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Pierre Lazareff va arrêter de se retourner dans sa tombe : Francesoir.fr n’est plus reconnu comme un "service de presse" ! (le 01-12-2022)

 

Francesoir.fr , c’est l’histoire d’une usurpation de marque qui scandalise les journalistes depuis des années !

Comme le disait le slogan de Canada Dry :

"Ca ressemblait à un journal, ça se lisait comme un  journal, mais ce n'était pas un journal", pas un organe professionnel d'information.

 

Le site perd l’agrément de la Commission Paritaire des Publications et des Agences de Presse, il ne bénéficie plus de son statut de service de presse en ligne, qui lui donnait notamment la possibilité de bénéficier d’aides publiques et d’avantages fiscaux.

En effet, ce mercredi 30 novembre en plénière, la CPPAP n’a pas renouvelé la reconnaissance de "service de presse" pour le site intitulé "France Soir".

Selon la commission, ce média en ligne ne respecte plus l’ensemble des critères fixés par décret pour bénéficier de cette qualification.

Cette publication est identifiée comme média complotiste.

Elle est reconnue responsable d'avoir relayé depuis plusieurs années des thèses répréhensibles, notamment à propos de la pandémie du covid-19.

La marque "France Soir" si prestigieuse dans l’histoire de la presse française recouvre enfin sa dignité.

Le titre n’est plus usurpé par des éditeurs bien éloignés des règles les plus élémentaires en matière de déontologie journalistique.

 

Sorry its not set :(

 

Car en effet, dans la mémoire collective, France Soir ce n’est pas rien !

Ce titre est créé en novembre 44 par des résistants avec Pierre Lazareff, tout juste rentré des Etats Unis.

Ensemble ils décident, pour assurer leur succès, de "satisfaire à une exigence d’impartialité".

 

En 53 pendant la guerre d’Indochine, puis pendant la guerre d’Algérie, France Soir est un géant.

L’équipe est capable de publier 7 éditions par jour pour coller presque en temps réel à l’actualité.

C’est l’époque des vendeurs à la criée, des manchettes percutantes à la Une, des scoops à répétition, et des photos qui font sensation.

Une armée de reporters Kessel, Labro, Turenne enrichissent les colonnes du quotidien de leurs talents.

 

Sorry its not set :(

 

Les années soixante marquent le début du déclin du journal avec la montée en puissance des radios en matière d’information,

en particulier la très novatrice Europe numéro 1 : elle propose des rendez-vous d'information toutes les heures.

 

Sorry its not set :(

 

Les magnats de la presse comme les groupes Hachette ou Hersant tentent de sauver France soir,

mais la spirale infernale est engagée.

Même un format tabloïd à la britannique au milieu des années 2000 ne permet pas de sortir de l'ornière.

 

En 2009, le journal fini par être racheté par un milliardaire russe, proche du Kremlin, qui fait appel à de grandes signatures.

Patrick Poivre d’Arvor, Laurent Cabrol, Thierry Roland y publient des articles…

 

Le dernier coup d’éclat de France Soir, digne de ce nom  en 2010 : fournir le chiffre réel des participants durant les manifestations sociales dans les rues.

Celà fonctionne, mais cela coûte très cher et n’engendre pas pour autant une hausse des ventes .

S'en suivent de nouvelles capitalisations, de nouvelles gouvernances, de nouvelles formules : rien n'y fait ...

Le journal cesse de paraitre en version papier il y a 11 ans, et tente une première version numérique mais toujours sans succès.

 

Après liquidation judiciaire en 2019, le titre est récupéré par l'entreprebeur Xavier Alzalbert pour conquérir un nouveau lectorat, via internet.

La "rédaction", selon la CPPAP ne compte plus que 2 journalistes et 4 pigistes .

Sur le site, l’internaute y lit des reprises de dépêches, et surtout des contenus considérés par l'administration comme étant des Fake News :

Des thèses proches de Donald Trump sont soutenues à propos d’une prétendue fraude électorale aux Etats Unis,

le Covid serait utilisé pour "tuer dans l’œuf toute véléité de penser librement" …

Le directeur de la publication sur son compte Twitter tente de plaider sa cause, soutenu par des personnalités comme le journaliste chroniqueur à CNews Ivan Rioufol :

 

Sorry its not set :(

 

 

Le CPPAP, en tous cas, a tardé à prendre sa décision pour retirer l’agrément.

Elle s’est montrée "frileuse" dit le Parisien -Aujourd’hui en France.

La commission craignait de ne pas pouvoir réunir suffisamment d’arguments solides...

 

Sorry its not set :(

 

Pierre Lazareff, décédé il y a 50 ans qui demeure la signature et l’un des piliers de la presse populaire, doit à nouveau reposer tranquillement !

Le titre qu’il a porté sur les fonds baptismaux recouvre son honorabilité.

Lucide, tout de même, il disait :

“Auparavant, lorsque se produisait un événement, les gens sortaient dans la rue pour acheter le journal, aujourd'hui, ils rentrent pour regarder la télévision.

Ce n'est pas vraiment que j'ai peur de mourir. Mais j'ai tellement peur de m'ennuyer quand je serai mort.”

