Les 40 solitaires du 10ème Vendée Globe partageront dès ce dimanche leur aventure sur les médias et les RS : témoignages extrêmes, mais désormais simples comme un coup de fil ... (le 09-11-2024) |
Il est loin le temps où pour communiquer avec les bateaux, leurs équipes, leurs familles et les journalistes se réunissaient, presque religieusement, au PC de la course ... Ces vacations par l’intermédiaire de Saint Lys Radio permettaient depuis 1948 de communiquer comme avec tous les navires sur la planète. Depuis un émetteur en ondes courtes embarqué à bord, le contact était alors établi avec la station proche de Toulouse … Les liaisons audios n'étaient pas toujours confortables, les écouter avait quelque chose de magique !
Comme le raconte le skippeur Loïck Peyron à France Bleu … "C'est par l'intermédiaire de Saint-Lys que j'ai été papa pour la première fois ! J'ai entendu les cris de ma fille qui venait de naître, alors que j'étais au large des îles Kerguelen, dans l'océan Indien, lors du premier Vendée Globe.".
Puis à l’approche de l’an 2000, les satellites changent la donne. Après 50 ans de bons et loyaux services Saint Lys Radio n’est plus utile et ferme. D'ailleurs dès 1996, Isabelle Autissier et Christophe Auguin embarquent un téléphone par satellite. Les nouveaux appareils ne sont pas encore très pratiques. Auguin doit par exemple orienter le couvercle de sa valise électronique dédiée aux communications pour viser le satellite comme le font alors les teams engagés sur le Paris Dakar… Mais c’est loin d’être aussi facile quand on est en mer !
Depuis, l’évolution est spectaculaire ! L’électronique embarquée permet de localier très précisément la position de tous les concurrents via le GPS. Et donc comme à terre, la connexion avec une qualité de son et d’image de qualité numérique est simple comme un coup de fil. Même si le marin est dispute sa course seul à bord, il a evidemment moins à souffrir de la solitude.
Pour le magazine "Voiles et voiliers" … "Il faut dire que désormais les louves et loups de mer sont pour la plupart des digitaux natifs ! Ces concurrents de nouvelle génération considèrent parfaitement "naturel", et même simple, de ne pas interrompre sa relation "live" avec leurs proches et leur équipe. Cette évolution semble aller de soi, mais elle marque, de fait, une rupture dans l’ADN de la course. Il intègre parmi ses éléments clés cette précision : "sans assistance". De nombreux concurrents font appel, et souvent plusieurs fois par jour, à leurs coachs mentaux, leur médecin, leur équipe à terre. C’est un tournant majeur qui compte au-delà du rapport au public et à la médiatisation qui permet financièrement l’organisation des compétitions !"
D’ailleurs, comme le précise l’hebdo "Stratégie" … "La retransmission en direct du départ ce dimanche midi sera suivie bien plus largementqu'en 2019, partout sur la planète Il y aura 60 diffuseurs ce dimanche contre 41 lors de l'édition précédente, parmi lesquels, 19 diffuseurs français et 41 internationaux. Les images de la course seront également mises en ligne sur les réseaux sociaux, ce qui profite aux skippers, mais aussi à leurs partenaires. Le budget du Vendée Globe est passé de 16 M€ en 2020 à 25 M€ en 2024.
Cette fois encore les 40 concurrents vont se raconter relayés par les médias traditionnels, mais aussi leurs réseaux sociaux, ceux de leurs sponsors, et également de l’organisation... Mais ces témoignages n’intègrent donc aucune analyse aucun recul . "Du coup, il arrive que certains marins regrettent parfois d’avoir confié certaines infos, dont les internautes se sont emparés avec gourmandise, à terre. Aussi légendaire qu’il soit, le Vendée Globe n’échappe pas aux faiblesses et petitesses de notre société…"
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 9 novembre 2024.
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Donald et Elon à "Maurice" n’auraient pas pu y faire le buzz... Sur cette île, République de l’Océan Indien pendant les législatives : pas de réseaux sociaux ! (le 07-11-2024) |
C’est la conséquence d’écoutes téléphoniques illégales … Des extraits de conversations privées de personnalités politiques, de diplomates ou encore de journalistes, ont fuité sur internet et en particulier sur les plateformes numériques de social média.
Alors en pleine campagne des législatives, le gouvernement de Maurice, l’ile sœur de la Réunion au large de Madagascar n’a pas fait dans la demi-mesure.
Facebook, Instagram, TikTok et X ont été rendus inaccessibles pendant la campagne. Ils ne devraient pas l’être à nouveau avant le lendemain de l’élection, c’est à dire le 11 novembre.
Selon le bureau du premier ministre Pravind Kumar Jugnauth : "Il existait un risque réel que la sécurité nationale et l'intégrité de notre République et de nos partenaires internationaux soient compromises".
L’opposition s’insurge : "C'est le dernier acte désespéré d'un régime en déroute", affirme Nando Bodha, chef du groupe Linion Reform. "Il attaque de front les droits fondamentaux des citoyens garantis par la Constitution, y compris la liberté d'expression".
