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Une étoile est née, ou le parcours d'un jeune homme qui révolutionne l'art de la danse à la radio : Hippolyte Pérès, 21 ans, chaque vendredi matin et midi sur France Musique. |
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"Le micro, c’est un peu comme sortir des coulisses et rentrer en scène :
c’est vraiment ce que j’aime.
Le rouge du micro qui s’allume,
c’est comme un lever de rideau,
sauf simplement que dans le studio,
on ne voit pas le public
ce qui permet d’enlever
du stress !"
"Ce matin j’ai parlé du festival "Le temps d’aimer"
qui débute à Biarritz,
la dernière édition portée par son créateur Thierry Malandain".
Rendre accessible au plus grand nombre
un art toujours considéré
élitiste …
De grands pros connaissent ça dans le domaine de la musique en général…
Eve Ruggieri, Frédéric Ledéon, Jean-François Zigel, Christian Morin, Gauthier Capuçon,
Anne Sinclair, Claire Chazal entre autres …
Et aussi Aurélie Dupont avec Klapisch bien sûr pour la danse, mais au travers des documentaires…
"En effet,
mais jamais une radio n’avait programmé des rendez-vous hebdomadaires consacrés
à la danse.
Moi-même j’ai été élève à l’école de l’Opéra de Paris,
mais j’ai dû renoncer à la carrière par suite d’une blessure.
J’ai poursuivi mes études en me disant que tout de même j’y consacrerai ma vie.
Un stage au service vidéo de France Musique
m’a permis d’être remarqué par les dirigeants de la chaîne.
J’ai même interviewé un chanteur contre-ténor dans la matinale.
Aujourd’hui me voilà chaque vendredi,
avec une émission hebdomadaire
et une chronique en matinale …"
En plus de l’antenne radio traditionnelle
il y aussi les podcasts qui drainent sans doute de nouveaux publics,
puisqu’ils irriguent le web et les réseaux sociaux ?
"Et bien, ce sont des façons de s’exprimer qui sont différentes.
Quand j’écris pour la vidéo,
je n’écris pas de la même manière que pour l’antenne.
Pour la radio,
j’ai besoin de décrire, parce qu'on ne peut pas
montrer des images à la radio !
Je parle d’un art qui est visuel
et à la radio,
on ne peut pas le voir !
Dans les 2 cas,
j’essaie de faire en sorte que ce soit le plus accessible possible
tout en gardant une certaine rigueur".
"Même sur France Musique,
je pars du principe que les auditeurs ne connaissent pas nécessairement le thème ou l’œuvre que j’aborde.
Donc je ne dis jamais
"Vous savez bien que …"
ou "Vous connaissez naturellement ça …".
Il faut raconter derrière chaque thème les enjeux artistiques,
voire politiques."
Nous l’avons entendu
au début de cet entretien
à propos de Biarritz …
Vous vous trouvez chaque vendredi matin
à côté de Roselyne Bachelot,
un phénomène médiatique !
Elle est capable d’être brillantissime
comme ce matin sur l’opéra
et puis de rayonner aussi
aux Grosses Têtes sur RTL :
Est-ce que c’est ça qui est amusant :
aller chercher différents publics ?
"Ce que j’aime,
c’est être à la radio pour proposer quelque chose,
et apporter des éléments qui ne se trouveraient pas sur Wikipédia,
quel que soit le public de l’autre côté du poste
ou face à son écran s’agissant des contenus publiés sur le web et les réseaux sociaux.
J’ai une valeur ajoutée comme ancien danseur
et aussi en tant que jeune
puisque j’ai 21 ans.
Mais je ne cours pas après tel ou tel type de public,
j’apprends ce métier, ça me prendra sans doute plusieurs années.
Je travaille toute la semaine les sujets de mes interventions,
et je m’enrichis des réactions des auditeurs et des internautes
via leurs courriels et leurs messages après les émissions et les publications."
Rendre accessible l'art n’est parfois pas si simple...
En cette rentrée,
Adrien Trapenard qui a marqué le public de France Inter
relève ce type de challenge
en intervenant désormais auprès d’un autre public,
celui d’RTL …
Comme samedi dernier chez Francis Cabrel :
"Chacun se doit sans doute d’être d’abord soi-même,
et même si le but est de séduire les publics,
cela ne peut fonctionner que si on est authentique.
Bien sur qu’RTL
en lui confiant un rendez-vous
doit chercher à récupérer une partie du public traditionnellement fidèle à Inter,
mais c’est sa personnalité qui fera que la rencontre se fera,
ou non."
Rencontrer et séduire le public en radio ou sur le web,
est-il aussi difficile ou exigeant
que de réussir une figure de ballet
comme celle de la fameuse diagonale du Corsaire ?
"Sur scène,
on peut avoir réussi telle diagonale de pirouette la veille que l’on ne réussira pas le lendemain.
Pour une raison qui est totalement obscure :
le corps est fatigué,
on a un peu plus mal,
on a mal dormi,
on est complètement dépendant…
Parfois,
on peut travailler pendant des mois et parfois ça ne marche pas pour autant.
A la radio, ce peut être périlleux si certaines questions imprévues surviennent en direct
mais quand on maîtrise son sujet
c’est bien moins risqué.
Si l’intervention est bien préparée,
les risques de chutes et de blessures sont moindres.
Mais je ne fais pour l’instant qu’apprendre mon métier …"
Thierry Mathieu
e-crossmedia
le 5 septembre 2025.
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