Grand patron de France soir, et pionniers de la télévision avec Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet et Igor Barrère pour "5 colonnes à la une", il avait créé dès l'âge de 15 son premier magazine : "l'illusion".

 

 

Thierry Mathieu, Président d'e-crossmedia, le 1er décembre 2022.

 

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Fake News et harcèlement sur le web ... L'ARCOM dresse son bilan : bien, mais peut mieux faire ! (le 28-11-2022)

 

"Il est frappant de voir combien les opinions publiques ont évoluées face aux limites du "laisser-faire", qui était longtemps prôné par les plateformes … "

L’ARCOM, l’organisme français de régulation qui a succédé au CSA, rend publique aujourd’hui son bilan, 3 ans après l'instauration de la loi dite "infox", concernant les plateformes en ligne.

 

Sorry its not set :(

 

La loi du 22 décembre 2018, en élargissant la mission du CSA, vise en particulier à confier au régulateur des compétences nouvelles.

Au delà de l'audiovisuel, ARCOM est désormais aussi en charge de la régulation de tout ce qui est publié sur internet.

L'ambition : protéger les publics, mais aussi l’intégrité des scrutins et la cohésion sociale.

 

 

Sorry its not set :(

 

 

Pour le Président d’ARCOM,

Roch-Olivier Maistre :

"Nous disposons maintenant de suffisamment de recul sur ces formes de communication en ligne pour en connaitre les atouts.

Nous les utilisons tous dans la vie quotidienne, en matière de lien social, d’accès à la culture et à l’information,

mais on a tous  également pris la mesure de ses limites, voire de ses dérives.

Je pense à la manipulation de l’information, à la haine en ligne, mais aussi aux phénomènes de cyberharcèlement ou aux partages de contenus illicites ou préjudiciables ".

 

Sorry its not set :(

 

ARCOM s’est donc lancé dans une forme de supervision des plateformes en ligne.

Elles se doivent, depuis la loi du 22 décembre 2018, de lutter contre "la manipulation de l’information", de coopérer avec l’organe de régulation.

Elles doivent démontrer leurs efforts pour garantir une forme de transparence, à propos de leurs utilisateurs.

Cela fait parti évidemment du plan mis en place à l’échelle de l’Union Européenne avec l’instauration du DSA, le "Digital Service Act" :

"De multiples gendarmes du web travaillent ensemble dorénavant au sein de l’UE » dit Benoit Loutrel d'ARCOM.

Mais il faudra aller plus loin encore …"

 

En ligne de mire : TikTok, au succès fulgurant !

Mais cette plateforme chinoise rechigne à communiquer ses données.

L’évaluation de ses algorithmes est difficile,

et un dispositif de signalement accessible est assez peu visible pour ses utilisateurs.

 

Et puis, il y a évidemment Twitter, avec la volonté de son nouveau propriétaire Elon Musk "de re libérer" le réseau.

Sans parler de la fragilisation de l’ensemble du secteur : des milliers d’emplois ont été supprimés ces derniers jours ...

 

"Nous sommes lucides, nous ne sommes pas satisfaits.

Mais nous avons désormais une politique ambitieuse, qu’il faut construire par étapes.

Nous sentons que nous avançons dans la bonne direction et que nous sommes mieux armés".

 

Il y a un mois, Jean Marie Cavada, aujourd'hui Président de "l'Institut des Droits Fondamentaux Numériques", abordait ce dossier sur e-crossmedia.com.

L'ancien député européen et Président de Radio France, soulignait entre autre le jour de l'adoption du DSA, la problématique des "pseudos", de l'anonymat sur le web.

Cet aspect n'est manifestement pas règlé ...

Interview à relire ici :

Jean Marie Cavada : DSA

 

 

 

Thierrry Mathieu, Président d'e-crossmedia, le 28 novembre 2022.

 

 

 

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L'action régionale de l'audiovisuel public : alors que s'activent en coulisse les candidat(e)s au renouvellement de la Présidence de RF et FMM d'ici 3 mois, quel projet pour la proximité, comment s'inventera le média local-régional-global souhaité par la tutelle ? (le 24-11-2022)

 

 
Sur les réseaux sociaux, l'avenir de l'audiovisuel public suscite de plus en plus d'interrogations et de commentaires, surtout à propos de l'action régionale.
Dernière en date, cette publication concernant France Bleu  : "Les incontournables".
La communication du siège met en évidence les émissions qui sont réalisées à Paris, pour toutes les stations locales, et non les régions.
Pour de nombreux internautes, c'est tout simplement un non-sens : le contraire de l'ADN de ce réseau de radios de proximité.
 
Sorry its not set :(
 
France Bleu : c'est une fédération de 44 stations de service public, dont LA RAISON D'ETRE est de faire vivre leur région, de parler de leur territoire :
c'est, depuis leur création, leur mission.
Animateurs, journalistes, techniciens dans les territoires : ce sont eux les INCONTOURNABLES !
Ils et elles sont sur leurs terrains, les réelles chevilles ouvrières de ce qui a, un temps, été une très belle réussite.
Les localiers, au sens le plus noble du terme, savent de quoi ils parlent.
Ils sont en réelle proximité géographique et affective avec LEURS publics.
Ce qui devrait être "incontournable" pour France Bleu, ce ne sont pas les émissions "natios", mais ce qui se passe parfois sur les rond-points !
 