La jungle caractéristique des réseaux sociaux, surtout en période électorale comme ce que viennent de vivre les Etats Unis, ne convient manifestement pas aux dirigeants de ce paradis d’un million 300 000 habitants, plutôt prisé pour ses plages, ses lagons et ses récifs… Il y a 4 ans déjà, le projet de contrôle d’internet annoncé par le gouvernement avait fait craindre une chasse aux prédateurs numériques.
Le 17 mai 2020, était en effet présentée la TIC, la loi sur les technologies de l’information et de la communication, dont l’application conduit aujourd’hui à la suspension des réseaux sociaux. Son but : les réglementer, lutter contre leur abus et leur mauvaise utilisation.
D’emblée, les pros du web et les défenseurs de la liberté d’expression s’étaient émus … "S’ils sont mis en œuvre, ces amendements auront de graves conséquences pour tous les utilisateurs d’Internet à Maurice. Des organisations de premier plan, comme AccessNow, Mozilla ou Google avaient considéré que cette proposition allait nuire de manière disproportionnée à la sécurité d’Internet.
L’idée avait d’emblée été plombée en plongeant dans le marigot politique … "Il est évidemment nécessaire de répondre à la prolifération des discours de haine, de la désinformation et d’autres formes d’activités illicites en ligne, et l’île Maurice n’est pas le premier pays à prendre des mesures en ce sens. Cependant, la proposition de la TIC ouvre la porte à d’innombrables conséquences imprévues, et met en danger la confidentialité et la sécurité des internautes de l’île Maurice. De telles mesures ne l’aideront pas à se profiler comme une destination commerciale attrayante et découragera les entreprises technologiques d’y établir des bureaux pour profiter de la main-d’œuvre hautement qualifiée et des règles fiscales avantageuses".
Qu’importe donc … Pour les fake-news ou les propos de bas étage, Maurice ce n’est décidément pas l’Amérique ! A la manière du lagon qui protège naturellement des squales les plages paradisiaques de l’île, les requins du web n’y ont, temporairement en tous cas, pas accès …
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 8 novembre 2024.
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Notre "cher" service de l'audiovisuel public : âpres débats à l'Assemblée Nationale du fait des réductions budgétaires pour 2025. (le 07-11-2024) |
"Une trajectoire de sacrifice" juge la Présidente de Radio France, "Un effort qu’on ne sait pas faire au 1er janvier sans toucher à nos missions" ajoute celle de France Télévisions … 81 millions d'euros en moins par rapport à la trajectoire prévue il y a un an, avaient déjà été actés début octobre. Mais l’ardoise risque bien de s’alourdir puisqu’en début de semaine le gouvernement a ajouté des amendements qui supprimeraient encore 50 millions !
La discussion sur le financement de l’audiovisuel public tourne au casse-tête pour ne pas dire au cauchemar à l'Assemblée Nationale, compte tenu des économies demandées à tous les secteurs pour le budget 2025…
Même Céline Calvez, de "Ensemble pour la République" dans les Hauts de Seine, reconnait que des "missions de service public" nécessiteraient "une trajectoire financière réaliste et soutenable. Ce n'est nmalheureusement plus le cas, et cela dès 2024" … Elle regrette tout de même également que le détail des Contrats d’Objectifs et de Moyens qui lient chaque année les entreprises à l’état ne soient plus d’actualité …
Plane donc toujours, comme elle le précise à la fin de son intervention, la question de la gouvernance de l’ensemble des entreprises publiques …
Ce projet porté par Rachida Dati depuis son arrivée rue de Valois l'hiver dernier, et reconduite par Michel Barnier, serait-il, en fait, simplement et stratégiquement mis de côté, ajourné ?
Violette Spillebout, élue centriste dans le Nord, prend elle aussi fait et cause pour l'audiovisuel public. Pour autant, elle réaffirme la nécessité de l’évolution des entreprises et leur rapprochement, puisqu’il n’est plus, pour l’heure, question de "fusion".
La députée Violette Spillebou, en attendant, insiste sur 3 priorités : l’action régionale, le numérique et la jeunesse.
Le Rassemblement National continue au contraire à souhaiter en réalité la privatisation d’une large partie de l’audiovisuel public ... Ce serait l’une des réponses aux difficultés budgétaires globales auxquelles est confronté le pays. Bruno Clavet, député du Pas de Calais.
Osant un trait d’humour, pour beaucoup sarcastique au matin de la seconde élection de Donald Trump, Caroline Parmentier, également du RN et élue dans le Nord, en rajoute une couche.
Pour l’extrême droite, les radios et télévisions de service public n’honorent pas leur mission du fait de leurs lignes éditoriales qu'elle juge partisanes …
Sans surprise, parti pris opposé de la gauche. Elle prône, avec le centre, un renforcement des entreprises de l'audiovisuel public. A la condition tout de même que les moyens alloués puissent être validés et contrôlés par la représentation nationale. Sophie Taillé-Polian députée Ecologiste du Val de Marne.
Le Sénat a en tous cas approuvé fin octobre la pérennisation du mécanisme du financement. Il reposera désormais sur l'affectation annuelle d'un "montant d'impôt d'État", comme la TVA.
