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Victoire des salariés en grève, échec de la ministre ? Projet de réforme de l'audiovisuel public "rejeté" d'emblée ce lundi à l'assemblée nationale ! (le 30-06-2025)

 

Est-ce une nouvelle fois reculé pour mieux sauter,

ou ce nouvel épisode du feuilleton fragilise-t-il durablement le projet du gouvernement ?  

Le projet de réforme a en tous cas été « rejeté » d’emblée ce lundi après-midi par l’Assemblée nationale !

Alors qu’il avait été adopté par le Sénat,

le texte doit maintenant y retourner avant de revenir au Palais Bourbon ...

 

Sorry its not set :(

 

Le débat a en tous cas été houleux cet après-midi ,

même si au final, la séance n’a pas duré bien longtemps.

La ministre a pourtant d’entrée cherché à défendre une nouvelle fois sa réforme.

Rachida Dati :

 

 

Virginie Duby Muller,

de la droite républicaine

a tenté de soutenir la ministre en regrettant la posture des bancs de gauche  …

 

 

Contre,

d’autres parlementaires y sont allés de leurs critiques

comme la socialiste Fatiha Keloua Hachi :

 

 

Ou Sohie Tayet du groupe écologiste

qui a déposé la motion de rejet.

Elle reprend d'ailleurs une bonne partie des arguments avancés par les grévistes.

Aujourd'hui affirme-t-elle 

67 % des journalistes de Radio France sont en grève.

 

 

 

Avant le vote de la motion déposée par les écologistes,

Jérémie Patrier-Leitus,

le rapporteur de la loi a regretté la procédure d’obstruction engagée

sur l'ensemble des bancs de gauche.

 

 

 

Puis le vote est intervenu …

 

 

La motion de rejet déposée par les écologistes a donc été votée à 94 voix pour et 38 contre,

pour un total de 132 votants.

A noter que,

contre toute attente,

le Rassemblement national a joint ses voix à celles de la gauche.

 

Sorry its not set :(

 

Thierry Mathieu

e-crossmedia

le 30 juin 2025.

Voir l'article

Chaud bouillant pour les "prévisionnistes" : la réforme de l'audiovisuel public portée par Rachida Dati sera-t-elle adoptée ces lundi et mardi à l'Assemblée ? (le 29-06-2025)

 

Passera, passera pas ?

Le serpent de mer de la réforme de l’audiovisuel public se mord la queue

et tourne au conflit entre la ministre de tutelle et les salariés de Radio France, France Télévisions, l’INA

et même certaines de leurs directions !

 

Sorry its not set :(

 

Comme la météo, l’ambiance est à la surchauffe ...

Les prochaines 48 heures sont catégorisées en mode alerte rouge,

si ce n’est cyclonique du côté de l’Assemblée Nationale.

 

Sorry its not set :(

 

Le texte qui prévoit la création de la holding,

à laquelle le pouvoir pense depuis 5 ans est enfin,

disent ses partisans,

examiné par les parlementaires. 

Les "pour" sont en majorité du centre,

de la droite

et sans doute de l’extrême droite.

Pour les "contre", hors de question de laisser démanteler ce joyau français

pour des raisons budgétaires ou bassement politiques.

C'est ce que disent la gauche dite "de gouvernement",

l’extrême gauche

et aussi nombre d’écologistes.

 

Sorry its not set :(

 

Comme pour la majorité des dossiers

du fait du manque de majorité issue de la dissolution,

le vote en première lecture du texte

prévu à l’issue de son examen ce lundi et mardi,

est pour le moins incertain.

C’est bien là-dessus que tablent les opposants.

Parmi lesquels l’ancienne ministre de la Culture Roselyne Bachelot :

 

 

La bataille est bel et bien politique,

puisque c’est en effet le parlement qui va avoir à trancher.

 

 

Les syndicats ont d’ailleurs incité ce week-end les auditeurs et téléspectateurs

à écrire à leurs députés pour les inciter à s’opposer à la réforme. 

Avec ce modèle de lettres :

Madame / Monsieur le/la Députée,

Je m’appelle… et habite à…, commune de votre circonscription.

Je vous écris aujourd’hui pour attirer votre attention sur le projet de loi qui sera soumis à votre vote ce lundi 30 juin,

Je suis un auditeur / une auditrice régulière de la radio de service public,

très attaché.e à sa qualité, son éclectisme, la richesse de son offre.

Je suis inquiet.e pour la pérennité de ses programmes et l’indépendance de ses salariés.

France Télévisions verra ses programmes perturbés du fait de la grève déclenchée par tous les syndicats,

comme le sont largement ceux de Radio France depuis jeudi.

 

Sorry its not set :(

 

Avec cette manifestation et cette séquence au pied de la maison de la radio et de la musique.

"Rachida, on ne veut pas de ton foutu projet de loi / Qui nique le service public" !

Quand 2 figures de Radio France,

Charline Vanhoenacker et Frédéric Fromet,  ré-écrivent le Lacrimosa du Requiem de Mozart

contre la réforme de l’audiovisuel public…

 

 

Le bras de fer entre les "pour" et les "contre" fait rage d’ores et déjà sur les réseaux sociaux.

Par milliers, des internautes demandent au contraire carrément la privatisation

accusant les chaines de radio et de télévision publique d’être orientées à gauche, wokistes,

et bien trop couteuses en ces temps de disette budgétaire.

 

Sorry its not set :(

 

 

Coté syndical le bras de fer avec la ministre est d’une rare violence.

Les représentants des personnels l’accusant de ne porter ce projet qu’à des fins personnelles.

Si elle réussissait, elle serait légitimée pour conquérir la mairie de Paris l’année prochaine,

elle est d’ailleurs largement en tête des sondages …

 

Sorry its not set :(

 

Les arguments de Rachida Dati sont battus en brèche ...

Nottement à propos du numérique.

 

Sorry its not set :(

 

Les organisations syndicales contestent au fond l’intérêt d’une nouvelle organisation

pour optimiser les offres en mode "média global" :

la perspective de voir les effectifs être drastiquement réduis suscite l’inquiétude des équipes,

tout en craignant aussi une baisse de l’indépendance des rédactions

et une concentration du contrôle de l’éditorial

puisque l’entité serait placée sous l’autorité d’une même personne.

 

Sorry its not set :(

 

Pour la réforme en revanche,

certaines personnalités et pas des moindres se voient réduites au silence…

Comme le révèle Le Nouvel Obs,

Mathieu Gallet l’ancien PDG de Radio France a carrément vu le 25 mai son invitation annulée à « Zoom Zoom Zen », animée par Matthieu Noël sur Inter !