Comme le rappelle François Desnoyers, à l'époque Directeur Général Délégué de Radio France, l'un des créateurs de France Bleu :
"France BLEU est, nativement, un réseau fédéré autour d'une marque unique avec des éléments communs d'identification,
à des fins de cohérence de communication et de visibilité.
France Bleu n'est certainement pas UNE seule radio, mais bien UN ENSEMBLE de 44 stations.
Nous avions obtenu du Comité Radio de Médiamétrie, à la création de cette marque, que le chiffre d'audience consolidée nationale figure, tel une MOYENNE, dans la catégorie des généralistes.
Dès lors les locales on joué dans la ligue 1 de la radio !
Une locale de service public demeure fondamentalement un programme généraliste entièrement dédié à son action de proximité.
C'est donc bien sur ces bases que s'est construit un consensus social au sein de l'entreprise.
C'est ce qui a permis à ce réseau de croître jusqu'à 8% d'audience cumulée.
Il ne totalise plus que 5 % aujourd'hui.
Ce résultat d'audience est infiniment plus bas que celui des locales, avant la création de France Bleu."
 
Les "tranches" produites à l'échelon central ne devraient être considérées et affichées, que comme des compléments.
Mais elles prennent pourtant toujours plus de place sur la grille !
C'est, pour beaucoup, la conséquence de la variable d'ajustement budgétaire sur l'ensemble du groupe Radio France, qui impacte surtout l'action régionale.
Ne serait-ce pas l'une des raisons de l'éloignement du public ...
Quid de l'avenir ?
 
Replacer "le citoyen" ... au centre !
Au centre de la réflexion, de la stratégie, et de l'action : le citoyen de la proximité géographique et affective : c'est à dire nous tous !
C'est depuis l'origine la mission des France Bleu.
Elles sont dévolues à l'action régionale, au public "populaire" au sens noble du terme, ce public qui ne se reconnaît pas forcément dans les autres stations de Radio France.
 
Aujourd'hui se pose donc, en quelque sorte, le même questionnement qu'il y a une vingtaine d'années.
 
Sorry its not set :(
 
Hors de question, pour autant, d'être passéiste ou conservateur, d'adopter une posture en mode "c'était mieux avant" !
Il s'agit désormais de réfléchir en intelligence avec la télévision régionale de service public.
L'actionnaire en a décidé ainsi.
 
De facto, le numérique ne doit plus seulement être une valeur ajoutée en parallèle des antennes, mais être pleinement considéré comme la pièce maitresse de ce nouvel ensemble, quitte à malmener les pratiques des médias traditionnels.
L'enjeu est de concevoir et de construire le nouveau média de service public de proximité qui, tout en tenant en compte des contraintes budgétaires, se donne les moyens de poursuivre sa mission.
C'est un objectif tout à fait enthousiasmant, noble, et d'intérêt général.
 
C'est bien du terrain, des terrains, et non de bureaux parisiens qui ont perdu de vue l'ADN de la marque, que doivent jaillir les idées.
Tant sur le fond que dans la forme, avec pour seul objectif le service à rendre aux publics,
sur un mode "actualisé", qui prend en compte l'évolution du mode de consommation des médias.
 
PS : cela va sans dire, mais ca va mieux en l'écrivant :
tout ceci n'a rien à voir, comme beaucoup le craignent, avec la reconstitution d'une certaine ORTF !
 
Thierry Mathieu, Président d'e-crossmedia, le 24 novembre 2022.
 
 
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Quid de l’indépendance des journalistes ? Un film sur les coulisses de la matinale de "franceinfo :" pendant la campagne des présidentielles. C’est "Service Public", ce mercredi au cinéma ! (le 22-11-2022)

 

L’indépendance du prétendu "cinquième pouvoir" est un des thèmes favoris de la classe politique et des journalistes.

 

 

Sorry its not set :(

 

 

 

Salhia Brakhlia, co-présentatrice de la matinale de "franceinfo :"

a réalisé avec son ami Mouloud Achour, un documentaire qui nous plonge au cœur de sa rédaction pendant la dernière campagne de l’élection présidentielle.

 "Le meilleur moyen d'atténuer la défiance envers les journalistes, c'était de mettre une caméra pour faire toute la transparence" dit Salhia Brakhlia.

"On n’élit pas un président sur TikTok !

Les politiques ont parfois beaucoup de mal à comprendre que dans une interview politique on doit leur apporter la contradiction !"

 

Quelles précautions prennent les journalistes,

comment sont choisis les invités, sont préparées les interviews,

comment lutter contre les fake-news, vérifier un fait d'actualité avant d'être diffusé ?

Quelles relations ont les pros de l'info avec les politiques en coulisses, en pleine élection présidentielle ?

 

"Le but du film, c’est d’expliquer aux téléspectateurs que le service public audiovisuel, c’est une mission :

celle de donner une info vérifiée et rigoureuse, la plus éclairante possible pour que tous les Français puissent comprendre ce qu’il se passe dans notre pays.