S’agissant de service public, il est en effet question, du côut à assumer pour que sur le marché, par rapport au privé, il ait toujours les moyens de produire, même en se réformant et actualisant ses process, une offre à réelle "valeur ajoutée" …
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 7 novembre 2024.
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X raisons de comprendre pourquoi Elon Musk a acquis Twitter, et va peser lourd dans la future administration US à nouveau présidée par Trump ... (le 06-11-2024) |
"Les médias traditionnels sont constitués de mensonges constants, et d’appâts à clics ... 𝕏 est une source fiable d'informations". Elon Musk.
Et voilà aujourd’hui, avec la réélection de Donald Trump, une explication à une question que de nombreux observateurs se posaient depuis 2 ans … Mais pourquoi donc Elon Musk a-t-il racheté Twitter en perdant au passage une fortune ? Comme l’écrivait alors Télérama … "On peut se permettre quelques caprices lorsqu’on est l’homme le plus riche du monde. Comme lancer une OPA hostile sur Twitter pour la modique somme de 43 milliards de dollars, à 54,20 dollars l’action. Ce jeudi 14 avril 2022, Elon Musk a surpris son monde en proposant de racheter le réseau social, "intuitivement convaincu qu’une plateforme publique de confiance et inclusive est très importante pour l’avenir de la civilisation".
2 ans plus tard, Donald Trump lui a rendu cette nuit un vibrant hommage, dans son discours en Floride.
Elon Musk lui, sur son compte personnel X, salue le retour du milliardaire de Floride à la Maison Blanche. Mais aussi le record de connexions enregistré ce mardi 5 novembre par sa plateforme !
Avant de l’acquérir il y a 2 ans, Elon Musk jurait sur Twitter qu’il préférait "se tenir à l’écart de la politique". Mais ses vues sur le réseau social n’étaient en réalité pas dénuées d’arrière-pensées idéologiques. Il se disait "Libertarien" convaincu, et soi-disant soucieux à l’époque de ne s’aliéner aucun des deux grands partis américains. Il prétendait n’être qu’un absolutiste de la liberté d’expression. Mais il se positionnait tout de même sur l’évolution qu’il entendait mettre en œuvre quand la plateforme lui appartiendrait … "Il faut être très vigilant avec les bannissements permanents, je pense que les exclusions temporaires sont meilleures". Un appel du pied à Donald Trump, viré des grandes plateformes après la prise manquée du Capitole en janvier 2021 !
Elon Musk lui même a été, avec son réseau X, le plus grand soutien de Donald Trump durant sa campagne. Les commentaires sur son compte personnel ce mercredi matin l'attestent :
Du coup, comme le note le Figaro ce mercredi matin … "L'action de sa firme de voitures électriques Tesla a grimpé de près de 13% dans les échanges d'avant-séance à Wall Street !" Le JDD ajoute … "Plusieurs observateurs évoquent la possibilité que Musk se voit offrir un rôle officiel dans une administration Trump, en tant que conseiller spécial sur les questions technologiques et économiques. Son expertise en matière d’intelligence artificielle, d’énergie renouvelable et de transport pourrait en faire un allié précieux dans un gouvernement républicain, surtout à un moment où les questions technologiques sont au cœur des débats économiques et sécuritaires".
A Washington, la prestigieuse revue reconnue dans le domaine de l’anticipation, "The Atlantik", s’inquiète : "Beaucoup d’autres titans de la Silicon Valley se sont associés à Trump. Mais c’est Musk qui est sur le point de réaliser le fantasme techno-autoritaire absolu. Avec l’influence dont il dispose, il va pouvoir prendre le contrôle de l’État, au lieu de simplement s’enrichir".
Avec un large sourire, Elon Musk publie dès ce mercredi cette photo-montage sur son compte X personnel. Il reprend l'idée du visuel choisi le jour où il a acquis Twitter … Mais cette fois ci, la "téléportation" atterrit dans le bureau ovale …
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 6 novembre 2024. |
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ICI, la nouvelle marque de l’audiovisuel public de proximité … Simple habillage de forme, ou promesse de révolution toujours à construire, au fond ? (le 05-11-2024) |
"Bientôt votre radio change de nom" ... C'est le message qui tourne actuellement sur les antennes de France Bleu. Début 2025, les 44 radios locales de Radio France seront regroupées avec les programmes régionaux de France 3 derrière la marque "ICI". L'idée est de créer un "média global de proximité".
Depuis ce mardi matin sur France 3, le logo "ICI" remplace sur le petit écran celui de la chaîne de France Télévisions dédiée, depuis sa création le 6 janvier 1975, à l’action régionale. L’ambition du groupe et la volonté de la tutelle, c’est qu’au-delà du puissant canal qu’elle est devenue au plan national, la promesse de son ADN initial soit à nouveau honorée.