 

Sorry its not set :(

 

Rachida Dati, elle, reste droite dans ses bottes,

comme au micro de Sud Radio,

en s'appuyant sur le rapport que lui a remis

l'ex patronne de France Inter :

 

 

e-crossmedia

Thierry Mathieu, 

le 29 juin 2025.

 

 

 

 

Voir l'article

Tutelle et pros de l'audiovisuel public : dialogue de sourds ! Projet adoubé à l'Assemblée mais grève illimitée dès le 26 juin à RF et le 30 à FTV. (le 19-06-2025)

 

C'est un "montage bureaucratique et politique"

qui "menace gravement l’indépendance de Radio France,

sa mission de service public et l’existence même de certaines antennes"

écrivent 6 syndicats à la radio ... 

 

Sorry its not set :(

 

"Un bricolage au service d'une seule chose : l'ambition personnelle d'une ministre" ajoutent  leurs 4 collègues de FTV ...

 

Incompréhensions,

non-dits,

postures évidemment politiques !

C'est un criant dialogue de sourds entre les salariés des entreprises concernés

et leurs directions : RF, FTV et l'INA

alors que le projet de réforme sera examiné dans 10 jours au Palais Bourbon.

 

Sorry its not set :(

 

Il faut dire qu'alors que la ministre de la culture

ambitionne de conquérir la mairie de Paris,

elle galope sur ce cheval de bataille :

restructurer l'audiovisuel public.

Si elle réussissait ce pari,

elle serait légitime

dit-on

pour conquérir la capitale.

 

Sorry its not set :(

 

Attaquée pour des affaires de présumés enrichissements personnels,

par Médiapart,

Rachida Dati fait feu de tous bois et attaquant un journaliste.

en direct sur France 5,

et ne démord pas de la nécessité de sa réforme.

 

 

Enjeu politique mis à part ...

pourquoi tant d'incompréhensions

de la part des professionnels concernés ?

 

Sorry its not set :(

 

Le projet de holding regarde l'ensemble de l'audiovisuel public

mais en premier lieu l'info continue.

franceinfo: TV et radio,

depuis 8 ans

sont sensées travailler ensemble. 

Pourtant chaque télespectateur et/ou auditeur est loin de pouvoir le constater !

Les rédacteurs en chefs

de part et d'autre de la Seine

s'appellent-ils seulement pour échanger sur leurs choix

ou mettre en commun leurs moyens d'action ?

 

Sorry its not set :(

 

Autre dossier mis en avant pour la réforme : 

l'action régionale ...

De manière moins infinitémisale,

nombre d'équipes en région se sont emparées du chantier

et ont démontré leur volonté d'avancer,

de faire coopérer les équipes de radio

ex-france Bleu, et France 3.

Une quarantaine de matinales radio sont d'ores et déjà co-diffusées par la TV

dans les régions de l'hexagone,

mais les salariés de la 3 feignent globalement de l'ignorer !

Pour eux, leur chaîne n'est que diffuseur d'une offre qui ne les regarde pas.

 

Sorry its not set :(

 

D'aucuns souligneront le traditionnel mépris des gens de télévision,

vis à vis de leurs confrères de la radio ....

Qui eux,

craignent de se faire manger par la TV !

 

 

Eau et gaz à tous les étages ...  

c'est sans doute le résultat d'un manque de clareté sur le projet

depuis tant d'années au sein des entreprises.

La priorité a été d'acheter la paix sociale,

en espérant que le projet de la tutelle n'aboutirait pas !

 

Sorry its not set :(

 

Illustration avec cette AG tenue à la maison de Radio France 

à l'initiative de la CGT.

Attaquée chez elle, 

la pédégère Sibyle Veil ne défendrait plus la radio proprement dite ...

 

 

Avec évidemment une grève prévue pour les 30 juin et 1er juillet prochains

au moment où sera votée la loi en première lecture ...

 

Et si,

depuis tant d'années

les décideurs de chaque maison

pourtant financées par la tutelle 

avaient été pro-actifs avec leurs équipes ?

Comme le disait au moment où les radios locales de Radio France ont su se sauver

en épousant l'époque :

 

Et si de la même façon,

les directions actuelles disaient : 

"Il n'y a pas de cadavre sous les placards".

 

Sorry its not set :(

 

 

Et  si les professionels de la profession s'emparaient du dossier

pour que l'union fasse la force,

et donc se donnent les moyens de créer les nouvelles races de médias 

attendues par les publics ?

 

Sorry its not set :(

 

Et si l'intérêt général

et les deniers public prévalaient

et étaient mis en avant

par les directions,

leurs salariés

et leurs représentations syndicales,

tous rémunérés par le public ...

Au service des publics ! 

 

 

Voir l'article

Israël-Iran-USA : guerre d'avions annoncée ? Les réflexions de Michel Polacco, patron de presse, qui vient d'être primé par ses pairs en tant que journaliste spécialiste de l'aéronautique. (le 18-06-2025)

 

Menace de guerre

Iran–Israël-Etats-Unis :

Avions aux avant-gardes ?

 

Sorry its not set :(

 

Entretien avec le journaliste spécialiste de l’aéronautique

qui vient d'être primé par ses pairs au Bourget :

Coup de fil à Michel Polacco.

"Il ne faut parler qu’en se basant sur des faits,

à partir desquels on peut faire des analyses

et tirer des hypothèses ou des conclusions ...

Ce sont les bases de la profession journalistique.

Toute opinion personnelle qui pourrait influer sur le discours,

je la rejette.

Je considère que mon boulot c'est de donner des éléments de compréhension,

donc d'abord des faits.

Quand je ne connais pas un sujet, je refuse d'en parler…

Par exemple, ce mercredi matin,

on me demande de parler de missile balistique,

de missile hypersonique !

Bon bah ...

Moi, je ne me sens pas franchement qualifé ... "

 

"Je travaille sur la défense,

le spatial,

l'aéronautique

depuis presque 50 ans,

j'ai fait des études à l'Institut des hautes études de la défense nationale,

j'ai pénétré dans beaucoup d'entreprises et de sites militaires,

j'ai évidemment eu l'occasion de d'acquérir pas mal de de connaissances….

Ça me permet d'en parler,

mais toujours avec des limites

parce que il peut y avoir des nouveautés

que je ne connais pas !

Je suis prudent ...

Et en même temps j'ai bien compris comment fonctionne notre système journalistique.

Il a besoin d'informations et de commentaires tout de suite.

Une fois qu'on connaît les choses et qu'on a les éléments et les conclusions,

ça n'intéresse plus du tout nos amis des médias ! "

 

Au-delà de la crise

Iran–Israël–EtatsUnis,

avez-vous d’autres exemples récents en tête ?

"Je prends l'exemple du Boeing 787 d'Air India.

