Sorry its not set :(

« Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur »,

en presse écrite, comme en télé.

Entretien avec Yves Thréard.

Editorialiste et directeur adjoint de la rédaction du Figaro, chroniqueur sur LCI, Public Sénat, LCP et France 5.

Sorry its not set :(

 

Jusqu'au 24 février, une semaine d'interviews exclusives,

sur e-crossmedia.com  :

"L'Ukraine, un an après ..." .

Comment faire évoluer les lignes éditoriales, raconter les conséquences du conflit sur la vie quotidienne, prendre en compte la puissance du numérique, accompagner les équipes ?

Chaque jour, ici, un dirigeant de radio, de télévision, de presse écrite.

 

Coup de fil au Directeur adjoint de la rédaction du Figaro, et chroniqueur sur LCI, Public Sénat, LCP et France 5.

Yves Thréard.

 

Sorry its not set :(

 

"Le Figaro est par nature très ouvert sur l’actualité internationale,

nous sommes au quotidien organisés avec des correspondants, des envoyés spéciaux présents un peu partout dans le monde.

Et il y a par ailleurs à la rédaction un tropisme prononcé pour les pays de l’Europe centrale, et les pays de l’est .

Nous avons toujours eu de très bons spécialistes du périmètre d’influence de l’ex-Union Soviétique.

Plusieurs de nos journalistes parlent la langue russe, comme Alain Barluet notre correspondant à Moscou,

nos experts connaissent parfaitement ces territoires.

Nous sommes toujours sur la brèche et le fait que cette guerre se soit déclarée au cœur de l’Europe n’a pas eu d’incidence particulière sur nos méthodes de travail…

 

Sorry its not set :(

 

En revanche, vous avez noté une évolution du coté de la télévision,

puisque vous intervenez 2 jours par semaine sur LCI …

Oui les mardis et les jeudis pendant 2 heures …

Pour la chaîne la crise ukrainienne a bouleversé son offre puisque 80 % de l’antenne y est consacrée. 

Même les jours de grandes manifestations sociales comme ces derniers jours à propos de la réforme des retraites, l’émission à laquelle je participe ne s’y intéresse pas.

Cette session "Brunet Hammett et compagnie" à 22 heures demeure une spéciale consacrée à la guerre, quoi qu’il se passe en France.

Avec toujours la même équipe dont Samatha de Bendern, Didier François, ou encore Gallagher Fenwick.

Nous réunissons en moyenne quelques 500 000 téléspectateurs jusqu’à minuit !

C’est 5 fois l’audience habituelle sur cette tranche horaire.

Et c’est comme çà depuis le 24 février dernier, depuis le déclenchement des hostilités.

 

Sorry its not set :(

 

Le positionnement stratégique d’LCI, qui a plus investi que ses concurrentes sur ce conflit, lui permet de rencontrer un remarquable succès.

Il faut dire que cette guerre est aussi celle de l’image…

En effet … Au-delà du travail remarquable des équipes sur le terrain, singulièrement sur le front, au plus près des champs de bataille, nous diffusons également beaucoup de documents qui nous parviennent via internet.

C’est l’une des nouveautés de cette crise : l’apport d’image via les réseaux sociaux.

Mais attention, rien n’arrive à l’antenne sans avoir été authentifié. Toute une équipe est dédiée à la vérification des images.

Chaque vidéo est localisée, sourcée …

Et ça permet donc de contrebalancer ce que les téléspectateurs qui sont également des internautes, peuvent eux-mêmes regarder sur leur smartphone.

Nous pouvons leur dire "ceci est vrai, mais attention cette autre publication est fausse, c’est une fake-news !".

La télévision agit comme un filtre en fait ! 

 

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Vous avez plaisir à vous rendre sur ce plateau, vous l’homme de presse écrite ?

C’est une pratique du métier finalement bien différente !

J’intervenais déjà en télévision bien avant le déclenchement de la guerre et j’ai appris au fil des années à apprécier l’exercice.

D’ailleurs les 2 pratiques sont finalement assez complémentaires.

Une large part des informations que j’apporte au débat provient des reportages, des analyses, des témoignages que nous publions dans les colonnes du Figaro.

Evidemment je cite systématiquement les journalistes qui les recueillent, leur métier est souvent très difficile sur place.

 

Sorry its not set :(

 

Informer aujourd’hui n’a de sens qu’en conciliant l’ensemble des acteurs, des canaux de diffusion ?

C’est devenu une habitude, presque de l’ordre du réflexe …

Impossible, que ce soit en presse écrite ou en télé, d’ignorer ce qui anime les réseaux sociaux.

Mais ça induit une évolution :

il y a encore plus besoin de vérifier, de recouper d’authentifier la véracité des faits que nous rapportons.

C’est une évolution que prennent en compte les collaborateurs :

ils diversifient et complètent leurs savoir-faire …

La tâche est souvent plus lourde, plus longue mais nous n’en sommes que plus "riches" au service de l’information.

 

4ème entretien sur e-crossmedia

Demain, 19 février :

Patrick Roger,

Directeur Général de Sud Radio.

 

Les précédentes interviews sont à lire ici :

https://www.e-crossmedia.com/interview/

 

 

Thierry Mathieu,

Présdident d'ecrossmedia ,

le 18 février 2023

 

 

 

 

 

 

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