Idem sur les 44 radios du réseau des radios locales de Radio France … Tant dans la voix des journalistes et des animateurs, que dans les jingles, les auditeurs sont prévenus … En janvier leur station changera d’identité …
Présentée par Sibyle Veil, la présidente de Radio France, comme une "révolution de la proximité", le rapprochement des radios et des télés de service public en région a, dans les faits, déjà commencé. "ICI" n'est déjà plus une marque complètement inconnue des auditeurs de France Bleu, puisque les matinales du réseau en porte déjà le nom "ICI matin", et que l'appli regroupant les informations des chaînes de la radio et de la télévision a le même intitulé.
37 des matinales des 44 radios locales sont par ailleurs déjà filmées et diffusées sur France 3, et sur cette chaîne, toutes les tranches d'information ont été rebaptisées en septembre 2023 : "ICI 12/13" et "ICI 19/20".
Work in progress donc depuis 2 ans … Même si au sein des entreprises cette union voulue par la tutelle, sensée donner un nouvel élan à l’action régionale, est plutôt redoutée sur le terrain par nombre de collaborateurs : attachement à leurs cultures d’entreprise, différence de convention collective entre RF et FTV, crainte du côté de la radio d’être "mangée" par la TV, droit à l'image …
Toujours est-il que la construction de cette nouvelle race de média franchit donc ce mardi une nouvelle étape, avec la revendication de la nouvelle marque "ICI". L'affichage de ce label entend préfigurer une réelle complémentarité quotidienne sur l’ensemble des programmes, entre radio, télévision et web.
Avec la volonté ferme portée par les 2 entreprises de ne pas sombrer dans une forme de remake des années 70, avant la création des radios locales de Radio France. Quand FR3, c’était aussi la radio …
Les pros des 44 radios locales de service public sont fiers de ce qu’ils ont construit en termes de proximité, de manière bien plus efficiente que leurs confrères de la télévision. Comme içi à Lille le 19 mai 1980, le jour de l’ouverture de l’une des 3 premières radios locales : Fréquence Nord.
A cette époque, la tutelle avait choisi, à l’inverse d’aujourd’hui où il est question de les faire travailler ensemble, de confier les missions de radio et de télévision à des personnels et des entreprises différentes … Elles affichaient pourtant déjà la même ambition, chacune dans leur couloir médiatique, comme le disait Jacques Chancel sur la 3 …
C’était également le cas pour les stations locales ultramarines comme içi à la Réunion avant la création d’RFO, puis aujourd’hui des "1eres" au sein de France Télévisions.
La complémentarité Radio-TV-Internet mise en œuvre depuis des années dans les 9 stations ultramarines gérées par France Télévisions est une ambition quotidienne. Chaque jour les équipes travaillent à l’évolution des savoir-faire des collaborateurs au bénéfice de leur marque unique.
C’est l’enjeu désormais dans l’hexagone avec la marque ICI ... Même si l’opération est moins simple puisqu’il s’agit de faire collaborer des professionnels salariés par 2 entreprises qui demeurent bien distinctes …
Dans un communiqué, FTV ce mardi soir précise son point de vue : "Le déploiement du label Ici à l'écran a suscité un mouvement de grève au sein des antennes régionales de France Télévisions lundi 4 novembre, date initialement prévue de l'apparition du logo à l’antenne, entraînant une perturbation de la diffusion des programmes sur cette journée. "Ce projet peut être lu comme un premier pas vers une fusion des réseaux de France 3 et France Bleu", écrit l'intersyndicale CFDT-CGT-FO-SNJ-SUD dans son préavis, dénonçant "une perte d'identité" et "une grande insécurité socio-économique". La Direction de France Télévisions assure, de son côté, que l'évolution de la marque n'entraînera aucun changement structurel, ni fusion, ni modification d'organisation..."
"Le déploiement d'Ici, associé au renforcement des collaborations éditoriales entre les deux médias, affiche l'ambition de plus de visibilité et de lisibilité, avec toujours la même garantie de fiabilité, gage de confiance pour les publics, d'après les directions des deux groupes publics."
Voilà bien la question de fond, au-delà de la forme … Comme pour toute opération de marketing, l’essentiel est de savoir honorer la promesse de sa marque. En l’occurrence, l’Evolution de tous, vers une complémentarité des médias, pour ne pas dire une Révolution. C’est "ICI" et là, dans les 44 implantations locales de RF et les 24 de FTV que ca se joue …
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 5 novembre 2024.
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Présidentielle américaine : 5 articles "vu des médias" à lire ou relire ... Sur e-crossmedia.com (le 04-11-2024) |
Comme au temps du confinement, du décès d’Elizabeth II, des jeux Olympiques de Paris 2024 … Une série de publications, ces derniers jours, consacrées à l’élection américaine.
Avec toujours la même ambition éditoriale : raconter la vie des pros de l’info et des programmes au travers leur mobilisation et l’évolution de leurs savoir-faire. Quotidiennement, la prise en compte de l’évolution du mode de consommation des médias influence la tâche des équipes de radio, de télévision, et du web. Et, puisque toute innovation s’inspire de l’expérience acquise au fil des années, notre parti pris est souvent de se référer à l’histoire …
5 articles donc à lire, ou à relire sur e-crossmedia, à propos du scrutin aux USA. Alors que Philippe Moreau-Chevrolet, président de l’agence MCBG Conseil, analyse en ces termes la situation dans les colonnes de Stratégie : "On peut parler d’une nouvelle ère en politique où les journalistes cèdent complètement leur place aux influenceurs. C’est important d’avoir les médias, mais pas tant que ça".
