Avec François HEUREUX, journaliste. La Première

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Francois HEUREUX,
journaliste . La première (RTBF)

 
 

La Première (radio) et La Une ( TV)  mettent fin à leur crossmedia de confinement : une expérience particulière !

Retour progressif aux programmes traditionnels dès ce lundi 11 mai en Belgique. Depuis la mise en place du confinement la Matinale de La Première faisait antenne commune avec La Une, en Télévision. Gros plan sur La Première avec son présentateur.

 

  • Ça aura été pendant un temps le mariage de 2 visions, de 2 tons très différents, et en crossmédia Radio-Tv !

Une expérience particulière en effet ! La Première en radio est assez proche de France Inter. C'est une offre traditionnellement dédiée à l’info, 100 % de décryptage et 1200px-RTBF_La_Première_logo.svg.pngd’analyse. C’est très axé sur le journalisme pur, qui tente de décoder en détail l’actualité en Belgique comme dans le monde.

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Alors qu’en télévision sur La Une c’est une émission plutôt axée sur le divertissement, la bonne humeur, la vie quotidienne assez proche de la cible  de Vivacité., donc de France Bleu en France.

La réunion de ces 2 programmes a été décidée par la RTBF pour réduire le nombre de personnels en studio et ainsi assurer leur protection sanitaire. La crise nous est tombée dessus en quelques jours, on a écrit l’émission en 2 jours et demi en télétravail et via un groupe Whats'app. En fait la mise en place s’est quasiment faite enMédaillon_lien_vidéo_RTBF.PNG direct à l’antenne.
L’avantage c’est qu’il y a peu encore, avant d’être sur La Première,  j’étais moi-même journaliste sur le réseau Vivacité. Je possède donc les codes de l’écriture dédiée à la cible populaire.
Avec l'équipe de la TV, on a donc créé ce programme en crossmedia « Le 6 / 9 ensemble ».

 

  • Au-delà d’une nouvelle rythmique, d’un traitement plus grand public, de nouvelles rubriques pour concerner tout le monde, ca a donc été aussi l’expérience de la radio en direct à la télévision …

La Première bénéficie déjà d’une modeste diffusion  sur une télé locale, qui est également relayée sur les réseaux sociaux, mais ça reste de la simple radio filmée. Cette fois, nous avons présenté l’émission dans un studio télé, avec des éclairages, la nécessité de se maquiller, avec des illustrations en images de ce que nous disions … Ce sont les codes de la TV, c’était tout nouveau. Ça n’a pas été simple parce qu’il a fallu avancer de jour en jour. Ce n’était pas un produit pensé pour ça, réfléchi, travaillé en amont : on a inventé.

 

  • Et alors ?

Moi je suis très fan du crossmédia. Même si pour l’instant, ça reste assez hybride: de la  radio d’un coté, et de l'autre, c’est déjà de la télé. Nous sommes à  mi chemin  de l’exercice.

Mais le gros avantage pour La Première, la radio, c’est que ça nous a donné une visibilité jamais connue. Nous n’avons pas encore de chiffre d’audience pour la radio mais, en revanche,  en télé,  nous avons les sondages au quotidien.
Le 6/8 de La Une a progressé de 20 % ! 

 

  • Et au plan éditorial ?

Ça a sans doute permis de donner un nouveau coup d’accélérateur au travail que nous avons lancé depuis quelques années, coté radio,  pour rendre l’offre de La Première plus accessible : sans toucher au fond. 
Travailler la forme pour que la tranche soit concernant pour un plus large public !

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Coté télé sur la Une, il y aura sans doute aussi des acquis qui vont perdurer. Sara De Paduwa, la consœur présentatrice avec laquelle j’ai travaillé, pense par exemple densifier un peu son offre en conservant quelques rubriques, dont une revue de presse , qu’elle ne diffusait pas jusqu’alors...
Au final chacun repart dès lundi dans son domaine, mais avec des acquis et quelques idées nouvelles.

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