Nous en avons parlé

pendant 2 jours sans interruption,

sans rien savoir …"

 

Sorry its not set :(

 

"Nous aurons dans quelques jours des éléments factuels de compréhension de la catastrophe.

Il n'y aura plus aucun média pour en parler,

sinon à travers une ou 2 brèves !"

 

On sent chez vous une forme de critique,

sans doute salutaire pour le métier …

Quand vous avez participé à la création de France Info en 1987,

quelle était votre exigence ?

"Nous étions encore dans un système où les rédactions étaient assez tenues.

Les exigences des rédactions-chefs étaient assez solides.

On veillait à ce que les journalistes ne confondent pas les faits, les analyses et les opinions.

C'était une radio fabriquée par des présentateurs

essentiellement à partir de dépêches d'agences ou d'informations provenant du réseau des radios locales de Radio France,

qui s'appelle maintenant ICI.

On vivait dans un système qui était assez maîtrisable en termes de rigueur,

toujours soumis à des risques d'erreurs.

Voilà, pourquoi nous avions des invités, des interlocuteurs, des interviews

qui nous permettaient de préciser les choses."

 

Sorry its not set :(

 

"Aujourd'hui, tout ça a beaucoup changé !

D'abord parce que les journalistes changent de job tout le temps.

On ne "fabrique" plus vraiment de spécialistes :

celui qui fait l'environnement,

3 ans après fait de l'économie

et 3 ans plus tard,

il fait de la politique !

Il est extrêmement difficile de disposer en interne d'expérience

à propos de sujets qui sont évidemment majeurs.

C'est un gros souci à mon avis,

pour tous les médias !"

 

Mais pourquoi ?

"Toutes les chaînes de télévision d'information 

comme les radios m’appellent !

France 2, TF1 etc …

En interne, elles n'ont plus de spécialistes !"

 

Sorry its not set :(

 

"J’ai travaillé pendant quelques 50 ans à la radio,

Europe 1, France Inter, France Info, aussi pour France Culture et France Bleu…

Mes fonctions ont toujours été de faire soit du reportage de tout venant,

soit de l'encadrement,

soit du management …

Cela m'a permis de continuer à acquérir des savoirs,

de l'expérience,

des relations."

 

Sorry its not set :(

 

 

 

"Et je pense que c'est ce qui a été un peu récompensé et primé

à travers la distinction de qui m'a été remise."

 

Sorry its not set :(

 

"Toute cette continuité dans mon travail,

ce qui est encore le cas d'un certain nombre de journalistes aujourd'hui,

mais qui est en voie de disparition,

m'a permis de d'obtenir une reconnaissance des professionnels dans plein de métiers".

 

Carnet d’adresses,

maîtrise des sujets,

recul sur l’émotion

et attachement au factuel ?

"On met beaucoup en avant aujourd'hui l'opinion,

même le militantisme souvent,

avant de passer par les faits et par les choses avérées !

Par moment, j'ai envie de piquer des crises de nerfs parce qu’on diffuse des choses qui ne sont pas sérieuses.

On invite des soi-disant spécialistes,

mais les journalistes n’ont pas le savoir pour les interrompre,

ou au moins les relancer !

J’entends des choses qui historiquement, politiquement ou techniquement sont des inepties.

Je suis l’un des derniers survivants d'un monde qui vit encore sur les faits,

attaché à ce que les analyses soient bien séparées des commentaires !"

 

Sorry its not set :(

 

Si vous étiez aujourd'hui en situation de créer un média d’info continu,

quelles seraient vos priorités ?

"J'ai déjà connu ce type de challenge,

quand j'avais pris la direction de France Info

à la demande de Jean-Marie Cavada en 2002.

France Info existait

déjà depuis 15 ans

mais pour moi,

il y avait beaucoup de dérives, d'imprécisions.

On regardait les choses

"au taquet",

en donnant des avis immédiats sans prendre de recul."

 

Sorry its not set :(

 

"Dans le même temps,

tout en dirigeant la chaîne,

j’ai découvert le savoir et la capacité d'explication de de Michel Serres.

Avec lui,

j'ai réalisé une chronique hebdomadaire pendant 14 ans

en traitant d'à peu près tous les sujets :

de la culture à la technique, la science, la sociologie, la politique étrangère etc …

Ce rendez-vous était une lueur de réflexion et de recul à l'antenne !

 

Michel Serres :

 

 

"Ça a eu énormément de succès puisqu'on a publié plein d'ouvrages avec nos chroniques

en comptabilisant un auditoire de l'ordre de 500 000 auditeurs !"

 

Sorry its not set :(

 

"Très honnêtement

si je devais recommencer aujourd'hui,

dans ces radios qui sont devenues assez pléthoriques en termes d'emplois,

je donnerais les moyens de former des spécialistes

ayant du recul,

acquérant des savoirs,

de l'expérience

et des relations,

leur permettant d'obtenir des informations vérifiées pour faire la différence.

J'y consacrerais franchement beaucoup de rigueur.

Les gens ont besoin d'être éclairés pour pouvoir prendre ses décisions.

Il ya besoin d'informations factuelles et d'explications,

sur le contexte historique des événements !"

 

Un exemple d’actualité ? 

"Quand on parle de l'Iran et d'Israël,

et d'une hypothétique entrée en guerre des États-Unis,

je pense qu'on passe des journées et des journées à faire des débats qui n'ont pas vraiment de sens !

Parce que la seule question qui se pose pour une intervention

des USA en Iran,

ou pas,

c'est la relation entre les Américains et les Russes !"

 

 

"C'est ce qu'on a vu en 1991 pour la guerre du Golfe.

Les Russes n'ont pas mis de veto contre l'opération guerre du Golfe menée à l'époque par Georges Bush

et donc le les opérations ont pu avoir lieu.

Ça s'est passé aussi pour la Bosnie et le Kosovo :

les Russes n'ont pas opposé de veto,

ne sont pas intervenus et n'ont pas menacé les Américains,

c'est à dire qu'ils les ont véritablement laissés faire !

La question est de savoir si les Russes laisseraient les Américains,

je dirais "articuler" l'Iran,

ou pas.. 

Il n'est pas impossible qu'ils laissent faire

Mais évidemment il y aurait un tarif à payer :

probablement l'Ukraine !"

 

Sorry its not set :(

 

Vous avez une vision assez pessimiste finalement de l’évolution des médias !

"Le monstre "information" privilégie le nombre, la répétition, l'occupation du temps,

la permanence

au détriment de la qualité et du sérieux.

Comme il y a une grosse concurrence,

personne ne peut dire

" je prends une pause "

pour ne diffuser que des éléments véritablement avérées,

vérifiés, rigoureux, sérieux."