Un état des lieux de la presse professionnelle aux Etats Unis face au Web et aux Réseaux Sociaux …
Pour cibler les indécis, les candidats redécouvrent l’importance de la proximité et des médias locaux, au-delà des grands canaux de diffusion mainstream …
La nation qui a inventé les sondages comprend que l’époque a changé et que l’opinion échappe aux enquêtes des plus prestigieux et scientifiques instituts …
Malgré internet, le rôle des médias avec côté Républicains, l’histoire de la diffusion à grande échelle des idées de la droite radicale qui a débuté il y a 30 ans à la radio.
Côté Démocrates, Oprah Winfrey, superstar de la TV, influenceuse bien avant le web parmi les invités d’honneur de Kamala Harris pour son dernier meeting à la veille du scrutin.
e-crossmedia, agence de consulting et de formation, continue chaque jour à observer le monde des médias et ses évolutions. Au delà des sessions consacrées aux journalistes, animateurs et cadres de terrain des médias, notre agence développe son activité avec les dirigeants d'entreprises ou les collectivités locales sur les techniques de communication et d’adéquation des savoir-faire pour répondre aux attentes des publics.
Thierry Mathieu , e-crossmedia, le 5 novembre 2024.
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Oprah Winfrey, influenceuse avant l'heure. Portrait de la star médiatique made in USA, présente au dernier meeting de Kamala Harris ce 4 novembre. (le 04-11-2024) |
Emotive, incapable de retenir ses larmes devant des tragédies, elle bafouille à l'écran et éclate souvent de rire… Elle ne se dit donc pas "journaliste" et revendique être "animatrice" ! N'empêche ... Son talk-show sur l’actu demeure The phénomène médiatique aux USA. Entre 86 et 2001, elle devient même la femme noire la plus riche au monde. A la tête de son propre programme, Ophra Winfrey demeure toujours considérée comme la célébrité la plus influente des États-Unis. D’où sa présence ce soir pour le dernier meeting de la candidate démocrate !
C’est à l’âge de 19 ans qu’elle débute à la radio et elle devient seulement 2 ans plus tard la première présentatrice noire du pays à la télévision, sur une chaîne locale de Nashville.
En 1984 c’est la consécration et le début d’un succès inédit avec son talk-show matinal, "AM Chicago". Elle jette même les bases du talk-show "à l'américaine" : c’est un débat public, le micro circule librement entre les invités. Pour Deborah Tannen, professeur à l'Université de Georgetown, à Washington … "Oprah s'intéresse aux gens. Elle ne les questionne pas sur les affaires du monde mais sur eux, sur leur intimité. Et si elle y parvient si bien, c'est qu'elle-même n'a pas de secrets à l'antenne. Rien de sa vie qui ne soit devenu sujet de son émission. Son viol à 9 ans, les abus sexuels qui ont suivi dans l'intimité de sa famille lorsqu'elle avait entre 10 et 14 ans, sa dépendance à la cocaïne, plus tard, à 20 ans. Et surtout son poids…"
"Longtemps, elle a pesé plus de 100 kg, en perdant 20 pour les reprendre aussitôt. Le régime drastique qui a suivi a certainement été le plus médiatisé de l'histoire !"
Depuis toujours Oprah affirme son soutien au camp démocrate. Elle est d'ailleurs distinguée par Barack Obama. Il lui remet en 2013 la plus haute distinction civile d'Amérique, la Médaille présidentielle de la liberté.
Oprah se veut depuis toujours maitresse de son destin … Son émission est produite par Harpo Productions, sa propre société qui porte son nom, à l'envers.
Désormais septuagénaire, Oprah crée toujours l’évènement … Il y a seulement 6 semaines elle reçoit à l’antenne la candidate démocrate Kamala Harris pour parler de l'immigration, du coût de la vie ou encore d'avortement.
Mais pendant l’émission Kamala Harris, en roue libre, commet une erreur pour une démocrate, à propos des armes … Elle avoue qu’elle en détient une, et que si un intrus entrait chez elle, il se ferait "tirer dessus".
Femme de gauche, Oprah est bien connue pour sa générosité : Son ONG "Angel Network" lève des centaines de millions de dollars durant son émission en faveur de causes sociales comme les victimes de l'ouragan Katrina, ou les enfants atteints du virus du VIH. Elle construit également un internat pour filles en Afrique du Sud pour 380 étudiantes...
Mais dans le camp d’en face, Elon Musk l’homme le plus riche du monde qui est aussi le soutien numéro 1 de Donald Trump, l’accuse comme d’autres célébrités d’Hollywood, de profiter du star système et de ne pas savoir de quoi ils parlent…
Les écrivains, artistes ou même des marques qui ont bénéficié de son énorme pouvoir de prescription sont légion ... En tous cas, l'impact du soutien d’Oprah à Barack Obama dès 2006, alors qu'il n'était pas encore le candidat démocrate officiel, continue d'être étudié par les chercheurs et politologues...
