Sorry its not set :(

Elle est la princesse de la petite reine !

Au coeur du peloton et en collant aux échappées,

elle va nous faire vivre depuis une moto,

pendant 3 semaines,

la 110ème grande boucle,

sur France Info et les 44 France Bleu.

Entretien avec Fanny Lechevestrier.

Sorry its not set :(

 

 

 

Depuis 1930, la radio permet au public de vivre la course cycliste la plus populaire du monde...

Deux voitures décapotables sont alors équipées d’un micro, d’un ampli, d’une batterie, de piles et de 200 mètres de fils téléphoniques enroulés.

 

Sorry its not set :(

 

Dans la première automobile, deux techniciens filent au-devant de la course à un endroit prévu à l’avance, pour préparer le direct.

La seconde voiture déboule derrière…

Les reporters, 2 véritables pionniers, grimpent alors dans la première voiture pour diffuser leur reportage,

pendant que les techniciens des PTT filent avec la seconde automobile pour se positionner au prochain endroit de transmission.

Comme le raconte le site https://www.radiotsf.fr , la course des cyclistes se double donc à l’époque d’une course auto !

 

Désormais, les petites reines qui permettent à la radio et à la télévision de faire vivre les échappées et la vie du peloton sont les motos.

L’une des reporters qui nous fera vivre en direct la grande boucle, au plus près des concurrents, sur France Info et les 44 France Bleu s’apprête à passer ses journées,

casque de moto et micro-casque vissés sur les oreilles, au coeur de la course.

 

Coup de fil à Fanny Lechevestrier …

"Pour moi qui ne pratique pas la moto le reste de l’année, c’est une expérience très forte,

et quotidienne pendant 3 semaines.

Par moment, je débranche mon cerveau et tout repose sur la relation de confiance avec mon pilote …

Il ne faut pas avoir peur, pour pouvoir se concentrer sur la course et l'antenne."

 

Sorry its not set :(

 

"Pour cela, il faut que le motard lui-même ait tout autant confiance en moi,

qu’il sache que je ne vais pas faire n'importe quoi, me lever sans prévenir, me retourner alors qu'il est en plein virage,

ce qui pourrait déstabiliser la moto.

Quand ce binôme fonctionne, alors on lâche tout !

Même dans les descentes, je ne m'occupe plus de de la moto, qu'on roule vite ou pas.

En ligne droite, ce n'est pas grave, mais dans les descentes, c'est toujours périlleux : on monte à 115 kilometres heures parfois...

Particulièrement en montagne parce qu'on sait que le peloton n’est pas loin,

on ne peut pas ralentir,

il faut absolument coller à la course… On monte à 115 kilomètres heures parfois.."

 

Sorry its not set :(

 

C’est ce qui vous permet de raconter,

et de décrire au-delà de la performance sportive, ce que vivent les coureurs …

"C'est ma manière de voir la radio en fait, et donc le Tour :

donner à voir …

Le défi c’est d’emmener l’auditeur avec nous sur la moto au plus près de l'événement, lui donner le maximum d'indications.

Ca peut être une odeur, une image,

évidemment les gens qui nous écoutent ont leur propre part d’imagination quand même,

mais s'agit de leur expliquer, leur raconter, leur décrire au mieux ce qui se passe.  

 

Sorry its not set :(

 

Je suis impressionnée par la faculté de "dépassement de soi" des concurrents.

Ils sont vraiment capables de repousser la douleur.

On l'a encore vu ce week-end au championnat de France sur un parcours très difficile pour les femmes comme pour les hommes.

Et à chaque fois, ils arrivent à trouver de la ressource, à se dépasser,

ils font preuve d’une force mentale incroyable…"

 

Et chaque jour réserve sa part d’inattendu,

pour que le feuilleton qui s’écrit sur une vingtaine de jours tienne en haleine le public ?

"On est toujours surpris !

C'est totalement différent chaque jour.

Il y a des scénarios prévisibles du déroulement de la course qu'on identifie avant le départ,

mais finalement ce n’est pas forcément là où se déroule le spectacle...

 

Les équipes de favoris sont tellement obnubilées par les mêmes étapes que nous,

que la plupart du temps, elles se neutralisent…  

Mais il arrive parfois que les planètes s'alignent et qu'effectivement l'étape qu'on avait envisagée comme "dantesque" le soit bel et bien."

 

Sorry its not set :(

 

Comment se démarquer de la concurrence ?

"Je n'ai pas vraiment la réponse ...

Sinon que chaque station propose en réalité des contenus différents.

En fait, si je prends l'exemple de RMC,

ils vont être focalisés sur la dimension sportive parce que leur public est assez spécialisé, leurs auditeurs connaissent le cyclisme presque autant que les journalistes.

 

Nous, radio d'info continue pour France Info et locale-généraliste pour France Bleu,

nous n’avons pas le même type d’auditoire, donc on ne leur apporte pas la même chose.

On se démarque en étant plus pédagogues, plus descriptifs justement, mais pas qu'à propos des sportifs.

Quant aux autres stations,

elles proposent une couverture bien plus modeste que la nôtre au fil de la journée…"

 

Sorry its not set :(

 

Au-delà de l’antenne,

il y a dorénavant les médias complémentaires que sont le web et les réseaux sociaux,

et même la télévision s’agissant de "franceinfo :" canal 27 …

"Aujourd'hui, tout est effectivement dans l'immédiateté,

donc en plus des antennes, il faut réagir au plus vite sur les réseaux sociaux et je pense qu’on peut encore s'améliorer de ce côté-là.

Pour offrir un contenu encore plus varié, il faut se démarquer en proposant des magazines, des portraits…

Mais il faut également que sur notre offre numérique les contenus audios soient bien mis en valeur,

comme le sont les vidéos.

C’est France Télévisions, qui est le diffuseur officiel des images, qui gère notre plateforme sur le web …

Nous devons apprendre à travailler plus en synergie,

et que les différentes offres qui sont complémentaires, aient la même visibilité pour les internautes… "

 

Sorry its not set :(

 

 

Thierry Mathieu,

Président d’e-crossmedia,

le 28 juillet 2023.

 

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