"Une graine qui tombe,
qu'un courant d'air emmène loin dans la poussière
entre les pierres,
qui,
pour survivre ne trouve rien ...
Qui roule,
roule encore ...
Et qui soudain
se pose contre,
et trouve enfin ...
un gramme de terre".
Voilà le texte
en langue française
mais qui,
au fil de la chanson,
est enrichi,
en basque, breton, occitan, catalan, créole, corse, alsacien …

"J’ai trouvé que l’idée de cette "petite graine"
qui s’arrange malgré les difficultés à en produire de nouvelles
pour que l’histoire continue,
est une belle image pour parler de ces langues qu’on ne veut pas reconnaître,
mais qui refusent de disparaître grâce à tant de belles initiatives"
explique Francis Cabrel.
Le défi était de taille …
C’est le sujet d’un documentaire diffusé
dans le cadre d’une semaine des langues régionales en Nouvelle Aquitaine par France 3.
A voir ici,
sur la plateforme France.tv :
"Le courant est tellement bien passé entre nous,
issus de différentes régions,
qu'on avait vraiment à cœur de mettre en avant nos langues régionales
donc notre culture"
raconte la martiniquaise Valérie Louri
qui a été choisie pour les parties en créole.

Des centaines de milliers de français,
voire des millions,
parlent des langues régionales
écrit la sociologue Rozenn Milin,
co-autrice de
"Langues régionales : idées fausses et vraies questions"
aux éditions Héliopoles.

Le basque est encore parlé par environ 20 % de la population
C’est la langue maternelle de plus de 80 % d’entre eux,
et 20 % déclarent être plus à l’aise en basque
qu’en français...
En Alsace,
46 % des habitants déclarent parler assez bien ou très bien l’alsacien.
En Lorraine,
44 % de la population déclare parler assez bien ou très bien le francique
aussi appelé le platt.
Dans le département des Pyrénées-Orientales,
le catalan est parlé couramment par 20 % de la population,
et plus ou moins bien par 35 %,
un chiffre qui monte à plus de 45 % dans les zones montagneuses du département.

Et pourtant ...
Les langues régionales sont-elles assez présentes dans les médias,
en ces temps de globalisation frénétique propulsée dans nos vies depuis l’avènement du web
et surtout du smartphone ?

Radio France,
en respectant son cahier des charges,
cherche à faire évoluer son offre pour épouser l’époque...
Par exemple ...
"ICI Breitz Izel"
choisit de ne plus diffuser en matinale
les rendez-vous d’actualité quotidiens en breton,
jusqu’alors programmés à 7 h 30 et 8 h 30…
La stratégie vise à toucher encore plus de publics
en allant à la rencontre des jeunes
qui ne sont plus nombreux à écouter la FM :
"Il y a d'avantage de visibilité sur les supports numériques,
pour coller à des locuteurs moins âgés qu’il y a quelques années ..."
explique le directeur,
pourtant bilingue lui même,
mais qui explique aussi que des coupes budgétaires drastiques
contraignent à faire des choix ...

Une pétition a été lancée sur le web :
"8 munut a geleier e brezhoneg en abadenn vintin, met dreist-holl a-raok an eurioù selaoù bras, a-raok an abadenn etre 7e ha 9e."
... sans faire fléchir la direction.

Un cas particulier :
"ICI Elsass",
Une offre en dialecte,
qui cible le public en traitant de l'actualité sur le sillon rhénan.
Mais elle n'est plus diffusée
que sur internet !

Côté télévision …
Face à la menace,
plus potentielle que réelle encore,
des télévisions locales privées,
France 3 a développé une politique de localisation de ses stations régionales,
à travers des journaux d'information de proximité.
Limités dans le temps à quelques minutes d'émissions quotidiennes,
ces décrochages s'ouvrent aux langues régionales.
C'est le cas, par exemple en Aquitaine
du décrochage réalisé au Pays Basque depuis 1992,
baptisé "Euskal Herri".

"Que ce soit par amour de la langue,
intérêt culturel,
héritage familial,
bilinguisme,
ou simple curiosité,
il y a toujours une excellente raison pour s’intéresser à une langue régionale" …
promet de son côté
France Télévisions
tant dans l’hexagone
qu’outre-mer.

Dans l'ile de beauté,
"Via Stella"sacralise plusieurs créneaux en langue corse,
comme le font les 9 stations ultramarines :
la langue est souvent intégrée de façon très naturelle dans les programmes régionaux.

Le succès de France 3 Corse
comme de la majorité des 1ères,
malgré parfois une forte conccuernce, est peut-être là...
Mais le privé
ou l’associatif,
n’est pas en reste :
par exemple,
et pour rester sur l’ile de Beauté,
l'équipe originellement constituée d'amateurs
de "Télé Paese" :
depuis près de 20 ans.

Idem,
en radio :
Une multitude de stations associatives,
souvent nées d’ailleurs illégalement
avant même la libération de la bande FM,
continuent à militer pour l’usage de leur langue
ou de leur dialecte local.
Par exemple en Alsace :

La liste,
à consulter ici,
est impressionnante !
https://www.annuairedelaradio.fr/radios-communautaires/radios-en-langues-regionales/
Les langues régionales,
parmi lesquelles le différentes formes de "créole"
sont évidemment aussi beaucoup pratiquées outremer,
dans le flux des antennes
et sur les réseaux sociaux,
comme sur Freedom
ou sur la 1ère à la Réunion,
ou également
sur les 1ère et RCI
en Martinique et en Guadeloupe ...
Et puis,
outre la presse quotidienne régionale qui conserve,
mais très peu en print,
des publication en langue locale,
il y a dorénavant surtout le web …

Il existe même une offre
qui propose de traduire l’ensemble d’un site dans une langue régionale …
https://go.lisio.fr/traduisez-votre-site-internet-en-langues-regionales
Nous,
e-crossmedia,
allons y penser !

ICI :
le clip officiel de la chanson produite par Francis Cabrel :
Thierry Marhieu
e-crossmedia
le 22 septembre 2025.
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