La TNT en mouvement : confirmation de la fin de C8 et NRJ 12, arrivée de 2 nouvelles offres, et regroupement des chaînes info ... Gros plan sur le petit écran ! (le 12-12-2024) |
Les chaînes d’info continue vont sans doute être réunies d’ici peu sur la TNT …
C’était une demande pressante des groupes TF1 et France Télévisions qui dénonçaient une concurrence déloyale. L’Arcom annoncera les nouvelles numérotations au mois de janvier prochain. Du coup, au lieu d’être reléguées en fin de liste, LCI et franceinfo: aujourd’hui encore sur les canaux 26 et 27 devraient rejoindre BFM TV et CNews pour améliorer leur exposition et favoriser la comparaison des différentes offres pour les téléspectateurs.
Les chaînes dédiées au jeune public, France 4 - groupe FTV - et Gulli - groupe M6 - pourraient aussi, logiquement, faire l’objet d’un regroupement.
Mais ce n’est pas tout … Le canal 4 qui est occupé actuellement par la chaîne cryptée Canal + va aussi se libérer, puisque le groupe détenu par Vincent Bolloré a décidé de retirer l’ensemble des offres payantes de la Télé Numérique Terrestre. Une décision consécutive à la suppression d’autorisation d’émettre de sa généraliste C8, actée aujourd’hui pour le 28 février par l’ARCOM. A ce propos Cyril Hanouna, l’animateur de l’émission "Touche Pas à Mon Poste", qui a en particulier provoqué le courroux de l’ARCOM, a déjà annoncé que la fin de la chaîne sur la TNT ne signifiait pas pour autant la fin de son programme …
Cela pourrait être sur C Star, l'autre généraliste du groupe Canal dont l'autorisation a été renouvelée, elle. Une nouvelle clause permet d'accueillir une émission de divertissment...
En tous cas le groupe a d'ores et déjà annoncé la suppresion de 250 emplois, dont 150 seraient du fait de l'arrêt de C8.
Le régulateur a également confirmé ce jeudi la fin d’NRJ 12 pour la même date. Un dernier recours est encore possible auprès du conseil d’état, et le groupe continue sa tentative de mobilisation des téléspectateurs sur tous ses médias, tant sur NRJ, Nostalgie et Chérie FM, que sur le numérique …
Toujours est-il que la réorganisation de l’ensemble de la numérotation des chaînes sur la TNT est bel et bien engagée, d’autant qu’en remplacement de chaînes désormais exclues, l’arrivée de 2 nouvelles offres est bel et bien confirmée : Ouest France TV le 1er septembre 2025, et même dès le 1er mars CMI TV, défendu par le groupe CMI France, à l’origine présenté sour le nom de code Réels TV.
Pour le président de l'Arcom, Roch-Olivier Maistre, s‘agissant du projet du quotidien de Rennes … "La question de la représentation de la diversité des territoires est une question sensible".
Quant à CMI TV, il considère que cette nouvelle offre "va apporter un contenu très dense" avec une profusion de documentaires et de débats. Le groupe édite Télé 7 jours, Public, Version Femina, Ici Paris, Vieux, France Dimanche et Marianne.
Pour le patron de l’organe régulateur, qui cèdera sa place de Président de l’Arcom fin janvier à Martin Ajdari l’actuel directeur général adjoint de l'Opéra de Paris … "Ces 2 nouvelles chaînes devraient apporter un plus au paysage audiovisuel tel que nous le connaissons".
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 12 décembre 2024.
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Local dans la capitale ? Quadrature du cercle pour les TV et les radios. BFM Paris fermera l'an prochain. (le 11-12-2024) |
Et pourtant, elle dit qu'elle est la plus regardée ...
Au-delà du quotidien "Le Parisien", le bien nommé, qui perdure via le numérique et sa déclinaison nationale "Aujourd'hui en France", la plupart des médias qui s’y sont frotté, s’y sont piqué ! L’Ile de France est un terrain, ou plutôt une somme de terrains, infiniment complexe.
Elle représente 19 % de la population française et, qui plus est, ses habitants sont comme nul par ailleurs cosmopolites. La majorité des parisiens ou des habitants de la région-capitale n’y sont pas nés. Autant dire que les sentiments de fierté et d’attachement pour son territoire d’origine n’opèrent pas… La réalité du terrain et le coût de la vie condamnent le plus grand nombre au légendaire mode de vie "métro-boulot-dodo". Peu d'habitants de profitent de la richesse pourtant unique ce cette région !
