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Eva MILOT, animatrice et Maman, Johan GAND, Journaliste et Papa,

avec leurs fils Milan et Gabriel, 7et 10 ans

La radio depuis la maison en confinement à Orléans !

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Eva : La première semaine nous avions installé nos matériels pour l’antenne dans la pièce de vie de notre maison de famille, les enfants étaient bloqués dans les chambre pendant que nous étions à l’antenne, ca n’allait pas ! Depuis on a inversé, on a dédié une chambre à la radio, c’est notre «studio ». Maintenant nos 2 garçons peuvent bouger, mais en silence !

Johan : quand Eva travaille j’essaie d’être disponible pour les enfants. D’ailleurs il faut les aider et les encadrer pour leurs devoirs.  Mais nous n’avons que 2 PC à la maison, il faut jongler. Moi je réalise beaucoup d’interviews par téléphone dont je fais le montage avant de les envoyer à la radio. C’est vraiment  de l’artisanat pour ne pas dire du bricolage par moment, mais c’est la magie de la radio : ca marche !.

 

  • Dans le fond, quelle incidence sur le fond du programme ?

Eva : la nature même de l’offre a changé. Un jour sur 3 j’interviens de 9 heures à midi sur France Bleu Orléans, mais en même temps sur  Touraine et Berry puisque les programmes sont syndiqués depuis  plusieurs semaines. Je parle  donc sur  3 stations en même temps à des gens qui habitent  de Montargis à Châteauroux et de Tours à Bourges. Par le fait nous sommes plus éloignés des auditeurs  qu’en temps normal. Ici en Région Centre nous avons la chance d’avoir une identité réelle, ce qui est moins vrai pour certains collègues, comme dans l’est entre Reims et Strasbourg par exemple.

 

Franbce Bleu reste chez moi.jpgC’est plus que jamais la proximité affective qu’il faut soigner au micro, plus que la proximité géographique.   Je cite les marques des 3 radios  en permanence et j’explique concrètement  ce qui se passe sans rien cacher, en totale transparence et complicité avec les gens qui nous restent fidèles.

Il a fallu apprendre a toute vitesse de nouveaux logiciels pour travailler à distance et s’approprier 2 nouvelles zones de service, apprendre les localités. Ca évolue encore bien sur : nous aurons un numéro de standard commun la semaine prochaine. En tous cas, la mayonnaise a pris immédiatement !

Johan : coté info je suis plutôt spécialisé d’ordinaire sur le sport. Mais en ce moment il n’y en a plus !  Alors il faut traiter de sujets différents et au niveau régional. Pour un reportage sur le hand féminin,

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  par exemple  je ne parle pas seulement du club d’Orléans mais aussi de celui de Tours, on décline nos sujets. En vidéo aussi pour francebleu.fr j’enregistre les sportifs chez eux : ils dévoilent leur environnement en envoyant les images de leur smartphone. J’ai donc appris le montage vidéo. Surtout  il faut bien se coordonner entre les 3 rédactions,  apprendre à travailler ensemble ce qui n’est pas courant en fait en temps normal !

Eva : Mais comme depuis quelques années le programmes des radios locales sont construits partout de la même façon, les auditeurs ne perdent pas leurs repères. Les auditeurs comprennent les contraintes dues au confinement : espérons que le « temporaire » ne durera pas longtemps et que nous retrouvions notre ADN !

 

  • Quelles incidences cette période aura-t-elle par la suite ?

Johan : ca démontre que des évolutions sont possibles mais chaque station a ses pratiques, restent les mentalités à faire évoluer pour s’adapter à de nouvelles stratégies.  Chacun a en tête bien sur le rapprochement d’avec France 3. L’expérience a été stoppée a cause du COVID-19,  mais 7 matinales de France Bleu sur les 44 stations avaient débuté  leur  diffusion en simultané à la télé.  Depuis quelques années aussi beaucoup de choses ont changé avec le numérique : nous ne sommes déjà plus  des hommes et des femmes de radio uniquement. Il faut toujours plus se montrer «polyvalent », s’adapter …

Eva : Notre chance c’est d’avoir beaucoup tourné dans le réseau, auparavant.

Et comme d’une station à l’autre les usages changent, nous avons  appris à être souples ! Mais qu’il soit à Lille ou à Bastia, l’auditeur ciblé par notre chaine a le même profil, notre valeur ajoutée c’est l’identité et la culture locale qui doit sauter aux oreilles et ça, çà s’apprend !

Johan : On a appris depuis quelques années à  maitriser le numérique en complément de l’antenne FM, d’ailleurs nos offres sur Internet explosent depuis le confinement : nous devenons de plus en plus des pros «multi-médias ».

Eva : Ça s’accentuera parce qu’en cette période très contraignante, nous démontrons une faculté d’adaptation. Mais quelque soit l’évolution qui sera décidée par l’entreprise, c’est  la proximité qui devra toujours être au cœur de notre savoir-faire, en FM avec le Web, voire la télé …

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