Nos compatriotes sont exigeants – et à raison – avec les services publics.

À travers ce documentaire, je fais, finalement, mon devoir :

je leur montre que l’on a des principes qui nous guident dans notre travail, d’impartialité, de rigueur, de vérification de l’info. Même si on ne le voit pas forcément de l’extérieur… », souligne Salhia Brakhlia au journal Elle.

 

Vincent Giret, le directeur de la radio franceinfo : , considère que ce film est passionnant.

"Il met en lumière les coulisses d’une chaîne de service public où les journalistes s’interrogent à tout moment, doutent, cherchent la bonne question, se remettent cause, avec éthique exigence. "

 

Sorry its not set :(

 

 

 

Journalistes et politique ...

"Ces deux mondes ont vocation à se côtoyer et il paraît inévitable que se tissent des amitiés ou que naissent même des histoires d'amour", écrit Alexis Lévrier, l'auteur du livre "Le contact et la distance ".

Il évoque surtout en celà les journalistes les plus en vue, ceux qui sont les stars des plateaux télés ...

"Il y a des raisons objectives à cela.

Ils sont issus des mêmes milieux, en France ils ont fait les mêmes écoles, ils fréquentent les mêmes restaurants, vont aux mêmes spectacles...

Tout cela rapproche ", dit aussi Christian Delporte, historien des médias, qui focalise également sur les "vedettes de l'info" du petit écran.

 

 

 

 

Sorry its not set :(

 

SERVICE PUBLIC, au cinéma ce mercredi 23 novembre.

Le film a été présenté en avant-première dans le cadre du festival "Médias en Seine" en présence de Salhia Brakhlia, à la Maison de la Radio et de la Musique ce mardi.

 

 

e-crossmedia, le 22 novembre 2022.

 

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Chapeau bas à un grand homme de télévision. Pascal Josèphe s'est éteint la nuit dernière à 68 ans. (le 20-11-2022)

 

Sorry its not set :(

 

Grand professionnel qui ne se départissait jamais de sa courtoisie et de sa gentillesse, même dans les difficultés,

Pascal Josèphe était un conseiller recherché par tous les décideurs du secteur.

Il était surtout un avocat infatigable du service public pour lequel il plaidait une grande ambition, quant à ses véritables missions.

Toujours disponible, il était à l'écoute de dizaines de dirigeants de télévisions qui venaient prendre, discrètement, conseil auprès de lui.

 

Pascal Josèphe aura influé sur tous les programmes de télévision grand-public, en France et aussi à l’étranger :

TF1, France 2, France 3, La Cinq, RFO, Paris Première, LCP, Mezzo, Gulli, mais aussi en Jordanie, au Maroc, au Portugal, au Liban.

 

Il créée également IMCA, un organisme de conseil et de formation pour les télés et les radios.

Il participe pour Alcatel au lancement de la télé par l’ADSL et aux nouvelles offres par satellite d’Eutelsat.

Pour le pluralisme, la diversité et la qualité des programmes et de l’info, Pascal Josèphe intervient auprès de gouvernements, d’institutions, d’entreprises....

Précurseur, il fonde un atelier de conception de formats pour la télévision compatibles avec le web qui prend en compte les nouveaux usages.

 

Fils spirituel d’Hervé Bourges, Pascal Josèphe initie à TF1 une nouvelle forme de télévision populaire.

Cocoricocoboy avec Stéphane Collaro ou aussi Droit de Réponse avec Michel Polac.

Après avoir créé Carat TV, il rejoint la 5, version Lagardère.

C’est l’époque de nouveaux concepts avec Guillaume Durand, Jean Pierre Elkabbach et les débuts de Nagui en télé.

Ensuite, il accompagne la mue du service public avec le passage aux marques France 2, France 3 …

Arrivent, entre autres, Bas les masques avec Mireille Dumas, Frou-Frou et Christine Bravo, et la création de Taratata ...

 

Candidat en 2015 à la Présidence de France Télévisions avec son projet intitulé « SERVIR », les membres du CSA de l’époque ne parviennent pas à le départager de sa concurrente.

Ce n’est qu’après un dernier entretien qu’il n’est finalement pas désigné.

Aujourd’hui, dans un communiqué Delphine Ernotte, qui l’avait emporté, salue

"la mémoire d'un seigneur de la télévision publique qui en avait fait sa passion et a toujours su traduire en actes sa haute idée du service public avec toujours une envie d'être utile à tous les Français".

Rima Abdul Malak, ministre de la culture,  déplore la disparition "d'un grand professionnel qui a dédié sa vie au devoir d'information de nos concitoyens, à la transmission de la culture et l'ouverture au monde".

 

Intuitif mais également analyste hors-pair des chiffres d’audience, avec une très fine connaissance des publics,

Pascal Josèphe était un avocat infatigable de la qualité du service public.

Sa disparition soudaine la nuit dernière d’une maladie fulgurante émeut ce dimanche l’ensemble de la profession.

 

 

Thierry Mathieu, Président d'e-crossmedia, le 20 novembre 2022.

