Retour vers le futur. Comment habiller les chaînes de radios et TV publiques appelées à nouveau à démontrer leur force par l'union ? (le 13-05-2024) |
Il y a 50 ans, dès le début de son septennat et donc avant de partir lui même. Valéry Giscard d’Estaing décidait l’éclatement de l’ORTF :
Au moment où est débattue à l’Assemblée Nationale la proposition de loi d’un regroupement, à nouveau, des entreprises de l’audiovisuel public, retour sur les identités visuelles et les habillages des chaînes de radio et de télévision, depuis l’éclatement en 7 sociétés .
Le 6 janvier 75, c’est la "bascule". Mémoire sonore, à minuit donc, de l’antenne de la généraliste nationale qui devient "France Inter". Attention : pépite !
La radio publique a toujours su être inventive… En créant au tout début des années 80 la première radio destinée au jeune public, quelques années avant la libération de la bande FM, avec Radio 7.
Au delà des 3 chaînes nationales, la radio en région est alors toujours gérée par "France Région 3".
Alors en parallèle, dès le début des années 80, et avant d'hériter des implantations historiques de la 3, Radio France réinvente le concept de proximité, avec 3 formats expérimentaux : au service d'une agglomération, depuis Melun aux portes de Paris, d'une région, depuis Lille sur le Nord-Pas de Calais , et à l’échelle départementale, en Mayenne à Laval. Comme le raconte France 3, pour les 40 ans de la station.
De son côté la télévision régionale évolue également … A 4 minutes de cette vidéo, Jacques Chancel affirme : "Toutes les télévisions vont au bout du monde, la 3 va au bout de la rue ! "
Les 9 stations d'outremers, alors gérées par une entreprise indépendante, issue de l'éclatement de l'ORTF, avant d'intégrer la holding FTV ne sont pas en reste !
Comme dans l'héxagone, les habillages évoluent sur les 1ères en valorisant le numérique. Elles sont pionnières ... Marque unique : Radio-TV-Internet :
Au fil des ans, les formats et les identités visuelles et sonores s’adaptent à leur époque. En 2000 le réseau des Radios Locales de Radio France devient France Bleu. L’habillage sonore de la chaîne est même récemment confié à une star de la chanson française bien en phase avec la cible :
https://youtube.com/shorts/LbWxXmhulMY?si=L9aEfs8wdbbZZdwD
Première en Europe, Radio France dès 1986 invente le concept d’info continue, bien avant que la marque soit associée à une chaîne de télévision ...
5 ans après la déclinaison en télévision de "franceinfo:" sur le canal 27 de la TNT, la composition du nouvel habillage est confiée à Jean-Michel Jarre.
Précurseur de la révolution annoncée, la marque ICI déjà portée par une appli dédiée à l’action régionale et produite par France 3 et France Bleu est d’ores et déjà déclinée à l’antenne. Visuellement le matin pour les matinales de radios locales déjà co-diffusées en télévision, mais avec l'habillage de France Bleu, et à la mi-journée comme en début de soirée sur le petit écran, mais toujours avec la boucle sonore de France 3...
Qu’en sera-t-il de l’habillage qui, un jour ... sera commun aux différents canaux de diffusion pour l’action régionale ? Un habillage "ICI" sera sans doute décliné tant en audio qu'en vidéo sur tous les canaux !
France Télévisions qui a en charge le déploiement du projet de "rapprochement" a d’ores et déjà été récompensée en la matière, pour son savoir faire !
Le "rapprochement" des chaines publiques inspire en tous cas déjà des créateurs d'univers audio et vidéo sur le web ... Comme ce projet mis en ligne par Studiofalvidéo :
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 13 mai 2024.
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Réforme de l'Audiovisuel public proposition de loi à l'assemblée, et grèves en vue ! (le 12-05-2024) |
Au menu du service public de l’audiovisuel mardi et mercredi et la semaine suivante ... La loi sur son avenir, à l’Assemblée Nationale, et des préavis de grève sur les antennes … Nombre de salariés ne sont pas dans leur assiette ! Pour beaucoup le plat est réchauffé, et la sauce de fusion qui mitonne est par trop aigre douce …
Pour les auteurs du texte, d’abord des sénateurs, puis ajusté par des députés avant son arrivée ce mardi au Palais Bourbon … C’est le projet déjà porté par l’ancien ministre de la Culture Franck Riester en 2019 ! Les sénateurs assument d'ailleurs la filiation puisqu’ils reprennent le nom "France Médias", Le dossier s’était évanoui l’année suivante du fait de la crise covid.
