2026 sera-t-elle l’année des "solutions", pour répondre aux "dissolutions" politiques et sociétales ? Les médias, tradis et "nouveaux", sont au cœur du réacteur : explosif ! (le 29-12-2025) |
Depuis la "dissolution" de l’Assemblée nationale il y a 1 an et demi, l’incertitude politique en plus du contexte mondial gangrène la société française.
Les médias n’y échappent pas. Comme tous les secteurs d’activité et les partis politiques, ils sont fragilisés. Nombres de projets lancés, sont freinés.
Cette crise est d’autant plus aigüe que la révolution digitale conduit à une autre forme de "dissolution", celle des recettes publicitaires qui profitent au web au détriment des journaux, radios et chaînes de télévision.
"Dissolu" également … Le ressenti critique des publics, leurs nouvelles attentes qui s’affirment. Cela nécessiterait un renversement de table. Mais c’est une forme de statu quo qui s’installe, la situation s’avère globalement figée. En mode "sauve qui peut", le monde des médias oscille entre attentisme face aux incertitudes de son devenir, et conservatisme. Pour épouser l’air du temps, c’est pourtant une révolution culturelle qu’il faudrait assumer de conduire, alors que les pros des "médias tradis" semblent s’accrocher aux pratiques qui ont fait leurs jours heureux.
"Dissolution" des audiences, aussi … Les médias traditionnels perdent toujours plus de terrain au profit du web et des réseaux sociaux. La radio : avec 36,8 millions d'auditeurs quotidiens, perd plus d'un million de paires d'oreilles en un an, Elle est fragilisée même si son influence demeure forte.
La télévision : les moins de 50 ans passent de moins en moins de temps devant leur poste : de 1 h 35 par jour en moyenne en janvier 2024, ils ne l'ont regardée qu'1 h 19 le mois dernier. Mais ils ne délaissent pas les écrans, ni l’audio, pour autant. Début 2025 ils consultaient pendant plus d'une heure chaque jour leurs réseaux sociaux et passaient presque 30 minutes sur les services de streaming comme Netflix, Prime ou Disney +.
Les marchés "se dissolvent" avec la profusion des offres accessibles par le web. Les publics y trouvent de manière plus souple que sur les vieux médias des mises à jour immédiates, des analyses et de l’interaction, à des vidéos, de l’audio et du texte.
"Dissolus" dans leurs pratiques ... Ils souhaitent autant des contenus courts que des formats longs, quand ils veulent et où ils veulent.
En quelque sorte, ils inventent la complémentarité des supports que les médias traditionnels peinent à mettre en place !
Au-delà de la diffusion linéaire traditionnelle, il s’agit désormais de penser multi diffusion, déclinaisons sur le web … Autrement dit, gérer un nouveau "mix-éditorial".
Pour contrer cette "dissolution" des usages le digital ne devrait-il pas surtout servir aux médias traditionnels : teaser, valoriser les contenus, donc recruter de l'audience ? Plutôt que de devenir des médias propres, et parallèles qui ne profitent qu'à la notoriété de la marque...
Il s’agit surtout aussi pour les médias "pros", dans ce nouvel espace hyper concurrentiel, d'estampiller leur différence, avec les publications "fake" qui pullulent…
Tout un chacun prétend pouvoir challenger les pros de l’info, sans aucune notion de vérification des faits, simplement armé de son smartphone en publiant sur les réseaux sociaux. L’internaute détient autant de pouvoir de diffusion que les entreprises de presse dignes de ce nom. Et par ricochet, les fondamentaux des pros des radios télévisions ou de la presse écrite sont questionnés, voire régulièrement remis en cause.
C’est l’avènement des fake-news, des complots des dérives partisanes, et du dégagisme. Cela vise autant les responsables politiques que les journalistes ou les animateurs dits "humoristes", perçus comme des élites. Comme tout un chacun, les médias professionnels en sont la cible via les réseaux sociaux. Même si les pouvoirs publics tentent en Europe de limiter les dégâts. Si bien que le français, ex-commissaire européen qui a livré la bataille contre les plateformes étasuiennes, est désormais "persona non grata" outre atlantique.
En 2025 notre PAF, à l’image de l’ensemble de la société, a continué à muter en mode "dissolution" avec le digital ! 63% des Français interagissent sur leurs RS, surtout évidemment le jeune public. Facebook et YouTube qui fidélisent plutôt les adultes dominent toujours, mais TikTok et Instagram plébiscités par les Gen Z et les Millennials continuent à progresser. Un tiers des utilisateurs consultent les réseaux sociaux tout en consommant un autre média (TV, radio, podcast). Chez les jeunes gens la tendance est encore plus forte : 71%.
"Dissolues" aussi ... à l’Assemblée nationale.
Comme l’écrivait il y a quelques jours le Canard enchaîné : "C’est l’une des pires séries du moment, tournée dans un palais de la République, avec tout un tas de chouettes acteurs connus ou non (élus, hauts fonctionnaires, journalistes, etc.). Le pitch : l’audiovisuel public est-il vendu à la gauche ? Pour la droite et la droite de la droite, relayées en continu par les médias Bolloré, aucun suspense. Surtout depuis que deux journalistes du service public ont été filmés à leur insu en train de parler boulot avec deux élus socialistes."