 

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Cop 27 ou Kop des Bleus ? Cap sur une 3 ème étoile au Qatar malgré le retrait de Benzema, ou cap sur une réelle ambition face au dérèglement climatique ? Cas d'école de hiérarchisation de l'actu ! (le 20-11-2022)

 

Cap, ou pas cap' …

Cap sur une lutte efficace contre les dérèglements climatiques ?

Ou ...

Cap’ de conserver le titre de champion du monde, alors que le ballon d’or déclare forfait

 

Comme le twitte ce dimanche un journaliste de France Info :  

sacré dilemme !

Sur quoi ouvrir les journaux ce dimanche 20 novembre ?

Lequel des 2 évènements, qui pour beaucoup dominent l’actualité, mérite-t-il la Une ?

Et pourquoi pas un autre !

 

Sorry its not set :(

 

 

A Charm el-Cheikh :

l’accord est signé, mais se trouve d’emblée décrié par une large partie de la communauté internationale.

Pour l’ONU, l’Europe et la France : le texte manque d’ambition.

 

Sorry its not set :(

 

A Doha :

Benzema est hors-jeu, touché au quadriceps de la cuisse gauche.

Le sélectionneur Didier Deschamps reconnait un nouveau coup dur pour l’équipe de France, mais assure qu’il a confiance en son groupe "pour relever l’immense défi qui nous attend".

 

Il y a des jours comme ça où hiérarchiser l’info n’est pas un métier facile !

A moins que le lecteur, auditeur, téléspectateur, internaute sache, par lui-même, assumer son choix.

Qu'il soit, en quelque sorte, son propre rédacteur en chef !

De la même manière que la radio ou la télévision se consomment de moins en moins en direct, en préférant les podcasts ou le replay,

chacun a la possibilité d’accorder plus ou moins d’importance à un fait d’actualité !

La toile, en l’occurrence, est l’outil de concurrence désormais à portée de tout un chacun.

 

L’étude publiée par la Fondation Jean Jaures le 1er septembre dernier est, en cela, riche d’enseignement.

https://www.jean-jaures.org/publication/les-francais-et-la-fatigue-informationnelle-mutations-et-tensions-dans-notre-rapport-a-linformation/

 

Sorry its not set :(

 

 

Comment actualiser aujourd’hui la sacro-sainte

"loi de proximité" ?
Le public se sent, dit-on, d’autant plus concerné par l’info,

qu’elle est proche dans le temps (actualité du moment), qu'elle se produitdans son espace, qu’elle est proche de ses idées,

de sa situation socioprofessionnelle, de son quotidien ...  Qu’elle touche à sa vie affective et émotionnelle.

 

Pour nombre d’entre nous, ni la Cop 27, ni les Bleus, ne doivent forcément tout écraser : il y a tant d'autres sujets !

Trump récupère son compte Twitter,

le Black Friday est un enjeu économique important,

l’enquête pour comprendre comment et pourquoi l’adolescente a été assassinée dans le Lot et Garonne progresse,

en Russie le gouvernement entend humilier et ruiner ceux qui s’éloignent trop de la ligne du Kremlin,

des milliers de manifestants ont défilé hier en France contre les violences sexistes,

en montagne la neige se fait attendre ...

 

En fait, tout un chacun peut exercer son

"Vu d’ici " !  

Du coup les mass médias linéaires traditionnels, qui doivent bien faire des choix de hiérarchisation, sont fragilisés par ce que permet la technologie.

Chacun peut son marché sur le web pour s'informer, et ne pas se laisser imposer de sujet.

 

En 2005, un Français sur deux (52%) était connecté, ils sont désormais plus de neuf sur dix (92%).

Il y a dix ans, 17% possédaient un smartphone, ils sont aujourd’hui 84% ;

4% une tablette, ils sont 56% aujourd’hui ;

23% étaient sur les réseaux sociaux, ils sont aujourd’hui plus des deux tiers (67%).

 

Sorry its not set :(

 

Comme l’écrit il y a quelques jours dans la revue "Esprit" Sophie Jehel, maitresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à Paris 8 :

"Les réseaux socio-numériques ont inversé le rapport de force avec les médias traditionnels.

Ils brouillent la frontière jusqu’ici étanche entre l’information et d’autres formes de publication (personnelle, publicitaire ou de propagande).

Cela exige de mettre la société, en particulier les journalistes et les enseignants, à la tâche d’une éducation aux médias".

 

En tous cas ce dimanche, beaucoup ne se reconnaîtront pas dans les Unes choisies par les médias traditionnels.

Ils ne seront pas forcément "Cop 27"  ou membre du "Kop de supporters des Bleus" !

 

 

 

e-crossmedia, le 20 novembre 2022

 

 

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Moins de 40 millions d'auditeurs par jour : nouvelle baisse en cette rentrée de l'audience du média radio. La vague septembre-octobre 2022 est publiée ce jeudi par Médiamétrie. (le 17-11-2022)

 

"Vous pourriez être plus gentil avec la radio ! Si vous, vous ne la soutenez pas …"

Voilà ce que nous disait il y a quelques jours, il se reconnaîtra, le directeur d’un réseau national en critiquant certaines analyses de résultats d’audience, publiées ici.