Comment s’adresser à cette multitude de publics, comment fédérer avec une seule offre, sensée conquérir des profils et des disparités de vécus et de culture si évidents ? A titre de comparaison, 12 millions d’habitants, c’est 6 fois la population de la Wallonie, la partie francophone de la Belgique où, pour honorer sa promesse, la RTBF a ouvert 7 stations locales !
Le terrain francilien a toujours représenté une quadrature du cercle pour l’audiovisuel de proximité. Nombre de stations créées depuis 1982 et la libération des ondes ont disparues ou ont délaissé leur ADN localier, pour devenir des têtes de réseaux nationaux.
Audience trop faible = modèle économique trop fragile ! D'autant que le marché publicitaire se complique de plus en plus, puisque les annonceurs privilégient désormais le digital. Difficile donc quand on n’est pas soutenu par une collectivité locale ou chaîne de service public comme "France 3 – ICI", de tenir le choc.
Et même avec l'assurance d'un budget confortable et assuré, la locale de service public "France Bleu Paris", peine depuis sa création à figurer dans les sondages de Médiamétrie puisque seules les radios qui réalisent au moins 1 % d’audience cumulée sont citées.
Bien avant qu'elle se fiance avec "France 3" et change de nom dans 26 jours, de nombreux formats ont été tentés... Une "City Radio", inspirée par les modèles nord-américinains, comme celà a aussi été le cas en TV pour BFM Paris.
Il y a eu aussi " Faire la route ensemble" , l’accompagnement des automobilistes qui a performé quelques temps, mais les applications comme Waze aujourd’hui apparaissent plus performansts.
Le sport et singulièrement le football est en principe une thématique fédératrice, et reste catalyseur pour les autres stations du réseau Bleu en région. Mais le PSG est soutenu partout en France, et une très large partie des franciliens continuent à supporter le club de leur région d’origine...
L’un des récents exemples, Paris 2024, a aussi démontré la difficulté pour une antenne de séduire les auditeurs grâce à son offre complémentaire à l’ensemble des médias, malgré l’investissement considérable des équipes.
Quant aux évènements culturels, ils ont pour la plupart un rayonnement au moins national et bénéficient de reportages ou de partenariats de puissants médias. Que dire de la réouverture de Notre Dame le weekend dernier retransmise en mondiovision ! Si Paris vaut bien une messe, prêcher au quotidien la valeur ajoutée d’une couverture locale continue à ressembler à un chemin de croix pour les localiers…
La direction de BFM entend fermer sa chaîne parisienne au cours du prochain semestre et reclasser ses 27 journalistes en CDI. Une clause de cession a été ouverte à la suite du changement d’actionnaire en juillet et le rachat par CMA CGM : elle permet aux journalistes qui le souhaitent de quitter la chaîne avec des indemnités. Selon le groupe qui détient les chaînes nationales "BFM TV", "BFM Business", "RMC Découverte" et "RMC Story" ainsi que la radio généraliste RMC, pas de menace pour les autres locales. "Notre ambition reste la même, être un gage de proximité".
Concernant l'ensemble du groupe, selon CB News ... La radio RMC devrait pour sa part lancer sur le digital une nouvelle radio musicale et déployer des podcasts natifs filmés.
Thierry Mathieu , e-crossmedia, le 11 décembre 2024.
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Contre les fake-news qui pullulent sur les réseaux sociaux, un label pour certifier le journalisme digne de ce nom … C’est la JTI qui valide petit à petit les médias, comme déjà RFI et France 24. (le 10-12-2024) |
"Fournir un dispositif transparent pour faire reculer la désinformation, valider et récompenser concrètement le respect d’un journalisme éthique et professionnel" Voilà l’ambition de ce nouveau label qui devrait permettre à tout à chacun de se documenter sur l’actualité en consultant des supports "dignes de confiance".
Cette norme "JTI" est conçue comme une norme ISO. Un comité de 130 experts dont des journalistes, des institutions, des organismes de régulation, des éditeurs, et des acteurs des nouvelles technologies ont participé à son élaboration. Le cahier des charges vise à lutter contre la concurrence que subit le journalisme professionnel par des contenus diffusés via le digital ce qui entraîne d’année en année l’érosion des audiences, une défiance vis-à-vis des médias, et du coup une chute des revenus provenant de la publicité, d’abonnements, et d’actes d’achats.
