Coup de froid ! Les radios commerciales sont menacées car les annonceurs leur préfèrent de plus en plus le numérique… Constat glacial à Québec, c’est l’info locale qui est la plus menacée.

 

Sorry its not set :(

 

Au Canada en général, mais dans la province francophone de Québec en particulier,

la crise des médias qui frappe de plein fouet la télévision et les journaux,

n’épargne plus la radio commerciale.

Ecoutée en voiture, l’émergence du télétravail depuis la pandémie se traduit par une forte baisse de l’audience

et accélère toujours plus l’exode des annonceurs vers les géants du numérique. 

D’après le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes,

les revenus des stations de radio privées du pays ont chuté

de 24 % entre 2019 et 2022 !

 

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Selon Cogéco Média, un réseau de stations AM et FM qui dessert une grande partie du Québec,

"la radio suffoque" !

En cause, la révolution du mode de consommation des médias,

mais aussi le cadre réglementaire auquel  la radio demeure soumise,

pendant que des entreprises de diffusion en continu, comme Spotify ou Apple Music, échappent à toute contrainte.

 

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Les entreprises en ligne et les stations de radio se battent pour les mêmes revenus publicitaires,

et le même auditoire...

"Cependant, les radios commerciales ne jouent malheureusement pas à armes égales avec les plateformes,

pour la simple et mauvaise raison que celles-ci n'ont aucune obligation réglementaire !"

explique Caroline Paquet la Présidente de Cogéco Média.

 

Sorry its not set :(

 

"Elles n'ont aucune contribution à verser,

n'ont aucune exigence de dépenses en contenu canadien,

n'ont aucune obligation de programmation locale

et n'ont aucun quota à respecter.

Les stations de radio sont soumises à des exigences qui sont devenues "déconnectées des habitudes d'écoute des auditeurs",

et du coup les revenus publicitaires des stations qui diffusent en français ont chuté de 20 % en cinq ans !

 

Sorry its not set :(

 

Le gouvernement et le CRTC, qui est responsable de régir le secteur de la radiodiffusion,

demandent aux services de diffusion en continu d'apporter une contribution au système de contenu canadien.

Plus que la musique et le divertissement,

ce sont surtout les journalistes de proximité qui sont menacés,

car c'est bien la couverture de l'actualité par des professionnels qui reste la production la plus onéreuse.

 

Comme par exemple sur FM 93, une station de la ville de Québec qui totalise plus de 150 000 fidèles,

un peu en dessous de "ICI Quebec", la station de service public qui est leader.

Ce vendredi matin, la radio privée relaie à l’antenne ce dont vient de témoigner une auditrice au standard …

 

 

 

Après des mois de négociations tendues,

le gouvernement du Canada vient de conclure un premier accord, avec Google.

Le géant californien versera une compensation aux entreprises de presse

en échange de la possibilité que soient relayés les contenus d'informations sur ses plateformes.

Google redistribuera aux médias canadiens environ 100 millions de dollars canadiens (67 millions d'euros) annuels.

C'est moins que ce que le gouvernement de Justin Trudeau souhaitait obtenir : 172 millions.

 

Toujours est-il qu'à court terme, un fond d'information temporaire va être créé,

pour aider à subventionner les chaînes de télévision et les stations de radio privées en utilisant 30 % des contributions des services en ligne.

 

Sorry its not set :(

 

De leur côté, les géants du Net estiment qu'ils n'ont pas à payer pour l'information

en arguant qu'ils renvoient du trafic vers les sites de presse

et que leurs utilisateurs ne sont pas particulièrement intéressés par les "news".

Mais dans beaucoup de pays, dont la France, les médias, souvent soutenus par les autorités publiques,

cherchent à obtenir une compensation pour leurs investissements dans l'information,

qui alimente toutes les conversations et donc le trafic sur la Toile -

au plus grand bénéfice des portails du Web !

 

Thierry Mathieu,

e-crossmedia,

le 2 décembre 2023.

 

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