Nous avons donc une pensée pour lui, et nous le saluons, en consultant les chiffres de la vague septembre-octobre 2022 publiés ce jeudi par Médiamétrie !

 

Les résultats d’audience peuvent évidemment être analysés de plusieurs manières.

Il est utile de pondérer le propos, sinon les pourcentages.

Chaque station dès aujourd'hui saura interpreter les données et communiquer pour qu'elles apparaissent en leur faveur :

c'est affaire de marketing, mais cela ne trompe plus personne en vérité.

 

Cette fois encore, une évidence s’impose :

comme la presse écrite et la télévision, la radio est toujours plus impactée par l’évolution des modes de consommation.

A l'image de ce montage photo qui fait le buzz sur internet,

les médias traditionnels tentent de raccrocher leurs wagons à la locomotive du numérique,

avec plus ou moins de succès…

 

Sorry its not set :(

 

Factuellement :

l’audience générale est à nouveau en baisse :

C'est une première sur une vague de rentrée, depuis 20 ans : le média passe sous la barre des 40 millions d’auditeurs/jour.

Est-ce regrettable de le souligner ?

Cette érosion touche tous les formats que ce soient les généralistes ou les musicales, les nationales ou les locales …  

A de rares exceptions !

 

Au "Jeu des millions", mais en l'occurence d’auditeurs, c’est France Inter qui une nouvelle fois se retrouve championne :

300 000 paires d’oreilles gagnées en un an.

12,3 % en audience cumulée !

 

Sorry its not set :(

 

Derrière :

RTL voit son nombre de fidèles se réduire : la station passe sous la barre des 10 % en audience cumulée.

Mais chaque auditeur écoute la station plus longtemps.

Comme le note  justement " Le Parisien ", la durée de certaines émissions a été allongée.

Cela incite les auditeurs à rester quelques minutes de plus accrochés au poste :

C'est essentiel pour les annonceurs, pour que leurs pubs aient plus de chances de toucher leur cible.

Est-ce pour autant un signe de durable bonne santé ?

 

Sorry its not set :(

 

 

L’info, c’est aussi que …

Franceinfo : est décidément bien installée sur la 3ème marche du podium, malgré une légère érosion sur un an :

la "toute info" du service public est suivie chaque jour par 4 millions 800 000 personnes.

 

Force est de constater, celà dit en passant, que les amateurs de contenus, considérés par certains comme plus élitistes, demeurent fidèles au média radio.

Même situées bien plus bas au tableau d'honneur, France Culture et Radio Classique, par exemple, sont en très belle forme !

 

4ème radio la plus écoutée de France en cette rentrée : NRJ.

Bien qu'en très légère baisse, moins 200 000 en un an, elle demeure tout de même et de loin, la musicale qui fait autorité.

Le "feel good" a bel et bien ses fans et son public.

A coté des offres d'info, la matinale "Hit Music Only", animée par Manu, est d'ailleurs l'une des plus écoutées de France.

 

Sorry its not set :(

 

Arrive ensuite RMC.

Elle réussit sa rentrée 2022 avec 150 000 nouveaux auditeurs !

Le format "Talk Info Sport" du groupe Altice réalise le même score que l’offre musicale "jeune adulte", Skyrock.

 

Sorry its not set :(

 

8ème en audience cumulée avec 5,1 % , le réseau France Bleu :

Il perd plus d'un point, en un an.

Le seuil des 5%, considéré par nombre d'observateurs comme "fatidique", est en passe d'être franchi...

Le service public d'action régionale de l'audiovisuel en radio n'est décidément plus au rendez-vous, alors qu'il en est pourtant l'une des missions cardinales.

Alors que la tutelle souhaite le rapprochement des radios locales de service public et des stations régionales de France 3,

le réseau des 44 stations est en effet devancé assez largement par Nostalgie.

Sur la même cible, en considérant la tranche d’âge ainsi que la proximité,

la musicale "adulte" d'NRJ Group, reste stable, elle. Tout comme sa "soeur", Chérie FM.

 

La musicale du groupe M6, RTL2, tire aussi très bien son épingle du jeu avec un belle progression : elle atteint 3,9 %.

 

Chez Lagardère -Vivendi-,

Virgin Radio  qui redeviendra Europe 2 le 1 er janvier, et RFM, accusent elles leur plus bas historique.

Tout comme la grande généraliste Europe 1...

 

Sorry its not set :(

 

Malgré de constants ajustements de grille, la spirale infernale conduit ce pillier du paysage audiovisuel français tout droit aux abymes :

Médiamétrie comptabilise moins de 2 millions de fidèles aujourd’hui pour la "périphérique" historiquement crée en 1955 rue François 1er

 

A la manière du monarque revenant de Marignan,

les dirigeants d'Europe 1 doivent se dire :

"Depuis 2000 ans, n’a point été vue de si fière et si cruelle bataille !"

 

e-crosmedia, le 17 novembre 2023

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BFM en mode tout image jusqu'à midi ce dimanche : une grève perturbe la chaine leader sur l’info continue. Les syndicats exigent une augmentation de salaires pour compenser l’inflation. (le 13-11-2022)

 

 

BFM : comme de la radio, mais avec des images !