Pratiquement … Les médias évaluent leur conformité à la norme, publient leurs rapports de transparence, puis obtiennent une certification indépendante. Les annonceurs, eux, s’appuient également sur la JTI pour sélectionner les médias auxquels associer leur image, aligner leurs dépenses publicitaires, et ainsi renforcer la sûreté de leur marque. Les médias sociaux, algorithmes, et moteurs de recherche utilisent les données JTI pour indexer et promouvoir des sources conformes. Les régulateurs et acteurs étatiques considèrent la norme comme un mécanisme de régulation indépendant pour allouer des subventions et des avantages aux médias.
Adoptée sur une base volontaire en tant que mécanisme d'auto-régulation, la JTI repose sur des critères relatifs à la transparence du média et au professionnalisme des processus éditoriaux, notamment … L’application d’une ligne éditoriale, l’existence de mécanismes de correction, la gestion des contenus générés automatiquement, le contrôle interne/externe, la transparence sur l’identité des propriétaires des médias, les sources de leur financement, et la preuve du respect de garanties professionnelles.
Comme l’explique Thibaut Bruttin, adjoint au directeur général de Reporters Sans frontières : "C'est une approche positive : inviter les médias à s'engager dans une démarche de transparence. On n'est pas dans un jugement des médias, il n'y a pas de contrôle de leur ligne éditoriale, ni de définition à priori de ce que doit être le contenu des médias … II s’agit de devancer en quelque sorte les attentes du public, les attentes aussi des annonceurs ou également des plateformes puisque c'est quelque chose qui vient répondre à une question fondamentale qui est : qu'est-ce que c'est qu’un média qui pratique un journaliste de qualité ? "
Ce nouveau label repose tout d’abord de la part des médias sur l'auto-évaluation. Elle s’effectue dans un cadre de référence officiel, identique pour tous les médias, et aboutit à la publication d’un rapport de transparence.
Pour que la certification soit délivrée … Un audit externe et indépendant peut être réalisé par un organisme accrédité qui certifie la conformité du document fourni par le média.
RFI et France 24 ont d’ores et déjà obtenu ce label. Pour Jean-Marc Four, directeur de Radio France Internationale … "Ces processus de certification sont effectivement une façon d'affirmer qu'il y a des critères objectivables du travail journalistique, de l'indépendance de l'information, et d’envoyer ce message aux États et aux gouvernements, y compris dans les démocraties. Parce qu'il y a de façon récurrente, fréquente malheureusement, des tentations de limiter la liberté de la presse. Affirmer ces critères d'indépendance, de rigueur via la JTI, c'est une façon aussi d'envoyer des messages aux pouvoirs publics en disant, protégez-nous, soyez conscients que c'est majeur que nous soyons protégés."
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 10 décembre 2024.
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Notre Dame de Paris flambant neuve en un temps record ... 5 ans après l'incendie, records d’audience à nouveau en vue ! (le 07-12-2024) |
Elles vont grimper en flèche ce samedi les audiences de tous les médias, comme d'ailleurs dès le soir du drame ! Les télés et les radios françaises ce 15 avril 2019 sont prêtes à diffuser un important discours du Président de la République. Mais en fin d'après midi, elles basculent caméras et micros au cœur de Paris : le chœur de Notre Dame est en feu … Les directs improvisés s'éternisent ...
Les compteurs de Médiamétrie, eux aussi, s'enflamment ! Le 20 heures de TF1 comptabilise 5,2 millions de téléspectateurs, soit une part d'audience de 23,2%, tandis que celui de France 2 en rassemble 3,8 millions soit 16,2% de parts d'audience. Les chaînes d'info continue également explosent leurs compteurs. BFMTV affiche 4,9% de part d'audience sur la journée, devant CNews (1,6%), LCI (1,5%) et franceinfo (1%).
Ce 7 décembre 2024, 5 ans plus tard, c’est France Télévisions qui réalise l’ensemble des directs :
Certains rendez-vous, comme évidemment la soirée de discours et de concerts, sont même diffusés en mondiovision.
Comme le raconte le JDD ... Les images captées par les caméras sont transmises à un grand nombre de satellites de télécommunications, qui rediffusent ensuite le programme en direct sur l’ensemble de la planète.
Le monde entier, comme le jour de l’incendie, continue à se passionner pour la réouverture de la cathédrale. A l’image des américains …
L’ensemble des médias, toutes thématiques confondues, proposent leurs propres angles …
Sur le web, les médias dédiés aux jeunes publics, jouent également leur rôle : Ils allient souvent info et pédagogie.
Les médias régionaux honorent également leur ADN et parlent de l’évènement en pratiquant le "Vu d’ICI" :
Reste que cet évènement historique, la réouverture, donne donc lieu à de nombreux débats, tout en saluant la capacité de ce pays, quand il décide de dépasser ses clivages, à accomplir des miracles. Comme le souligne Rafik Smati, entrepreneur du numérique, et Président d’Objectif France :
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 7 décembre 2024.