 

 

"Je ne me laisse pas influencer par les politiques...

C'est assez triste de voir comment certaines déclarations d'Emmanuel Macron

qui sont parfois très franchement psychédéliques,

et sont traitées comme étant paroles d'évangile !

Les journalistes doivent avoir la capacité de traiter les faits

et ensuite de montrer si les propos correspondent à l'histoire.

Pour moi, la machine s'est affolée,

et avec les réseaux sociaux qui sont évidemment quasiment non maîtrisables,

elle s'affolera de plus en plus".

 

Sorry its not set :(

 

"Il en faudra du talent pour arriver à regarder, lire et écouter tout ce qui est à notre disposition.

Il faudra s'en extraire avec bon sens et en se cultivant,

pour se faire une opinion sérieuse permettant d'avoir une posture citoyenne.

Quand il s'agit d'aller voter par exemple !"

 

Thierry Mathieu

e-crossmedia

le 18 juin 2025.

Voir l'article

EDITO : Autruches … Salariés et top managers de l'audiovisuel public. ICI : le bec enfoui dans le sable mouvant ... politique ! (le 17-06-2025)

 

"Une épicerie au coin de la rue n’y survivrait pas "

me disait un directeur de station locale à Radio France…

 

Force est de constater,

alors qu’est annoncé le vote de la création de la holding pour le rapprochement

de l’ex France Bleu

et de France 3

durant la session parlementaire supplémentaire jusqu’à mi-juillet,

que ce sont les non-dits qui surnagent,

la tête déjà sous l'eau..

 

Les artisans des antennes,

côté Radio

comme côté TV,

feignent d’oublier qu’ils sont salariés par des entreprises publiques,

donc dépendants des budgets alloués par Bercy.

Et que des arbitrages budgétaires,

en ces temps de disette,

frappent l’ensemble des services rendus aux publics.

Pour beaucoup, malgré cela,

il n’est pourtant question en réalité que de conservatisme :

ne pas toucher à l’existant !

 

Il y a un demi-siècle,

c'est vrai,

au moment des 30 glorieuses où l’état n’était pas en but à de sérieuses difficultés financières,

il avait été décidé que radio et télévision devaient chacune jouer dans leur couloir.

Cela a permis, en effet, le succès de l’audiovisuel public français,

salué internationalement

singulièrement sur l'action régionale avec la création

des radios locales de Radio France :

réelle proximité, affective et géographique,

avec les publics ciblés.

 

Mais quid aujourd’hui de l’évolution du mode de consommation

où le web

et l'image

prédominent ...

De l’affaiblissement des médias radio et télévision de flux,

vérifié sondage après sondage ?

Quid des attentes des publics

dont le récepteur de média principal est désormais le smartphone ?

 

L’époque n’est-elle pas,

conservatisme-corporatisme

mis à part,

à re évaluer le mode de diffusion

et à investir le crossmedia pour se donner les moyens

de capter les publics ?

L'idée d’alier les professionnalismes des pros du web,

des techniciens,

des journalistes,

des animateurs partout en région

pour créer une nouvelle race de média en phase avec les attentes des publics

est-elle hors-sol ?

La motivation première,

et noble de ces métiers,

n’est-elle plus de coller à l’air du temps

surtout quand leur raison d’être

leur ADN, 

reste de servir les publics,

tous ceux qui le financent ?

 

Alors bien sur …

Quand une grande dirigeante de Radio France

désormais à la retraite,

mais toujours auréolée de ses succès d’audiences, 

soutient la réforme en marche,

elle est conspuée

alors qu'elle rend son rapport

commandé par Rachida Dati…

Pour continuer à exister dans le paf

elle aurait écrit ce que la ministre voulait lire !

Et si les femmes et les hommes de l’art,

tant côté radio que côté télévision

s’interrogeaient non seulement sur leur présent,

mais surtout sur leur devenir ?

 

Et si les top managers,

il faudrait l’écrire aussi au féminin,

de part et d’autre de la Seine,

qui savaient depuis tant d’années que ce projet était sur les rails,

arrêtaient de se regarder en chien(nes) de faillance

au nom d’ambitions

personnelles !

Et si,

réellement,

elles travaillaient à l’édification de ce nouveau média,

de cette "nouvelle race de média"

plutôt que d’anguiller

chacune dans leur chapelle

pour acheter leurs paix sociales ?  

 

Ce projet voulu par la tutelle,

donc l’état et tous les citoyens qui le financent,

doit enfin se construire,

et être maîtrisé dans l’intérêt général par des professionnels de la profession,

et non pas seulement par les experts grand-argentiers de Bercy.

Dans chaque maison des expertises existent :

le plan Bleu côté RF,

les 1ères côté FTV...

 

Vu d’ICI,

en faisant confiance

aux savoir-faire

de tous les professionnels

non pas seulement à Paris

mais surtout en région,

l’adhésion des publics sera au rendez-vous.

Si tout à chacun accepte

et ambitionne

d’épouser l’époque

et de continuer à servir

les publics !

Et que bien sur, 

la radio ne se fasse pas "manger" par la télévision !

De toutes façons,

aujourd'hui, 

ce sont le web et les RS

qui sont les patrons !

 

Thierry Mathieu

e-crossmedia

le 17 juin 2025

Voir l'article

Où en est la transition au DAB+ en Europe, et singulièrement en France ? Un rapport est présenté à l'Arcom ce lundi... Entretien avec l'un de ses auteurs, Albino Pédroia. (le 15-06-2025)

 

Sorry its not set :(

 

C’est étude menée par un Observatoire basé en Italie

qui compare son marché aux autres de taille comparable en Europe,

à savoir l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l'Espagne,

sans négliger des études de cas spécifiques dans d'autres plus petits pays.

Elle a été réalisée à l'occasion du 100e anniversaire de la radio en Italie,

le 6 octobre 2024,

dans le but de décrire l'état de l'art de l'industrie la plus ancienne parmi les médias de diffusion.

Cet organe se donne pour mission de "protéger et de valoriser les sociétés de radio italiennes,

l'activité constitue un pilier fondamental de l'information et de la liberté d'expression,

outil indispensable au progrès et à la cohésion de la société".

 

Sorry its not set :(

 

Coup de fil à l’un des 2 auteurs,

Albino Pédroia

qui présente ce lundi ce document à l’Arcom.

Ex-directeur du développement, membre du comité de direction du groupe Havas

et responsable des affaires de la concurrence au sein du groupe Canal+,

il enseigne aujourd’hui l'économie des groupes de communication dans le cadre du Master Digital-Media-Cinéma

à l'Université La Sorbonne Panthéon à Paris.

