Bélal arrive sur la Réunion ... Une histoire à répétition, où les médias ont un rôle essentiel pour la population, si les émetteurs tiennent face à la violence des rafales !
Comme prévu par les météorologistes,
Bélal pile au dessus de la Réunion.
Le mur du cyclone arrive par l'une des zones les plus peuplées et touristiques,
à l'ouest.
Il avance très lentement et mettra donc toute la journée pour dépasser l'île.
Les médias sont tous mobilisés auprès de leurs auditeurs, téléspectateurs et internautes,
comme Isabelle Hoarau en crossmedia Radio TV Web sur Réunion la 1ère en ligne,
avec ses auditeurs.
Il faut dire que ce type de phénomène climatique fait partie de l’histoire de ce département-région français de l’océan indien.
Depuis 1650, La Réunion a en effet connu 11 cyclones de catégorie 4,
et 4 cyclones de catégorie 5,
et de très nombreux autres de moins forte intensité.
Celui de 1989 est dans toutes les mémoires,
mais c'est surtout Jenny en février 1962 qui demeure le plus marquant :
37 morts, 150 blessés et 16 000 sans-abris,
sans parler des dégâts considérables …
A l’époque, à la différence d'aujourd'hui où l'information est on ne peut plus accessible,
peu d’îliens ont vu venir les rafales à 250 Km/h enregistrées au chef-lieu à Saint-Denis.
La première émission de radio sur l’ile a été diffusée dès 1923,
et au début des années 60 nombre de réunionnais s’informent déjà grâce aux ondes de la RTF, la station du monopole d’état.
Mais dans toute la zone de l’océan indien, il n’existe encore qu’assez peu de postes d’observation,
ou de stations météo,
et puis les transmissions et les échanges de relevés entre les équipes sont loin d’être aussi aboutis qu’aujourd’hui.
Alors le bulletin diffusé à la radio ce 25 fevrier 1962 à 7 heures 30 n’inspire aucune inquiétude …
Les pêcheurs sortent en mer,
les agriculteurs sont dans leurs champs de canne à sucre,
seuls les enfants échappent à la catastrophe qui arrive car ils sont en vacances et pour beaucoup peuvent se protéger chez eux.
Une fois le météore dévastateur passé,
la radio ne sera pas en mesure, rapidement, de décrire la dramatique actualité qui traumatise l’île
et d'aider la population.
L’émetteur du Barachois, érigé au chef-lieu, est en effet dévasté,
couché à terre par la violence des vents …
La menace de la destruction des émetteurs, du fait des rafales demeure bien réelle en 2024,
comme le confiait dès hier matin à e-crossmedia un journaliste de la radio Freedom.
Si les pylônes et les antennes émettrices tiennent le coup,
comme les systèmes de communication qui permettent les liaisons téléphoniques et internet,
il faut aussi que les probables coupures d’électricité n’empêchent pas les usagers de faire fonctionner leurs récepteurs.
Le bon vieux poste de radio, le transistor à piles, peut s’avérer alors un outil très précieux !
Rester confiné à l’abri, se doter de bougies, de vivres, d’eau potable
et ... s’informer ! Voilà les principales consignes communiquées par les services de l’état.
Histoire de se tenir au courant des directives, et de suivre l’évolution de la situation.
La vitesse du vent enregistrée dépasse les 200 kilomètres depuis 6 heures du matin heure locale ce lundi,
3 heures à Paris.
C'est une première à La Réunion.
Même les services de secours doivent rester confinés.
Au delà du vent,
ce seront aussi les inondations dues aux pluies diluviennes qui auront de lourdes conséquences.
Plus question en tous cas de quitter son domicile et de risquer sa vie, comme l'ont fait des inconscients hier après midi encore,
en allant sur le rivage observer la forte houle ...
L’ensemble des médias nationaux ont consacré dès hier soir de larges pages de leurs journaux, ou émissions d’info continue,
à l'évolution de cette crise majeure à la Réunion.
Mais le rôle des médias de proximité est évidemment essentiel.
Informer au plus près du terrain,
sans être anxiogène,
relayer les messages des autorités,
jouer la solidarité et l'entraide si importante dans ces moments délicats ….
Quelques 870 000 réunionnais sont confinés chez eux,
dont des pros des médias face à leurs micros, caméras et ordinateurs,
au moins jusqu’à mardi matin.
Thierry Mathieu,
e-crossmedia,
le 15 janvier 2024,
7 heures en métropole, 10 heures à la Réunion.
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