Réforme de l'Audiovisuel public proposition de loi à l'assemblée, et grèves en vue !

 

Au menu du service public de l’audiovisuel mardi et mercredi

et la semaine suivante ...

La loi sur son avenir,

à l’Assemblée Nationale,

et des préavis de grève sur les antennes …

Nombre de salariés ne sont pas dans leur assiette !  

Pour beaucoup le plat est réchauffé,

et la sauce de fusion qui mitonne est par trop aigre douce …

 

Sorry its not set :(

 

Pour les auteurs du texte,

d’abord des sénateurs,

puis ajusté par des députés avant son arrivée ce mardi au Palais Bourbon  …

C’est le projet déjà porté par l’ancien ministre de la Culture Franck Riester en 2019 !

Les sénateurs assument d'ailleurs la filiation puisqu’ils reprennent le nom "France Médias",

Le dossier s’était évanoui l’année suivante du fait de la crise covid.

 

Sorry its not set :(

 

"La nécessité de faire converger les structures est à peu près partagée par tous",

affirme aujourd'hui le sénateur Laurent Lafon.

 

Sorry its not set :(

 

S'agissant de l'action régionale,

qui représente le plus grand nombre des salariés

de FTV et RF,

un ex-dirigeant de l'audiovisuel public fait part de sa réflexion

à e-crossmedia :

"Un Sénateur d’Ile-de-France (Val de Marne) né à…St Germain en Laye.
Que sait-il de la proximité et des provinces françaises ?

Rien de bon n’est à attendre de ce maelström. 
Sauf, aux yeux de certains…des économies !  "

 

Sorry its not set :(

 

Pour les parlementaires porteurs du projet …

Cette réforme de l'audiovisuel public doit permettre de proposer une offre plus riche,

mieux mise en avant sur tous les canaux de diffusion

pour qu'elle puisse s'adresser à tous les Français".

 

2 étapes  sont prévues …

"Au 1er janvier 2025, la création au 1er janvier 2025 d'une société holding à la tête d'un groupe réunissant France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (RFI, France 24) et INA".

Un an plus tard ces entreprises,

aujourd’hui indépendantes et donc devenues filiales d'ici là,

doivent être fusionnées au sein d’une nouvelle société qui regroupera l’ensemble :

"France Médias".

Son Président sera désigné pour 5 ans par l’Arcom,

"aux termes d'une procédure transparente, ouverte, effective et non discriminatoire",

précise un autre amendement gouvernemental.

 

Sorry its not set :(

 

"L'audiovisuel public n’est pas un "malade imaginaire"

dit de son côté la pédégère de RadioFrance,

opposée à la fusion. 

"Il se porte bien, gagne du public, innove et est bien géré.

Le vrai problème, c'est le poids des Gafa et ce qui se passe sur les réseaux sociaux"

affirme Sybile Veil,

 

Sorry its not set :(

 

Le dossier, qui est en projet depuis le 1er mandat d’Emmanuel Macron, est bien sur éminemment politique,

à plus d'un titre.

Comme le rapporte La Tribune,

"les syndicats de la maison ronde dénoncent une campagne de dénigrement et de calomnies

orchestrée par des partis politiques, organisations ou personnalités franchement hostiles au service public de la radio". 

 

Une cadre également de Radio France ajoute auprès de l'AFP :

"On est censé parler de l'avenir du service public,

mais le débat risque d'être "ils sont trop de gauche" ou "trop de droite".

 

Rachida Dati, la ministre de la culture, précise quant-à-elle de manière plus sibylline,

qu’il faudrait "que le service public soit d’avantage le reflet de la diversité des opinions des Français" .

 

Elle entend en tous cas aller vite,

comme elle l’a précisé il y a un mois au Palais du Luxembourg.

 

 

Un préavis de grève est déposé pour les 23 et 24 mai.

Le leader de la CFDT à Radio France explique à l’Obs

"L’argument du gain de puissance par un regroupement n’a aucun sens pour Radio France",.

À l’heure où perce la désinformation dans l’espace public avec la multiplication des fake news et autres deepfakes…,

"est-ce vraiment le moment de déstabiliser nos entreprises publiques d’information ?

Parce qu’il est certain que d’entreprendre un regroupement va nous déstabiliser ",

estime Renaud Dalmar.

 

Sorry its not set :(

 

"On a tout à perdre dans la future configuration.

In fine, l’activité radio va devenir une activité parmi d’autres, voire moins importante.

Et ce, alors même que France Inter et France Culture atteignent des scores d’audience historiques dans notre pays".

 

Dès son premier mandat à l’Elysée,

le Président Macron avait annoncé son intention de réformer le service public de l’audiovisuel,

comme les autres services publics.

Il l’avait dit sur France 2 …

 

 

D’autres propos du Président à l'époque, rapportés par l’Express, étaient plus radicaux ….

"Le service public de l’audiovisuel,

c’est une honte pour nos concitoyens,

c’est une honte en termes de gouvernance,

c’est une honte en ce que j’ai pu voir ces dernières semaines de l’attitude des dirigeants."

disait-il en 2017.

"Parce que c’est très cher, pour une absence de réforme complète depuis que l’entreprise unique (à France Télévisions) existe ;

pour une synergie quasi inexistante entre les différents piliers des entreprises publiques ;

pour une production de contenus de qualité variable."

Pour lui, à l’époque, les programmes étaient  ...

"trop chers, destinés aux gens les mieux éduqués, les mieux informés, les mieux protégés.

Ceux qui les regardent ont plus de 65 ans".

 

Sorry its not set :(

 

"Il est temps de mettre fin à une exception française.

L’idée n’est pas de réduire,

mais de regrouper pour mutualiser les moyens et avoir une réserve de compétences",

disait pour sa part au Parisien en 2022 le sénateur LR Jean-Raymond Hugonet.

 

Comme le souligne Télérama,

"50 ans après la fin de l'ORTF,

un nouveau rassemblement des médias " ...

 

 

Au-delà des considérations budgétaires et d’optimisation des moyens,

le projet qui fera l’actualité des médias d'ici quelques jours sera-t-il en effet axé sur le fond, l’éditorial ?

Réformer,

pour quoi faire ?

 

Thierry Mathieu,

e-crossmedia,

le 12 mai 2024.

 

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