Sorry its not set :(

 

Les sanglots longs des « violons de l’espoir »,

ceux qui ont vécu la Shoah …

Après un doc à la TV,

2 concerts évènements à la Seine Musicale et à la salle Gaveau … 

Entretien avec Sophie Rozensweig, journaliste à Arte.

Sorry its not set :(

 

 

Sorry its not set :(

 

Ils vibrent, ils pleurent même, disent les musiciens :

2 concerts évènements ces jours-ci en Ile de France pour écouter les "violons de l'espoir",

des instruments rescapés des camps de la mort et restaurés à Tel Aviv.

Cette histoire extraordinaire a déjà été racontée à la télévision.

 

Coup de fil à la journaliste d'Arte qui a réalisé le documentaire, Sophie Rozensweig :

"Cet été, à l’approche de la date anniversaire de la Rafle du Veld’hiv, je suis en recherche d’un sujet qui n’a pas encore été traité à propos de cette tragédie.

Je découvre alors l’histoire d’un violon sauvé grâce à un policier français.

C’est Amnon Weinstein à Tel Aviv qui lui a récemment redonné vie. …

 

Sorry its not set :(

 

Il anime l’association "les violons de l’espoir" :  

luthier émérite, c’est lui qui a travaillé pour le virtuose Itzhak Perlman, entre autres…  

Il a également restauré depuis plus de 50 ans des instruments qui lui sont confiés par les familles des victimes des camps de la mort :

certains violons sont encore chargés de poussière noire, celle des chambres à gaz.

Chaque instrument lui demande quelque 2 ans de travail.

Son ambition, pour chacun, est d’en faire l’équivalent d’un Stradivarius …

 

Sorry its not set :(

 

Vous montrez dans le documentaire ces violons qui comportent pour certain des étoiles de David en nacre incrustées dans le bois,

et même un instrument marqué d’une croix gammée …

C’est en effet surprenant car, quand on joue du violon, le dos de l’instrument est posé sur l’épaule du musicien,

donc ce type de décoration par définition ne se voit pas.

Mais ça s’explique :

les propriétaires, souvent très pauvres à l'époque les accrochaient, cordes face au mur pour les protéger.

Et du coup ils avaient sous les yeux un symbole religieux.

Ils alliaient la culture et le spirituel …

Quant au violon qui comporte une croix gammée, on pense que c’est quelqu’un qui a voulu sauver sa peau :

une musicienne ou un musicien qui, dans l’enfer d’Auschwitz ou d’autres sites de déportation, s'est résolu à faire allégeance à ses bourreaux.

Ce qui est très émouvant c’est de pouvoir écouter aujourd’hui ces violons qui ont tous une histoire avec la mort.

 

Et ils sonnent, dites-vous, différemment …

S’ils pouvaient parler !

Ces violons en ont tellement vu…

Amnon le luthier est persuadé qu’ils transmettent ce qu’ils ont connu.

Quand l’un de ces instruments est confié à un musicien, son histoire lui est racontée, et du coup le violoniste ressent un lien tout à fait particulier :

Quand il le pose à l'épaule, il ressent des vibrations d'une nature singulière.

Comme si l’enfer vécu par ces violons perdurait.

Cette mémoire tragique est extrêmement émouvante pour tout interprète.

Cela dit :

est-ce qu’on ressent par ce que l'on  sait,

ou vraiment par ce que l’on sent ?"

 

2 concerts pour écouter ces instruments d’exception prochainement :

les 17 et 19 novembre à la Scène Musicale et à la Salle Gaveau, pour commémorer les 80 ans de la Rafle du Vel d’Hiv.

 

Le documentaire d'Arte, à revoir içi :

https://www.arte.tv/fr/videos/110351-000-A/france-israel-les-violons-de-la-shoah/

 

 

 

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