Armes sales, menaces nucléaires ... L’histoire des vraies-fausses photo des bombardements d’aout 45 au Japon. Les images ont été détournées et longtemps censurées à des fins de propagande.

 

Manipulation, propagande ...

Le film, tragiquement célèbre, du bombardement nucléaire américain en aout 45, n’est pas celui de la frappe qui a anéanti Hisroshima !

Avec cette démonstration de force, le gouvernement américain voulait marquer les esprits pour mettre fin au conflit, alors ils ont écrit "leur" histoire, quitte à la manipuler.

C'est ce que démontre une enquête de la radio-télévision publique allemande, suite à une longue enquête scientifiquement documentée.

Ces images qui ont marqué le monde entier sont en réalité celles du 2ème bombardement, celui qui a touché 3 jours plus tard la ville de Nagasaki,

pas celle du premier…

 

Sorry its not set :(

 

Le jour de la première mission, le 6 aout 45 donc, un physicien américain est chargé de filmer depuis un avion d’observation, le largage sur Hiroshima de "Little Boy".

Cette première bombe est chargée d’uranium.

Mais la pellicule prend l'humidité, elle est endommagée et ne peut donc être développée.

Il existe bien une 2ème captation, réalisée par un autre scientifique, mais elle montre des images tremblantes,

et surtout le nuage provoqué par la déflagration s'avère peu spéctaculaire.

Alors, pour impressionner le monde et à des buts donc de propagande, les autorités américaines décident d’attendre le 2ème largage programmé 3 jours plus tard...

 

Sorry its not set :(

 

La bombe nommée "Fat man" contient, cette fois, du plutonium.

Et en explosant sur Nagasaki, le "champignon" qu’elle crée dans le ciel est bien plus terrifiant !

Ce sont donc ces images de la tragédie qui frappe Nagasaki qui sont alors rendues publiques … Tout en les attribuant officiellement à la première ville dévastée !

 

Selon le National Géographic d’autres largages sont d’ailleurs encore prévus.

Quelques heures avant d’apprendre la capitulation finale du Japon, le 14 août 1945, le Président Truman confie à un diplomate britannique qu’il n’a "pas d’autre choix" que d’ordonner une troisième attaque à la bombe atomique.

Ici, certains témoignage recueilles pour les le 70ème anniversaire par l'Agence France Presse :

 

 

Quant aux photos prises sur le terrain après les explosions, elles seront elles-aussi très longtemps censurées.

Les clichés les plus terribles sont ceux réalisés à Hiroshima avec des corps enchevêtrés qui font penser à ceux des camps de la mort.

L'armée américaine ne les divulgue pas.

Longtemps le public occidental n’aura accès qu’à des images de bâtiments ravagés sans voir de victimes, vivantes ou décédées.

 

Sorry its not set :(

 

A Hiroshima, seul un employé d’un quotidien local est en mesure de prendre des images le jour du bombardement :

pas de cadavre, mais des victimes qui tentent d’apaiser leurs souffrances dues aux brûlures avec de l’huile.

 

3 jours plus tard à Nagasaki un photographe nippon également prend, lui, une centaine de clichés : un enfant carbonisé, une femme qui allaite son bébé blessé …

Ses photos sont rapidement publiées au Japon mais pas en occident :

les américains les confisquent …

Ce n’est que 5 ans plus tard que les premières images de victimes sont révélées aux Etats Unis par l’hebdomadaire "Life".

Certains spécialistes estiment que nombre de photos, consultables seulement au mémorial de Nagasaki, n’ont encore jamais été diffusées.

 

 

e-crossmedia, le 24 octobre 2022.

 

 

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