"La nécessité de faire converger les structures est à peu près partagée par tous", affirme aujourd'hui le sénateur Laurent Lafon.
S'agissant de l'action régionale, qui représente le plus grand nombre des salariés de FTV et RF, un ex-dirigeant de l'audiovisuel public fait part de sa réflexion à e-crossmedia : "Un Sénateur d’Ile-de-France (Val de Marne) né à…St Germain en Laye. Rien de bon n’est à attendre de ce maelström.
Pour les parlementaires porteurs du projet … Cette réforme de l'audiovisuel public doit permettre de proposer une offre plus riche, mieux mise en avant sur tous les canaux de diffusion pour qu'elle puisse s'adresser à tous les Français".
2 étapes sont prévues … "Au 1er janvier 2025, la création au 1er janvier 2025 d'une société holding à la tête d'un groupe réunissant France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (RFI, France 24) et INA". Un an plus tard ces entreprises, aujourd’hui indépendantes et donc devenues filiales d'ici là, doivent être fusionnées au sein d’une nouvelle société qui regroupera l’ensemble : "France Médias". Son Président sera désigné pour 5 ans par l’Arcom, "aux termes d'une procédure transparente, ouverte, effective et non discriminatoire", précise un autre amendement gouvernemental.
"L'audiovisuel public n’est pas un "malade imaginaire" dit de son côté la pédégère de RadioFrance, opposée à la fusion. "Il se porte bien, gagne du public, innove et est bien géré. Le vrai problème, c'est le poids des Gafa et ce qui se passe sur les réseaux sociaux" affirme Sybile Veil,
Le dossier, qui est en projet depuis le 1er mandat d’Emmanuel Macron, est bien sur éminemment politique, à plus d'un titre. Comme le rapporte La Tribune, "les syndicats de la maison ronde dénoncent une campagne de dénigrement et de calomnies orchestrée par des partis politiques, organisations ou personnalités franchement hostiles au service public de la radio".
Une cadre également de Radio France ajoute auprès de l'AFP : "On est censé parler de l'avenir du service public, mais le débat risque d'être "ils sont trop de gauche" ou "trop de droite".
Rachida Dati, la ministre de la culture, précise quant-à-elle de manière plus sibylline, qu’il faudrait "que le service public soit d’avantage le reflet de la diversité des opinions des Français" .
Elle entend en tous cas aller vite, comme elle l’a précisé il y a un mois au Palais du Luxembourg.
Un préavis de grève est déposé pour les 23 et 24 mai. Le leader de la CFDT à Radio France explique à l’Obs … "L’argument du gain de puissance par un regroupement n’a aucun sens pour Radio France",. À l’heure où perce la désinformation dans l’espace public avec la multiplication des fake news et autres deepfakes…, "est-ce vraiment le moment de déstabiliser nos entreprises publiques d’information ? Parce qu’il est certain que d’entreprendre un regroupement va nous déstabiliser ", estime Renaud Dalmar.
"On a tout à perdre dans la future configuration. In fine, l’activité radio va devenir une activité parmi d’autres, voire moins importante. Et ce, alors même que France Inter et France Culture atteignent des scores d’audience historiques dans notre pays".
Dès son premier mandat à l’Elysée, le Président Macron avait annoncé son intention de réformer le service public de l’audiovisuel, comme les autres services publics. Il l’avait dit sur France 2 …
D’autres propos du Président à l'époque, rapportés par l’Express, étaient plus radicaux …. "Le service public de l’audiovisuel, c’est une honte pour nos concitoyens, c’est une honte en termes de gouvernance, c’est une honte en ce que j’ai pu voir ces dernières semaines de l’attitude des dirigeants." disait-il en 2017. "Parce que c’est très cher, pour une absence de réforme complète depuis que l’entreprise unique (à France Télévisions) existe ; pour une synergie quasi inexistante entre les différents piliers des entreprises publiques ; pour une production de contenus de qualité variable." Pour lui, à l’époque, les programmes étaient ... "trop chers, destinés aux gens les mieux éduqués, les mieux informés, les mieux protégés. Ceux qui les regardent ont plus de 65 ans".
"Il est temps de mettre fin à une exception française. L’idée n’est pas de réduire, mais de regrouper pour mutualiser les moyens et avoir une réserve de compétences", disait pour sa part au Parisien en 2022 le sénateur LR Jean-Raymond Hugonet.
Comme le souligne Télérama, "50 ans après la fin de l'ORTF, un nouveau rassemblement des médias " ...