 

Sorry its not set :(

 

"Au Royaume-Uni, en Allemagne et en France,

sans parler des pays plus petits comme la Suisse, la Norvège ou les Pays-Bas,

transition de la radiodiffusion analogique vers la diffusion numérique

est une question importante et d'actualité !

 

Car bien qu’il apparaisse vieillissant avec la concurrence des offres sur le web,

le média radio a de l’avenir …

"Malgré la croissance exponentielle des offres audio, grâce à Internet,

la radio en Europe occupe toujours une place extrêmement importante,

tant en termes de part d'audience que de ressources économiques.

Cependant, les nouvelles offres audio représentent une concurrence sérieuse,

en particulier auprès des jeunes publics.

Face au dynamisme et à la variété des initiatives dans le domaine de la musique,

des podcasts et des livres audios,

les radios réagissent en diversifiant leurs plateformes de diffusion,

en adaptant leurs formats éditoriaux aux nouvelles expériences d'écoute

et en diversifiant leur offre éditoriale.

 

Sorry its not set :(

 

 

Et pourtant selon votre étude

il y a une place pour le DAB+ ?

"L'écoute en ligne progresse en effet plus rapidement que la radiodiffusion numérique DAB et DAB+ car,

outre les très jeunes,

les jeunes adultes adoptent de plus en plus l'écoute en ligne.

Ceux qui écoutent la radio via un appareil en ligne,

principalement les smartphones,

passent plus de temps à écouter les plateformes de streaming musical qu'à écouter la radio.

Les plateformes musicales sont désormais le principal concurrent de la radio chez les jeunes et les jeunes adultes.

Les podcasts, très populaires auprès des jeunes,

apparaissent comme un concurrent critique,

même si les stations de radio elles-mêmes sont désormais de grands éditeurs de podcasts."

 

Sorry its not set :(

 

"Pendant ce temps,

le renouvellement du parc de récepteurs de radiodiffusion est lent,

surtout dans un contexte technologique où le smartphone est donc désormais le récepteur universel.

Seuls les éditeurs italiens demandent aux fabricants de smartphones

d'intégrer un tuner DAB+ …"

 

 

"Mais les promoteurs du DAB+ mettent en avant les innombrables avantages de leur mode de diffusion :

accès direct des éditeurs aux auditeurs,

meilleure qualité audio,

diffusion des données,

plus de stations de radio,

et une meilleure écoute mobile".

 

La Présidente de Radio France portait déjà la bonne parole il y a 2 ans 

devant les parlementaires ...

 

 

Comme Sibyle Veil,

vous considérez donc que le DAB+ aura malgré tout sa place,

à côté de la réception par le web sur les smartphones …

"Oui mais ce sera long,

entre 10 et 15 ans !  

L'abandon de la radiodiffusion analogique,

principalement FM et marginalement AM au Royaume-Uni,

est aussi envisagé dans une double perspective :

une réduction des coûts pour l'éditeur et une contribution à la durabilité climatique.

En attendant, la plupart des acteurs du marché payent 2 fois pour émettre leurs programmes,

en FM et en RNT ! "

 

Sorry its not set :(

 

 

"La France, qui a récemment introduit la DAB+,

et l'Espagne, qui est la dernière à lancer la DAB+ à l'échelle nationale,

font état d'une écoute analogique en FM toujours très élevée.

Parmi les pays analysés,

il n'y a qu'en Allemagne avec 54 %

et au Royaume-Uni avec 69 %

que l'écoute numérique dépasse 50 % de l'écoute totale :"

 

Sorry its not set :(

"Au Royaume Uni,

66 stations de radio sont diffusées sur la plate-forme de radiodiffusion numérique DAB/DAB+

dans tout le pays,

y compris les stations commerciales et de service public :

23 stations, soit 35%, diffusent en DAB et

47, soit 71%, ne diffusent qu'en numérique.

Au niveau local, 644 stations de radio diffusent sur 58 multiplex."

 

Sorry its not set :(

 

 

 

 

"Dans les petits pays cependant,

l'écoute numérique (DAB+, Online et DTT) dépasse les 70 %.

Sur ce tableau on voit les modes d’écoute :

en brun la FM et bleu le Dab et en vert le web :"

 

Sorry its not set :(

 

Comment convaincre les auditeurs en France de se doter d’un appareil

pour capter en DAB + ?

"Il faudrait sans doute que les stations ou de nouveaux éditeurs

proposent des offres spécifiques,

qu’on ne pourrait écouter qu’avec la radio numérique terrestre."

 

Sorry its not set :(

"Pour l’instant il n’y en a que 3 au plan national :

kto, AirZen radio et Skyrock Klassiks … 

Qui communique d'ailleurs sur son succès également

via internet ...

 

 

 

"A part évidemment les stations locales,

toutes les autres radios diffusées en DAB + dans tout l'héxagone,

sont celles qu’on peut déjà écouter en FM ou en ligne sur le web ...

C’est l’un des problèmes !"

 

En France métropolitaine,

l'ARCOM recense près de 900 services de radio autorisés à émettre en analogique - FM -

et plus de 210 dans les territoires d'outre-mer,

soit un total de plus de 1100 radios.

Sur le territoire continental,

plus de 800 diffuseurs sont locaux (89%),

les nationaux entre privés et public, donc Radio France sont au nombre de 26.

 

Le rapport,

présenté ce lundi à l'Arcom :

https://www.confindustriaradiotv.it/radio-europa-fr/

 

Thierry Mathieu

e-crossmedia

le 16 juin 2025

 

Voir l'article

TikTok, ton univers impitoyable... Que disent les médias après les auditions d'influenceurs controversés à l'Assemblée nationale ? (le 14-06-2025)

 

Quand les médias pros,

tentent de comprendre

les "Nouveaux médias" …

Le grand écart entre le monde virtuel des réseaux sociaux

et la réalité des enjeux sociétaux

a explosé ces derniers jours

lors de l’audition de quelques influenceurs français sur TikTok

au Palais Bourbon.

 

Sorry its not set :(

 

Parmi eux,

comme les qualifie Charlie Hebdo :

"Le reconverti du porno AD Laurent

le roi des mascus Alex Hitchens,

et le chef de la « chienneté », Nasdas."

 

Sorry its not set :(

 

Nasdas,

un des influenceurs les plus suivis sur Snapchat notamment,

a évoqué ses revenus devant les parlementaires

indique Capital :

"En chiffre d’affaires,

on est à des centaines de milliers d’euros par mois"

Deuxième le plus influent sur Snapchat avec plus de 9,2 millions d’abonnés, star du quartier Saint-Jacques à Perpignan, il est surnommé Robin des bois…

 

Sorry its not set :(

 

Ce vidéaste-influenceur a surtout fait le buzz

en distribuant de l’argent en live ou dans la rue

à des jeunes dans le besoin.