"Dissolu" est donc, pour résumer et conclure, le bilan des 2 dernières années.
Et "dissoutes" sont pour les pros, la confiance et l’envie d’avoir envie. Pourtant, les dossiers en attente ne manquent pas, tant dans le secteur privé que pour le service public :
Et si 2026 amenait les médias à redevenir volontaristes, proactifs, et inventifs ?
Et si pour sortir du contexte de "dissolution", c’était la "solution" ?
Souhaitons que l'année 2026 soit ... nouvelle !
Thierry Mathieu e-crossmedia le 29 décembre 2025.
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Barnum, l’audiovisuel public ??? Ou Barnum ... la commission d’enquête qui apparaît d’ores et déjà "confite" ? Bonne trêve des confiseurs à tous ! (le 19-12-2025) |
Avec l’appui de l’IA ... "La Trêve des confiseurs désigne la période calme entre Noël et le Nouvel An, où l'activité politique, boursière et médiatique ralentit, laissant le champ libre aux confiseurs qui, eux, sont très actifs. Cette pause permet aux gens de profiter des fêtes et d'acheter leurs douceurs, marquant ainsi une pause pour les débats".
Les questionnements souvent formulés ces derniers jours en mode outrancier s’agissant de l’audiovisuel public dans le Barnum qu’est devenue la Commission d’enquête parlementaire pourront-ils se régénérer après les fêtes ?
La table n’apparaît décidément pas renversée, puisque les différents responsables déjà entendu(e)s au Palais Bourbon ont pu jouer leur partition : le contradictoire étant tellement à charge qu'il en a largement perdu son crédit.
Alors ... La Commission au final, ne proposera-t-elle que des plats réchauffés, sans saveur et même quelque peu frelatés ?
Pour nombre d’auditeurs et de téléspectateurs qui dégustent en majorité encore dans ce pays les productions de Radio France et de France télévisions, les fausses notes outrageusement épicées des partisans de la privatisation, chantées sur tous les tons par le rapporteur, dénaturent par le menu, les débats.
Les louables intentions portées par la représentation nationale, pour dresser un état des lieux factuel de l’activité et de la performance de ces entreprises au service des publics apparaissent dévoyées à des fins bassement partisanes, avec pour principal objectif de nourrir souvent en mode poujadiste, les prochaines échéances électorales.
Voilà pour la forme !
Quant au fond, Quid de ces entreprises promises à une illusoire privatisation puisque le marché publicitaire ne le permettrait pas ?
S'agissant de Radio France, puisqu'e-crossmedia a déjà traité de France Télévisions...
Quid du service d’information continue franceinfo: que seul le service public en radio a su financer, et dont la complémentarité avec sa chaine éponyme en télévision ne demande qu’à être considérée et budgétée depuis une dizaine d’années.
Quid des formations musicales : les 2 orchestres, le chœur et la maitrise de Radio France et de la chaîne qui leur est affiliée France Musique. Elle est en conquête d'audience !
Quid de France Culture, joyau unique au monde qui peut s’enorgueillir de 3 % d’audience. Succès indéniable, comme l’est également sur un autre registre FIP dont le singularisme est reconnu sur la planète entière pour son antenne premium et ses 12 webradios !
Quid de la mission en direction des jeunes avec l’offre Mouv’ désormais, assez judicieusement déployée sur le web pour aller à la rencontre de son public ?
Quid encore et surtout peut-être de l’action régionale et des 44 radios locales désormais dénommées ICI dont le rapprochement avec les 24 stations locales de France 3 n’avance qu’à petits pas. Elles sont en perte d’audience tant leur ADN a été galvaudé surtout du fait de l’affaiblissement budgétaire. Les régions sont, depuis des années, la variable d’ajustement du groupe. Les stations locales de service public, c’est un quart du personnel et un tiers du budget pour Radio France !
Le fond de ces questionnements n’a qu’à peine été évoqué lors des premières auditions de la Commission d’Enquête Parlementaire, puisque les débats ont tourné au pugilat, sur fond d’ambitions partisanes …
Comme le dit ce vendredi Jérémie Iordanoff député de l'Isère, à l'occasion de l'audition de Thomas Legrand, " Il faut être respectable pour être respecté".
Maintenant débute "la trêve des confiseurs". Rendez-vous l’an prochain pour de nouvelles auditions qui, si elles se poursuivent dans le même état d’esprit et quels que soient les intervenants, ne permetront pas de prendre en compte l’intérêt général !
Pour actualiser certaines des offres et travailler à répondre aux nouvelles attentes des publics, des expérimentations ne seraient-elles pas judicieuses, pour épouser l’air du temps ? Prendre en compte les exigences budgétaires, tout en sauvegardant l’ADN de ce patrimoine, celui de l’audiovisuel public, dans toutes ses dimensions ...
L'IA précise : Trêve des confiseurs ... "Il leur appartient de peser ou de mesurer les divers ingrédients, avant de les mélanger et de régler le mélange, puis d'étirer ou de mouler le produit pour l'optimiser" . Et si ce savoir-faire patrimonial, pouvait servir ?
Belle trêve des confiseurs à tous ! e-crossmedia reste mobilisé sur le suivi de l’actualité de la vie des pros de la radio, de la TV, du Web, de la presse écrite .
