Fake News et harcèlement sur le web ... L'ARCOM dresse son bilan : bien, mais peut mieux faire !

 

"Il est frappant de voir combien les opinions publiques ont évoluées face aux limites du "laisser-faire", qui était longtemps prôné par les plateformes … "

L’ARCOM, l’organisme français de régulation qui a succédé au CSA, rend publique aujourd’hui son bilan, 3 ans après l'instauration de la loi dite "infox", concernant les plateformes en ligne.

 

Sorry its not set :(

 

La loi du 22 décembre 2018, en élargissant la mission du CSA, vise en particulier à confier au régulateur des compétences nouvelles.

Au delà de l'audiovisuel, ARCOM est désormais aussi en charge de la régulation de tout ce qui est publié sur internet.

L'ambition : protéger les publics, mais aussi l’intégrité des scrutins et la cohésion sociale.

 

 

Sorry its not set :(

 

 

Pour le Président d’ARCOM,

Roch-Olivier Maistre :

"Nous disposons maintenant de suffisamment de recul sur ces formes de communication en ligne pour en connaitre les atouts.

Nous les utilisons tous dans la vie quotidienne, en matière de lien social, d’accès à la culture et à l’information,

mais on a tous  également pris la mesure de ses limites, voire de ses dérives.

Je pense à la manipulation de l’information, à la haine en ligne, mais aussi aux phénomènes de cyberharcèlement ou aux partages de contenus illicites ou préjudiciables ".

 

Sorry its not set :(

 

ARCOM s’est donc lancé dans une forme de supervision des plateformes en ligne.

Elles se doivent, depuis la loi du 22 décembre 2018, de lutter contre "la manipulation de l’information", de coopérer avec l’organe de régulation.

Elles doivent démontrer leurs efforts pour garantir une forme de transparence, à propos de leurs utilisateurs.

Cela fait parti évidemment du plan mis en place à l’échelle de l’Union Européenne avec l’instauration du DSA, le "Digital Service Act" :

"De multiples gendarmes du web travaillent ensemble dorénavant au sein de l’UE » dit Benoit Loutrel d'ARCOM.

Mais il faudra aller plus loin encore …"

 

En ligne de mire : TikTok, au succès fulgurant !

Mais cette plateforme chinoise rechigne à communiquer ses données.

L’évaluation de ses algorithmes est difficile,

et un dispositif de signalement accessible est assez peu visible pour ses utilisateurs.

 

Et puis, il y a évidemment Twitter, avec la volonté de son nouveau propriétaire Elon Musk "de re libérer" le réseau.

Sans parler de la fragilisation de l’ensemble du secteur : des milliers d’emplois ont été supprimés ces derniers jours ...

 

"Nous sommes lucides, nous ne sommes pas satisfaits.

Mais nous avons désormais une politique ambitieuse, qu’il faut construire par étapes.

Nous sentons que nous avançons dans la bonne direction et que nous sommes mieux armés".

 

Il y a un mois, Jean Marie Cavada, aujourd'hui Président de "l'Institut des Droits Fondamentaux Numériques", abordait ce dossier sur e-crossmedia.com.

L'ancien député européen et Président de Radio France, soulignait entre autre le jour de l'adoption du DSA, la problématique des "pseudos", de l'anonymat sur le web.

Cet aspect n'est manifestement pas règlé ...

Interview à relire ici :

Jean Marie Cavada : DSA

 

 

 

Thierrry Mathieu, Président d'e-crossmedia, le 28 novembre 2022.

 

 

 

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