La révolution du numérique et ses conséquences sur l'audiovisuel, les consommateurs de radio, de télé, du web : l'ARCOM présente ses objectifs stratégiques.

 

Lutter contre les fake-news, protéger les publics tout en assurant le pluralisme et la liberté d'expression, renforcer l’éducation aux médias,

faire progresser la représentation des femmes sur les antennes,

déployer le DAB+ tout en maintenant les émetteurs FM,

travailler au niveau européen pour réguler les plateformes en ligne, soutenir la francophonie, …

Autant de thématiques sur lesquelles l’ARCOM se donne pour ambition de progresser .

 

En premier lieu, l’institution entend "veiller aux responsabilités démocratiques et sociétales des médias audiovisuels et des plateformes en ligne ,

et garantir le pluralisme des médias audiovisuels d’information et l’indépendance de l’audiovisuel public".

 

 

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L'organisme de régulation prend en compte tout d'abord l'évolution du marché, et donc du mode de consommation des médias qui ont de lourdes conséquences.

La nécessité d’investir dans de nouveaux supports de diffusion numérique, comme des plateformes web ou des applications mobiles,

ainsi que vers de nouveaux formats de programme adaptés aux usages non linéaires, à l’instar des podcasts, est croissante pour les acteurs,
Ces évolutions accompagnent la multiplication du nombre d’écrans, qui s’élève désormais à près de 6 en moyenne dans les foyers français,

du fait surtout de la forte progression des smartphones individuels.

 

Les audiences connaissent une érosion continue, particulièrement marquée chez les plus jeunes.

Pour la télévision :

en 2021 la durée d’écoute individuelle des plus de 50 ans était cinq fois plus élevée en que celle des 4-14 ans,

Elle n'était que de trois fois plus en 2018.

 

 

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La radio connaît également une tendance à la baisse et au vieillissement du public.

Cette évolution s’explique au moins en partie par la hausse du temps passé sur les réseaux sociaux,

les plateformes de partage de vidéos et les services de vidéo à la demande, dont l’âge moyen des utilisateurs s’établit à 35 ans.

L’ensemble de ces changements a été amplifié ces dernières années par la crise du Covid-19.

 

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Pour autant et malgré ces changements, "les attentes placées dans les médias audiovisuels– et singulièrement à l’égard des entreprises de service public – demeurent très fortes"

À titre d’exemple, l’écoute de la radio sur internet représente désormais 15 % de l’audience globale et l'éautre mode de consommation, le streaming, transforme la filière musicale.

Ca a des conséquences fortes sur les titres qui font le buzz.

A la radio, nos oreilles sont exposées à une diversité de styles de musiques, ce qui n’est pas le cas quand on écoute une plateforme.

La langue française par exemple est sur-représentée sur Spotify par rapport à la radio :

le rap y a une place prépondérante et l'algorythme de programmation influence le choix de l'internaute.

 

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Question essentielle aussi  : les news ...

"L’essor des technologies en ligne a permis le développement de nouvelles façons d’accéder aux contenus et de communiquer,

mais aussi de nouveaux risques pour nos démocraties".

Si elle est abondante, l’information disponible en ligne est aussi maîtrisée par un nombre restreint d’intermédiaires, comme les moteurs de recherche.

Les plateformes en ligne permettent un accroissement du champ d’application des libertés publiques et, en premier lieu, de la liberté d’expression,

en offrant d’autres espaces de parole et de nouveaux canaux de diffusion.

Elles agissent ainsi directement sur les mécanismes de formation de l’opinion publique et amplifient des phénomènes identifiés de longue date,

au premier rang desquels figure la manipulation de l’information.

 

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D’autres atteintes à l’intérêt public trouvent aussi en ligne un terreau favorable pour se déployer :

l’incitation à la haine, la mise en danger des mineurs, l’apologie du terrorisme ou encore les escroqueries en tous genres.

 

"Les plateformes en ligne n’en restent pas moins de formidables outils de lien social,d’accélération de changements sociétaux et d’accès démocratisé à la culture et à l’information,

en offrant des opportunités sans précédent pour nos sociétés.

Face à des phénomènes communs à la plupart des pays et à des acteurs d’envergure mondiale, mais aussi au besoin de proximité exprimé par les publics, l’action du régulateur ne peut plus s’exercer principalement à l’échelon national.
Le périmètre d’intervention légitime et pertinent englobe également les échelons local, européen, voire international.
La coopération avec les autres régulateurs et avec les grands acteurs numériques mondiaux offre ainsi de nombreuses opportunités pour permettre à nos sociétés de bénéficier pleinement des avantages de la transformation numérique. L’adoption récente du règlement sur les services numériques illustre l’importance d’une approche européenne pour pro-mouvoir les valeurs de notre continent et protéger en ligne les droits et libertés des citoyens".

 

L’Arcom entend donc œuvrer pour mieux réguler l’ensemble du secteur audiovisuel dans l’intérêt des consommateurs, des entreprises,

mais aussi en matière de cohésion sociale.

 

Son document à consulter ici :

https://www.arcom.fr/actualites/projet-strategique-2023-2025-de-larcom-construire-la-regulation-audiovisuelle-et-numerique-de-demain

 

Thierry Mathieu,

Président d'e-crossmedia,

le 26 janvier 2023.

 

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