Le Figaro, victime d’une usurpation d’identité, à travers une vidéo qui a fait le buzz sur X ! Si l’internaute ne peut plus faire confiance aux "marques" d’info professionnelles sur le web, comment lutter contre les fake-news ?

 

L’incident est loin d’être anodin.

Le Figaro, média professionnel s’il en est, a été piégé ce samedi par des internautes malveillants.

Ils ont publié une vidéo mensongère en mettant en avant le logo, la marque, la charte graphique du journal.

A tel point que tout à chacun surfant sur le web a pu penser que c’était bel et bien une publication éditée par la rédaction du quotidien.

Mais il n’en était rien.

 

Sorry its not set :(

 

Il s’agit littéralement d’une usurpation d’identité gravissime,

En effet ...

Pour tenter de ne pas être victime d’infox -fake-news-

les internautes se réfèrent aux posts "labelisés" par des médias dignes de ce nom,

comme le Figaro …

" Logo, couleur, noms des journalistes…

Tout est semblable à ce que publie la rédaction.

Cette vidéo de désinformation n’est pas la première usurpation qui vise le journal.

Mais sa réalisation technique, et le soin apporté aux détails, est d’un niveau professionnel"

explique sur le site du journal ce mardi Jean-Baptiste Semerdjian.

 

 

Sorry its not set :(

 

Le pire, comme l’assure le journal,

c'est que la fausse vidéo publiée samedi sur X

via un compte sous pseudonyme

a été reprise par de nombreux comptes:

des robots, des utilisateurs lambda,

et parfois des militants qui l’utilisent comme un argument d’autorité.

"D’une durée d’une minute et demie, elle titre :

«Les médias israéliens publient de fausses photos pour prouver les crimes du Hamas.»

Elle affirme qu’Israël fait circuler des photos de cadavres d’un feu de forêt

en faisant croire qu’il s’agit de victimes des massacres perpétrés par les terroristes du Hamas.

Il s’agit d’une fake news".

 

Sorry its not set :(

 

La rédaction explique que rapidement ce faux totalise

100 000 vues.

Des démarches sont entreprises pour que cette publication frauduleuse

soit enlevée du flux par l’entreprise X, ex Twitter …

Mais celà s'avère compliqué :

"Les journalistes en charge des réseaux sociaux activent la procédure de signalement sur X.

Il faut décliner son identité, la prouver, puis expliquer en quoi Le Figaro a été plagié pour induire l’opinion publique en erreur.

Ce lundi, hier après-midi,

la vidéo est reprise par de nombreux comptes dont parfois des militants qui l’utilisent comme un argument d’autorité.

«Même Le Figaro le dit!»

 

La rédaction publie alors ce message sur son compte officiel:

«Une vidéo, attribuée au Figaro, qui met en doute la réalité des crimes commis par le Hamas à l’encontre d’Israël,

circule actuellement en reprenant notre charte graphique.

Cette vidéo est fausse et malveillante.»

 

Sorry its not set :(

 

La rédaction du journal explique qu'enfin ce mardi midi,

la plateforme prend en compte ses requêtes et envoie ce mail :

« Bonjour,

nous vous écrivons pour vous informer que nous avons examiné vos allégations de violation du droit d’auteur.

Nous avons désactivé le contenu que vous avez signalé sur notre site.»

 

Sorry its not set :(

 

 

Conclusion, temporaire, comme l’écrit le journal …

"Sur le compte principal, c’est une bataille gagnée,

mais la guerre n’est pas terminée.

La vidéo, signalée également sur la plateforme de la police Pharos, circule toujours sur des comptes bien moins visibles.

Une nouvelle note ajoutée cette fois-ci par X se contente de stipuler :

«Média manipulé.

Soyez au fait de l’actualité.»

 

Sorry its not set :(

 

L'affaire est gravissime ...
Comment un internaute bienveillant et sain d’esprit peut-il ne pas tomber dans le piège ?

Tomber sur une vidéo estampillée "Le Figaro",

la regarder,

donc la considérer comme un élément d’info professionnel, recoupé, validé …

Faire confiance évidemment à la marque du média !

 

Décidément les plateformes où tout à chacun peut éditer des "infos",

et donc tout et n'importe quoi,

en se prétendant journaliste,

ont une responsabilité que nous commençons seulement à évaluer …

 

 

Thierry Mathieu ,

e-crossmedia,

le 31 octobre 2023.

 

 

 

 

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