Thierry Mathieu e-crossmedia le 19 décembre 2025.
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Remake du "Tribunal des flagrants délires" à l'Assemblée pour l'audition de la pédégère de Radio France. Quand les outrances saturent le débat, la radio publique en ressort grandie, et pas que numériquement ! (le 17-12-2025) |
Manquent … Claude Villers, Luis Rego et Pierre Desproges !
L’audition ce mercredi après-midi de la Présidente de Radio France a donné lieu à un spectacle affligeant. Pourtant, d'emblée Sibyle Veil a cherché à dresser un état des lieux factuel …
Intervient dans la foulée le rapporteur, député -ciottiste- de l’Hérault que le Président -Horizon- de la commission Jérémie Patrier-Leitus tente sans succès de cadrer… Charles Alloncle mentionne une rumeur diffusée par la station du groupe Bolloré Europe 1 qui laisse entendre que des pressions peuvent être exercées sur les débats : un rendez-vous privé dans un café entre l’ancienne dirigeante de Radio France Laurence Bloch et Thomas Legrand mettant en cause par ailleurs un député membre de la commission absent, allez savoir pourquoi, pour l’audition… Le feuilleton dégringole immédiatement à un statut de série B.
Au fil des thématiques s’enfonce le clou … Comme la semaine dernière pour l’audition de Delphine Ernotte la Présidente de France Télévisions, explose à l’écran le parti pris, dans son rôle de procureur, du rapporteur. Sa posture a d’ailleurs été dénoncée en amont ce matin, justement sur France Inter par Yaël Braun-Pivet, la Présidente de l’Assemblée nationale : "Parfois les commissions d’enquête peuvent être dévoyées à des fins politiques, explique-t-elle. Il faut faire attention parce que c’est un formidable outil de contrôle du Parlement sur l’action des pouvoirs publics. "
Cour des miracles, pour ne pas dire "basse-cour " cet autre moment où une députée LFI outrepasse manifestement son mandat en critiquant une chroniqueuse de France Inter. Une fois encore le Président de la commission d’enquête tente d’arbitrer les débats enflammés pour raison garder …
Pluralisme, humour, vie sociale de l'entreprise, congés des journalistes ... Sibyle Veil parvient tout de même, entre les séquences de sarcasme, à parler de la vie de son entreprise.
Parmi les thèmes abordés celui du devenir de l'action régionale, des 44 radios du réseau ICI en phase de rapprochement avec les 24 stations de france 3. Pressée par le temps, et voyant le dossier depuis son siège parisien, pour ne pas dire tout autant "jacobin", la présidente de Radio France ne met en avant que l'apport des stations en région pour les autres antennes... Les radios "nationales".
Mais quid de la mission des 44 radios ? Elles existent bien, elles-mêmes, sur leurs terrains ! Même si leurs performances en termes d'audience sont plutôt en berne ... Quel sera le devenir de ces antennes déjà fiancées avec les TV régionales de service public ? Qu'adviendra-t-il de leur ADN, de leurs moyens de leurs missions, quand elles convoleront comme le souhaite la tutelle en juste noce avec la 3 ? Elles portent d'ailleurs déjà le même nom !
Reste que le rapporteur, rappelé à l'ordre par le Président de la commission insiste après la séance sur ses réseaux sociaux ...
Thierry Mathieu e-crossmedia le 17 décembre 2025.
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Culte ... Déjà culte ! FIP CULTES depuis ce lundi 15 décembre en streaming ! Le meilleur de la musique patrimoniale, sans pub ... (le 15-12-2025) |
INCONTOURABLE !
Une offre de radio à déguster à partir de ce 15 décembre :
"Fip Cultes."
![]() Que du bonheur,
vraiment !
"En illimité, une webradio
dédiée uniquement aux titres cultes qui ont fait l’histoire
et continuent de faire vibrer le présent.
De Blur à Bowie,
d’Aretha Franklin à Amy Winehouse,
du thème du Mépris à Purple Rain..."