Au-delà des considérations budgétaires et d’optimisation des moyens, le projet qui fera l’actualité des médias d'ici quelques jours sera-t-il en effet axé sur le fond, l’éditorial ? Réformer, pour quoi faire ?
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 12 mai 2024.
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Mbappé ... Artiste pour sa com comme pour ses dribbles. Sans la presse, il officialise lui même sur ses RS son départ du PSG ! (le 11-05-2024) |
13,5 millions de comptes X suivent Mbappé … C’est donc sur ses réseaux sociaux que le prodige a choisi ce vendredi soir de s’adresser directement au public ...
Pas besoin de média pour la star qui pendant 7 ans a permis au PSG de retrouver ses lettres de noblesse, sans malheureusement accéder à la finale de la Ligue des Champions. MBappé n’a en réalité plus besoin de radio, télé ou presse écrite . "Son cercle et lui contrôlent tout, distillant au mieux quelques off à quelques relais médiatiques" raconte le site de l’INA. "Il se raconte bien et aurait breveté à l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) à peu près tout ce qui le concerne. Son prénom, ses phrases fétiches, ses célébrations de but."
Pour Jean-Baptiste Guégan, co-auteur de "La République du foot" : "Il prépare déjà son après-carrière et c’est une certitude.
"Il ne se ferme aucune porte. Ni dans le business, ni en politique".
Publicité , Shorts sur tous les réseaux, et même BD ... Au-delà le buteur droitier sait viser juste pour cibler son public !
Un conseiller en com, dans une tribune pour Le Monde, compare sa stratégie médiatique à celle d’un patron de la Silicon Valley. "Face à un micro, sa voix nasillarde ne bégaie jamais. Les questions glissent sur lui. Il répond à tout, parle couramment l’anglais et l’espagnol, fabrique lui-même les suspens pour prolonger les feuilletons quant à ses choix de carrière".
Mbappé n’aura accordé que peu d’interviews exclusives, comme celle décrochée en janvier dernier par France 2 …
Kylian Mbappé est la personnalité française la plus recherchée sur Google en 2023, toutes catégories confondues, il compte 50 millions d'abonnés de plus que son propre club. Le grand jeu sur les réseaux sociaux aujourd’hui c’est le montage de la photo de Kilian, en l’affublant de tous les maillots d’équipe imaginables ! Réellement, cela fait sourire évidemment du coté de Madrid …
Laurent-David Samama, membre de l'Observatoire du sport de la Fondation Jean-Jaurès résume le phénomène en cette formule sur franceinfo : "L'avis des fins observateurs, amateurs du foot de longue date, qui aiment le jeu, compte un peu moins", pointant la prise de pouvoir des réseaux sociaux et la disparition d'une "presse spécialisée forte" qui pouvait "faire la pluie et le beau temps". Désormais capable d'émettre des commentaires sans passer par le biais d'un média, le public "ne veut plus du tout de la posture du critique". "L'époque est très manichéenne et les gens prennent la communication pour argent comptant".
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 11 mai 2024.
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187 médaillés honorés sur les Champs Élysées au son de Parade, l’hymne de Paris 2024 dispo sur les plateformes de téléchargement . 3 mois avant les JO, e-crossmedia dressait déjà le portrait de son compositeur ... (le 14-09-2024) |
Parade, le thème musical des Jeux Olympique, déjà un succès planétaire ...
Dès le lendemain de l'arrivée de la flamme à Marseille, e-crossmedia vous dressait le portrait de son compositeur et prédisait qu'il enflammerait nos oreilles ! Juliette Armanet, Philippe Katherine, Iliona, Eddy de Pretto, Bernard Lavilliers, Justice, Metronomy, Chilly Gonzales, Starmania … Victor Le Masne, le compositeur de la musique qui allait retentir tout le long des Jeux Olympiques et Paralympiques, est encor,e début mai, assez peu connu du grand public, Il collabore pourtant régulièrement aux plus grands succès des artistes du moment .
Pianiste et percussionniste français mais aussi arrangeur, il s’est retrouvé à 40 ans dans l'aventure olympique par le biais de Thomas Jolly, le directeur artistique des cérémonies des JO, avec lequel il a travaillé sur l'opéra-rock "Starmania", en modernisant la partition de Michel Berger. Au journal Le Monde, il explique : « Ce qui m’intéresse, c’est de trouver la note juste, de m’asseoir au piano, de chercher des accords et une mélodie qui va avec, cette note juste, elle l’est pour tout le monde. »
Pour Didier Varod, Directeur musical des antennes de Radio France : Victor Le Masne a "cette capacité à être dans un stylisme musical de haute couture et, en même temps, à faire en sorte que cette haute couture puisse être facilement du prêt-à-porter. C'est un talent phénoménal"
Le Masne confie à l’AFP : "Il y a mille choses à dire ... "la puissance, la fièvre", "la liesse des spectateurs", "la tension, le stress avant de rentrer dans le stade", "le moment de célébration, parfois aussi le désarroi".
