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 Bertrand Mezino.

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Je suis conseiller de programmes TV à la Réunion, à Saint-Denis de la Réunion.

Placé en télétravail depuis mon domicile, j’ai moi-même du lutter, il y 2 semaines, et pendant quelques jours vraisemblablement contre la COVID-19 mais dans une forme heureusement pas trop sévère.

Ça va mieux !

Réunion la 1ère est passée en mode « radio filmée » après 10-15 jours de confinement décrétée sur l’île : à raison de 2h le matin, de 7 à 9 heures et d’une heure avant les rendez-vous des journaux de la mi-journée et de la soirée …

 

La direction du réseau des outremer 1ère en métropole a en effet décidé la mise en place d’une grille commune aux 9 stations. Avec 2 possibilités de « décrochage » seulement. L’émission réalisée donc en crossmédia – radio diffusée simultanément en TV et sur le web – sert à « combler » ces créneaux autour des journaux télévisés. Mais ce n’est en fait pas un réel croosmédia : il n’y a aucun apport d’information supplémentaire par la vidéo au contenu radio. Seuls les invités ou intervenants extérieurs sont illustrés par leur photo lors des appels.

C’est un peu les années 80 de la radio en TV… Du bricolage, de la débrouille, mais aucun fourmillement de passion.

Côtés positif tout de même : l’éditorial, donc le fond, reprend la pas sur la forme.

Ce confinement met à l’épreuve en tous cas les capacités d’adaptation et d’agilité pour transformer les contenus existants (techniquement plus possible à tenir faute de collaborateurs encore disponibles) et/ou d’en créer d’autres plus adaptés aux conditions de confinement : RestZotKaz

Mais la période met aussi en évidence la fragilité d’un réseau de transmission voire sa faiblesse par endroit.

Quant à l’évolution du mode de consommation des médias au sortir du confinement ; à mon avis, ici, en région ultramarine, cela n’aura aucune incidence !

Le flux habituel reprendra comme avant. Il n’y a pas de réelles demandes exprimées, ni d’initiatives à ce jour en ce sens ; quelques animateurs voudraient bien sauter le pas en produisant des émissions enregistrées, par exemple, avec un seul smartphone. Mais le carcan légal et la craint social interne sont tels qu’on y va sur la pointe des pieds pour ne pas dire la peur au ventre.

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