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L'info de proximité : les publications des collectivités territoriales actualisent leurs savoir-faire, en suppléant les localiers de la PQR qui se raréfient. Formation e-crossmedia cette semaine en Franche Comté. (le 04-12-2024) |
Noël approche … Avec ses marchés qui valorisent les saveurs régionales et qui mettent en vedette les talents des producteurs et artisans locaux.
Voilà l’un des cas d’école travaillés à Besançon, avec une quinzaine de responsables de communication de collectivités locales du Grand-Est, pour une session de formation "e-crossmedia" avec "AMS Training" : une session dédiée à la complémentarité entre le texte et l’image pour le CNFPT Grand-Est.
Pour ces chargé(e)s de com ... Comment épouser l’époque, dépoussiérer l’écriture, être moins "institutionnel" ... Evoluer pour échapper au mode de communication"old school" qui sied toujours à certains donneurs d'ordre, sans qu'ils aient concience que ce n'est plus adapté à leurs publics !
Et puis, aussi, adapter le texte à l’image, qui aujourd'hui prévaut ?
Une publication sur les réseaux sociaux doit savoir capter l’internaute en 1 seconde 7, au risque d’être ignorée, tellement l’attention de l’usager du smartphone est fugitive... Chacun "scrolle" très vite sur son smartphone, en faisant défiler les articles avec son pouce sur l'écran ! Pourquoi et comment, notre attention est-elle captée ? Et comment, donc, donner l'envie de lire le contenu de l'article ?
Alors ... Travailler un titre qui dit tout autant dire chercher une "punch-line". Et surtout aussi sélectionner une image ... Savoir choisir la bonne, celle qui parle et suscite l’intérêt, bien en phase avec le message essentiel : c'est donc un choix éditorial.
Et puis ... Si l’attention de l’internaute, comme celle du lecteur d’une publication en Print, d'une affiche ou d'un flyer réussie à être captée ... Comment raconter l'histoire, savoir cibler les différents publics, leur parler, les concerner : faire que sa communication soit comprise et mémorisée ...
Voilà la mission confiée à e-crossmedia, à l’attention de ces professionnels responsables de la communication de diverses collectivités territoriales, de grandes villes, comme de communes plus modestes. Alors que les médias dits "professionnels" comme la PQR dont les correspondants localiers se raréfient, délaissent les terrains de l’hyper proximité...
A ces "chargés de com", de savoir optimiser l'impact de leurs publications, même s’ils ne sont pas "journalistes". A eux d’acquérir les fondamentaux essentiels du métier pour se donner les moyens, en actualisant leurs pratiques, et en épousant les nouveaux modes de consommation des médias, d'aller à la rencontre de leurs publics !
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 4 décembre 2024.
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L'ère de la "post-réalité" ... Conséquence des réseaux sociaux : intéressante étude de l'UNESCO sur les "influenceurs" . (le 02-12-2024) |
Beaucoup s’alarment en ces temps d’incertitude … Les "nouveaux médias" ne s’encombrent en effet pas d'éthique, de déontologie et de vérité, et prennent auprès d’une part du public l'ascendant sur la presse professionnelle. Ces publications "alternatives" en particulier via les réseaux sociaux peuvent être diffusées par tout à chacun, équipé d’un simple smartphone connecté à Internet
Démonstration avec l’enquête "Derrière les écrans", que vient de livrer l’agence éducative et culturelle des Nations unies. Elle a sondé 500 influenceurs de 45 pays, avec l’expertise d’une équipe de recherche spécialisée de l’université d’État de Bowling Green aux Etats Unis.
Alors que les influenceurs sont devenus une source majeure d’information pour le grand public, 62% d’entre eux ne procèdent pas à une vérification rigoureuse et systématique des faits avant de partager des contenus comme le rapporte la RTBF qui s’est procuré le document.
Vérité, rigueur, exactitude, intégrité, équité, imputabilité … Ce sont les maîtres mots généralement retenus pour définir ce qu’est la déontologie des journalistes. Devoir d'informer, respect du lecteur de l’auditeur ou du téléspectateur, intérêt public, droit de savoir… Ces principes visent à garantir la crédibilité des publications, au même titre que l'indépendance à l'égard des pouvoirs politiques et économiques, le respect de la vie privée et la protection des sources d’information. Les créateurs de contenu, eux, ont du mal à déterminer les meilleurs critères pour évaluer la crédibilité des informations qu’ils trouvent en ligne. 42% des personnes interrogées utilisent comme principal indicateur le nombre de mentions 'j’aime' et de 'partages' qu’un article a reçu sur les médias sociaux.
