Alors qu’en 5 ans les effectifs de la BBC ont déjà été diminués de 10 %,
ce qui représente quelques 1 800 postes,
le groupe confirme hier la poursuite de son plan drastique,
et une impérieuse nécessité :
optimiser ses modes de production et de diffusion.
Avec ce plan, le géant britannique de l'audiovisuel vise des économies annuelles de 500 millions de livres
soit 594 millions d'euros.
Il indique dans son rapport son ambition de progresser vers une organisation plus efficace et plus agile.
Comme le rapporte Les Echos, ses dirigeants s'engagent ...
"Au cours des deux prochaines années,
nous chercherons à affecter l'argent dont nous disposons davantage vers les domaines prioritaires qui apportent une réelle valeur ajoutée au public.
Cela signifie que, dans le service public,
nous fermerons et transférerons des fonctions dans certains domaines,
et créerons des fonctions dans des domaines en croissance".
20 jours après la nomination du nouveau premier ministre anglais, Keir Starmer,
la BBC enfonce donc le clou.
L’arrivée d'un chef de gouvernement travailliste modéré au 10 Downing Street ne change donc pas la donne.
Pour lui, les services publics sont bien une priorité
comme il en a été question pendant la campagne électorale,
mais pas celui de l’audiovisuel !
Les difficultés du système de santé apparaîssent bien plus essentiels,
elles se placent en deuxième position parmi les préoccupations des électeurs,
tout juste derrière la question du coût de la vie
et avant l'immigration.
Ce sont les programmes locaux, et internationaux, qui ont déjà particulièrement souffert des orientations budgétaires.
Plus de 1 000 heures de programmes ont déjà disparu de ces offres,
même si la BBC demeure l’une des références mondiales en matière d’information,
ce qui se vérifiera ces prochains jours avec Paris 2024.
Le sujet principal est la redevance
qui est gelée pendant deux ans.
Comme le précise France Culture ...
"Elle s'élève aujourd'hui à 198 euros par an.
Elle a augmenté de 12 euros.
Tim Davie, le directeur général de la BBC, doit réfléchir à son évolution.
Et l'une des pistes de réflexion est une redevance qui s'adapte aux revenus.
Les pauvres ne payeraient pas ou peu et les plus riches compenseraient…"
Si les conservateurs, très critiques avec la BBC,
avaient évoqué la possibilité de supprimer la redevance,
Keir Starmera vient au contraire de réaffirmer son soutien au fonctionnement actuel.
"Nous sommes attachés à la BBC et au système de redevance ».
A l’image du très médiatique anglais Tom Daley
qui défendra lundi à Saint Denis son titre olympique du plongeon synchronisé à 10 mètres,
le service public de l’audiovisuel entend ne pas sauter dans le vide à l’aveugle !
Thierry Mathieu,
e-crossmedia,
le 24 juillet 2024.
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