Le thème démarre par un air léger, pop, avec violons, puis monte en puissance avec orchestre symphonique, passe au registre épique avec des choeurs, pour devenir une boucle électro typique de la French Touch, avec une coloration festive.
L’ensemble a été enregistré dans le plus grand secret, sur trois jours, début mars, au Studio 104 de la Maison de la radio et de la Musique. L’alliance des formations musicales de Radio France avec Paris 2024 s’est inscrite dans la continuité de la cérémonie de passation entre Tokyo 2020 et Paris 2024, pour laquelle l'Orchestre National de France avait déjà joué une brillante réorchestration de la Marseillaise par Victor le Masne, qui ensuite a été saluée à plusieurs reprises durant les JO ces dernières semaines.
2 versions de l'hymne national, ré orchestré par Pierre Le Masne auront marqué l'histoire : en particulier durant la cérémonie d'ouverture du toît du Grand Palais avec Axelle Saint-Cirel...
Et lors de la soirée de cloture des JO au Stade de France, avec le magnifique orchestre Divertimento de Seine Saint-Denis et sa Cheffe d'orchestre Zahia Ziouani.
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 14 septembre 2024.
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JO Paris 2024 : Allumez le feu ! Une mobilisation, unique, des médias. (le 07-05-2024) |
26 000 accrédités, et même 8000 supplémentaires accueillis hors sites de compétition, pour les Jeux !
Web, Radio, TV, Presse écrite … Bien avant le 26 juillet prochain, dès ce mercredi 8 mai d’ailleurs, les journalistes et leurs techniciens en pointe avec les nouvelles technologies sont présents, mobilisés pour faire vivre les Jeux de Paris 2024 … Ils seront pour l’essentiel moblisés cet été sur les sites de Paris et en Ile de France, mais également aussi en région pour toutes les compétitions qui y seront disputées, de Teahupo’o en Polynésie, à Lille, Bordeaux, Nice, Saint Etienne, Lyon, Nantes et bien sur Marseille !
Le coup d’envoi des festivités mobilisera d’ailleurs les foules dès ce mercredi sur le vieux port avec l’arrivée de la flamme à bord du Belem, la flamme partie d’Olympie comme sont venus de Phocée les fondateurs de Marseille. Né aux chantiers Dubigeon de Nantes, en 1896, à la fin de la grande époque de la marine marchande à voile, le 3 mats fête cette année ses 128 ans, tout comme les jeux olympiques modernes.
Après des semaines d'avant-sujets et de magazines sous forme de teasing, l'autre vraie compétition, celle des médias, est lancée dès maintenant.
Tous sont sur le pont , ou plutot sur le ponton ce mercredi avec des émissions "spéciales", qui à force de se multiplier au fil des semaines apparaîtront finalement bien "normales" pour les consommateurs des médias !
Après les commémorations du 79e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945, France Télévisions, diffuseur officiel des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, proposera tout au long de la journée ce mercredi un dispositif exceptionnel sur ses chaînes traditionnelles, en streaming et sur les réseaux sociaux.
Mais surtout ... qui suivra, avant les Jeux, tout le parcours de la flamme à travers les territoires, dans l’hexagone comme aux Antilles, jusqu’à son arrivée à Paris le 14 juillet.
Pour accueillir dans la capitale les journalistes du monde entier.
Le comité olympique installera son Centre principal de la presse sur trois niveaux et 22 000 m2 au Palais des Congrès de la porte Maillot à compter du 9 juillet. La Ville ouvrira également son "Paris Media Center", dans le Marais, au Carreau du Temple.
Pour l’hébergement des pros de l’info … Un véritable quartier de ville a été créé à Dugny, en Seine-Saint-Denis. Ce Village des Médias prend la forme d’une cité-jardin moderne. Il sera légué en héritage aux habitants après les Jeux. Il est situé au plus près des athlètes à proximité du Stade de France, du Centre Aquatique, de l’Arena Paris Nord, du terrain d’escalade du Bourget, ou encore de tous les sites situés dans Paris, à quelques dizaines de minutes de transports en commun.