Ils sont 21% à n’avoir aucune réticence à partager un contenu s’il leur a été communiqué "par des amis en qui ils ont confiance", et 19% déclarent se fier "à la réputation" de l’auteur ou du diffuseur initial du contenu. Les médias d’information grand public ne sont que la troisième source la plus fréquente (36,9%) des créateurs de contenu, après leur propre expérience et leurs propres recherches et entretiens.
59 % d’entre eux ne connait pas ou n’a que vaguement entendu parler des normes internationales et des cadres réglementaires relatifs aux communications numériques. Seuls un peu plus de la moitié des répondants, soit 56,4% connaissent les programmes de formation qui leur sont destinés. Et seulement 13,9% de ceux qui connaissent ces programmes y ont participé.
Il est "convenu" de dire que nous sommes entrés dans l’ère de la "post-vérité" ... L’étude rendue publique par l’Unesco valide un état de fait, que les auteurs soient des influenceurs ou même des usines à troll financées par des politiques ou des indutriels ... Fake news, bullshit ou infox, jamais la campagne américaine par exemple qui vient de se dérouler n'aura vu circuler autant de propos mensongers. En quelques mois, Donald Trump est parvenu à tisser une réalité alternative qui se superpose désormais à la vérité.
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 2 décembre 2024.
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Téléthon mais aussi maintenant Digi-Thon ! En parallèle de la TV, les réseaux sociaux comme Twitch montent en puissance d’année en année. Avec des Games, ils captent les jeunes publics ! (le 28-11-2024) |
Le Téléthon, comme son nom l’indique depuis 1987 lors de la 1ère édition, est d’abord une opération destinée au petit écran, avec France Télévisions qui demeure le maître d’œuvre.
Mais compte tenu de l’évolution des modes de consommation des médias, les autres écrans montent indéniablement en puissance. "Twitch est un canal d'expression incontournable pour s'adresser à un public qui n'est pas forcément sensibilisé à la cause, et notamment les jeunes qui regardent de moins en moins la télévision" … Voilà ce qu’explique Christophe Piton, le responsable marketing, réseaux sociaux et opérations spéciales d’AFM-Téléthon.
En s’appuyant sur un méga concours de jeux en ligne, le service de streaming vidéo en direct et de vidéo à la demande Twitch s’impose depuis 2021 comme le complément indispensable pour aller à la rencontre du public qui s’éloigne des médias traditionnels. Cette année encore donc pour le Téléthon, ce canal numérique parallèle aux chaînes de France Télévisions jouera lui aussi son rôle pour récolter des dons au profit de la lutte contre les myopathies.
L’an dernier, plus de 300 000 euros y ont été récoltés …
Le cœur de l’évènement cette année sera situé à Evry au sud de Paris, avec des créatrices et des créateurs de contenus, ainsi que des personnalités de l’e-sport. Ils y seront devant des centaines de spectateurs ce vendredi et samedi, et en direct avec des milliers d'internautes …
200 streamers seront réunis sur place et bien plus en région pour des sessions de jeu en ligne, mais aussi des talk-shows, des rencontres, des échanges avec des chercheurs et des familles concernées par des maladies rares. Avec évidemment l’organisation de défis déjantés.
Animées notamment par Jules Thiébaut, ces 30 heures de stream seront diffusées sur les chaînes Twitch de l’AFM et de France TV Slash. France 2 diffusera de son côté, de 0 h 30 à 2 h dans la nuit de vendredi à samedi 30 novembre, une émission 100 % gaming, animée par Samuel Étienne, animateur de France Télévisions et visage emblématique de Twitch avec 1 million de followers, avec les journalistes Nacer Boubekeur et Anthony Jammot.
"Ce sont les mêmes ingrédients qu’à la télé, mais les créateurs de contenus apportent un ton plus léger et davantage d'interactions avec les spectateurs", précise Christophe Piton le responsable marketing.
Depuis plusieurs jours, les streamers de toute la France mobilisent leurs communautés, sur leurs canaux numériques qui vivent leur vie, en parallèle du petit écran traditionnel …
Au-delà des échanges et des jeux, la finalité est bel et bien de participer au compteur global des promesses de dons du Téléthon. Il faut dire que sur Twitch, les créateurs sont entraînés à rendre le don ludique à travers des jeux ou des défis pour inciter leurs communautés à les financer. Ils vivent eux-mêmes de ce que leur verse leurs publics …
Ce Téléthon 2024 est parrainé par le chanteur Mika.