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 4 novembre 2024.
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Droite radicale aux USA : la radio pour haut-parleur bien avant le web et FoxNews. Et un bonimenteur, ex-DJ, longtemps le plus écouté du pays ! (le 03-11-2024) |
L’identité et les valeurs de l’Amérique éternelle, dont les conservateurs seraient les dépositaires exclusifs… C’est par la radio que ces idées ont d’abord été massivement répandues, par Rush Limbaugh, un ex-DJ devenu pendant 30 ans le chroniqueur politique le plus écouté des Etats Unis ! Né à Cap-Girardeau, une petite ville du Missouri, il débute la radio à 17 ans et anime une émission musicale. En 1984, une station de Sacramento en Californie lui offre sa première tranche dédiée à l’actualité : pas d'invité, seulement son analyse politique conservatrice. Et dès 88, il pilote un programme depuis NewYork sur la puissante WABC. C'est le début de sa réussite personnelle et de sa renommée nationale.
C’est donc bien avant l’émergence du web et des smatphones, ou aussi que la chaîne Fox News serve d’hautparleur à la sphère trumpiste, que les idées de droite radicale déferlent sur les ondes américaines.
Puissant instrument de la contestation conservatrice et média de prédilection des Républicains au cours des années 1990, la radio conservatrice engage alors un bras de fer permanent avec les médias grand public. 650 stations au Etats Unis re diffusent son émission de WABC ! Rush Limbaug y appelle déjà à combattre de façon radicale ce qu’il qualifie au micro de "forces subversives" : les démocrates, les progressistes, les universitaires, l’industrie du divertissement ou les médias d’infos grand public.
Son succès exponentiel coïncide avec la première guerre du Golfe. Il soutient, alors, l'effort de guerre US et tourne en ridicule les militants pacifistes.
En réalité, le phénomène "Limbaugh" est en large partie dû alors à une décision fédérale : la déréglementation du secteur des médias … Comme l’explique Sébastien Mort, Maître de conférences en sociétés et cultures des États-Unis à l'Université de Lorraine :
"En 1987, l’administration Reagan révoque la "Fairness Doctrine". Ce texte impose jusqu’alors aux diffuseurs de produire des contenus en rapport avec les préoccupations des communautés au niveau local, et comprend une série de garde-fous contre l’attaque personnelle et l’éditorialisation à outrance. L’abrogation s’assortit également d’un relâchement des règles de propriété qui se traduit par l’accroissement du nombre de stations qu’il est légal de posséder sur un même marché. Par ailleurs, la domination écrasante de la FM fait de l’AM un média résiduel, peu cher à l’achat. La moindre qualité sonore n’affecte pas la diffusion des contenus parlés, à l’inverse des programmes musicaux qui ne peuvent être diffusés qu’en FM".
C’est en réalité déjà la fin de l’âge d’or de l’information hertzienne avec un nombre limité de stations, du rôle écrasant d’ABC, CBS et NBC et de la grande presse, et l’émergence d’une multitude de nouveaux supports qui remettent en cause la domination des médias traditionnels. A cette époque, les catégories d’émissions d’info ou de divertissement deviennent aussi caduques : c’est l’apparition, donc à des fins politiques d'abord, de l’infotainment.
Avec 20 millions d’auditeurs en 2001, il signe le plus gros contrat de l’histoire de la radio : 285 millions de dollars pour neuf ans d’émission. Même s’il avoue à ses auditeurs être devenu complètement sourd ! Il déclare au New York Times : "Je fais partie du paysage de l’Amérique, je m’adresse aux gens directement, sans passer par les médias. Je suis LE média ». Septuagénaire en 2020 il conspue toujours les médias et inonde les ondes de propos racistes et homophobes, mais près de 16 millions d’auditeurs lui restent fidèles.
A son décès, il y a 3 ans, Donald Trump qui lui a décerné l’honneur civil, la plus importante distinction qui puisse être accordée aux Etats-Unis, lui a rendu hommage : "Il m’a soutenu dès le début, c’était un grand gentleman, un gars unique. Il avait une perspicacité extraordinaire. Rush était persuadé que nous avions gagné l’élection présidentielle de 2020, et j’en suis persuadé aussi d’ailleurs. Je crois que nous avons gagné de manière considérable".
Pour l’ancien président républicain George W. Bush … "Même s’il était impétueux, parfois controversé et toujours campé sur ses idées, il exprimait ses opinions en tant que porte-voix pour des millions d’Américains".
L’assaut violent il y a 3 ans contre le Capitole par des supporters de Donald Trump convaincus de se porter au secours de leur pays apparaît pour certains analystes du phénomène "Rush Limbaugh" comme l’aboutissement logique et tragique d’un processus enclenché sur les ondes. Depuis donc des décennies, et à la radio.