Médaille d'or des publis sur le web ces derniers jours, un montage photo qui prétend que les parisiens vont fuir Paris durant les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Des millions de spectateurs du monde entier en tous cas seront face à leurs écrans et vibreront au son des radios . Des centaines de milliers de personnes sont d'ores et déjà attendues à Marseille, ce mercredi, pour allumer le feu ! Le Belem sera a quai à 19 heures.
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 7 mai 2024 . |
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Pivot de la vie littéraire française, Bernard s'en est allé... L'hommage de Philippe Claudel, écrivain-réalisateur, de l'Académie Goncourt. (le 06-05-2024) |
"Tu as inventé l’écrivain médiatique ! ". Voilà ce que disait à Bernard Pivot Philippe Claudel, il y a quelques jours encore ! Ils parlaient de foot-ball, l’une des passions du journaliste, qui regardait une dizaine de matchs chaque semaine. Fans de vers, mais aussi des verts, il était fervent supporter de l'AS Saint Etienne. Ils échangeaient aussi sur les bons vins et la bonne chair …
Dès la parution de son premier roman "Meuse l’oubli", le professeur meurthe et mosellan est accueilli en 1999 sur le plateau d’Apostrophe. Sa carrière est lancée, et il décroche le Renaudot. Puis avec les succès suivants comme celui des "Ames grises", au livre comme au cinéma et son entrée à l’académie Goncourt, leurs liens se sont toujours renforcés…
Poularde, brochet, avec les vins fins aux parfaites alliances … Le lyonnais Bernard Pivot , au-delà des bons mots, restera comme un fin palais, gourmand, curieux. Enfant de la capitale des Gaules, sa prononciation des "E" est moquée à l’école de journalisme quand il entre en amour avec la profession.
Pour Philippe Claudel … "Notre complicité s’est construite en dehors du plateau de télévision, quand je me suis retrouvé bien après à la table du Goncourt à ses côtés . Pivot avait l’ADN du journalisme en lui. Il était à l’écoute du monde. Avant une émission, on ne se voyait pas. Il arrivait sur le plateau après avoir travaillé sur les ouvrages avec la complicité de sa collaboratrice Anne Marie Bourgnon. L’enregistrement avait lieu. S’en suivait un petit pot, très court avec les différents intervenants, et puis il partait.
Pour Pivot, la médiocrité figurait parmi les défauts ultimes, selon tous les écrivains, les artistes, ou professionnels des médias qui ont eu le bonheur de travailler à ses côtés. Comme Fabrice Lucchini ...
50 ans d’une vie consacrée à la lecture : 724 numéros d’Apostrophe, puis des centaines de Bouillon de culture … Bernard Pivot est le témoin et le transmetteur de la pensée en France. Comme en témoigne ce sujet de France 3 Normandie.
Prescripteur comme personne, il aura dicté d’une certaine façon l’évolution des goûts littéraires, l’influence de ses interventions hebdomadaires sur le petit écran restera inégalé.
Philippe Claudel : "C’est lui qui a fait, médiatiquement, Modiano ! D’ailleurs il l'a fait venir en Suède quand il a reçu le Nobel de Littérature, pour "l'art de mémoire avec lequel il a raconté les destinées humaines les plus insaisissables et levé le voile sur le monde de l'Occupation".
Pivot est aussi largement à l’origine du phénomène Jean d’Ormesson ! … Parmi les émissions d’anthologie qui marquent à jamais l’histoire de la télévision, reste ce moment, justement, ou Bernard Pivot interroge d’Ormesson sur le temps qui passe et le questionnement quant à la mort .
En 1985, il avait créé les championnats de France d’orthographe, autrement dit les"Dicos d’or" ou plus simplement la dictée de Bernard Pivot. Comme içi, la finale, en 1989. Comme le rapelle Libération ... Selon les chiffres donnés dans l’ouvrage "Les dictées de Bernard Pivot : l’intégrale", publié en 2004 par Albin Michel et rassemblant tous les textes des championnats d’orthographe ... Près de trois millions de téléspectateurs suivaient ce rendez-vous, chaque année !
Et en 2017, lors d’une interview avec Le Figaro Bernard Pivot avait expliqué ce qui l’attirait dans le réseau social Twitter : "C’est à la fois l’exercice mental et l’exercice de style. C’est-à-dire arriver à résumer une pensée, un souvenir, un fait, un sentiment en 140 signes. Ce qui suppose donc de faire un effort pour exprimer de la manière la plus claire, et si possible avec humour, ce que l’on veut dire."
Arbitre de football ou instituteur, "médiateur type", voilà comment les Guignols à la grande époque de Canal + avaient construit sa marionette .