Comme avec Mika sur France 2 et France 3, streamers, chercheurs, malades et bénévoles vont donc se relayer en direct sur Twitch, pour faire connaître les myopathies au public éloigné désormais des médias traditionnels et les inciter, eux aussi, à donner.
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 29 novembre 2024
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ICI : Au fond, il est urgent d’attendre, compte tenu des incertitudes politiques… Même si dans la forme, ça avance toujours, un peu : France Bleu deviendra ICI le 6 janvier. (le 28-11-2024) |
Quid des projets de rapprochement au sein de l’audiovisuel public ? Le dossier qui est fondamental pour les salariés de France Bleu et France 3, s’agissant de l’action régionale, et donc aussi pour leurs publics est primordial…
Les internautes reprennent la story de Don Quichotte de la Mancha en parodiant la nouvelle marque de l'audiovisuel public dédiée à l'action régionale : se battre contre des moulins, aux vents hasardeux ... Force est de constater en effet que tout en voulant faire décoller le projet, le contexte global conduit les entreprises à sortir les aérofreins !
Que pèse ce dossier aujourd’hui au regard des questionnements sur le budget global du pays, si ces prochains jours la France se retrouvait à nouveau sans gouvernement, ouvrant une nouvelle période d’incertitude quant aux priorités budgétaires ?
Chacun aura tout de même compris que la finalité du projet réside d’abord dans la rationalisation des savoir-faire et de la productivité des 2 entreprises : les 44 radios locales de RF et les 24 stations de France 3.
Tout en présentant l’affaire de façon vertueuse, la création d’une nouvelle "race" de média qui allie radio télé et web sous une même marque sensée s’inspirer du précepte : "L’Union fait la force". L’affichage : que la nouvelle offre soit en ordre de marche et réponde aux attentes des publics compte tenu des nouveaux modes de consommation des médias.
Oui mais … Ce projet dans les cartons depuis de longues années peine à se concrétiser, du fait de l’histoire et de la culture de chacune des 2 entreprises, des disparités des statuts de leurs salariés.
D’où la crainte des pros des radios : se faire "manger" par la télévision, et redevenir comme au temps ou FR3 c’était aussi la radio, à un rôle de pauvre complément de l’offre télévisuelle …
Alors qu’aujourd’hui en réalité, ces 2 médias traditionnels devraient sans doute réfléchir au fait que le premier média c’est le web et surtout les réseaux sociaux !
Mais en réalité la difficulté au fond, comme le "Tout Paris" le dit, n’est-elle pas tout autre ?
Parce que même s’il s’agit d’une affaire qui regarde en premier lieu les régions, le mode jacobin du management à la française fait que tout se pense et se décide, en intra périphérique parisien.
Pourtant les responsables de France Bleu et de France 3 en région, œuvrent d’ores et déjà avec leurs équipes. Ils construisent les fondations de la nouvelle offre, depuis leurs territoires. Malgré les difficultés, ils testent, innovent, expérimentent … Vu de chez eux, pour reprendre le meilleur slogan de France Bleu à l’époque, ils sont à l’initiative, comme en 1980, au bon vieux temps de la création des 3 premières radios locales de Radio France à l’initiative de Jacqueline Baudrier, et de René Marchand qui est décédé il y a quelques jours.
Mais pour nombre d’observateurs en interne comme en externe … Les tops managers, de part et d’autre de la Seine, semblent eux surtout réfléchir à leur avenir personnel et aux opportunités de conquérir le leadership de la future structure appelée à piloter l’ensemble de l’audiovisuel public. Alors que les spécialistes du dossier s’accordent pour prédire que ce Graal sera offert à une personnalité extérieure … Les réseaux sociaux de doctes personnalités, toutes mieux informées les unes que les autres, avancent déjà des noms ! Toujours est-il que l’action régionale, qui engage pourtant l’essentiel des budgets et le plus grand nombre de salariés tant à Radio France qu’à France Bleu, apparaît en réalité comme un fardeau, dont le microcosme parisien se passerait bien.
Alors donc … Advienne que pourra ? Un haut dirigeant de l’une des entreprises confie à e-crossmedia qu’en réalité, une question anesthésie les réflexions : "Et si le Rassemblement National parvenait au pouvoir … Quid de l’audiovisuel public ?"
