Vladimir Poutine estime donc que le conflit en Ukraine a désormais tout d'une guerre mondiale.
Il n'exclut pas de frapper les pays occidentaux.
A côté de la vague neigeuse qui fait patiner l’hexagone,
voilà le coup de froid qui s’abat sur les médias généralistes,
et surtout ceux dédiés à l’info continue depuis ce jeudi …
Et voilà revenus les sempiternels débats sur la responsabilité des journalistes
qui auraient tendance à se concentrer sur les événements négatifs
voire sensationnels.
Alexia DELVA,
spécialiste du bien-être
et auteure de la méthode D.R.E.A.- Dormir, Respirer, Évacuer, Aimer et Manger-
le souligne sur son site :
"Les informations dramatiques, les catastrophes, les crimes et les conflits
attirent davantage l'attention du public
et générent plus d'audience.
La perception de la réalité est biaisée,
donnant l'impression que le monde est un endroit plus dangereux
qu'il ne l'est en réalité.
Comme le rappelle France 24 …
Dès 1970,
Alvin Toffler, un célèbre futurologue américain, publie "Le Choc du futur".
Pour lui ...
" L'humanité sera entraînée dans un enchaînement de transformations si rapides,
qu'elles amèneront les gens à se déconnecter du monde,
pour se protéger d'une désorientation destructrice".
54 ans plus tard,
Geneviève Beaulieu-Pelletier,
psychologue clinicienne à Montréal,
livre son diagnostic sur ce mal du XXIe siècle :
"Non seulement l'information a envahi nos vies,
mais avec les réseaux sociaux et les smartphones,
elle pénètre également dans notre intimité.
Quand bien même nous ne la cherchons pas,
nous recevons plus d'informations qu'il n'est possible pour nous d'en traiter,
ce qui est très anxiogène".
N'empêche qu’en moyenne
les Français utilisent toujours plus de 8 canaux différents pour s’informer,
et plus de 3 par jour.
Les trois principales sources sont maintenant les journaux télévisés à 89%,
puis les réseaux sociaux à 83%,
et la radio à 82%.
Pour Laurence Corroy,
professeure en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Lorraine :
"Les médias servent à la fois à nous informer, à communiquer et à nous distraire.
Nous les employons en permanence,
et nous sommes en plus appelés à réagir sur les réseaux sociaux
A terme, cette sollicitation exacerbée peut brouiller les sources.
L’autre risque c'est qu’en s’habituant à un spectacle du monde particulièrement dur,
et parfois même horrible,
cela finisse par annihiler notre empathie.
C’est particulièrement préoccupant car cette capacité à se mettre à la place des autres
est l’un des ciments de nos liens sociaux".
Faut-il mieux alors faire l’autruche,
et ignorer une info aussi essentielle que la menace d’une 3ème guerre mondiale
qui mobilise les pros de l’info sur la planète entière ?
Comme le raconte Florian Gazan d’RTL dans un podcast …
"En cas de danger, l'autruche a exactement le même réflexe que nous :
elle s’enfuit en courant. Et comme elle peut atteindre 97 km/h, elle s’en sort généralement indemne.
D'autant plus qu’avec son long cou
elle a comme une sorte de mirador pour observer les environs
et les éventuelles menaces.
Si elle se met la tête au sol,
c'est parce qu’en cas de tempête de sable,
elle se protège !"
Thierry Mathieu,
e-crossmedia,
le 22 novembre 2024.
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