 

Sorry its not set :(

 

Il a aussi accueilli des jeunes en difficulté et des SDF

dans une villa afin de les filmer comme dans une téléréalité

raconte Le Parisien.

"Ce que vous appelez misogynie ou violence,

nous on appelle ça drama.

Et le drama, ça paie plus que la pédagogie".

Il a semblé durant son audition traiter les parlementaires par le mépris …

 

 

AD Laurent,

reconverti du trash-télé au porno,

s'est lui posé en victime d'élitisme

témoigne Atlantico.

Il organisait pendant le confinement des vidéos en direct avec des femmes qui dansaient de façon suggestive

et des strip-teases,

imitant des grognements et aboiements canins pendant les passages de certaines jeunes filles. 

Il a nié toute responsabilité dans la diffusion de contenus sexualisés accessibles aux mineurs,

tout en affirmant qu'être acteur porno ne l'empêchait pas d'avoir une parole responsable.

 

Sorry its not set :(

 

Ses contenus ont été retirés de Tiktok après une intervention ministérielle il y a 3 semaines,

accusé de propager "une vision déformée et toxique de la sexualité

où la domination et la violence prennent le pas sur le consentement"

explique Libération.

Quant à l’accès des mineurs à ses réseaux sociaux

et son contenu pornographique,

il cible directement les plateformes :

"Si des jeunes de moins de 13 ans y ont accès,

c’est de la faute de TikTok et du contrôle parental.

Je ne peux pas être responsable de tout".

Comme il l’a déclaré sur TMC dans Quotidien.

 

 

3ème cas ...

Alex Hitchens,

de son vrai nom Isac Myembo,

suivi par 164.000 personnes sur Instagram et 370.000 sur YouTube.

Il est connu pour ses discours masculinistes

rapporte Le Figaro.

Il prône la violence physique contre les femmes

et n’hésite pas à en embrasser certaines dans la rue, sans leur consentement.

Face à la Commission, Isac Myembo ne trouve pas que ses propos soient problématiques.

Il invite mêmes les jeunes hommes à suivre ses conseils.

Alors que les questions manifestement lui déplaisent,

il met carrément fin à la visioconférence sans autorisation des députés,

après seulement quinze minutes d’audition.

Comme les téléspectateurs de BFM2 ont pu le voir en direct.

 



Suivi par plus de 650 000 abonnés,

son compte a été supprimé ce jeudi 12 juin,

avant d’être de retour en ligne

précise Le Monde :

"La décision de supprimer ce compte a été prise conformément à nos règles communautaires

(discours haineux et comportements haineux),

que nous appliquons strictement à tous les utilisateurs,

sans exception "

 

Mais très vite

dit l'AFP

sur intervention des avocats de l’influenceur,

il faisait son retour sur la plateforme !

"La censure ne fonctionnera pas.

Et même si vous comptez faire bannir d’autres comptes,

mon équipe prépare une cinquantaine de nouveaux comptes dès la semaine prochaine".

 

 

Car en effet,

au-delà des auteurs de contenus ,

le diffuseur est également responsable.

 

Sorry its not set :(

 

HugoDecrypt

l'un des influenceurs, sérieux et pro de l'info avec son équipe,

les plus suivis par les jeunes gens

a aussi été auditionné.

A la question

faut-il interdire l'accès aux réseaux sociaux pour les mineurs

et limiter les dégats, il avoue son scepticisme ...

Comme le publie Ouest-France sur son site :

 

 

L’une des responsables de TikTok en France ne s’est d'ailleurs trouvée très à l’aise face aux députés

quand elle a,

à son tour,

du leur répondre.

En particulier

quand ils ont évoqué le cas de jeunes incités à la scarification par des influenceurs sur sa plateforme …

 

 

Vidéo publiée par LCP,

La Chaine Parlementaire …

sur son compte TikTok !

Mais quelle influence peut-elle avoir sur les jeunes abonnés ?

 

Thierry Mathieu

e-crossmedia

le 14 juin 2025.

 

 

Voir l'article

Ca se veut "new," mais ça sonne déjà "has been" ... Le DAB+ fait sa "big" pub sur le web, alors que le streaming est justement son principal concurrent ! (le 10-06-2025)

 

"La véritable innovation,

c’est l’invention de la roue.

Pas la cinquième du char !"

Voilà la réflexion d’une figure de la radio publique suisse

en constatant qu’en quelques semaines,

depuis l’arrêt de la diffusion en FM pour privilégier le DAB+,

la RSR a perdu un tiers de ses auditeurs…

 

Sorry its not set :(

 

Nos voisins helvètes,

pourtant très en avance pour le déploiement du parc d’émetteurs de Radio Numérique Terrestre

font-ils l’expérience de la résistance au changement,

ou surtout face à un manque d’équipement des auditeurs

qui ne sont pas dotés d’appareils de nouvelle génération ?

 

 

Côté France,

qu’à cela ne tienne,

le marketing pro DAB + met les bouchées double pour,

quoi qu’il en coûte,

que le grand public adopte cette nouvelle technologie.

Portée par les principales stations

et aussi par les plus modestes qui voient l’opportunité d’exister via le RNT

puisqu’elle offre plus de fréquences que la FM,

une campagne inonde les réseaux sociaux…

 

 

C’est chercher à convertir les consommateurs de radio

d’adopter le DAB +

en tentant de les séduire

surtout sur le web :

 

Sorry its not set :(

 

Alors que justement,

s’ils lisent ces messages

c’est que les internautes n’en ont pas besoin :

ils peuvent écouter les radios en ligne

avec leur smartphone ou leur PC !

L'un des arguments mis en avant pour la radio numérique terrestre

c'est qu’elle est totalement gratuite,

comme la FM.

Qu’elle ne nécessite pas d’abonnement internet …

 

 

Mais n’est-ce pas faire l’autruche ?

La France compte désormais 48,5 millions d'internautes quotidiens,

et les Français passent en moyenne 2h40 chaque jour sur internet,

contre 2h06 en 2019.

 

Sorry its not set :(

 

80% du temps passé en ligne se fait en effet sur smartphone,

et de plus en plus souvent avec des écouteurs Bluetooth rivés aux oreilles.

Pour écouter le son des vidéos, et aussi de plus en plus les radios, même sous forme de podcasts !

 

Sorry its not set :(

 

 

Pourtant,

nous dit notre confrère de la Radio Suisse Romande …

"Le directeur des opérations de la SSR, Marco Derighetti, reste serein et ne voit aucune raison de s’alarmer :

"Il fallait s'attendre à une baisse temporaire,

car tous nos auditeurs et auditrices ne se sont pas équipés ou n'ont pas pu s'équiper,

avant l'arrêt des fréquences FM.