A relire,
notre article :
Thierry Mathieu
e-crossmedia
le 15 décembre 2025. |
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A Nancy, chez Majorelle et Gallé qui ont su industrialiser leur art pour satisfaire le public, ICI ouvre sa 41ème locale co diffusée ce lundi ! Alors que l'audiovisuel public comparaît à l'assemblée nationale ... (le 15-12-2025) |
Avant l’audition de Sibyle Veil, Présidente de Radio France ce mercredi, devant la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale, la patronne du réseau des radios locales de service public "ICI" a saisi ce lundi matin l’occasion de réaffirmer les fondamendaux. Même si le déploiement des matinales a débuté depuis 6 ans avant son arrivée à la tête du réseau Bleu, et qu'elle n'a, en quelques sortes, qu'assumé la continuité de service public, Céline Pigalle inaugurait ce lundi à Nancy la 41ème ouverture de matinale co diffusée par France 3. En sa qualité également de directrice des rédactions de l’ensemble de Radio France, elle a enfoncé le clou au micro de Mathieu Barbier d’ICI Lorraine, face aux attaques du groupe Bolloré contre le service public :
Cet engagement de Céline Pigalle intervient en amont de l’audition, dans 2 jours de la Présidente de Radio France. Pour elle, les critiques sur la gestion de RF ne sont pas de mise, les comptes de l’entreprise publique de radio étant à l’équilibre. Le positionnement éditorial en revanche fera à n’en pas douter à nouveau débat. Le député "Rassemblement national' Julien Odoul a d'ailleurs déjà porté l’estocade face à l’Arcom, à l’assemblée :
La Présidente de Radio France Sibyle Veil a déjà, face à la représentation nationale livré son point de vue :
Les Présidentes, de France Télévisions et de Radio France, ont choisi d’entrer en contentieux avec le groupe privé présidé par Vincent Bolloré, en déposant plainte. Ce qui n’a pas été du goût de la ministre de tutelle :
Le débat, pour ne pas parler de pugilat, durera encore des semaines devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale et ne cessera à n’en pas douter de s’échauffer. En témoigne l'interview du rapporteur Charles Alloncle, député proche d'Eric Ciotti ce lundi matin sur France Inter :
Des figures du journalisme contribuent à tenter de comprendre les tenants et les aboutissants de l’explosion du PAF à laquelle tout un chacun assiste. Le point de vue de Catherine Ney par exemple, historique pilier d’Europe 1 est intéressant à écouter :
Sibyle Veil, la Présidente de Radio France répetera à n'en pas douter au Palais Bourbon ce mercredi ce qu’elle a déjà dit. à propos du resenti de manque d'impartialité éditoriale. Comme ici, sur la locale de" ICI Saint-Etienne Loire" ...
Ou encore ici, à la maison ronde :
Reste une commission d’enquête dont le rapporteur ciotiste excelle dans son rôle d’avocat général à charge. Et un contexte global d’incertitude quant au devenir de la gouvernance du pays. Comme en a témoigné la figure en tête des sondages pour 2027, sur France 2 ce samedi soir, Jordan Bardella.
Céline Pigalle, en ouvrant la 41ème matinale des locales de Radio France co-diffusée par France 3 ce lundi matin, réaffirme les fondamentaux. Et les auditeurs à l'antenne les valident.
L'audiovisuel public est plébiscité par 69% des français, selon un récent sondage publié par la Tribune Dimanche.
Thierry Matrhieu e-crossmedia Le 15 décembre 2025
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" ICI Lorraine TV " (comprenez france3) co-diffusera dès lundi la matinale de " ICI Lorraine Radio " à Nancy. La marque ICI prend son envol et le plurimédia est dorénavant revendiqué. (le 12-12-2025) |
Discrètement, presque furtivement, en tous cas sans chausser de gros sabots lorrains ... Radio France et France Télévisions cheminent vers le global média de proximité, au moins pour son affichage, à Nancy ! Cette radio locale de service public sera en effet ce lundi la 41ème station du réseau à être codiffusée localement par France 3 en matinale.
Comme les gens de radio donnent rendez-vous aux auditeurs sur la FM, le DAB + ou sur ou une appli, le communiqué de presse invite les téléspectateurs à regarder maintenant la matinale radio dédiée à la Meurthe et Moselle et aux Vosges sur "ICI Lorraine TV, ex-France 3" . Si pour beaucoup cette formulation peut paraître anodine, elle est le reflet en réalité d’une indéniable avancée pour satisfaire à l’attente de la tutelle : l'édification du rapprochement des radios et des télévisions publiques en région n'avance qu'à tout petits pas !
Entretiens avec l’animateur matinalier, et tout d'abord Nathalie Broutin, Directrice de ICI Lorraine. "Ce sont nos services de com, centraux, qui manifestement se sont mis d’accord. Nous sur le terrain, nous ne savons pas ce qui va se passer vraiment dans le futur ! En tout cas, on a une capacité d’adaptation énorme depuis ces dernières années ! De la radio comme nous la faisions il y a 20 ans, il ne reste plus grand-chose, à commencer par les matériels que nous utilisons… La radio continue à s’adapter aux usages. Au jour le jour nos équipes évoluent. Ces changements se font presque naturellement comme on est passé dans notre vie perso du radio-réveil au téléphone portable et donc à la radio numérique : nous nous adaptons ! Donc après … Ce qui sera politiquement décidé demain, allons-nous vraiment vers une antenne commune, une conférence de rédaction commune, des chroniques communes ? Sincèrement, aujourd’hui, je ne le sais pas ! Mais en tout cas, quelle que soit la décision prise au niveau national pour ce réseau, les équipes sont en capacité de s’adapter et ça ne leur fait pas peur. Malheureusement nous n’avons pas de boule de cristal !"
En toute transparence, au pays de Baccarat et de Daum … Qu'est-ce que ça change pour vous, Maxime Veyrier, qui animez la tranche, le fait d’être co-diffusé en télévision dès ce lundi ? "Mis à part que je parle en regardant par moment la caméra, je continue à faire les gestes pour nos réalisateurs quand il s'agit de lancer une interview, un disque, un élément d’habillage d'antenne… Je continue à parler avec la standardiste pendant un disque quand il s’agit d’accueillir un auditeur à l’antenne : ça ne change absolument pas nos habitudes. Il y a juste une petite partie qui nous prend un peu plus de temps, c’est maintenant le maquillage ou l’ajustement de mes oreillettes, à la place du gros casque audio traditionnel qui n’est pas beau à l’image ! Il faut aussi expliquer parfois ce qu’il se passe en studio pour ceux qui nous regardent, mais surtout penser à ceux qui ne font qu’écouter ! Il faut que tout le monde s’y retrouve !"