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 6 mai 2024.
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Amitié ou Fraternité ? A un mois du scrutin européen, le 200 ème anniversaire de la création de l'hymne de l'Union, l'Ode à la joie de la 9 eme symphonie de Beethoven, sera célébré ce mardi par nombre de médias. (le 04-05-2024) |
Compositeur aux mille et une voix dans la tête, mais seul dans son monde, Ludwig van Beethoven arrive en retard au théâtre de Vienne, ce soir du 7 mai 1824. Il vient offrir au public sa dernière création, sa neuvième symphonie, pour choeur et orchestre. Totalement sourd depuis des années, il dirige plusieurs centaines de musiciens, mais ne peut pas entendre à la fin du concert l’enthousiasme des mélomanes, qui perdure, 200 ans plus tard. Au-delà de la dimension monumentale de l’ensemble, c’est la ritournelle sur laquelle est construit le dernier mouvement qui s’installe dès ce soir-là, pour toujours et universellement dans les mémoires : 5 notes seulement …
Nombre de médias y dédiront ce mardi des heures d’antenne tant à la radio qu’à la télévision car cette formule musicale est à l’image de celle du Boléro de Ravel, l’un des airs les plus populaires au monde.
Journée spéciale ce mardi sur France Musique, radio publique, avec d’émission en émission, de la matinale au concert du soir en direct d’Allemagne, une déclinaison de thèmes. De 19 à 22 heures, en direct de la salle de concerts de Wuppertal, le chef autrichien Martin Haselböck dirige un programme tel qu’il a été proposé aux Viennois il y a pile 200 ans, le soir de la création de la Symphonie n°9 de Beethoven.
A écouter également podcast inédit réalisé par Radio France avec les Médias Francophones Publics, le Canada, la Suisse et la Belgique : https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/l-hymne-a-la-joie-200-ans-d-histoires
Programme extraordinaire aussi sur Arte, qui diffusera en quasi direct les 4 mouvements depuis Milan Paris Leipzig et Vienne .. Cette œuvre monumentale fait fréquemment l’objet de diffusions forcément spectaculaires, à l’image de celle proposée en 2017, en direct du Stade Pierre-Mauroy de la Métropole Eurpéenne de Lille avec l’Orchestre National de Lille, le Chœur Régional des Hauts-de-France et le Palais d'hiver St Pétersbourg ballet …
Ce mardi encore, Stéphane Bern accueillera sur Europe 1 l’écrivain journaliste Thierry Geffrotin …
Longtemps spécialiste de la culture et de la musique sur différentes chaînes de Radio France ou à Europe 1, organiste et spécialiste de Mozart, il est fasciné, comme il nous le raconte, par l'apparente simplicité de cette mélodie, qui rappelle de simples comptines.
Et c’est en 1972 que cette formule musicale magique est choisie pour devenir l’Hymne européen. Mais pas dans la version originelle signée Beethoven … C’est une adaptation du maestro Herbert von Karajan.
Le tempo est plus lent que celui indiqué par le compositeur, et la partition ne dure au total que 2 minutes. Le chef berlinois l’enregistre avec son orchestre philarmonique. Il perçoit d’ailleurs les droits dès que cet arrangement est diffusé, durant des années ! Pour l’hymne, pas de parole ! Le fameux poème de Schiller qui a inspiré Beethoven n’apparaît pas, c’est la mélodie seule qui est retenue : comme cela, pas de risque d’interprétations dissonantes du texte qui en appelle selon les versions soit à l’amitié, soit à la fraternité ! Comme le précise France Musique ... Bien avant 1972 "L"hymne était déjà entonné dès 1929, à la fin de chaque congrès du mouvement Paneurope, une association qui militait pour la création d'une union des États européen afin d’éviter que ne se reproduise la première guerre mondiale."
Radio Classique proposera également ses émissions spéciales pour l’anniversaire, elle qui a il y a de celà quelques années, raconté comment Florian Colombo, chercheur en informatique suisse, a proposé à l'Intelligence Artificielle d’imaginer ce qu’aurait pu être une 10ème symphonie, en tous cas un extrait, de quelques minutes.
À ceux qui y verraient une insulte à Beethoven, Guillaume Berney de l’orchestre de chambre NEXUS qui a ensuite exécuté la partition, a une réponse toute prête : "Ce n’est pas du tout blasphématoire. Les compositeurs à l’époque étaient tous avant-gardistes. Ils ont toujours cherché des nouvelles façons de faire".
