Sorry its not set :(

"Les journalistes ne doivent pas se taire, et laisser faire  :

être contraint à travailler incognito sur les scènes de violences urbaines, c'est inadmissible !".

Entretien avec Yves Thréard,

Directeur adjoint du Figaro et chroniqueur sur LCI.

Sorry its not set :(

 

Sorry its not set :(

 

C’est un coup de gueule sans doute salutaire lancé par le Directeur Adjoint du Figaro dans son éditorial à la Une du journal ce vendredi,

et dès hier soir sur LCI où il intervient 3 fois par semaine …

Coup de fil à Yvres Thréard :

"Ce n’est pas possible de se résoudre à cacher le nom des reporters de tous les médias quand ils couvrent l’actualité …

Voilà ce que je dénonce ce vendredi dans mon éditorial du Figaro,

et ce que j'ai tenu à dire dès hier soir en effet à la télévision.

 

Sorry its not set :(

 

Hier, en particulier à Nanterre, à l’occasion de la Marche Blanche qui suivait le décès du jeune Mael,

il s’est passé quelque chose de fondamental pour la profession.

Les confrères se sont retrouvés persona non grata …"

 

A tel point que leur sécurité était menacée.

Damien Givelet, un journaliste en direct de Nanterre sur LCI, a d’ailleurs expliqué à l’antenne qu’avec son caméraman, ils devaient s’éloigner,

parce que les journalistes étaient désormais assimilés aux élites et clairement rejetés sur le terrain …

"Et c’est cela qui est invraisemblable ! 

Ce sont les populations de ces quartiers qui se plaignent souvent d’être ignorées par la presse,

qui critiquent les médias, 

les accusent de ne pas rendre compte de l’actualité de leurs territoires,

et qui à cette occasion, contraignent les reporters à quitter les lieux.

Les habitants de ces secteurs doivent prendre concience que le journalisme c'est un métier,

et qu'ils ne peuvent pas être informés par les réseaux sociaux."

 

Sorry its not set :(

 

Du coup, comme si un "principe de précaution" se mettait en marche,

compte tenu de la situation jugée périlleuse pour les journalistes,

leurs noms ont disparu sur les différentes antennes en télévision et souvent aussi sur le web …

"Nous même nous avons opté en effet pour cette posture, sans qu'il y ait eu pour autant, à ma connaissance concertation.

En accueillant un reporter en direct toutes les chaines de télévision n'indiquaient que "Journaliste LCI" par exemple,

ou "Journaliste BFM" …

Leurs noms n'apparaissaient plus."

 

Sorry its not set :(

 

C’est exactement ce qui a été décidé depuis plusieurs années pour les policiers,

dont certains ont été victimes de représailles après avoir été identifiés :

l’anonymat …

" Voilà …

Si c’est compréhensible pour les forces de l’ordre, puisqu’on se souvient de drames,

c’est la première fois que la même posture a dû être adoptée par les rédactions,

et c’est inadmissible !

La profession ne doit pas accepter cela …

 

Sorry its not set :(

 

D’autant que l’une des conséquences c’est la qualité de ce qui est diffusé :

de mauvaises images, une médiocre qualité sonore : les prises de vue et les captations sont réalisées de trop loin !

Cela nous touche aussi puisque le Groupe Le Figaro est désormais très investi dans l’audiovisuel,

avec par exemple notre chaine de télévision en Ile de France sur le canal 34 de la TNT."

 

Votre cri d’alarme dans vos colonnes et à la télévision soulève publiquement ce qui peut être assimilé à une dérive,

mais la profession n’est pas organisée pour collectivement prendre position et donc se faire entendre,

à la manière des conseils de l’ordre qui existent chez les médecins ou les architectes par exemple …

"Je ne suis pas, moi-même partisan de ce type d’organisation.

Ce qui n’empêche pas que l’ensemble des médias devrait réagir et ne pas accepter ce qu’il se passe.

Il faut le faire savoir !"

 

Sorry its not set :(

 

Thierry Mathieu,

Président d’e-crossmedia,

le 30 juin 2023.

 

 

 

 

 

Pour découvrir nos autres interviews cliquez ici !