Afghanistan : 1 journaliste sur 2 a disparu en 1 an depuis l'arrivée au pouvoir des Talibans ...

 

 

Voici précisément un an ce 15 aout que l’Emirat Islamique d'Afghanistan a été instauré après la chute de Kaboul.

A cette date 547 médias diffusaient des informations dans ce pays,

avec un peu moins de 12 000 journalistes.

12 mois plus tard RSF constate que 219 publications ont disparu : ne subsistent que 4759 professionnels.

Et ce sont les femmes journalistes qui sont les premières victimes de cette "onde de choc" comme le dit l'Organisation Non Gouvernementale :

76,9% d’entre elles ont perdu leur emploi.

 

Sorry its not set :(

 

En Afghanistan, le journalisme a subi une véritable hécatombe depuis un an.

Médias et journalistes sont sous le joug de réglementations iniques limitant la liberté de la presse et ouvrant la voie à la répression et à la persécution".

Voilà le constat de Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters Sans Frontières dans l’enquête exclusive publiée par l'ONG ces dernières heures.

https://rsf.org/fr/un-apr%C3%A8s-la-chute-de-kaboul-l-afghanistan-perdu-plus-de-la-moiti%C3%A9-de-ses-journalistes

 

Sorry its not set :(

Meena Habib, la directrice de l’agence "RouidadNews" à Kaboul,

qui a précisément créé son média le jour de la prise de pouvoir des Talibans pour informer et défendre les acquis des femmes des vingt dernières années, témoigne : 

"Les femmes journalistes, celles qui ont la possibilité d’exercer leur métier, travaillent en plus pour un salaire misérable.

Elles font leur devoir d’informer avec le ventre vide !

Elles travaillent dans des conditions physiquement et psychiquement violentes et fatigantes, sans aucune protection.

Aujourd’hui, toutes les associations de défense des droits des journalistes sont composées uniquement d’hommes, et travaillent pour les hommes !” 

 

Sorry its not set :(

Dans certaines provinces, l’obligation de remplacer les programmes musicaux ou d’information par des programmes religieux a poussé certains médias à cesser leur diffusion.

L’ONG pointe aussi de nouvelles contraintes économiques, telles que l’arrêt de l’aide internationale ou nationale,

et la baisse des revenus publicitaires dans un contexte de crise économique aiguë, qui ont mené à l’arrêt de l’activité de certains médias.

 

 

e-crossmedia, le 15 aout 2022.

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