Nathalie Broutin : "Ce qui est important pour nous, c’est que "ICI", cette marque globale que nous partageons avec France 3 depuis près d’un an progresse, que la promesse du slogan "radio - télé- digital" qui existe pour les 44 locales du réseau soit honorée. Après nous, il ne restera que 3 radios à devoir encore franchir le pas pour la matinale : notre voisine de Metz, puis Nîmes et Clermont-Ferrand."
"Pour que ceux qui choisissent dorénavant de nous regarder à la télévision il faut qu'ils y trouvent une valeur ajoutée : l’image ! Ca, c’est du ressort de France Télévisions et c’est pris en charge par Cécile notre éditrice visuelle qui est également une femme d’antenne. Elle est en lien avec les documentalistes de France 3 et avec l’INA, elle illustre à l’écran nos reportages, nos chroniques. Des images de la région tournées par des drones sont diffusées également pendant que la musique a sa place à l’antenne, des bandeaux défilent en bas de l’écran pour rappeler les faits essentiels de l’actualité, ou pour valoriser des rendez-vous à venir …"
"C’est en tous cas une expérience supplémentaire pour nos collaborateurs qui savent déjà faire beaucoup, beaucoup de choses … De leurs savoir-faire initiaux de pros de la radio, ils se sont mis au numérique et désormais ils vont faire de la télé, même si dans leur rôle personnel ils continueront en réalité à faire d’abord de la radio tout en étant filmés ! Il s’agit en réalité de s’adapter aux usages ! La radio, elle est vivante, elle est moderne, elle sait être réactive, et facilement tisser un lien avec ses fidèles !"
Maxime ... mais qui s’est déjà trouvé aussi face caméra en télévisions pour les 1ères … Cette nouvelle étape révolutionne-t-elle votre métier ? "Qu’il y ait l’image ou pas, je parlerai toujours de la même façon aux gens qui m’écoutent, même si dorénavant en plus certains me regardent ! L’important c’est l’âme qu’on met dans ce qu’on fait, face à un micro, et même s’il y a une caméra. Je suis le présentateur d’ICI matin Lorraine, ce qui inclut le son et dorénavant en plus l’image. Ce n’est que du + !"
Thierry Mathieu e-crossmedia le 12 décembre . |
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"Est-ce rentable le service public ?" Houleuse audition de la Présidente de FTV ce mercredi à l’Assemblée Nationale … Quand le rapporteur adopte une posture si partisane, est-ce rentable une telle commission ? (le 10-12-2025) |
"Ce n’est pas un tribunal !" Voilà l’entrée en matière du Président de la commission d’enquête parlementaire Jérémie Patrier-Leitus député Horizon du Calvados sur la neutralité du financement de l’audiovisuel public, ce mercredi après-midi au Palais Bourbon.
Face aux élus : Delphine Ernotte la Présidente de France Télévisions, avec plusieurs cadres supérieurs du groupe. Malgré les sourires de circonstance de part et d’autre, les nombreux photographes et caméramen venus immortaliser cette séance qui est une première ont pu saisir l’ambiance : la tension d’emblée est palpable.
En avant-scène évidemment la Présidente de FTV tente d'emblée de résumer ses arguments ... Mais elle n’est pas en mesure de terminer son propos liminaire …
Même s’il ne s’agit pas "d’un tribunal". comme l’a affirmé le Président de la commission, le rapporteur Charles Alloncle fidèle d'Eric Ciotti, prend rapidement le lead .
Le député UDR de l’Hérault, donc proche du Rassemblement National qui prévoit s'il parvient au pouvoir de privatiser le service public, ouvre les débats à propos des finances, à la manière d’un procureur général :
Signe des temps et de l’évolution des usages, ce ne sont pas les chaînes traditionnelles qui motivent en priorité les échanges...
... mais s’agissant du jeune public le canal francetv "slash". Quid de la modération des commentaires s’agissant par exemple de la sexualité ou d’un comité de justice pour Adama ? Arrive ensuite toujours dans son réquisitoire le thème du budget et la comparaison avec le secteur privé et les autres entreprises publiques de l’audiovisuel européennes.
Delphine Ernotte en profite pour valoriser la présence des équipes sur tous les terrains, ce que le secteur privé n'est pas en mesure d'assumer économiquement.
Manque de budget pour la chaine d’info continue franceinfo, dérives et erreurs éditoriales qui doivent être mieux contrôlées voire sanctionnées par les instances… Arrive ensuite la question des frais de réception durant la période COVID, dont la presse s'est fait écho ces derniers jours en parlant de "frais de réception", alors que l'essentiel des salariés étaient chez eux.
La Présidente de FTV rappelle les conditions de travail des personnels et la mobilisation de son entreprises singulièrement pour les enfants confinés …
Arrive, toujours avec la posture d’un procureur sensé représenter l’intérêt général le thême du nerf de la guerre : la rémunération de la Présidente et la part variable allouée chaque année en fonction des résultats comme pour tous les dirigeants d’entreprises publiques depuis une décision de François Hollande. Le député ciotiste Charles Alloncle se réfère au rapport de la cour des comptes :
Cette fois c’est Christophe Tardieu le secrétaire général de France Télévisions qui prend la parole …
Voilà pour la première partie de la séance, factuellement à charge, du fait du parti pris clairement exposé par le rapporteur de la commission. Les réelles interrogations concernant l’entreprise, son devenir, son évolution n’ont pas été d’actualité.