Beethoven lui même a travaillé durant des décennies pour parvenir à écrire cette simple mélodie, en 5 notes ... 32 ans !!! Qu'aurait-il pensé de l'IA ?
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 4 mai 2024.
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Précurseurs sont les 8 millions de 15 et 24 ans, dans leur rapport aux médias... Focus sur la radio, avec une étude publiée par Médiamétrie. (le 01-05-2024) |
"A la radio, les 15-24 ans plébiscitent les programmes musicaux. En 2023, ils sont toujours plus de 2,6 millions à les écouter chaque jour, soit un jeune sur 3 (33,5%)".
Voilà l’une des infos de l’étude publiée ce 30 avril par Médiamétrie. En France, cette "génération Z" représente aujourd'hui quelques 8 millions de jeunes, épris de technologie, et qui sont, comme le souligne Médiamétrie, précurseurs comme l’ont toujours été les nouvelles générations, dans la pratique des médias.
84,7% des 15-24 ans – soit 6,6 millions de jeunes – se sont connectés à internet chaque jour en janvier dernier, en moyenne pendant 3h50, et quasi intégralement via leur smartphone. "Les réseaux sociaux représentent 58% de leur temps quotidien passé sur internet. Plus de 8 sur 10 (81,3%) d’entre eux s’y sont connectés chaque jour. Ces sites et applications constituent la porte d’entrée d’un grand nombre de leurs usages : regarder des vidéos, utiliser une messagerie, "gamer" aux jeux vidéo, consulter des bons plans, actualités ou photos".
Pour détailler la pratique de l’audio, qui inclue donc en plus de la radio ou des quelques CD qui peuvent toujours exister, et toutes les autres possibilités d'écoute ... Ce sont évidemment les podcasts, mais aussi tout de même l’écoute d’un flux traditionnel via le streaming, qui sont plébiscités par les 15-24 ans, et la plupart du temps en mobilité. "43,7% de leur écoute a lieu dans la voiture contre 33,6% pour l'ensemble de la population. Plus d'un quart (27,8%) de leur écoute se déroule au lycée, à l'université ou au travail pour les jeunes actifs. De même, ils utilisent plus les supports numériques, avec plus d’un quart de leur écoute radio (26%) sur tablette, ordinateur, téléphone, enceinte connectée ou téléviseur".
D’après l’étude Global Audio,de Médiamétrie : Malgré les palteformes, la radio demeure le moyen le plus utilisé pour découvrir de nouvelles musiques, et notamment du rap, pour près de la moitié d’entre eux. "Le streaming musical représente plus de la moitié de l’écoute audio des 15-24 ans (51%). Mais la radio en direct ne représente plus que 17%, la musique écoutée en fond sonore sur les sites vidéos 16%. Suivent les podcasts, la musique personnelle et enfin les livres audio. Le digital représente donc évidemment la plus grande partie de leur écoute audio (82%)".
Globalement … "Ils ont pris possession de la technologie à leur disposition. Leurs usages répondent aussi bien à une forte envie de personnalisation de leurs choix qu’au besoin d’être reliés aux autres à travers le digital et des pratiques médias conjointes".
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 1er mai 2024.
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Bel anniversaire à France Bleu Sud Lorraine ! L'une des premières radios locales de service public qui a mis en place le "Vu d'içi" ... Dorénavant en marche vers "ICI" ! (le 29-04-2024) |
![]() Mes meilleurs vœux à France Bleu Sud Lorraine qui,
à son tour,
célèbre ses 40 ans !
En réalité, comme pour l'ensemble des radios locales de service public,
il s'agit de célébrer les 24 ans de la création de la marque France Bleu qui, à Nancy et sur sa région comme partout en France,
à conduit à faire évoluer,
avec grand succès durant quelques années,
l'offre radio généraliste de proximité.
![]() La nouvelle marque "France Bleu"
a su honorer sa promesse d’adaptation au marché :
ne plus abandonner la noble cible, dite "populaire", au privé.
Rédacteur en chef durant 9 ans, ayant impulsé à l'époque avec mon équipe,
et avec celle de France Bleu Provence,
la novatrice ligne éditoriale
"Vu d'içi",
et qui a ensuite contribué au succès de l'ensemble de la chaîne au plan national,
je sais être confiant en la faculté d'adpatation de cette station, comme des autres, à la révolution culturelle annoncée.
![]() J'observe que le challenge à venir est tout aussi motivant :
la création du nouveau média de service public de proximité "ICI."
Ne plus penser
"Radio", "TV", ou "Web",
chacun dans son couloir...
C'est désormais en grande partie "has-been", compte tenu de l'évolution du mode de consommation des médias.
