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Nicolas MEROU,
animateur
France  Bleu Azur.

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  • Le confinement a eu quelle incidence sur votre travail depuis un mois maintenant ?

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Nous avons du interrompre la diffusion simultanée en semaine de notre matinale sur France 3. Depuis janvier 2019, nous avons été à Nice, avec Toulouse, les 2  premières radios locales de France Bleu à porter cette nouvelle offre. Mais notre dispositif n’était plus adapté aux circonstances actuelles  Entre autres raisons, notre studio aménagé pour la radio filmée ne permettait pas de mettre en œuvre  les distances sanitaires entre les intervenants

Nous ne pouvions pas dire à l’antenne de respecter les consignes alors que nous même n’étions pas en mesure de le faire ! J’ai ensuite tenté d’animer l’émission depuis chez moi, ca s’est avéré difficile, pour gérer les nombreux appels d’auditeurs n'étant  pas en proximité avec notre standard.

 

  • Comme l’ensemble des radios locales, vous travaillez en «syndication» ? 

L’antenne est commune avec Provence et Vaucluse. Pendant plusieurs années nous avions pratiqué cette co-diffusion pour les programmes d’été, mais dans le fond ca n’a rien à voir, l’antenne que nous produisons ces jours-ci ne traite pas de tourisme et encore moins de découverte de la région… Priorité aux infos service, et surtout à la solidarité, qui est l’ADN de France Bleu.

 

  • Dans le fond comme dans la forme il a donc fallu repenser le programme, produire une antenne « exceptionnelle » ?

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Nous en avons l’habitude, à l’occasion d’évènements dramatiques qui ont marqué notre région ces dernières années : l’attentat sur la Promenade de Nice le 14 juillet 2016, ou plus récemment les terribles inondations qui ont frappé la côte d’Azur.

Ces expériences nous ont donc conduit depuis plusieurs années à mettre en place des dispositifs prêts à être déployés dans l’urgence pour reconstruire l’antenne

Mais cette fois c’est encore différent. L’empathie à l’égard des auditeurs demeure mais notre priorité, au-delà des infos c’est surtout divertir et sourire malgré tout. C’est fondamental d’accompagner les auditeurs et d’adoucir l’épreuve que chacun vit du fait de cette crise du COVID-19 !

 

  • Que restera-t-il de cette expérience pour la suite ?

De la souplesse ! Cette fois encore nous faisons preuve d’adaptation aux circonstances. Les pratiques évoluent par la force des choses des choses, l’état d’esprit aussi. Par exemple, pour la radio filmée en matinale diffusée par France 3 (que nous reprendrons bien un jour), la réflexion sur l’image avance. Pour l’info et même pour les émissions de divertissement,  les invités,  les journalistes, les animateurs sont  en liaison par Skype. La qualité du son comme de l’image est dégradée mais chacun l’accepte. Nous serons peut-être plus audacieux pour les utiliser de temps à autres par la suite. Les cartes seront rebattues !

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