats Unis" De vastes régions des USA se transforment en désert informationnel. Le journalisme local paie le prix fort de la récession économique. Plus de 60 % des journalistes et experts des médias sondés par RSF en Arizona, en Floride au Nevada, ou en Pennsylvanie déclarent qu'il est “difficile de gagner sa vie en tant que journaliste” et 3 sur 4 considèrent que “la viabilité économique d'un média moyen est en difficulté”.
La baisse de 28 places du rang social du pays au classement annuel mondial sur la presse révèle que l’environnement global des médias est de plus en plus hostile à la presse aux Etats Unis.
Pour Anne Bocandé, Directrice éditoriale de RSF : “Garantir un espace médiatique pluraliste, libre et indépendant nécessite des conditions financières stables et transparentes. Sans indépendance économique, pas de presse libre. Quand les médias d’information sont fragilisés dans leur économie, ils sont aspirés par la course à l’audience, au prix de la qualité, et peuvent devenir la proie des oligarques ou de décideurs publics qui les instrumentalisent. Quand les journalistes sont paupérisés, ils n’ont plus les moyens de résister aux adversaires de la presse que sont les chantres de la désinformation et de la propagande. Il convient de restaurer une économie des médias qui soit favorable au journalisme et qui garantisse la production d’informations fiables, nécessairement coûteuse. Des solutions existent, elles doivent être déployées à grande échelle. L'indépendance financière est une condition vitale pour garantir une information libre, fiable et au service de l’intérêt général.”
Thierry Mathieu e-crossmedia le 3 mai 2025. |
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Cauet : le come back controversé sur les ondes. Bien que présumé innocent, sa matinale sur Europe 2 divise l'opinion ... (le 27-04-2025) |
"Changer les idées à tout le monde et donner du bonheur aux gens !"
Voilà l’ambition de Cauet qui revient sur les ondes ce lundi 28 avril. Pour ce come-back sur Europe 2, son 7-11 ne mobilisera au micro qu’une équipe réduite autour de lui, avec 3 de ses anciens complices : Stouf, Piètre et Corentin : " "On ne pouvait pas reprendre tout le monde pour des raisons budgétaires et de timing". Cauet souhaite renouer avec un esprit plus "artisanal", comme à ses débuts sur Europe 2, il y a 22 ans.
"Je connais Piètre depuis 30 ans, Stouf depuis 15 ans et Corentin depuis 5-6 ans." Jeff, autre membre historique de sa bande est à l'antenne désormais en Belgique, et ne sera donc pas de la partie.
La carrière de Sébastien Cauet a été stoppée nette sur NRJ du fait de sa mise en examen il y a un an pour des faits de 1997 à 2014. Parmi les plaignantes, il y a 3 mineures à l'époque des faits présumés.
L’animateur a donc été interdit d’antenne dans le cadre de son contrôle judiciaire. Mais au début de cette année, la justice a levé la restriction, ce qui permet à nouveau sa pratique professionnelle tout en poursuivant l’instruction de l’affaire.
Cette décision a donc ouvert la voie à son retour à l’antenne, non plus sur NRJ, mais au sein du groupe détenu par Vincent Bolloré qui n’hésite pas à maintenir sur ses antennes des personnalités controversées. C’est en effet aussi le cas de Jean-Marc Morandini, récemment condamné et pourtant chaque matin sur CNews.
Europe 2 espère que Cauet saura enfin donner de l’élan à sa matinale après l’échec de Benjamin Castaldi qui n’a pas su mobiliser le public...
Mais certaines victimes présumées, font part de leur profonde indignation. Dans Le Parisien, Mathilde qui a porté plainte en 2023 dit avoir "la boule au ventre". Elle dénonce un retour à l'antenne "absolument dégueulasse" et accuse Europe 2 "d’insulter les victimes". "J’ai l’impression de revenir 5 ans en arrière lorsque pour la première fois j'ai parlé des faits à la justice . Il y a une instruction en cours. Déontologiquement, qu’Europe 2 veuille le mettre à l’antenne c’est à vomir, c’est révoltant!"
Cauet de son côté déclare avoir vécu des heures difficiles durant sa traversée du désert. "J’ai traversé des choses que je ne souhaite même pas à mon pire ennemi. Si je refais cette émission sur Europe 2, c’est parce que j’ai une famille et une femme extraordinaires. On dit souvent que derrière les grands hommes, il y a une grande femme, et je peux vous dire que chez moi, ça a pris vraiment cette proportion là. Nathalie est plus forte que moi, elle est exceptionnelle".
Cauet a pu au fil des mois également compter sur le soutien de certains de ses collègues qui ont rendu compte des évolutions de l’instruction, comme Cyril Hanouna et sa troupe de TPMP sur C8 :
Mais au moment de reprendre l'antenne Cauet insiste aussi sur le soutien de ses anciens auditeurs. "Je ne m’en rendais pas compte parce que je n’avais pas forcément fait un arrêt sur image sur pourquoi les gens m’aimaient bien. Pendant des mois, tous ces messages d’amour m’ont été essentiels. J’ai souvent pleuré sur mon téléphone en lisant des messages qui me faisaient du bien à lire à certains moments".
"Make Europe 2 great again "dit Cauet à son ouverture d'antenne, le jour de son 53ème anniversaire. Il évoque sa "remontada" qui débute ! "Heureux. Fier. Prêt ✌️" il communique sur son réseau LinkedIn :
Thierry Mathieu e-crossmedia le 27 avril 2025.
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