Il circulait à bord d'une voiture,
près de la zone de front,
portait un gilet par-balles
siglé "PRESS",
quand il a été victime d'une attaque de drone.
Son passager a été blessé,
lui est décédé.
Ce pro de l'info est tombé hier
en exerçant son métier :
informer…
Membre du studio Hans Lucas,
une agence photo internationale et une plateforme collaborative pour les photographes indépendants,
Antoni Lallican travaillait pour de nombreux titres …
Au travers cette structure française
qui reprend le nom qu’utilisait Jean-Luc Godard comme critique,
il avait l'ambition de porter un regard passionné et critique
sur l'image et le monde.
Sur le web,
son site personnel démontre cette exigence
et la diversité de ses choix éditoriaux
comme artistiques :
https://www.antonilallican.com/
Son travail a été publié dans les médias français
comme Le Monde, Le Figaro, Libération, Mediapart, Society, Paris Match, Les Echos Week End, La Vie...
Et à l'international par Der Spiegel, Zeit, FAZ, NZZ, Focus Magazin, Die Welt, Stern, TAZ, Le Temps, Der Standard, La Presse, entre autres.
Antoni Lallican avait découvert son intérêt pour le reportage à l'âge de 30 ans,
en étant témoin d'affrontements entre séparatistes et forces de sécurité indiennes
lors d'un voyage au Cachemire.
L'année suivante, il avait commencé à perfectionner son art en France,
en suivant le mouvement des Gilets jaunes,
des ronds-points de l'Oise aux manifestations parisiennes.
Il avait ensuite couvert les grands mouvements sociaux
à Hong Kong et en Inde,
et s'était intéressé à la précarité du logement,
documentant le quotidien des habitants de lieux
comme la cité du Chêne Pointu à Clichy-sous-Bois
et des foyers ouvriers
d'Île-de-France,
avant de repartir travailler à Haîti ou en Arménie.
Comme en témoigne son compte sur X,
il s'était rendu en reportage en Ukraine dès le début du conflit.
Un mois après l’invasion russe,
il copubliait cet article dans le trimestriel Focus Magazine :
"La résistance s'organise dans la capitale alors que les combats font rage en banlieue,
comme à Irpin où les civils sont évacués sous les bombardements".
Depuis,
il documentait les conséquences de la guerre
et avait lancé un travail de longue haleine aux côtés des habitants du bassin minier du Donbass,
dans le sud-est de l'Ukraine.
Le Président de la République lui a rendu hommage :
Le gouvernement ukrainien ouvre une enquête ...
Antoni Lalican est le 4me journaliste français tué en Ukraine depuis le début du conflit,
après Frédéric Leclerc-Imhoff, Arman Soldin et Pierre Zakrewski.
Thierry Mathieu
e-crossmedia
le 4 octobre 2027.
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