Flagrants hommages pas délirants pour Claude Villers, précurseur radiophonique à bien des titres, qui a aussi failli préfigurer avec son Tribunal, le crossmédia …

 

Il préside …

Nous le voyons,

même si c’est le son qui domine.

 

Sorry its not set :(

 

Claude Villers, qui s’en est allé ce samedi,

s’impose justement de par sa superbe au panthéon des pros de la radio.

La vox populi s’exprime sur les réseaux sociaux depuis l’annonce de son départ vers le paradis des journalistes.

Dorénavant il "marche et rêve" pour paraphraser l’émission culte qui a tant fait rêver les auditeurs qui avaient, dans les années 80,

"quelque chose entre les oreilles."

Comme içi à Bourges ou à la Réunion ....

 

 

"Hors norme, et imaginatif en diable" ...

Comme en témoignent, il y a quelques années déjà,

trois de ses collègues et amis :

José Arthur, Daniel Mermet , et l'une de ses réalisatrices, Maïté Vasseur...

 

 

Le Tribunal des flagrants délires s’impose à toutes les mémoires.

Chaque internaute qui active un moteur de recherche tombe sur des archives, en majorité en audio :

l’INA a mis a dispo nombre d’enregistrements des 2 saisons de l’émission de France Inter en 81 et en 82 .

https://www.ina.fr/recherche?q=le-tribunal-des-flagrants-delires

 

Sorry its not set :(

 

Pierre Perret, le premier invité,

Frédéric Mitterrand , Renaud, Cohn-Bendit, Jacques Séguéla,  Guy Bedos, Jean d’Ormesson, Plastic Bertrand, Yannick Noah, Coluche, Léon Zitrone entre autres …

Ils ont tous ont comparu à la maison de la radio devant le tribunal et ont été interrogés par le Président Villers,

et ont subi les accusations du ministère public incarné par Pierre Desproges :

"Françaises, Français ;

Belges, Belges ;

mon président-mon chien ;

monsieur l'avocat le plus bas d’Inter ;

mesdames, messieurs les jurés ;

public chéri, mon amour !".

 

Les invités accusés bénéficiaient ensuite des plaidoiries de Louis Régo.

et d'autres venaient témoigner en faveur du prévenu radiophonique.

Enfin le vote d'un jury de 5 personnes tirées au sort parmi les spectateurs en studio permettait à l’accusé de quitter l’antenne après s’être exécuté d’une chanson à contre emploi.

Juliette Gréco a par exemple entonné le gold de Chantal Goya : "Bécassine c’est ma cousine" …

 

Sorry its not set :(

 

Mais au-delà du patrimoine sonore,

ce qui frappe les esprits ce sont aussi les versions vidéos qui sont disponibles sur le web

et qui conduisent à penser que cet emblème du divertissement en matière de radio aurait du être précurseur :

De la radio , qui reste de la radio ,

mais qui, filmée avec talent et de beaux moyens,

a également une valeur ajoutée en tant qu’image.

De ce point de vue aussi, ce concept est un flagrant délire précurseur de ce qui s’impose toujours plus , de jour en jour :

la co-diffusion !

En réalité, deux émissions seulement ont été captées en image,

et le même jour,

par un réalisateur de renom qui n’est autre que Claude Berri.

Le jour ou le Tribunal a passé au crible Jean-Marie Le Pen,

et aussi Patrick Poivre d’Arvor,

 

 

Il y a même eu un pilote avec Jean Carmet pour invité , destiné à un projet de diffusion en télé, en mars 81.

Mais elle n’a été programmée que 10 ans plus tard, le jour du décès de l’acteur …

L’idée de co-diffuser, d’optimiser la production pour ne pas dire de rationaliser les moyens, n’en était qu’à ses débuts …

Au réquisitoire de la qualité, le public aurait sans doute acquitté l’équipe de Claude Villers menée par Monique Desbarbat,

de tout soupçon de basse œuvre médiatique mercantile …

 

Sorry its not set :(

 

Thierry Mathieu ,

e-crossmedia,

le 18 décembre 2023.

 

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