Nous en étions conscients mais nous comptons sur une reprise des audiences".

 

 

Même point de vue donc des patrons de radios en France

qui derrière l’ARCOM

se mobilisent pour le DAB+,  

comme à l’occasion de la récente fête de la radio .

 

Sorry its not set :(

 

Parmi eux, Sybille Veil, la Pédégère de Radio France,

mais avec une nuance …

Elle annonce la fin de la diffusion de Mouv’,

son offre dédiée aux ados et au jeune public en FM,

pour redéployer certaines émissions "parlées"  sur ses autres chaînes et sa programmation musicale sur le web,

le médium favori de ce public.

Elle annonce en plus que ses fréquences DAB+ diffuseront un programme destiné aux enfants….

 

Sorry its not set :(

 

Ce qui inquiète évidemment les artisans d’une offre similaire

déjà présente depuis 8 ans.

Mais Pitchoun Radio bataille pour exister dans le PAF.

D'aucuns s'interrogeront ...

Comment de très jeunes auditeurs potentiels peuvent-ils avoir accès au DAB +,

présent surtout à bord des voitures récentes ?

 

Sorry its not set :(

 

Evidemment

l’idée de permettre à plus d’acteurs d’émettre des programmes qu’en modulation de fréquence est louable …

Mais au-delà du service public,

comment faire pour que le modèle économique soit viable ?

Même si émettre en numérique coûte moins cher qu’en FM,

cela reste un défi pour nombre de stations qui peinent à survivre

puisque la manne publicitaire n’est pas extensible,

elle.

 

Sorry its not set :(

 

A tel point que

comme nombre de radios associatives depuis toujours,

certaines stations lancent des "radiotons".

Comme Phare FM qui en appelle aux dons

à l'antenne et sur le web  !

 

Sorry its not set :(

 

Evidemment ...

Il y a aussi la qualité du son qui est bien meilleure en numérique,

donc en DAB+

qu’en FM,

et surtout qu’en streaming !

Mais depuis la libération de la bande FM

et la compression forcenée du signal par les radios musicales privées,

puis le passage au numérique dans les années 90,

la haute fidélité n’est malheureusement plus recherchée par le grand public.

Surtout pour les jeunes générations qui ont grandi avec ces pauvres nouveaux standards...

On a gagné en praticité avec le MP3

mais on a clairement perdu en qualité sonore.

La musique est moins subtile, moins chaleureuse.

Paradoxe puisqu’on parle de RNT :

c’est l’effet de la compression numérique,

grand public,

transmise par le web !

 

 

Réflexion, encore, de notre ami

de la Radio Suisse Romande …  

"Omettre de mentionner aux auditeurs que même sans FM,

grâce à la 4G,

ils ont de toutes façons déjà accès,

sans DAB+,

à toutes les stations de leur choix en chargeant simplement et gratuitement une application sur leur smartphone,

c’est une façon de les prendre pour des dindes..."

 

Sorry its not set :(

 

 

Et puis ...

Comme le souligne un expert de la radio au niveau européen

à e-crossmedia : 

"Le problème des opérateurs radio français

c’est que durant 10 à 15 ans

ils auront un double mode de diffusion :

le DAB+ qui leur leur coûte aujourd’hui globalement 25 M € par an,

et ce sera 30 M € en 2026...

Tout en continuant à payer pour la FM naturellement.

Et le tout ...

Sans plus d’auditeurs ni de recettes !"

 

Thierry Mathieu

e-crossmedia

le 11 juin 2025.

 

 

 

Voir l'article

Dérèglement climatique : dans l'océan des infos sur le web comme les médias pros, tout n'est pas limpide ni "nice" ... (le 09-06-2025)

 

Sorry its not set :(

 

En laissant dire n’importe quoi,

sans contredire ou recontextualiser,

radios et télés ne seraient pas plus vertueuses que le web ou les réseaux sociaux

à propos de l’écologie et des dérèglements climatiques !

 

 

Alors que se tient à Nice la 3ᵉ Conférence des Nations Unies pour l'Océan,

c’est le constat de Data For Food, QuotaClimat

et Science Feedback,

3 ONG qui analysent ce qui est diffusé au fil des antennes.

Ce recensement des séquences de désinfo au fil des programmes

repose sur une combinaison d’intelligence artificielle avec une vérification réalisée par des fact-checkers certifiés.

L’analyse s’appuie sur les données de l’Observatoire des médias sur l’écologie 

et s’inscrit dans le cadre du projet Climate Safeguards.

 

Sorry its not set :(

 

128 cas avérés de désinformation ont été détectés de janvier à mars dernier

soit une moyenne de 10 par semaine.

Ce qui remet en cause l’idée reçue selon laquelle

la désinformation se limite surtout aux réseaux sociaux.

 

 

Alors évidemment,

presque toutes les chaines de radio ou de télévision

consacrent désormais des rendez-vous dédiés au climat ...

 

Sorry its not set :(

 

Mais le problème c'est qu'au fil des émissions

ou des sessions dédiées au débat,

des personnalités tiennent des discours excessifs, voire mensongers,

et que leurs propos ne sont pas contredits ou même contextualisés par les journalistes ou les animateurs.

 

Là se logent les séquences de "désinformation" !

Et c’est surtout vrai sur les chaînes d’info continue :

le nombre de désinformation diffusé y est plus important.

 

Sorry its not set :(

 

Ce n’est donc guère mieux que sur le web

où tout à chacun publie sans respecter la déontologie

en matière d’information.

 

Sorry its not set :(

 

En décembre 2024 en Europe,

13% de la désinformation en ligne portait sur le climat.

C’est plus que la désinformation liée à l’Ukraine,

aux questions LGBTQ+

ou même au conflit régional au Moyen-Orient.

 

Sorry its not set :(

 

La semaine de l’investiture de Donald Trump marquait un pic significatif

(+150 % par rapport au contexte 2 semaines plus tôt, et 2 semaines plus tard)

de désinformation climatique.

Parmi les 17 extraits contenant de la désinformation la semaine du 20 janvier,

7 mentionnent explicitement Donald Trump pour s’appuyer sur ses propos (soit 41 %).

 

Les médias pros tout de même n’ont pas manqué,

à ce moment ,

de décrypter ce qu’il se passait :

 

 

Pour les radios et les télés en France,

le régulateur tente de limiter les dégâts…

L’ARCOM a d’ailleurs pris trois décisions notables en 2024 :

deux mises en garde vis-à-vis de Sud Radio pour désinformation climatique non-contredite,

et une sanction financière inédite de 20 000 € à l’encontre de CNews pour le même motif.