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 3 novembre 2024. |
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USA J-2 : Radios, TV, Print, Web ... Quid des sondages usés et abusés dans la nation qui pourtant les a inventés ! (le 02-11-2024) |
Scrutin historique en vue … Mais vision bien trouble fournie par les sondages ! Chaque voix compte dans cette dernière ligne droite, particulièrement celle des femmes et des minorités alors que Donald Trump et Kamala Harris seraient au coude-à-coude tant au niveau fédéral que dans les États clés.
Vu de France, certains organes de presse ont décidé de se passer des sondages à l’occasion des derniers scrutins. Pour eux, ils comportent un risque pour le débat public et peut perturber les électeurs. En cause … Les tentatives d’interprétations des données notamment par les chaînes d'info continue ou sur les réseaux sociaux où ils sont réduits à des chiffres sans contexte, ni explications sur la méthodologie n'apparaissent plus crédibles. .
Comme le souligne Les Echos … "Sans parler des instituts de sondages à l'origine obscure qui existent sur internet ou qui se fondent, avec l'intelligence artificielle, sur l'analyse de commentaires et de popularité pour en tirer des intentions de vote. Une méthode qui n'a pas fait la preuve de sa fiabilité comparée à l'exercice du sondage scientifique tel qu'il se pratique depuis des décennies".
Pour le sociologue Patrick Champagne, co fondateur d’Acrimed et auteur, entre autres, de "Faire l’opinion : le nouveau jeu politique" … "Quels que soient les critiques et les arguments avancés, les responsables politiques comme pour les journalistes ne peuvent plus s'en passer. Les interdire serait à la fois impossible surtout depuis internet qui permet de contourner toutes les interdictions et inutile parce que cette pratique est désormais inscrite dans le fonctionnement ordinaire de la vie politique. A la veille d’un scrutin tout de même, il y a des électeurs qui, dans leur choix final, peuvent prendre en compte les résultats attendus et révélés par les sondages…"
Cette analyse est modérée sur Public Sénat par Frédéric Micheau, le directeur du pôle opinion d’OpinionWay et auteur pour la Fondation Jean Jaurès d’une analyse sur les ressorts de l’évolution des sondages depuis le début de la campagne américaine : "Le vote populaire ne détermine pas à lui seul le résultat final puisque le scrutin aux USA se joue au suffrage indirect par le biais de grands électeurs dans chaque État. Pour avoir une vision plus fiable de l’écart entre les deux candidats, mieux vaut donc se pencher sur la situation particulière dans chaque État, en particulier dans les Etats clés. Mais les écarts entre les deux candidats sont en plein dans la marge d’erreur et la précision des outils de sondages ne permet pas de mesurer des écarts de voix si faible".
D’autant que, comme le souligne Sud Ouest … « Le cœur du problème n’a pas changé depuis l’arrivée fracassante de Donald Trump sur la scène politique américaine : une frange de son électorat refuse de participer aux enquêtes d’opinions. Et pour faire face à cette difficulté, nous n’avons pas trouvé de formule magique, résume Courtney Kennedy, responsable de la méthodologie au très reconnu Pew Research Center. En attendant, pour corriger le tir, chaque sondeur choisit ses méthodes".
L’histoire se répètera-t-elle d’ici quelques jours ? C’est précisément aux Etats Unis que sont nés les enquêtes d’opinion en 1935 alors que le marketing commence à s’imposer … Quelques 3 000 américains répondent pour la première fois à une question posée par un directeur de recherche de l’agence publicitaire Young et Rubicam : "Comment percevez-vous les sujets d'actualité ?"
Pour analyser les réponses, il utilise toutes les découvertes du moment en matière de mathématique, de statistique, de sociologie. Très vite ensuite, il crée l’institut Gallup qui aujourd'hui encore fait autorité. Dès l’année suivante, il teste son nouvel outil à l’occasion de la Présidentielle en construisant un échantillon représentatif de plusieurs millions d’électeurs, et il se mesure à une enquête organisée traditionnellement de manière empirique par la revue "Lirary Digest".
La nouvelle technique s’impose en annonçant la réélection de Roosevelt alors que l’autre méthode, ancienne, prédisait la victoire de son challenger !
L’institut Gallup vient d’inventer les sondages qui vont investir le monde entier, avec une précision jusqu’alors inimaginable ! Mais ça, donc ... C’était avant !
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 2 novembre 2024.
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Décoder les 40 ans de Canal +, dans 3 jours, c'est aussi parler de cryptage, et de piraterie dont nombre de médias sont toujours victimes ! Entretien avec Albino Pédroia, membre de l'équipe fondatrice de Canal. (le 01-11-2024) |
"Ni redevance, ni publicité "… Une quatrième chaîne de télévision va voir le jour promet François Mitterrand seulement un an après son élection. Pour la financer, c'est l'idée d'un péage via un décodeur qui est choisie par le groupe Havas.
"Discret", c’est le nom de code de l’innovation sur laquelle repose, au-delà de l’offre de programme, le concept de la chaîne.
