Même si elles sont financées en large partie par des dotations de l’état,
les entreprises de l’audiovisuel public ne doivent pas être considérées comme des "médias d’Etat" …
Pour les sénateurs ...
C’est pour préserver l'indépendance de ces organismes vis à vis du pouvoir
que les sommes que lieur sont allouées ne doivent pas provenir du budget global de la nation.
Le texte adopté vise donc à modifier la loi pour
que des impositions de toutes natures puissent leur être directement affectées,
comme une fraction du produit de la TVA,
ce qui est le cas depuis la suppression de la redevance.
Le sénateur LR de Savoie, Cédric Vial.
Voilà donc acté par la haute assemblée le principe du nouveau mode de financement
de France Télévisions,
Radio France,
France Médias Monde (RFI et France 24)
et l’Institut National de l’Audiovisuel.
Le montant serait défini lors des débats budgétaires chaque année à l’automne.
De plus, alors qu’une spécificité était envisagée pour Arte,
les sénateurs optent pour un alignement de la chaîne franco-allemande sur le même modèle de financement.
L’une des sénatrice co-signataire, la centriste Catherine MORIN-DESAILLY …
Tout en soutenant le texte,
la gauche émet des réserves.
L’écologiste Thomas Dossus le considère "injuste" sur le plan fiscal.
Il faut encore, maintenant, que le texte soit validé par l’Assemblée nationale
en dernière lecture.
En attendant, du côté des actuels dirigeants des entreprises,
les réactions sont plutôt favorables.
A l’instar de Marie-Christine Saragosse, la présidente de France Médias Monde :
"Le fait d’avoir une recette affectée qui ne soit pas le budget de l’État, c’est un signe objectif d’indépendance indiscutable.
C’est important d’avoir le soutien des élus".
Sybile Veil, la Présidente de Radio France publie également sa satisfaction sur ses réseaux sociaux …
Reste tout de même en suspens
la question de la "gouvernance" de l’audiovisuel public,
puisque le projet d’une fusion porté jusqu’ici par Rachida Dati,
a été mis sur pause par la dissolution de l'Assemblée nationale.
Le projet initial de "fusion" avait mobilisé nombre de salariés
et aussi certains dirigeants au printemps …
La ministre entend toujours "avancer sur ces discussions",
sans donner de calendrier plus précis.
Même s'il n'est désormais plus question de "fusion"
mais de "holding".
Comme le précise le sénateur UDI Laurent Lafon,
très engagé également sur ce dossier.
"Reculer encore et encore sur la réforme sur la gouvernance ferait prendre un risque à notre audiovisuel public
face aux plateformes qui menacent son modèle".
L’union qui doit faire la force du secteur public de l’audiovisuel demeure bel et bien d’actualité,
comme continue à l'affirmer la ministre de la Culture …
"Il faut bien sûr se battre sur le financement,
mais face à la concurrence croissante,
notre audiovisuel public doit aussi se réorganiser
s’il ne veut pas s’affaiblir et demain disparaître".
Thierry Mathieu,
e-crossmedia,
le 25 octobre 2024.
Ce site utilise uniquement des cookies nécéssaires a son bon fonctionnement 💪 !