Quel que soit le canal de diffusion FM, TNT ou Internet,
il s'agit d'œuvrer comme étant une composante essentielle du média global à construire,
en cultivant évidemment l'ADN de chacun des canaux !
Au bénéfice d'une marque unique, identifiable et forte ...
![]() Cet impératif d'union,
s'il est compris et mis en scène, doit devenir la force reboostée de l'action régionale de service public.
Cela nécessite autant d'enthousiasme, de volontarisme et d’opiniâtreté,
que de moyens de la part des entreprises,
comme celà a été le cas du coté de Radio France en septembre 2000,
au moment du changement de marque de "Radios locales de Radio France" à "France Bleu" :
![]() Une telle "évolution", pour ne pas dire "révolution", peut-elle être envisagée sans plans d'action et budgets ad-hoc ?
Même en ces temps de contraintes budgétaires,
mais aussi de globalisation effrénée,
tout aussi évidente ...
Comment croire qu'un tel "chantier" puisse être imaginé tant à France Télévisions, en charge du dossier, que de Radio France,
que du côté de la tutelle,
sans avoir prévu les moyens nécessaires ?
![]() Il est une directrive de la fondatrice émérite du plan Bleu, et qui a conduit au succès que l'on sait,
dont il faut sans aucun doute se nourrir l'esprit :
l'impérieuse nécessité du local !
Les initiés sauront rendre à Césarine ...
Thierry Mathieu,
e-crossmedia,
le 29 avril 2024.
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Un modèle unique de radio en danger : accent4 en Alsace, la seule associative de France dédiée au classique, connaît de graves difficultés financières ... (le 27-04-2024) |
Même si elle entend fêter le 7 mai prochain le 200ème anniversaire de la création de la Neuvième Symphonie de Beethoven , ce n’est pas l’Ôde à la joie du côté d’accent4 en Alsace.
La station créée à Strasbourg en 1985, depuis bientôt 40 ans donc, et qui est la seule associative de France à diffuser de la musique classique toute la journée, doit de façon urgente renflouer ses caisses, au risque de devoir interrompre ses émissions.
"Votre radio a besoin de votre soutien"... assure l’équipe sur son site internet, "Car le financement d’accent4 a subi cette année des hausses de charges, comme jamais auparavant. La diffusion notamment est particulièrement couteuse avec le DAB + qui permet toutefois une meilleure qualité de réception. Cette norme numérique permet par ailleurs à accent 4 de couvrir l’ensemble du territoire alsacien," en plus des 3 fréquences FM à Strasbourg Colmar et Selestat et bien évidement le streaming.
Depuis ses débuts, accent4 est principalement financée par les dons de ses auditeur., des subventions de certaines collectivités locales, et aussi tout de même par le fond de soutien à l’expression radiophonique. Mais globalement l’argent se fait de plus en plus rare, et il lui faut trouver très rapidement quelques 50 000 euros pour continuer à émettre.
Avec seulement 3 salariés, c’est une équipe de quelques 30 personnes qui réalisent les captations de concerts, animent l’antenne et participent à la vie culturelle de la région de façon exemplaire : un exemple unique en France.
A tel point que la grande sœur du service public, France Musique lui a rendu hommage cette semaine durant sa matinale. https://www.accent4.com/message-important-a-nos-auditeurs-4409/
Au-delà du programme de flux, et de ses rendez-vous quotidiens qui rythment la journée à la manière dse plus grandes antennes, elle a su depuis quelques temps opérer un virage en investissant le numérique : son site sur le web n’a rien à envier aux grandes radios institutionnelles.
En plus des précieuses retransmissions de concerts, la station épouse également son époque en s’ouvrant à de nouveaux horizons, comme la chanson, le jazz, voire des rubriques bien en phase avec les plus jeunes publics.
Comme le dit le Président de l’association, Simon Warynski ... "Vos dons et abonnements sont nécessaires, pour nous permettre de faire vivre la culture et la musique classique sur le territoire alsacien. Grâce à vos dons, de très nombreuses associations musicales peuvent partager avec vous leur passion de la musique classique et faire entendre, à travers leurs concerts enregistrés, tout le talent des musiciens en Alsace qu’ils soient amateurs ou professionnels. Chaque jour, le programme musical d’accent4 continue à proposer une offre classique ouverte et exigeante. Votre radio, qui a presque 40 ans d’existence, doit continuer à émettre avec quotidiennement la volonté de proposer un programme riche et varié."
Pour écouter accent4 :
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 27 avril 2024.
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