 

Sorry its not set :(

 

Pour les 3 ONG …

" Notre rapport appelle à une réponse proportionnée de la part des journalistes,

du régulateur,

du législateur

ainsi que des annonceurs.

Il invite également à une prise de conscience du grand public,

afin de développer un regard critique sur l’information consommée."

 

De quoi inspirer en tous cas certains artistes, 

comme le cinéaste

Laurent Firode

qui publie sur le web ...

 

Thierry Mathieu

e-crossmedia

le 9 juin 2025.

Voir l'article

Publier, sur un média pro ou les RS, c'est comme conduire : il y a un code à respecter pour partager la route en responsabilité. (le 08-06-2025)

 

Où l'on voit comment n’importe quelle info,

vraie ou fausse,

peut faire boule de neige

sur les réseaux sociaux, 

bien plus vite

que via des médias

traditionnels …

 

Sorry its not set :(

 

C’est l’une des questions traitées par le Think Tank

"L'Observatoire du Long Terme"

qui publie une analyse pluridisciplinaire

sur les risques de désinformation de grande ampleur

nés du déploiement des usages numériques.

 

Sorry its not set :(

 

Par exemple,

l’organisation américano-britannique Center for Countering Digital Hate

étudie les mois de février et mars 2021

à propos des publications antivax.

Seulement quelques internautes malintentionnés,

exercent alors une influence considérable !

Simplement 12 utilisateurs de Facebook,

certains sans aucune notoriété,

sont à l’origine de 73 % des contenus antivaccins en anglais

diffusés durant ces 2 mois analysés !

 

Sorry its not set :(

 

Ce groupe est également responsable

de 65 % des contenus antivaccins

diffusés sur Instagram et sur Twitter !

Facebook a aussi mené sa propre analyse interne

pour comprendre la propagation des contenus antivaccins sur sa plateforme.

111 utilisateurs individuels ont contribué à eux seuls

à la moitié de l’ensemble du contenu exprimant et valorisant une hésitation à la vaccination.

Par ailleurs

17 % des 120 000 tweets antivax publiés durant cette période

font référence aux douze principaux antivax en ligne !

 

Sorry its not set :(

 

Pourtant en 2015,

il y a 10 ans déjà et donc avant la crise covid 19,

la Cour européenne des droits de l’homme se montrait consciente de ce risque …

"La possibilité pour les individus de s’exprimer sur Internet

constitue un outil sans précédent d’exercice de la liberté d’expression.

Cependant, les avantages de ce média s’accompagnent d’un certain nombre de risques.

Des propos clairement illicites,

notamment des propos diffamatoires, haineux ou appelant à la violence,

peuvent être diffusés comme jamais auparavant dans le monde entier,

en quelques secondes

et parfois demeurer en ligne pendant fort longtemps."

 

Sorry its not set :(

 

Pourtant, 

à l’instar des journalistes qui se doivent, eux, de respecter la déontologie,

tout citoyen internaute est aussi engagé dans l'expression de son opinion.

"Dès lors qu’il est actif

sur une plateforme sociale,

il est doté d’une capacité nouvelle à faire circuler une opinion,

et à ajouter sa propre contribution au stock d’informations

qui resteront sur internet,

et contribueront à orienter les moteurs de recherche

et à entrainer les modèles d’intelligence artificielle...

Le web 2.0 confère à l’internaute les pouvoirs d’un éditeur

et d’un diffuseur de contenus !"

 

Sorry its not set :(

 

Ce qui est nouveau à l’ère du numérique tient à trois éléments :

la capacité d’amplification décuplée

puisqu'on peut réunir des millions de personnes de pays différents,

un coût de diffusion très faible

et les difficultés d’identification de la source d’opinion

et de l’identité des membres.

Ces trois éléments peuvent permettre la mise en scène fallacieuse d’un mouvement d’opinion :

la campagne électorale de la présidentielle 2022 en France

en a donné quelques exemples,

avec " #lesprofsavecZemmour "

ou des hashtags équivalents.

Ils étaient poussés artificiellement par des militants

cherchant à apparaître comme des individus isolés

publiés dans la rubrique

"Ce qui se passe" de Twitter

ou d’autres plateformes.

 

Sorry its not set :(

 

Dans l’absolu,

une telle pratique s’apparente à ce qu’en droit financier on appelle

une "action de concert" :

agir ensemble

mais cacher cette coalition

afin de la faire passer pour un mouvement populaire.

Mais en réalité

sauf cas extrêmes,

on ne trouve toutefois rien qui ne sorte vraiment des clous de la légalité,

ou qu’une réponse citoyenne ou partisane

ne puisse contrer.

 

Sorry its not set :(

 

Mésinformation,

désinformation …  

L'Observatoire du Long Terme propose une série de mesures pour limiter les dégâts

et faire que les sources d’infos professionnelles ne soient pas,

tout en respectant la liberté d’expression de tout un chacun,

noyées dans la jungle du web et surtout des réseaux sociaux.

 

Sorry its not set :(

 

Il s’agit tout d’abord de restaurer la confiance dans les informations fiables,

développer l’intérêt pour l’information.

"Accroître très légèrement,

de 1 ou 2 %,

l’acceptation des informations fiables aurait autant d’effets

que de réduire à néant l’acceptation des fake news par les internautes.

La plupart des gens et certaines franges de la population,

comme les jeunes des milieux populaires,

ne se soucient pas de la désinformation.

Ils suivent peu l’actualité et la politique.

Il faut vraiment garder cela à l’esprit.

L’un des objectifs majeurs est moins d’accroître la vigilance que de susciter l’intérêt

et de restaurer la confiance envers les informations fiables."

 

Sorry its not set :(

 

Le Think Tank propose,

en guise de conclusion

cette parabole :  

conduire un véhicule

c’est comme piloter son smartphone ou son ordinateur …

"Il ne tient qu’à nous de mieux utiliser ce potentiel

tout en redonnant à chacun le contrôle de son véhicule,

en verbalisant les chauffards,

en traquant les convois de go-fast envoyés par des groupes criminels,

en adaptant le code de la route à l’évolution des véhicules

et en faisant la promotion de la courtoisie au volant

tout en veillant à ce que le code de la route reste aussi simple que possible !"

 

Le rapport complet, à consulter ici :

https://c-olt.eu/Rapports/desinformation-manipulation-democratie.pdf

 

Ce dimanche ...

Avec déjà plus de 150 interviews,

c'est le 600 ème article publié sur e-crossmedia.com !
Débutée pendant le 1er confinement

cette série d'articles est-elle un bon virus ? 

 

Thierry Mathieu,

e-crossmedia

le 8 juin 2025.

 

 

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