Viendra ensuite une salve de questions posées par des députés de tous bords Quitte à aller au clash ...
... qui viendra du député LFI de Paris Aymeric Caron avec 6 questions ...
A la fin de la commission d'enquête d'ici quelques semaines, que peut-il en resortir ???
Thierry Mathieu e-crossmedia le 10 décembre 2025.
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Antenne Premium en FM, streaming, et DAB +… Mais aussi les offres complémentaires pour épouser l’époque et coller aux nouveaux usages : "FIP Cultes" le 15 décembre ! (le 08-12-2025) |
Faire découvrir, ou redécouvrir, des morceaux qui éveillent la curiosité et invitent à se laisser porter … La station de Radio France iconoclaste dans le paysage, et mondialement saluée grâce au web, ouvre un nouveau chapitre avec "Fip Cultes", une webradio consacrée aux trésors qui ont traversé les époques et marqué des générations.
Fip entend sortir de son territoire sans renier ses fondamentaux : tous les styles, tous les répertoires …
Entretien avec Hervé Riesen, Directeur adjoint de FIP.
Le web est-il dorénavant plus important en termes d’audience, que les canaux de diffusion traditionnels ?
"Autant la chaîne premium reste importante, bien sûr, autant les enjeux se situent aussi maintenant sur le streaming. Les objectifs de réécoute d’une émission qui n’est plus en One shot, mais qui a une durée de vie grâce au web sont beaucoup plus forts. Par exemple … Dans un rendez-vous consacré à Oasis, à l’antenne et à réécouter sur le web l’animatrice en 40 secondes aura raconté comment ils ont choisi leur nom, C’était à l’origine un poster affiché dans une des chambres des 2 frères mais c’était le poster d’un autre groupe ! Elle a expliqué cette histoire parce que ça pouvait être confusant !"
"Avec 2h20 d’écoute quotidienne qui est calculée sur l’antenne linéaire, c’est-à-dire la plus haute durée d’écoute du marché, on ne va pas remettre en question l’accompagnement. Mais les podcasts et les web radios nous permettent de recruter pour l’antenne premium. Il ne faut pas changer les fondamentaux du métier ! Parce que par exemple des octogénaires qui découvrent les applis, on ne peut pas leur dire que la station ICI ou franceinfo qu’ils écoutent sur leur téléphone n’est pas la même que celle qu'ils apprécient de manière traditionnelle dans leur salle de bain sur un vieux poste."
"Nous, on est loin d'avoir tué notre cœur de métier, notre ADN, puisque le gros de l’audience se fait de 9h30 à 18h30. On a toujours des courbes inversées par rapport aux autres radios, surtout les généralistes. On a les 2 bosses du chameau ! Il y a un petit relâchement à la pause déjeuner mais en matinée et l’après-midi c’est très fort."
Vous restez un phénomène assez unique avec ce produit dans le paysage ? "Complètement unique, dans la manière de le faire, de le penser, de le fabriquer. Complètement unique ! Dans toutes les réunions de l’UER, selon les collègues avec lesquels je travaille, donc à l’échelle européenne, tous me disent … On vous écoute autant depuis la Norvège que de l’Angleterre ! Tous me disent que c’est la radio qu’ils rêveraient de faire ! Mais ils ne le peuvent plus compte tenu de la réalité du marché et de la concurrence des plateformes numériques … Notre offre s’est construite en 55 ans. La marque a eu le temps de s’installer, d’avoir son identité… Elle est complètement unique !"
Mais vous lancez donc FIP Cultes une nouvelle web radio... De Blur à Bowie, Yael Naïm à Sade, du thème du Mépris à Purple Rain, d’Aretha Franklin à Amy Winehouse, de Dj Mehdi à Missy Elliot, de Bashung à New Order, de Lennon à Jagger, d’Higelin à Fontaine, du Velvet à l’Hotel California, de Solaar à Rock The Casbah...
Votre marque ne continuerait pas à prospérer aujourd’hui sans que l’antenne prémium soit accompagnée, sinon boostée, par la complémentarité des web radios ? "C’est le paradoxe de l’époque ! Il y a 20 ans, on nous donnait pour mort parce que le streaming arrivait et on est 2 fois plus fort aujourd’hui que dans les années 2000 !"
Comme le précise Radio France : "Fip Cultes est la douzième radio du bouquet de radios Fip dont le succès est aujourd’hui éclatant : 4 webradios de Fip font partie du Top 10 ". https://www.radiofrance.fr/fip
Thierry Mathieu e-crossmedia le 9 décembre 2025
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Faire mieux, avec moins : budgets drastiques, commission d’enquête parlementaire mouvementée sur fond d’enjeux politiques… L’Audiovisuel Public dans la tourmente ! (le 06-12-2025) |
Delphine Ernotte pour FTV ce mercredi, Sibyle Veil pour RF la semaine suivante … L’actualité des radios et TV publiques se joue au Palais Bourbon pour qu’elles ne soient pas guillotinées, avec toujours une hypothétique loi destinée à les sauver mais en les révolutionnant !
