Fusion de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA en une entreprise unique ! Voilà la préconisation du Sénat dévoilée ce jeudi 8 juin 2022 : conséquence de la suppression de la redevance annoncée par le Président Réélu …

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Elle est à retardement, mais c’est une bombe !

La haute assemblée a rendu ce mercredi son rapport sur l’avenir de l’audiovisuel public.

Conduite par les sénateurs LR Roger Karoutchi et Jean-Raymond Hugonet, une commission a imaginé l’avenir, compte tenu de l’annonce de la suppression de la redevance.

Résultat :

le projet va bien plus loin que ce qui avait été envisagé dès 2015, cette réforme qui a avorté 5 ans plus tard quand Franck Riester occupait le bureau d'André Malraux rue de Valois. 

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Comme le raconte, aujourd'hui, le site de "Public Sénat" :

L’objectif n’est pas de faire une fusion pour restreindre, mais de rassembler les moyens, pour être plus puissant sur le numérique, dit Jean-Raymond Hugonet, convaincu qu’il est désormais temps de "mettre un terme à l’exception française" en Europe sur ce sujet.

"C’est un peu dans le sens de l’histoire", surenchérit Laurent Lafon.

Selon le président (Union centriste) de la commission de l’éducation et de la culture, la perspective d’un "grand pôle privé", avec la potentielle fusion TF1-M6, affectera le secteur public et nécessite des réponses".

 

Les rédactions seraient les premières impactées :

les journalistes de France Télévisions, Radio France et France Médias Monde, seraient réunis en une seule structure "pour supprimer les doublons, renforcer l’expertise et la réactivité".

Trois pôles seraient créés dévolus à l’international, au national et au local.

Pour l'action régionale, les sénateurs recommandent de réunir France 3 et France Bleu en une seule et même filiale, "France Médias Régions ".

Première conséquence : cette réorganisation permettrait d’emblée, selon eux, 10% d’économie !

Les syndicats y sont opposés.

Ils l'ont déjà affirmé en s'opposant à la réunion sur le web des sites internet de France 3 et France Bleu.

L'appli nommée "Ici " a bien vu le jour pourtant, mais les équipes en région continuent globalement à la dénoncer

https://play.google.com/store/apps/details?id=com.radiofrance.radio.francebleu.android&hl=fr&gl=US

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Pour nombre d'observateurs, les radios locales risquent comme depuis des années, de considérer qu'elles sont la variable d'ajustement budgétaire de l'ensemble du groupe Radio France.

Eparpillées sur l'ensemble de la métropole les stations, sur 44 implantations, voient leurs effectifs discrètement amoindris : un poste par ci, un poste par là supprimés.

Au plan national celà ne se voit pas.

Et ...

Force est de constater que les partenaires sociaux, qui siègent à Paris, ne se mobilisent pas pour plaider cette cause .

C'est pourtant politiquement étrange :

l'air du temps "gouvernemental" affiche une volonté de priorité à la proximité et aux territoires !

Un directeur du réseau des radios locales de Radio France, Claude Esclatine qui n'est plus là pour en parler malheureusement, l'avait en son temps dénoncé.

La story est pourtant évidente :

les gens de radio craignent d'être "mangés", comme celà s'est quasiment passé partout dans le monde, par ceux de la télé !

 

Celà dit :

pas un mot à propos des outremers.

Et pourtant ...

C’est France Télévisions qui y a en charge l’audiovisuel public avec ses 9 implantations sur les 3 océans, et qui fait cohabiter depuis 2018  radio, télé et web.

Même si les zones de chalandise sont par nature limitées compte tenu des territoires, force est de constater que l'union des équipes sous une seule marque "la 1ère " fait sa force.

Les audiences y sont remarquables ! Pourtant selon les terrains, la Réunion ou les Antilles la concurrence du secteur privé est bel et bien offensive.

En cela le savoir-faire ultramarin de l'audiovisuel public, même si pour les décideurs "intra-périphérique parisien" feignent de l’ignorer, a d'ores et déjà valeur d’exemplarité !

C'est à la Réunion par exemple que la première matinale radio du PAF a été co-diffusée en télévision, il y a 11 ans.

 

 

Les sénateurs suggèrent par ailleurs la création d’une commission indépendante.

Elle serait chargée d’évaluer les besoins et de proposer au gouvernement et au parlement la nécessaire trajectoire budgétaire.

Cela s’appellerait "Autorité Supérieure de l’Audiovisuel Public" :

ASAP, comme aussi "As Soon As Possible" …

Les représentants de l’Inspection Générale des Finances, et de l’Inspection Générale des Affaires Culturelles donneront la semaine prochaine leur point de vue devant la Haute Assemblée.

Les sénateurs attendent aussi la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, pour ne pas dire tout autant celui du budget Gabriel Attal …

Les syndicats appellent, eux d'ores et déjà, à une journée de grève et une manifestation nationale à Paris le 28 juin.

 

e-crossmedia, le 8 juin 2022

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