Durant la campagne des législatives, après la dissolution de l’Assemblée nationale, les figures du parti présidé par Jordan Bardella ont en l’occurrence mis leurs cartes sur table : dissolution du service de l’audiovisuel public en effet, sauf 3 missions … L’international, l’info continue, et … L’action régionale !
Dans d’autres cas de figure ... Si le centre conservait le pouvoir ou même s’il passait à gauche, le devenir des médias publics dédiés à la proximité, même si leur évolution déjà engagée était toujours encouragée, ne serait pas remise en question.
Alors ? Nombre d’observateurs critiquent en permanence la main mise d’énarques et de spécialistes des tableaux excel financiers au top management de ces entreprises … Quid des "professionnels de la profession" qui eux, tout en prenant en compte le contexte, pourraient savoir conserver au cœur de leur réflexion l’intérêt général et les services, actualisés, toujours à rendre aux publics. Ne serait-ce qu’au nom de la démocratie, celle qui compte, celle du terrain … La proximité !
Martin Ajdari, nommé ce jeudi Président de l'Arcom, il succèdera à Rock-Olivier Maistre, veillera à ces évolutions : Dirigeant tant à Radio France qu'à France Télévisions, et récemment à l'Opéra de Paris, sait que, dans chaque moulin, il y a du grain à moudre !
Comme il est coutume de le dire à Issy -ICI- les Moulineaux et l'écrivait Cervantes : Don Quichotte ne se satisfait pas du monde tel qu'il est, il faut vouloir le changer, le transformer.
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 28 novembre 2024.
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"Ici, c’est l’Hérault" … La radio locale de service public du "34" célèbre ses 40 ans et fait sa mue vers ... ICI, le 6 janvier. Ce sera son 7ème nom depuis le début des ondes à Montpellier ! (le 26-11-2024) |
C’est une page d’histoire qui se tourne du côté des radios locales créées par Radio France dès 1980. Une à une, suivant les dates de leur création, elles célèbrent leur 40ème anniversaire, comme ces jours-ci, la station dont les studios sont implantés à Montpellier, et dont la zone de couverture demeure le département de l’Hérault : plus d’1million 200 000 habitants. Ici, comme ailleurs dans l’hexagone, la radio de proximité est ancrée dans l’histoire !
C’est dès 1927 que Montpellier Languedoc-PTT commence ses émissions. Elles sont incorporées ensuite à la radio du régime de Vichy, avant de reprendre en 1945 …
Comme toutes les radios de France, elle tombe sous le joug du monopole voulu par l'état et s’appelle donc RTF, puis ORTF, puis FR3 à partir de 1975 …
8 ans plus tard, la station à dimension régionale passe administrativement sous le giron de Radio France. Rapidement, pour plus de proximité comme toutes les créations de radios locales à l’époque, sa zone de service est restreinte à l’échelle départementale. Les émissions dans ce nouveau format débutent le 24 novembre 1984. Il y a donc 40 ans !
L’une des journalistes de la station, Léopoldine Dufour, nous raconte cette histoire ...
De l’ouverture de Radio France Hérault, à la nouvelle marque France Bleu dès 2000, jusqu’à la prochaine échéance, qui se précise : Ce sera le 6 janvier.
C’est donc la création de Radio France Hérault, qui en 2000 devient France Bleu comme toutes les radios locales de Radio France, et qui s’apprête à vivre une forte évolution, pour ne pas dire une révolution : histoire, comme le souhaite la tutelle, d’épouser une nouvelle fois l’époque …
Le 1er janvier prochain, la radio locale de Montpellier sera pour la 7 ème fois rebaptisée : Elle s’appellera "ICI Hérault" ! Cette radio, comme ses 43 sœurs du réseau des radios locales de Radio France, sera officiellement fiancée localement avec les équipes de télévisions de France 3. Fiancée seulement … Même si elle portera déjà le nom de son nouveau couple : "ICI" … D’aucuns remarqueront toutefois que l’autre composante de la nouvelle union conserve, elle, son patronyme sur une large partie de son antenne… ICI n’étant sur le petit écran que le label qui distingue les productions de proximité, sur une chaîne qui demeure "nationale" aux yeux du grand public. Sur les télécommandes des téléviseurs, elle sera toujours la 3.
Fiançailles donc ... mais pas encore mariage puisque la fusion, initialement envisagée par la tutelle ne serait, pour l’heure, plus d’actualité… C'était le projet, avant la dissolution de l'Assemblée nationale. Affaire à suivre …
"ICI Hérault" sera-t-elle l’une des héroïnes de cette nouvelle histoire à écrire, en épousant le 7ème nom de son histoire, 97 ans après les 1ères ondes publiques émises depuis Montpellier ?