Holding ou pas ? Le projet de loi doit toujours être voté en 2ème lecture à l’Assemblée nationale, si toutefois le budget global de la nation réussi à être voté et que des trajectoires budgétaires en découlent …
Mais le calendrier permettra-t-il à la ministre qui porte le texte de le défendre une dernière fois ? La trêve des confiseurs approche, comme les élections municipales. Elles contraindront sans doute bientôt Rachida Dati à quitter la rue de Valois pour livrer sa bataille pour la mairie de Paris. Ce compte à rebours lui permettra-t-il de mener à bien le projet présenté il y a 6 mois en conseil des ministres ?
Quoi qu’il en soit, la vie des entreprises publiques nécessite un examen de leurs perspectives budgétaires et des discussions avec leur tutelle. Il s'agit de leurs contrats pluriannuels, dits "d’Objectifs et de Moyens". Il semble entendu que l’audiovisuel public devra participer aux efforts, comme tous les secteurs, à hauteur de 70 millions d’économie : 65 en moins pour France Télévisions, 4 pour Radio France et 1 pour l’INA. Exprimés en pourcentage ces sommes peuvent sembler modestes, mais chacun des gestionnaires plaidera sa cause pour limiter la casse.
Alors qu’un rapport de la cour des comptes parle déjà de France Télévisions comme d’une entreprise "en péril", vu le déficit annoncé pour cette année : 40 millions ! Sachant qu’il faudra compter avec les 65 de dotation en moins du côté de l’état, l’addition sera corsée !
Le Figaro résumait le rapport de la Cour des comptes le jour de sa parution fin septembre dernier :
La pédégère Delphine Ernotte devance l’appel en projetant une économie de 150 millions d’euros en 2026, et prévient, tant ses troupes que l’ensemble de la presse : "Il n’y aura pas de tabou" pour tenter de recouvrer l’équilibre : encore des baisses d’effectifs, des séries et des films non produits, de grandes retransmissions sportives remises en question ... Tout en priorisant tout de même toujours 3 secteurs : "l’offre d’information, celles pour la jeunesse, et la capacité à investir dans les nouvelles technologies, et en particulier l’Intelligence Artificielle."
"Faire mieux avec moins " ... Voilà donc l’équation du moment ! Malgré le contexte budgétaire contraint, il s’agit toujours de renforcer l’audiovisuel public par ailleurs remis en cause par une large part de la classe politique, garantir son indépendance et son impartialité éditoriale, et toujours mieux épouser l’époque en s’adaptant aux nouveaux usages.
Loi ou pas loi, holding ou pas holding, l’une des pistes les plus avancées demeure le rapprochement des équipes, non pas de toutes les entreprises mais certaines de Radio France et de France Télévisions.
Au centre des réflexions : le digital, et 2 autres secteurs destinés à se révolutionner en "Global Média":
L’actualité continue, avec l'édification d'un "Grand" franceinfo: expérimenté depuis bientôt 10 ans ... Il s'agit de rassembler les personnels de FTV et RF travaillant actuellement pour cette offre de part et d’autre de la Seine avec encore très peu d’interaction à l’antenne, alors que l’offre numérique commune a su monter en puissance et rencontre un indéniable succès.
Le projet prévoit ... "A terme, la possibilité d’un rapprochement géographique des équipes facilité par le fait qu’elles dépendraient de la même structure. Cette démarche optimiserait la coordination éditoriale au quotidien, le développement et la polyvalence des journalistes et la mise en commun de moyens".
Une vidéo, il y a quelques années déjà exposait la promesse, toujours en devenir, sur les réseaux sociaux :
Copié-collé pour la proximité, qui bénéficie également depuis plus d’un an de la marque commune ICI. L'idée : rassembler les personnels du réseau des 24 stations de France 3 et les personnels des 44 ex France Bleu. Le projet entend "répondre à l’ambition de créer un média global de proximité et d’asseoir le label ICI. Cela afin de développer la polyvalence des équipes locales, favoriser le partage des moyens techniques des deux réseaux, par un mode de gouvernance unifié."
Partout dans l’hexagone, les équipes se rapprochent déjà et travaillent ponctuellement en proximité pour des évènements marquants. Bientôt aussi les 44 matinales des radios seront co-diffusées localement par France 3, ce sera le tour de l’équipe de Nancy dans quelques jours.
Mais pas d’organisation encore pour faire qu’au quotidien leur union fasse la force, malgré de belles volontés. Comme l’expliquait à France 3 l’équipe de la radio de Pau lors du passage à la marque ICI.
Chaude fin d'année pour l'audiovisuel public; pour qu'il ne soit pas déconfit d'ici la trêve des ... confiseurs. La séquence s'apparente à un saut dans l'inconnu !
Alors que FTV vient de faire la démonstration de ses talents avec le Téléthon, la Tribune Dimanche publie une enquête exclusive aujourd'hui : 69 % des français ont une bonne image du service public veulent le réformer mais pas le privatiser :
Thierry Mathieu e-crossmedia le 7 décembre 2025.
