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Expert des médias, il dirige actuellement le planning stratégique de l'agence Influences. Il a notamment fait partie de l'équipe fondatrice de Médiametrie, a été directeur des études et du Marketing du groupe Europe 1, et directeur associé du cabinet conseil spécialisé dans les médias audiovisuels IMCA

 

Cette pandémie est plus un révélateur, certes spectaculaire, de l’évolution des modes de consommation des médias autant qu’un déclencheur.

Nous vivons depuis près de 20 ans des ruptures technologiques, industrielles et comportementales qui ont des conséquences profondes sur les médias et dont on prend davantage la mesure à l’occasion de ce confinement qui nous est imposé par le conavirus. Néanmoins, l’utilisation des plateformes numériques vidéo et audio fonctionnent à plein régime et les abonnements à des Netflix ou Spotify se sont accrus.

Mais ce qui remarquable, c’est de constater que les médias traditionnels tirent bien leur épingle du jeu. De nombreux médias TV, radio ou presse enregistrent de fortes augmentations d’audience au point d’observer le retour des jeunes publics vers ces supports. Cela traduit une forte inquiétude de la population, qui en cette période si particulière, se tourne vers les grands médias pour, d’une part, obtenir des informations fiables sur la situation du pays, et d’autre part, se sentir en communion avec le reste de la nation.

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Ce qui est vraiment nouveau avec le respect des gestes barrières et du confinement, c’est le développement du télétravail qui provoque une réorganisation des entreprises de presse, qui transforme la façon de travailler des médias et plus particulièrement l’activité journalistique. A la télévision comme à la radio, les émissions de flux utilisent maintenant systématiquement les outils numériques de conversation pour les interviews ou les débats (plateformes de visioconférences ou audioconférences).

Dans le cadre de notre activité de communication en relations médias (agence Influences), nous nous sommes rapidement adaptés et avons mis en place des process qui nous permettent de continuer à délivrer de l’information aux médias. Il faut reconnaître que l’usage de certains outils apporte plus d’agilité, une qualité particulièrement recherchée dans nos métiers. Le problème, c’est le ralentissement économique qui met en difficulté toute la chaîne de valeur médiatique. La baisse de consommation provoquée par le confinement entraîne une baisse considérable (selon Kantar Média de l’ordre de 70%) des investissements publicitaires, un phénomène qui fragilise les médias et tout ce qui en dépend.

Au lendemain de cette crise sanitaire nous retrouverons certainement l’effervescence habituelle mais il est certain que certaines nouvelles pratiques imposées par le covid19 perdureront.

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