Le chiffre 7 en numérologie a tout du porte bonheur … Il symbolise l'esprit, l'introspection et la sagesse spirituelle… Il en faudra aux équipes pour fonder une famille avec son nouvel alter-ego… Il se dit d’ailleurs également que le chiffre 7 est le numéro de la chance, par excellence …
Mais puisqu’il s’agit de radio, "ICI Hérault" a, phonétiquement, une botte secrète … Sète ! Comme Brassens le chantait, fort de sa proximité avec l’ïle singulière … "C'est une plage où, même à ses moments furieux, Neptune ne se prend jamais trop au sérieux, Où, quand un bateau fait naufrage, le capitaine crie : " je suis le maître à bord ! Sauve qui peut ! le vin et le pastis d'abord ! chacun sa bonbonne et courage !"
Toujours est-il que le nouveau nom "ICI" peut d'ores et déjà revendiquer un réel succès de fidélisation sur le web ... En amont de l'adhésion des publics s'agissant de la radio et de la télévision !
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 26 novembre 2024.
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X , bientôt aussi une TV aux États Unis ? Comme il a racheté Twitter, Elon Musk serait intéressé par MSNBC, qui est en vente ... (le 23-11-2024) |
En 2017, Elon Musk demandait combien coûterait le rachat de Twitter. Il y a 2 ans, il l'achetait et le rebaptisait X. Alors ... Une publication du milliardaire postée ce vendredi fait, en tous cas, l’effet d’une bombe : Il y dialogue d'ailleurs avec le fils de Donald Trump …
Positionnée à gauche, cette chaine a fortement combattu le candidat républicain durant la campagne. Depuis la nouvelle élection de Donald Trump, ses audiences sont en chute libre. A tel point que le consortium auquel elle appartient la met en vente !
Pour Laurence Haim, la journaliste spécialiste des Etats Unis que nous avons joint au téléphone, et qui vient de couvrir la campagne aux USA pour franceinfo: il ne s'agit que d'une idée qui se propage sur les réseaux sociaux. " L'éditorialisation systématique de l’information sur MSNBC et CNN est le facteur principal de la chute vertigineuse des audiences des chaines d'infos américaines. Un jour récemment, CNN a même chutée à seulement 80 000 spectateurs".
D'ores et déjà en tous cas, des internautes imaginent la création de "X TV", dédiée aux posts publiés sur le réseau social … Alors même que des informations fausses ou trompeuses sur les élections américaines publiées par Elon Musk sur son réseau social avaient déjà amassé au printemps plus de 1,2 milliard de vues.
Depuis longtemps Trump comme Elon Musk fustigent les médias traditionnels, et prétendent que l’info, la vraie, c’est sur X qu’il faut la chercher …
"Vous êtes les médias, maintenant !" Ce tweet d’Elon Musk, publié le 6 novembre a été vu plus de 105 millions de fois !
Selon l’historien David Colon, spécialiste des médias qui publie une tribune dans les colonnes du Monde … "Celà marque sans doute l’entrée dans un nouveau régime informationnel, dominé par les médias sociaux, dont le modèle économique est indifférent à la qualité et à la véracité de l’information qu’ils propagent. A bien des égards, Elon Musk incarne mieux que personne la nouvelle dynamique entre influenceurs, algorithmes et foules numériques. Celà constitue le creuset d’une part croissante de l’information parvenant sur nos écrans, au détriment de celle qui émane des médias traditionnels".
En attendant, parmi les nominations annoncées par Donald Trump, Brendan Carr, soutenu par Elon Musk, sera chef du FFC, le régulateur des médias aux Etats Unis. Sans parler de X, évidemment, il entend démanteler "le cartel de la censure" incarné selon lui par Facebook, Google, Apple, Microsoft".
Le correspondant de France 24 à Washington annonce les évolutions à prévoir, sans évoquer encore le cas du possible rachat de MSNBC par Musk …
Selon Reporters Sans Frontières : Donald Trump a demandé au moins 15 fois à la FCC de révoquer les licences de diffusion des chaînes de télévision. Il a également appelé à sanctionner ABC News après que la chaîne ait diffusé le débat qui l'opposait à Kamala Harris. Pendant la campagne, il a même promis que Comcast, la société mère de MSNBC, ferait l’objet d’une enquête pour trahison s’il était élu. Alors ... Le rachat par Musk évoqué aujourd’hui serait encore bien plus radical !
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 23 novembre 2024.
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