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Affrontements publics en commission sur l'audiovisuel, sur fond d'économies et d'idéologies : enjeux sonnants et trébuchants, aussi pour la démocratie ! (le 30-11-2025) |
"Avec le budget de l'audiovisuel public vous pouvez sauver, en un an, 6000 églises en danger, construire 20 000 places de prison, un réacteur nucléaire ou payer 100 000 profs !" Voilà l’évaluation répétée sur bien des plateaux par le député Charles Alloncle proche d’Eric Zemmour, et rapporteur de la commission d'enquête sur l'audiovisuel public.
Dès l’ouverture des débats la semaine passée, cette instance créée à la demande du député Eric Ciotti a fait dans la presse l’objet d’un soupçon... Ne s’agirait-il pas d’un procès à charge contre l’audiovisuel public : son budget annuel de 4 milliards d’euros, ses pratiques qui alimentent la polémique surtout face aux médias du groupe Bolloré avec en premier lieu la question du pluralisme ?
Parmi les observateurs, Pablo Pillaud-Vivien écrit dans la revue "Regards.fr" : "Pour l’extrême droite, il ne s’agit pas ici de réformer mais bien de délégitimer, de marteler que France Télévisions et Radio France seraient des bastions idéologiques, des repaires de "bobos", des officines de gauche financées par l’impôt. L’objectif est limpide : préparer l’opinion à leur démantèlement ou à leur mise sous tutelle par des intérêts privés amis. Bollorisation ou disparition, voilà l’horizon défendu par Éric Ciotti et Marine Le Pen".
Ce que confirme au micro de France Inter le député RN Philippe Ballard. Alors que le dernier sondage Odoxa publié mardi dernier donne Jordan Bardella vainqueur de l'élection présidentielle 2027, qu'importe son adversaire; l'ex journaliste élu sur la deuxième circonscription de l'Oise détaille le projet de son parti.
L’ex PDG d’Arte Jérôme Clément donne son point de vue, lui, sur le site "le journal.info" :
"Faire tomber Radio France, supposée être un repaire de gauchistes et affaiblir France Télévision est l’objectif à peine déguisé de l’extrême-droite. Un projet de loi sur l’audiovisuel doit d’abord soutenir le service public, garantir son indépendance éditoriale et financière ainsi que le respect des règles déontologiques sous le contrôle de l’Arcom, qui devra établir une régulation numérique solide et rigoureuse."
Le Président de l’Arcom, Martin Adjari a justement été la premier auditionné mardi dernier au Palais Bourbon :
Sont attendues désormais devant la commission, 2 des dirigeantes des entreprises de l'audiovisuel public : Sibyle Veil de Radio France le 17 décembre prochain et Delphine Ernotte de FTV dès le 10. Venant de chez Orange, cette dernière avait dès son arrivée à la tête du groupe il y a 10 ans défendu la nécessité d’un financement pérenne et suffisant pour honorer son cahier des charges.
Comme au micro de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1 où elle levait le voile sur la création de la version TV de franceinfo :
Le gouvernement prévoit une coupe supplémentaire de 50 millions d'euros dans les crédits programmés en 2025 pour l'audiovisuel public, dont 35 millions rien que pour France Télévisions.
Pablo Pillaud-Vivien : "L’argent public doit financer une information rigoureuse, exigeante, éclairante. France Télévisions et Radio France ont besoin de moyens qu’on ne cesse de leur retirer depuis des années, les contraignant à tailler dans tous les effectifs dont ceux des rédactions. Aujourd’hui, le champ médiatique est saturé par ceux qui font l’inverse : transformer chaque fait divers, sans enquête ni intelligence. (…) Mais attention : France Télévisions et Radio France ne peuvent être le miroir inversé de cette déferlante. Être "contre" CNews ne fait pas un projet éditorial. Comme être "contre" le RN ne fait pas un projet politique. »
L’une des 4 secrétaires de la commission la députée écologiste Sophie Taillé-Polian abonde dans ce sens, sur le plateau de LCP :
Guillaume Roquette, directeur du Figaro Magazine, pense en large partie le contraire … Il compare le secteur public et les radios et télévisions privées.
En parallèle de la commission d’enquête, l’examen et le vote en seconde lecture du projet de loi porté par la ministre de la Culture doit toujours être inscrit au calendrier parlementaire. Si tant est que des trajectoires soient adoptées par le vote du budget !
Jérôme Clément, ex-président d’Arte : "Débattre de la création d’une holding n’a pas de sens si ce n’est pas pour renforcer la liberté et la création. À l’avenir il y aura de moins en moins de spectateurs ou d’auditeurs en "linéaire". Les intéressés basculeront vers une écoute sur des plateformes numériques nécessitant un pouvoir central fort pour organiser, répartir les programmes d’une autre façon en mélangeant les supports : privilégier les thèmes et programmes et moins les antennes, le mode de consommation ayant changé."
"Dans cette optique, la création d’une holding, ou d’un regroupement, est une orientation envisageable qui permettra de réorganiser les entreprises. (…) La compétition s’annonce d’autant plus rude que, dans le même temps, les moyens diminuent. De ce point de vue, une loi est nécessaire."
Restent les interrogations, pour ne pas dire la défiance d’une partie des personnels concernés. Rachida Dati avait pourtant tenté de les rassurer, fin juin dernier. Avant que le texte soit retoqué par l’Assemblée nationale et repêché ensuite par le Sénat :
Thierry Mathieu e-crossmedia le 30 novembre 2025.
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