L’un des concepteurs de ce boitier alors révolutionnaire, dans lequel chaque abonné devait entrer un code reçu chaque mois par la poste … Albino Pédroia : "J’étais alors chez Havas et d’énormes moyens étaient alloués au lancement de cette chaîne. Venu de l'univers des radios dites "pirates " avant la libération de la bande FM en 82, j’avais parmi mes amis Sylvain Anichini, un jeune ingénieur très inventif qui collectionnait les installations d’émetteurs clandestins ! Il s’agissait pour la création de la 1ère télé à péage en France d’écrire et de piloter un cahier des charges et de trouver des industriels capables de produire à très grande échelle un décodeur... Nous avons audité des candidats anglais, allemands, français et bien sur américains puisque cette technologie de télé à péage existait déjà là-bas. C’est finalement Radiotechnique, une filiale du néerlandais Philips qui a été choisie."
Mais non sans d’âpres discussions avec eux ? "L’idée était que Canal+ leur achète les décodeurs puis les loue chaque mois aux abonnés. Mais vu le nombre d’équipements à acquérir, la somme était telle que le modèle économique même du projet d'ensemble ne pouvait pas tenir ! Il a donc fallu discuter ferme pendant un bon mois, et réussir à faire baisser le prix. Mais ensuite, ce parc de décodeurs s’est avéré très rentable puisqu’il était payé en réalité tous les mois par les abonnés. Ça a largement contribué à l’énorme succès économique de Canal dans les premières années !"
Dirigeant d’Havas devenu président de Canal+, et ex-directeur de cabinet du président de la République, André Rousselet ouvre donc l'antenne le 4 novembre 1984 à 8 h du matin. En régie, il manipule une manette électronique, et permet à ses 186 000 premiers abonnés "fondateurs" de découvrir Canal +.
Rapidement après le lancement, un sérieux réajustement de l’offre éditoriale est tout de même décidé … "En effet durant le premier été qui a suivi, en 85, le nombre d’abonnés a fait un bon extraordinaire. Et les patrons de la chaîne sont rentrés en urgence au siège depuis leurs plages de la Côte d’Azur pour tenter de comprendre pourquoi … En fait, des études qualitatives ont montré que l’explication était simple : les gens qui n’avaient pas encore souscrit d’abonnement, mais qui n’avaient pas pour autant les moyens de partir en vacances, se sont offerts ce petit luxe en quelque sorte, pour se faire plaisir durant leurs congés ! Du coup le concept initial plutôt élitiste a évolué rapidement vers des programmes beaucoup plus grand public !"
Mais l’envers de la médaille, c’est qu’il a fallu dans le même temps lutter contre la fraude … "Les matchs de foot, les films de cinéma visibles seulement trois mois après leur sortie en salle et aussi le fameux porno du 1 er samedi du mois étaient séduisants, mais incitaient aussi au piratage ! Aucune loi n’existait alors pour protéger la chaîne contre les contrefaçons, et les plans et astuces pour bricoler soi-même son décodeur étaient même publiés dans la presse !"
Des légendes urbaines se propagent aussi, comme l’utilisation de passoire qu’on agite devant les yeux pendant que le signal est crypté, comme le montre ce sujet d’Antenne 2 archivé par l’INA …
"L’évolution du décodeur, pour lutter contre le piratage devient alors une priorité de tous les instants ! Dès 1985, Canal+ se plaint publiquement de ce fléau qui freine son succès commercial. La chaine engage une lutte féroce contre le piratage, multiplie les plaintes et obtient même une loi "anti-piratage" inédite en Europe. Ce texte vise à consolider ses droits et à appliquer des sanctions judiciaires très significatives pour les contrer".
Des personnalités devenues célèbres racontent même, comme ça a été le cas dans une émission animée par Guy Lagache sur LCP, avoir piraté les décodeurs de Canal, Comme le milliardaire capitaine d’industrie Xavier Niel ! Pour lui, c'était alors grisant de réussir à hacker, comme un "défi intellectuel". Il n'avait pas vu à l’époque ce qu’il y avait d’illégal, hormis l’aspect marché noir … "Le piratage reste aujourd’hui un enjeu essentiel pour nombre de médias, même si à l’heure digitale les moyens sont différents.
Comme en témoigne en effet cet article du Parisien publié en octobre 2023 ...
"Par exemple, le cas de la chaine DAZN sur le football, fait en effet les titres des journaux depuis plusieurs mois. Le piratage reste bel et bien d’actualité !"
Brice Daumin, directeur général de DAZN France a donné son point de vue récemment, sur franceinfo :
Même si comparaison n'est pas toujours raison, s'agissant des offres actuelles ... Lors de son lancement, il y a donc quarante ans, l'abonnement à Canal + était de 720 francs , soit environ 110€, pour un abonnement minimum de six mois, soit 18€ par mois.
Initialement disponible jusqu’au 27 octobre, la promotion de 10 et 20€ sur les abonnements de DAZN joue les prolongations jusqu’à fin 2024 : près de 20 euros par mois pour la retransmission de 8 des 9 matchs du championnat de Ligue 1 chaque semaine.
Reste, au-delà de la technologie, l’inventivité dont ont su faire preuve durant de longues années les équipes de Canal +. Pour lesquelles, la vie a tourné rond, au delà du ballon …
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 1 novembre 2024.
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