Il est loin le temps où
pour communiquer avec les bateaux,
leurs équipes, leurs familles et les journalistes
se réunissaient, presque religieusement, au PC de la course ...
Ces vacations par l’intermédiaire de Saint Lys Radio permettaient depuis 1948 de communiquer
comme avec tous les navires sur la planète.
Depuis un émetteur en ondes courtes embarqué à bord,
le contact était alors établi avec la station proche de Toulouse …
Les liaisons audios n'étaient pas toujours confortables,
les écouter avait quelque chose de magique !
Comme le raconte le skippeur Loïck Peyron à France Bleu …
"C'est par l'intermédiaire de Saint-Lys que j'ai été papa pour la première fois !
J'ai entendu les cris de ma fille qui venait de naître,
alors que j'étais au large des îles Kerguelen, dans l'océan Indien,
lors du premier Vendée Globe.".
Puis à l’approche de l’an 2000, les satellites changent la donne.
Après 50 ans de bons et loyaux services
Saint Lys Radio n’est plus utile et ferme.
D'ailleurs dès 1996,
Isabelle Autissier et Christophe Auguin embarquent un téléphone par satellite.
Les nouveaux appareils ne sont pas encore très pratiques.
Auguin doit par exemple orienter le couvercle de sa valise électronique dédiée aux communications
pour viser le satellite
comme le font alors les teams engagés sur le Paris Dakar…
Mais c’est loin d’être aussi facile quand on est en mer !
Depuis,
l’évolution est spectaculaire !
L’électronique embarquée permet de localier très précisément la position de tous les concurrents via le GPS.
Et donc comme à terre,
la connexion avec une qualité de son et d’image de qualité numérique est simple comme un coup de fil.
Même si le marin est dispute sa course seul à bord,
il a evidemment moins à souffrir de la solitude.
Pour le magazine "Voiles et voiliers" …
"Il faut dire que désormais les louves et loups de mer sont pour la plupart des digitaux natifs !
Ces concurrents de nouvelle génération considèrent parfaitement "naturel",
et même simple,
de ne pas interrompre sa relation "live" avec leurs proches et leur équipe.
Cette évolution semble aller de soi,
mais elle marque, de fait, une rupture dans l’ADN de la course.
Il intègre parmi ses éléments clés cette précision : "sans assistance".
De nombreux concurrents font appel,
et souvent plusieurs fois par jour,
à leurs coachs mentaux, leur médecin, leur équipe à terre.
C’est un tournant majeur qui compte au-delà du rapport au public et à la médiatisation
qui permet financièrement l’organisation des compétitions !"
D’ailleurs, comme le précise l’hebdo "Stratégie" …
"La retransmission en direct du départ ce dimanche midi sera suivie bien plus largementqu'en 2019,
partout sur la planète
Il y aura 60 diffuseurs ce dimanche
contre 41 lors de l'édition précédente,
parmi lesquels, 19 diffuseurs français et 41 internationaux.
Les images de la course seront également mises en ligne sur les réseaux sociaux,
ce qui profite aux skippers,
mais aussi à leurs partenaires.
Le budget du Vendée Globe est passé de 16 M€ en 2020 à
25 M€ en 2024.
Cette fois encore les 40 concurrents vont se raconter
relayés par les médias traditionnels,
mais aussi leurs réseaux sociaux,
ceux de leurs sponsors,
et également de l’organisation...
Mais ces témoignages n’intègrent donc aucune analyse aucun recul .
"Du coup, il arrive que certains marins regrettent parfois d’avoir confié certaines infos,
dont les internautes se sont emparés avec gourmandise,
à terre.
Aussi légendaire qu’il soit,
le Vendée Globe n’échappe pas aux faiblesses et petitesses de notre société…"
Thierry Mathieu,
e-crossmedia,
le 9 novembre 2024.
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