Sur la chaîne nationale jusqu'à midi ce dimanche, pas de studio, pas de caméra en direct.

Les reportages se suivaient, enchaînés les uns aux autres, sans journaliste face caméra pour les lancer  …

Et puis, à part les sponsors de certaines rubriques, très peu de pub !

L'antenne n'a retrouvé sa forme habituelle qu'à midi pour l'émission politique dominicale, avec pour invité le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

 

Selon la CGT Nextradiotv BFM-RMC "l’injustice et le mépris mènent à la colère".

Le syndicat dit ne pas accepter "de perdre du pouvoir d’achat dans un groupe qui fait des millions de bénéfices".

 

Sorry its not set :(

 

Mercredi déjà, un mouvement de grève a mobilisé nombre de salariés, des journalistes à Paris comme en région dans les 10 locales, dans les services de production, chez les techniciens.

 

Selon les syndicats, "la direction refuse d’envisager une augmentation générale de 5%".

Les élus du personnel disent avoir proposé une solution alternative, le doublement de la prime envisagée par la direction : 2000 euros pour les moins de 60 000 euros par an, et 800 euros pour les 60 000 à 90 000 euros annuels.

Cette option a manifestement également été repoussée : Arthur Dreyfus, le président-directeur général d'Altice Média entend attendre, lui, la Négociation Annuelle Obligatoire de l’an prochain.

 

Ce contexte social tendu perturbe l’antenne de temps à autre et cela pourrait durer, selon le préavis, jusqu’à mercredi,

23 h 59.

Les salariés qui rejoignent la revendication du doublement de la fameuse prime peuvent débrayer quelques heures, ou se déclarer en grève, un ou plusieurs jours.

 

Sorry its not set :(

 

Ce climat tendu perturbera-t-il la soirée-évènement annoncée par la chaîne pour demain ?

BMFTV, dirigée par Marc-Olivier Fogiel, entend innover avec une émission d’anticipation exceptionnelle présentée par Bruce Toussaint : "Ouvrons les yeux".

Basé sur l’expertise d’un collège d’experts, ce concept original doit proposer aux téléspectateurs deux scénarios des effets de la crise climatique, pour envisager ce que sera la situation en 2050.

Après la diffusion de ce programme, la première ministre Elisabeth Borne doit, en principe, être invitée en plateau …

 

e-crossmedia, le 13 novembre 2022.

 

 

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Quasi néant dans les médias : impressionnant ! Le 13 novembre, il y a 150 ans, naît l’un des courants les plus marquant de l’histoire de l’art : l’impressionnisme. Claude Monet peint au Havre "Impression au soleil levant". Quid de l’art dans les médias ? (le 12-11-2022)

 

Chapeau !

Proximité géographique et affective :

France 3 Normandie ne passe pas à côté de sa mission de service public :

un article sur le web, une émission spéciale…

Il y a 150 ans au Havre naît, sous les pinceaux de Claude Monet, le courant de peinture sans doute le plus populaire au monde : l'impressionnisme.

 

Sorry its not set :(

 

France 3 : 150 ème anniversaire d'Impression au soleil levant.

 

Mais …

Qui d’autre dans le paysage "médiatique" aura sensibilisé sa cible à cette date incontournable de l'hisoire de l'art ?

 

Comme le rappelle France Télévisions sur le web :

"Claude Monet aurait peint le tableau le 13 novembre 1872, très précisément à 7h35 du matin. Soit 30 minutes après l'aube.

Le peintre se trouvait vraisemblablement près de la fenêtre d'une chambre de l'hôtel Amirauté, situé sur le Grand Quai, au Havre.

 

Sorry its not set :(

 

Un hôtel dans lequel il avait l'habitude de séjourner.

De là, il bénéficiait d'une vue imprenable sur le port dans la brume du petit matin".  

 

Sorry its not set :(

 

Guillaume Durand vient d’être distingué par le prix "Renaudot-Essai" pour son ouvrage consacré à Edouard Manet pour son livre "Déjeunons sur l’herbe",

publié aux éditions "Bouquins". 

Manet est bien évidemment contemporain de Monet.

Ils sont tous les deux, avec chacun leur sensibilité, acteurs de ce mouvement qui révolutionne alors l'art, au plan mondial.

 

Guillaume Durand, collectionneur d’art et journaliste en charge de la matinale de Radio Classique et de "bande à part" chaque dimanche soir de 19 à 20 heures disait,

il y a 8 ans dans un entretien à l’hebdomadaire l’Express :

"La télé est destinée à être de moins en moins un média culturel.

Pourtant l’utopie initiale était de divertir, d’informer ... 

Et de cultiver"

 

 

Sorry its not set :(

 

Force est de constater que la dernière ambition est en passe de trépasser.

 

Restent chaque dimanche en début de soirée un "52 minutes" sur Arte,

ou encore les formats courts "d’Art-d’Art" initié par Frédéric Taddeï, devenus "Ouh là l'art" programmés par France 2 le weekend après le JT du soir …

Quelques allusions içi ou là en fonction de l’actualité et des ventes record de toiles qui font le buzz.

Et puis, les passionnés s’abonnent à la chaîne à péage Muséum …

Mais quid de l’intérêt général ?

 

Où est l’ambition d’un Jacques Chancel ?

6800 Radioscopies sur France Inter en 18 ans, et une vingtaine d’années de Grand Echiquier à la télé …

 

Il demande un jour à Dali :

"Vous ne vous sentez pas ridicule ?".

Salvador lui répond :

"Tous les êtres sublimes ont été ridicules ! ".

 

Telle est la posture des mass médias sur cette thématique : ridicule.

Comme le disait le maitre de Cadaquès : le grand public est ... "chocolat ".

 

 

 

 

 

e-crossmedia, le 12 novembre 2022.

 

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"Merde de merde, quelle connerie la guerre ! "... Voilà l’une des répliques du film le plus regardé en France sur Netflix à l’approche du 11 novembre. Les jeunes russes envoyés sur le front ukrainien tiennent sur Télégram aujourd'hui le même discours : "A l'ouest, rien de nouveau !". (le 09-11-2022)

 

 

"IM WESTEN NICHTS NEUES"  

 

 

 

"A l’ouest rien de nouveau", est en France, le film le plus regardé sur Netflix depuis sa mise en ligne, le 28 octobre.

Pour nombre d'observateurs, il est troublant d'observer que les répliques des héros de cette histoire résonnent, comme les propos des jeunes gens russes engagés sur le front en Ukraine.

Mais aujourd'hui ce n'est pas de la litterature, ils témoignent du même enfer, sur le web : "На западе ничего нового".

 

Ce long métrage est en fait, la 3ème adaptation au cinéma du roman d’Erich Maria Remarque publié en 1929.

Une dizaine d'années après la fin de la grande guerre, le roman connaît un immense succès, plus d’un million d’exemplaires vendus en un an !

 

Sorry its not set :(

 

Le livre est une première fois porté à l’écran par Lewis Milestone, d’Hollywood, en 1930.

Le jour de la première projection à Berlin, les nazis jettent des boules puantes dans la salle du cinéma.

Goebbel, qui sera bientôt le ministre de la propagande d’Adolf Hitler, prétend que "All Quiet on The Western Front", est "une tentative de destruction de l’image de la patrie".

 

 

 

Ensuite, dès l’accession au pouvoir du régime national-socialiste en 1933, la projection du film est interdite.

Le livre est même brûlé lors des grands "autofadés" du pouvoir.

 

Bien plus tard en 1979, Delbert Mann sera le deuxième cinéaste à proposer une adaptation au cinéma, du chef-d'oeuvre d'Erich Maria Remarque.

 

Aujourd'hui, l'originalité de ce nouvel opus, c’est que pour la première fois il est tourné en langue allemande.

Du coup, selon les critiques, le réalisateur Edward Berger gagne en authenticité.

Cette version donne encore plus de force au propos du roman, en représentant cette jeunesse sacrifiée.

L’Allemagne a d'ailleurs choisi ce long métrage pour la représenter aux prochains Oscars, en 2023

 

 

Le film quin connaît tant de succès sur Netflix, respecte l’histoire que relate l'écrivain dans son livre.

Sans l’accord de ses parents, Paul Bäumer, un jeune allemand, s’engage avec ses amis sur le front de l’Ouest, à la toute fin de la Première Guerre mondiale.

Au départ plein d’espoir, le jeune homme tombe vite de son nuage candide, en découvrant l’horreur de la guerre et l’enfer des tranchées.

 

Pour Edward Berger, le réalisateur qui a choisi de tourner en langue allemande :

"Les films américains sur les guerres mondiales se font sur un double héritage :

le sens de l’honneur et la fierté.

Pour les réalisateurs allemands, c’est au contraire un héritage de honte, de culpabilité, et aussi le sentiment d’une responsabilité".

 

Marlène Diétrich dit : "Le livre n’encense en rien la guerre, ni ne la justifie".

Pour l’héroïne de l’Ange bleu, les adaptations cinématographiques "permettent de comprendre les enjeux de l’existence".

 

Sorry its not set :(

 

Soumis à un bourrage de crâne patriotique par leur professeur, le jeune héros et ses camarades de classe entrent en guerre au sein de l’armée ...

Mais après dix semaines d’entraînement,

la rencontre du fameux caporal Himmelstoss et la brutalité de la vie au front,

vont faire découvrir à Paul et à ses amis que leurs idéaux de patriotisme et de nationalisme se résument à des clichés inadaptés au monde réel. 

 

105 ans plus tard, en 2022, ces faits historiques résonnent, à n'en pas douter, à l'esprit des internautes-télespectateurs de Netflix.

Les témoignages des jeunes gens russes envoyés sur le front ukrainien et qui communiquent via Télégram, reproduisent  à l'identique les phrases des héros du film.

Quand l'histoire démontre qu'elle n'est, d'une certaine façon, qu'un éternel recommencement !

 

 

 

e-crossmedia, le 10 novembre 2022.

 

 

 

 

 

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